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 Into the wild (Jon Krakauer)

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MessageSujet: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 16:03

Je viens de terminer ma relecture du livre de Jon Krakauer, après avoir revu et succombé à nouveau au charme du film réalisé par Sean Penn Into the wild (Jon Krakauer) 553975 ... Et comme je ne pense pas être la seule dans ce cas, je crois qu'un nouveau topic s'impose Wink




Je copie tout d'abord les avis qui ont déjà été postés dans le topic "et si on allait au ciné" :


Lorelai59 a écrit:
Je suis allé voir Into the wild et j'ai beaucoup aimé! cheers

L'histoire m'a beaucoup fait penser à Sur la route et m'a vraiment donné envie de lire Voyage au bout de la solitude, le livre dont est tiré le film. sunny

Camille McAvoy a écrit:
je viens vous inviter à aller voir Into the wild. j'en sors, je ne trouve pas les mots pour vous dire tout le bien que j'ai pensé de ce film. Si ce n'est qu'il m'a conquise, alors que je ne suis pas toujours fan des films indépendants américains.

Lorelai : merci de citer le livre, il me le faut!

mimidd a écrit:
Merci pour ton avis, Camille. Into The wild est le film de ce début d'année que j'attends avec le plus d'impatience (vi vi, avec encore plus d'impatience qu'Atonement Embarassed ), j'ai vraiment hâte de pouvoir aller le voir (jeudi si tout va bien Into the wild (Jon Krakauer) 179149 )


Emjy a écrit:
J'avais vu Into the Wild le jour de sa sortie (et oui, je suis allée le voir avant Atonement Embarassed Laughing ), et tout comme Camille, j'ai complètement adoré. J'y avais fait allusion un peu plus haut dans le topic, sans poster mon avis. Le voici (j'ai fait un copier coller de mon blog) :

ATTENTION : les dernières phrases de ce compte-rendu contiennent des spoilers, du moins pour les personnes qui ne connaissent pas l'histoire de Christopher McCandless ...

Ce film est mon gros coup de coeur de ce début d'année. En fait, ce n'est pas un film, c'est une expérience. Into the Wild est un projet qui tenait à coeur Sean Penn depuis nombre d'années. Il l'a enfin concrétisé et c'est une vraie réussite. Pour moi, c'est l'ultime road movie. Ultime car son héros va au-delà des limites, de ses limites, des limites que lui impose une société qui ne lui correspond pas et qui lui semble bien trop étriqué. Le jeune Emile Hirsch campe un jeune homme plein de convictions, anti-matérialiste au possible et qui, en entamant ce long périple, compte faire un voyage spirituel. Les images, comme on peut s'en douter, sont sublimes. La nature est diverse et immense, mais aussi dangereuse, pour quiconque, même pour celui qui semble pouvoir l'apprivoiser. Sean Penn parvient à saisir des moments d'une rare intensité.
Le spectateur suit donc la route de ce jeune idéaliste, rencontre des personnages hauts en couleurs et toujours terriblement émouvants (qu'on a d'ailleurs de la peine à quitter), il y a le couple un peu hippie cool qui fait figure de parents de subsitution, uni mais aussi blessé par la perte d'un enfant, l'adolescente chanteuse de folk qui tombe amoureuse du héros mais un peu sans retour (snif), et surtout ce faux grand-père tellement émouvant que leur séparation avant le départ pour l'Alaska du héros, m'a fait verser une ou deux larmes... Toutes ces rencontres seront différentes mais toutes enrichissantes. Christopher est aimé par toutes ces personnes, il est aimé par ses parents qu'il a laissé très inquiets et rongés par le remord, et par sa petite soeur qui semble lui être très attachée (et est la narratrice), mais cela ne l'arrêtera pas. Il a une volonté farouche d'aller au plus profond de cette Nature qu'il semble chérir et admirer plus que toute autre chose. Pour lui, elle est la seule qui lui permettra d'acquérir la sagesse qu'il recherche. Elle lui permettrait d'obtenir un bonheur qu'il ne pourrait trouver au sein des relations humaines ...
Au-delà du simple périple géographique, Into The Wild est aussi un formidable voyage devant l'Eternel, une immersion dans la conscience du héros. Christopher nous fait part de ses réflexions, au détour d'une lecture, d'une rencontre, d'une aventure, d'une rêverie. A l'approche de la fin de cette expédition, Christopher prendra conscience de quelque chose qu'il n'avait peut-être pas soupçonné ... Et c'est aussi ça le plus triste ... cette impossibilité de revenir en arrière, de trouver la rédemption. La dernière phrase écrite dans son Journal de Bord de fortune, extraite du Doctor Zhivago, “happiness is only real when shared,” m'a presque brisée le coeur ...
Un film admirable, aussi bien du point de vue du thème que de la réflexion humaine que celui-ci entraîne. Les décors naturels sont somptueux, et les personnages quasimment inoubliables. La musique est aussi très belle, à commencer par la magnifique palette de chansons folks (souvent à texte !) qui jalonnent le parcours de Christopher.
Un film avec une portée existentialiste assez inouïe, en bref, un film tout juste exceptionnel !

Lorelai59 a écrit:
Camille: Je viens de le recevoir et j'ai hate de pouvoir le commencer! Je n'ai lu que des bonnes critiques sur le livre. Ca a fini de me convaincre. Wink

Camille Mc Avoy a écrit:
Lorelai : mes finances étant à sec en ce moment ( hum 45 euros sur mon compte... oups^^), pouras tu ouvrir un topic sur le livre quand tu l'auras fini ?
merci beaucoup:D

Lorelai59 a écrit:
En tant qu'etudiante souvent fauchée, je me fais un plaisir de te rendre ce service. Into the wild (Jon Krakauer) 128427

Camille Mc Avoy a écrit:
enfin apres le film, être pennyless ne me semble plus du tout être un problème! merci^^

Nougatine a écrit:
Comme Camille, Emjy et Lorelai page précédente, je suis allée voir Into the Wild hier soir et j'ai beaucoup aimé. Dès le début, j'avais une phrase de Thoreau en tête: "je suis parti dans les bois parce que je voulais vivre intensément..." je ne me souviens plus de la suite et ça s'est vérifié par la suite.
J'ai trouvé que c'était très américain comme film, dans le sens où en Europe on ne peut pas faire ce genre de films sur les grands espaces et la quête du monde sauvage car nous avons oublié tout ça. Notre continent est occupé, connu, catographié, défriché... depuis tellement longtemps que nous avons perdu cet esprit pionnier qui est visiblement encore très présent dans l'esprit américain.

Louise B a écrit:
Into the wild de Sean Penn. Histoire passionante, acteurs géniaux (en commançant par Emile Hirsh), très beaux paysages. A aller voir de toute urgence!

Camille Mc Avoy a écrit:
contente que tu ai aimées Into the wilde^^c'est un super film...

Christelle a écrit:
Waouw, ns avons enchainé No Country for Old Men et Into The Wild, et ça a été dur! pas ma journée ciné la plus optimiste en tous cas!
Smile

No Country for Old Men, âmes sensibles s'abstenir! dès les premières minutes, le décor est planté!
[...]

après, Into The Wild, qui m'a traumatisée dans un autre sens.
Je passe sur la façon un peu cliché de présenter le voyage du jeune homme.
Ce qui m'a le plus marquée, c'est que c'est un handicapé affectif, ce type! quand on lui tend la main, il quitte. Cela m'a attristée.
Spoiler:
déprimant et révoltant, ce personnage.

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Dernière édition par le Ven 1 Fév 2008 - 16:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 16:03

Comme j'ai vu le film avant de lire le livre, je vais commencer par le commencement : je rejoins les avis positifs postés précédemment Into the wild (Jon Krakauer) 553975 . Into the wild est mon premier coup de Into the wild (Jon Krakauer) 41810 cinématographique de l'année. Etant fan de Sean Penn, j'attendais ce film avec grande impatience, et j'ai eu un peu peur en lisant des critiques qui comparaient le film à une suite de clips promotionnels pour déodorant Evil or Very Mad .
Que nenni ... Les paysages sont en effet magnifiques, tout en gardant leur aspérité, leur part de mystère. Mais les rencontres humaines, elles, sont inoubliables. La grande aventure que se propose d'accomplir Chris McCandless au sein de la nature sauvage laisse subrepticement place à une aventure humaine tout aussi grande, si ce n'est plus.
Si je ne classe pas ce film parmi les "chefs d'oeuvre", je dois cependant reconnaitre qu'il m'a énormément touchée. La musique envoutante, la photographie magnifique, les personnages, les acteurs ... Emile Hirsch m'a bluffée Into the wild (Jon Krakauer) 553975. Honnêtement, je n'aurais pas donné cher de lui, au vu de sa filmo et de sa gueule d'ange, mais là, je lui tire mon chapeau Into the wild (Jon Krakauer) 846997 . Il incarne à merveille un Chris McCandless au regard à la fois volontaire, contemplatif, curieux, révolté, enfantin, fatigué. J'ai trouvé qu'il avait parfaitement réussi à exprimer la complexité - voire les contradictions de son personnage.
Chapeau également aux autres acteurs Into the wild (Jon Krakauer) 128427
Autre chose que j'ai beaucoup aimé, la structure littéraire du film : la division en chapitre, l'usage de la voix off, et toutes ces références littéraires.

J'ai ressenti ce film et cette histoire à l'exact opposé de Christelle (en même temps, çà ne m'étonne pas du tout, j'ai remarqué que Christelle avait tout le temps des avis opposés aux miens Razz ) : j'ai trouvé que c'était un film incroyablement optimiste, à l'image de son personnage principal. La tonalité est donnée dès le début avec cette citation de Byron : "I love not man the less, but Nature more".
J'avoue que je ne comprends pas bien ce que tu entends par "handicapé affectif" scratch . Le fait qu'il préfère accomplir sa grande odyssée au sein de la nature plutôt que de rester et d'accepter l'amour que sa famille et ses amis lui portent ? Je n'ai pas eu l'impression en regardant le film qu'il rejetait l'amour des autres (excepté en ce qui concerne ses parents), et encore moins en lisant le livre de Jon Krakauer. C'était loin d'être un misanthrope, il n'a pas choisi d'aller vivre en peine nature par dégoût de l'homme, mais par amour pour la nature, par idéalisme, pour se rendre meilleur.
J'ai d'ailleurs été étonné de voir que les rencontres aient été aussi marquantes, et pour lui, et pour les gens rencontrés, alors qu'elles ont été brèves (quelques jours, tout au plus une ou deux semaines). Et tout au long de son périple, à défaut de garder contact avec sa famille, il a gardé contact avec ces personnes ... Une des choses que je retiendrais du film, c'est la chaleur humaine, et la croyance en l'homme qu'il dégage.


Christelle a écrit:
quand on lui tend la main, il quitte
Je n'ai pas eu l'impression qu'il avait besoin d'aide. Est ce que choisir de vivre son idéal fait de lui quelqu'un qui a besoin d'aide ?

Quant au désir de mort dont tu parles, Jon Krakauer explique très bien dans son livre en quoi ce terme n'e s'applique pas du tout à Chris McCandless. Certes, ce n'est que son interprétation personnelle, mais j'avoue que ce qu'il démontre tient la route. En tout cas, moi, il m'a convaincue.

Bon, un point positif, Christelle, si le film t'a traumatisée, ca veut dire qu'il ne t'a pas laissée indifférente, et je crois qu'en cela, un des paris de Sean Penn a été réalisé Very Happy






En ce qui concerne le livre de Jon Krakauer, sous titré en français : Voyage au bout de la solitude, je l'ai trouvé très interessant. Il raconte les aventures de Chris McCandless avec un regard extérieur, et apporte donc des précisions non négligeables. Par exemple, d'où vient le "bus magique", que sont devenus certains protagonistes, quel a été l'impact dans leur vie de leur rbrève encontre avec Chris (OMG, j'ai encore plus pleuré en lisant le passage consacré à Ron Franz qu'en voyant le film, ce qui n'est pas peu dire)
Mais Jon Krakauer s'attache également à remettre l'histoire de Chris McCandless dans une perspective plus large, en essayant d'expliquer ce "rêve d'Alaska". Je n'avais jamais vraiment réalisé l'attirance que pouvait exercer ce territoire (alors que j'ai été bercée toute mon enfance par les romans de Jack London Into the wild (Jon Krakauer) 673712 )
J'ai également aimé le fait qu'il "donne la parole" à ceux qui, comme Christelle apparemment, ont été indignés par cette histoire et par le périple de Chris, qui n'était à leurs yeux qu'un sombre crétin égoïste.
J'avoue que mon sentiment à son égard est un peu ambigu ... je ne l'admire pas vraiment, il y a dans son périple trop de facteurs un peu ... je n'irais pas jusqu'à dire "crétins", mais il y a certains élements qui auraient certes mérité plus de réflexion Rolling Eyes . Cependant, j'éprouve un grande sympathie, voire une tendresse pour ce jeune homme qui est parti sur les routes pour vivre son idéal.

J'ai encore plus apprécié le film en ayant lu le livre, il y a des tas de détails que je n'avais pas remarqués au premier visionnage. Pas moyen d'accuser Sean Penn de ne pas avoir lu le bouquin ^^, même les plus petits détails sont présents dans le film, d'une manière ou d'une autre, sans que cela alourdisse le scénario Wink . Il y avait également des éléments du film qui m'avaient interpellés, et qui ont trouvé une réponse dans le livre.

Le seul regret que j'aurais, c'est que Jon Krakauer n'a pas retranscrit dans son entier le journal de bord de Chris McCandless. Je pense que ca aurait été très instructif (ou c'est peut être mon côté "étudiante en histoire qui aime avoir à sa disposition les documents sources" qui ressort Razz )


Pour avoir une petite idée de ce qui se trouve dans le livre, voici un lien vers l'article initial écrit par Jon Krakauer, et qui est à l'origine du bouquin : Arrow
Ca constitue un bon résumé. Seuls deux points de l'article ont été modifiés dans le livre :
- Après vérification et preuve en photo,Chris McCandless avait bien identifié l'animal qu'il avait tué. C'était bien un élan, et non pas un caribou.
- concernant la fin du livre, et donc celle du film
Spoiler:




Voilà, j'en ai fini avec mes impressions Embarassed . Je ne sais pas, c'est un peu difficile à mettre en mots , mais quand je pense à ce film, j'ai des étoiles plein les yeux et plein la tête drunken

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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 16:12

J'ai les mêmes étoiles que toi Mimidd! Ce n'est peut être pas un chef d'oeuvre en effet, mais c'est un film magnifique... je suis fan...

Donc moi aussi l'avis de Christelle, je ne le partage pas du tout...
J'adore Chris, même si je le trouve un peu stupide parfois, mais au moins il a des principes et il s'y tient. J'admire ce genre de personages, moi qui change souvent d'avis comme de chemise ( enfin je suis plutôt Tshirt, les chemises il faut les repasser lol! )

Le personnage qui m'a le plus interessé cependant, c'est sans doute sa soeur. Est-ce qu'on parle beaucoup d'elle dans le film ? Je me demande depuis deux semaines ce qui a pu lui arriver après.

Enfin bon, j'adore ce film...
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 19:03

Oui mimidd, absolument! le film ne m'a pas laissée indifférente!

Je ne vois pas du tout ce que vous trouvez d'optimiste dans ce personnage.

Pour moi, le personnage est un désespéré.
Certes, il trouve dans la nature la beauté et il renoue avec lui-même dans cette union avec la nature, très belle, certes.
De même, les rencontres humaines très belles le construisent.

Mais j'avoue être glacée par la façon dont il quitte ces gens qui lui donnent pourtant beaucoup.
Il n'appelle même pas sa sœur!! N'en voudriez-vous pas à votre frère ou votre sœur s'il partait et ne vous appelait jamais?
Sa rencontre avec le vieux monsieur, surtout, m'a vraiment attristée. Cet homme solitaire, qui avait fait de sa solitude une forteresse, lui ouvre sa porte, son coeur, et finit par lui offrir une 2eme famille.
Mais il préfère partir vers ce qu'il a choisi depuis toujours: l'Alaska.

Que signifie l'Alaska pour lui?
on pense: la nature encore intacte, le froid, la neige, l'épreuve sacrée de l'hiver, l'ultime confrontation à la Nature, une pureté retrouvée?
Or, que trouve-t-il?
Désolation, fin, inadaptation, pourriture(symbolisée par le trophée de chasse qu'il ne sait pas préparer), et pour finir, empoisonnement et mort.

Et là, je suis quand même assez sidérée de sa non prévoyance!
un homme qui choisit de se confronter vraiment à l'Alaska et son hiver ne doit-il pas partir avec ce qu'il faut? De la nourriture en quantité(des légumes secs par exemple, et pas que du riz), de vrais vêtements faits pour affronter l'hiver, autre chose qu'un simple livre de botanique enfin! S'il n'avait pas trouvé le camion, il serait sans doute mort de froid.
Pourquoi n'a-t-il pas prévu la fonte des neiges pour la rivière?
Pour moi, cette façon de partir démuni, non préparé, est une preuve de sa volonté inconsciente de disparaitre, absorbé par cette nature qu'il aime tant.

En plus, j'ai vu le film avec une amie psychologue, qui a eu un regard dénué de complaisance sur le personnage: il souffre tout simplement d'une psychose affective.

donc, je n'ai pas aimé le personnage, mais le film est très fort, suscite le débat, et je trouve ça bien finalement.
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 19:19

Hum... alors moi qui ne suis pas psychologue ( heureusement d'ailleurs, je suis nulle pour comprendre les gens), j'ai plutôt vu en Alexander the supertramp, un jeune garçon qui cherche à s'échapper de la vie materialiste que ses parents adulent.
donc il part à l'aventure avec presque rien...
il veut aller en Alaska et aurait peut être trouvé un autre mode de logement s'il n'était pas tombé sur le bus...

Enfin bon... je ne suis toujours pas d'accord avec toi sur l'interpretation du film et du personnage en fait.
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 19:29

ben, ce n'est pas grave.
c'est le débat.

Je concède que chez ce personnage, son jusque-boutisme est fascinant.
je suis d'accord avec toi sur son but premier: s'évader de la vie matérialiste, et retrouver la nature.

finalement, le message du film n'est-il pas qu'il est trop tard pour nous, que nous sommes déjà trop corrompus pour la Nature?

as-tu lu le livre? j'aimerais avoir ton avis dessus.
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 19:33

non pas encore ( c'est dans les messages qu'a cité mimidd), j'ai trop entammé mon budget livre en fait... mais je réussirai à le lire!
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 19:36

oh ok.
finalement, je vais peut-être jeter un oeil moi aussi au bouquin.
peut-être à ma bibliothèque.
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MessageSujet: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 20:01

Genial d'avoir ouvert ce topic! Into the wild (Jon Krakauer) 846997

Je viens de commencer le livre et j'aime beaucoup. Jon Krakauer a fait une biographie très fouillée de Chris McCandless en s'appuyant sur les témoignages des nombreuses personnes qui l'ont rencontré au cours de sa longue errance. On peut trouver qu'il fuit, qu'il rejette, qu'il n'affronte pas... et que c'est une forme de lâcheté.
Je pense, moi, qu'il se détache, qu'il s'éloigne de ce qui ne lui correspond pas... et que c'est une forme de courage. Wink

Un détail que je viens d'apprendre en lisant une interview de Sean Penn : plusieurs des personnes qui ont croisé la route de Mc Candless apparaissent dans le film. Par exemple le gars qui le dépose en voiture, au début du film, est celui qui l'a fait dans la réalité, au même endroit! Et le vrai Wayne Westerberg (joué par Vince Vaugh dans le film) a été présent pendant tout le tournage comme consultant (et chauffeur !) Smile
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 20:37

@ Camille : En fait, dans le livre, Carine McCandless est beaucoup moins présente, une grande partie du texte en voix off est en fait de Jon Krakauer. Il y a un petit chapitre qui lui est consacré, où l'on apprend qu'elle s'est réconciliée avec ses parents, s'est mariée, et est propriétaire avec son mari d'un garage. Mais on sent bien l'affection qui liait le frère et la soeur, et la souffrance - mêlée à la certitude que son frère avait fait ce qui était le mieux pour lui - qu'a pu éprouver la jeune fille.



Christelle a écrit:
Mais j'avoue être glacée par la façon dont il quitte ces gens qui lui donnent pourtant beaucoup.
Il n'appelle même pas sa sœur!! N'en voudriez-vous pas à votre frère ou votre sœur s'il partait et ne vous appelait jamais?
Je suis d'accord avec toi, c'est très dur pour la famille, mais en même temps, ses parents et sa soeur ont compris ce silence, même s'ils en ont souffert. Chris McCandless était trop blessé, trop en colère contre ses parents, contre l'hypocrisie de leur propre histoire, et du monde qu'ils représentaient pour prendre contact avec eux, et prendre le risque de contacter sa soeur en sachant qu'il y avait de fortes chances que ses parents le retrouvent par ce biais.


Christelle a écrit:
Sa rencontre avec le vieux monsieur, surtout, m'a vraiment attristée. Cet homme solitaire, qui avait fait de sa solitude une forteresse, lui ouvre sa porte, son coeur, et finit par lui offrir une 2eme famille.
Mais il préfère partir vers ce qu'il a choisi depuis toujours: l'Alaska.
C'est une des rencontres qui m'a le plus marquée, que ce soit dans le film ou dans le livre ...
J'ai eu le coeur brisé moi aussi quand Chris n'a pas répondu à son offre, mais en même temps, il n'a pas besoin de deuxième famille, il en a déjà une, et c'est avec cette famille qu'il doit renouer avant tout, avec cette famille qu'il doit faire la paix ...
Ce n'est pas le départ de Chris qui a été un drame pour Ron Franz (bien au contraire, çà l'a fait réfléchir sur sa vie), mais la mort du jeune homme.

Christelle a écrit:
Que signifie l'Alaska pour lui?
on pense: la nature encore intacte, le froid, la neige, l'épreuve sacrée de l'hiver, l'ultime confrontation à la Nature, une pureté retrouvée?
Or, que trouve-t-il?
Désolation, fin, inadaptation, pourriture (symbolisée par le trophée de chasse qu'il ne sait pas préparer), et pour finir, empoisonnement et mort.
Je trouve que tu es bien négative scratch . Je pense que Chris avait trouvé ce qu'il était venu chercher en Alaska et il était prêt à revenir à la civilisation.
Tu mentionnes à plusieurs reprises que le jeune homme était mal préparé et complètement inadapté à la vie sauvage scratch. Pas tout à fait ... Il a quand même survécu 4 mois en pleine nature, je voudrais bien t'y voir ^^. Il s'était préparé physiquement, s'était renseigné sur la faune et la flore, sur la chasse, sur la manière de fumer la viande etc. C'était quelqu'un qui avait la tête sur les épaules, contrairement aux apparences ^^. En ce qui concerne la ration de riz , il n'a pas pris 5 kg au hasard (et pis d'abord le riz c'est très bon Razz ), il s'est basé sur sa propre expérience personnelle et sur le fait que pendant son voyage au Mexique, il s'est débrouillé avec 5 kg de riz + le produit de sa pêche.
Il ne s'attendait pas à ce que la nourriture lui tombe tout cuit dans le bec.
S'il n'avait pas mangé des graines vénéneuses, il n'aurait probablement pas fini comme çà.
Et je ne suis pas non plus d'accord quand tu parles de sa non prévoyance et de sa volonté inconsciente de disparaître. Dans le livre, encore une fois, on voit que ce côté "tête en l'air" (ce n'est pas vraiment le mot, mais je n'en trouve pas d'autre pour l'instant) est un trait de caractère de Chris McCandless. Tout en étant d'une grande intelligence, certaines choses lui échappaient.

Jon Krakauer cite une anecdote très significative
Citation :
Beaucoup de ceux qui l'ont connu ont indiqué spontannément à quel point il semblait lui être difficile de voir, pour ainsi dire, les arbres dans la forêt. "Comprenez moi bien, dit Wayne Westerberg, Alex n'était pas un ahuri ou quelque chose comme çà. Mais il y avait des failles dans sa pensée. je me souviens qu'une fois, j'allai à la maison et en entrant dans la cuisine, je remarquai une puanteur épouvantable. Je veux dire que ca sentait vraiment très mauvais. J'ouvre le micro ondes. Le fond était plein de graisse rance. Alex s'en était servi pour cuire un poulet et il ne lui était pas venu à l'esprit que la graisse devait s'écouler quelque part. Ce n'était pas par paresse. Alex veillait à ce que tout soit propre et bien rangé. C'était simplement qu'il n'avait pas pensé à la graisse.

Je ne dis pas qu'il était super bien préparé. S'il avait veillé à se documenter un peu sur la région, il aurait peut être pu survivre, même après son empoisonnement (c'est pour cela que je ne l'admire pas, et que j'éprouve "seulement" une grande sympathie pour lui). Mais il s'était quand même préparé. Il a vécu en autarcie sans connaitre de difficultés majeures pendant 4 mois, et seul son empoisonnement a mis fin à cela. Sa mort n'est pas directement causée par une imprudence (enfin, à l'aune de son odyssée "into the wild" Wink )


En fait, beaucoup de tes critiques sont reprises et explicitées dans le livre, je pense en effet que tu devrais le lire, Krakauer explique tout cela bien mieux que moi lol!


Christelle a écrit:
finalement, le message du film n'est-il pas qu'il est trop tard pour nous, que nous sommes déjà trop corrompus pour la Nature?
Ah ben pour moi, le message le plus fort du film, c'est "Happiness is only real when shared" Wink ... Une sorte de" ce n'est pas la destination qui compte, mais le voyage "... ce qui est beaucoup plus positif, et qui me fait dire que le film est optimiste sunny



Lorelai59 a écrit:
Par exemple le gars qui le dépose en voiture, au début du film, est celui qui l'a fait dans la réalité
Oui, j'ai vu çà en regardant le générique de fin pendant mon deuxième visionnage Wink
Et j'ai fait la même chose que toi, j'ai ressorti mes magazines ciné pour relire les articles/interviews sur le film ^^

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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 21:11

Merci d'avoir ouvert ce topic, mimidd ! Very Happy

Bon, j'ai déjà donné mon avis sur le film (qui a aussi été pour moi mon coup de coeur cinématographique de ce début d'année). Par contre, mimidd et camille, lorsque vous dites que vous ne considérez pas ce film comme un chef d'oeuvre, j'aimerais savoir si c'est pour les mêmes raisons que moi^^ (enfin, en même temps, qu'est ce qu'un chef d'oeuvre ? scratch That's the question Razz ). Je l'ai trouvé un peu maladroit à certains moments mais en même temps c'est aussi ce qui donne du charme au film. J'ai eu comme l'impression que la réalisation se cherchait à certains moments mais en même temps, faire un film sur l'aventure spirituelle et le parcours géographique d'un homme, ne doit pas être une entreprise facile, aussi bien scénaristiquement que cinématographiquement parlant.
Certains critiques (qui ont même aimé le film) ont reproché à la fin d'être un peu conventionnelle et maladroite dans le sens où on peut avoir envie de se dire "Tout ça pour ça ? Shocked ". Partir à la conquête des grands espaces (et aussi un peu de soi-même), s'immerger dans une réflexion aussi bien solitaire que s'appuyant sur des rencontres enrichissantes, pour arriver à la conclusion suivante : Happiness is only real when shared peut paraître un peu incongrue Rolling Eyes . Comme s'il avait eu besoin de passer par toutes ces épreuves et cet apprentissage pour comprendre cela ... Que le film se termine sur cette phrase, de cette manière, alors qu'il était sur le point de mourir, m'a un peu bouleversée, je dois bien le dire...

Je rebondis donc sur ce qu'a dit Christelle. Je ne considère pas Christopher McCandless comme un handicapé affectif et j'ai beaucoup aimé la personne / le personnage dans le film (je n'ai pas lu tout le livre donc je ne peux pas m'exprimer dessus). Il n'est pas incapable d'aimer, je pense qu'il arrive réellement à s'attacher, à lier des liens affectifs, à se faire aimer. Néanmoins, et c'est là que je rejoins Christelle, je pense qu'il est aussi un jeune homme très ambigü (et c'est aussi ça qui le rend profond et intéressant). En regardant le film, j'ai quand même eu la nette impression qu'il ne cherchait pas particulièrement en entretenir des relations humaines très poussées. Comme il le disait lui-même (à je ne sais plus qui), le bonheur ne se trouve pas forcément dans les liens affectifs.
Sa séparation avec le vieux monsieur est le moment où j'ai été le plus émue. Dans le film, on ne montre pas un Chris particulièrement attristé (je dis bien dans le film). Certes, il s'est lié d'amitié avec lui mais le quitter ne lui arrache pas le coeur, comme c'est le cas pour son ami. Que le vieil homme lui dise à ce moment là qu'il avait envisagé de l'adopter (ce qui n'a pas de sens juridiquement parlant mais qui prouve à quel point il a ouvert grand son coeur pour accueillir Christopher) m'a fait verser une petite larme ... C'est la relation qui m'a le plus émue dans le film, je pense.
Donc, ce passage m'a assez remuée, je dois bien l'avouer. Il m'a semblée à ce moment là que Christopher se montrait un peu distant. Il envisageait sans doute de revenir de son périple et de le revoir ensuite mais quand même, la mise en scène de leur séparation m'a attristée Sad , voire même un peu interloquée.
Ensuite, je comprends tout à fait qu'il puisse avoir envie de s'éloigner de la société, du matérialisme et des conflits humains (et aussi plus particulièrement familiaux), c'est même tout à son honneur. D'une certaine façon, je le trouve très courageux et j'admire sa volonté de s'élever au-delà de tous les artifices et de la superficialité que lui offrait son milieu de vie. Néanmoins, il me semble que Sean Pean (là encore, je ne peux parler uniquement du film) a clairement souhaité montrer qu'il s'était peut-être aussi un peu fourvoyé. Que son film se termine sur cette phrase écrite sur son journal de bord n'est selon moi pas un choix anodin. Son voyage spirituel l'a peut-être amené, non pas revoir ses priorités ni sa vision du monde (ce serait un peu fort) mais du moins à comprendre que tisser des liens, aimer, s'engager dans une relation (dans le sens large du terme) a aussi son importance spirituellement parlant. On dirait qu'il lui a fallu se retrouver presqu'au-delà de la raison pour découvrir cette facette de lui et du monde.
Cependant, je ne considère pas du tout ce jeune homme comme un égoïste, juste comme un grand idéaliste.

Sinon, j'ai lu quelques témoignages à son sujet, notamment celui d'un des chasseurs qui l'avait retrouvé. Il a été clairement dit qu'il ne s'était pas suffisamment préparé pour ce périple, qu'il lui manquaiit une grande partie de l'équipement nécessaire. Faut-il parler de volonté inconsciente de s'abandonner ? Je ne sais pas ...
Voilà, mon post était long (désolée^^) mais j'avais envie de m'exprimer là-dessus.


Dernière édition par le Ven 1 Fév 2008 - 23:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 23:08

En fait je ne saurais pas dire précisément pourquoi ce film ne m'apparait pas comme un chef d'oeuvre ... j'ai un peu de mal à trouver les mots tellement je suis hantée par ce film Embarassed .
C'est plus un sentiment global, le fait que le film est sans cesse sur le fil du rasoir, mais que le charme est là. Et en y repensant, je préfère cette "imperfection", le film n'en est que grandi, car à l'échelle de son personnage principal. Il en ressort une sorte d'honnêteté par rapport à l'histoire racontée.


En ce qui concerne le tout çà pour çà. Je peux comprendre que certains aient pu être "déçus", mais çà n'a pas été mon cas. Peut être parce que je savais que Chris McCandless était mort en Alaska (j'avais cliqué sur le mauvais lien sur Allociné Rolling Eyes ). J'attendais juste un rayon de soleil pour éclairer les derniers instants du jeune homme. Et je l'ai eu. J'ai été très émue en découvrant le "Happiness is only real when shared", mais de manière positive. J'étais contente qu'il se soit enfin rendu compte de çà, de la richesse de ce qu'il avait vécu, pas seulement en terme de "paysages", mais également et surtout en terme de relations humaines. Pas une seconde je me suis dit tout çà pour çà. Parce que sans tout çà, sans ce long périple qui l'a mené au bout de lui même, il n'aurait pas compris.
S'il n'avait pas entrepris ce voyage, il serait resté coincé dans un monde qu'il déteste, et il n'aurait jamais pu être heureux. S'il n'avait pas entrepris ce voyage, il n'aurait jamais fait d'aussi belles rencontres. Alors même si au final, il n'y a que çà (que je n'ai pas perçu négativement), je pense que le tout çà en valait la peine. D'où : "ce n'est pas la destination qui est importante, mais le voyage", ainsi que le sens donné à ce voyage une fois arrivé à destination.


Je te rejoins tout à fait quand tu dis que le film montre qu'il s'est fourvoyé. Et quand tu dis que Chris ne semble pas rechercher des rapports humains très poussés, en suivant la maxime qu'il expose à Ron Franz. Mais justement. Le film montre bien qu'au delà des idéaux et des préceptes, la vie suit son cours, et qu'il est difficile, voire impossible, à Chris d'être "affectivement indépendant" . Au moment précis où Chris affirme que le bonheur ne se trouve pas dans les relations humaines, on nous montre précisément une scène qui irradie de chaleur humaine, qui met en avant la complicité et l'affection de deux êtres que tout sépare : l'âge, leurs convictions, leurs croyances, leur mode de vie etc. Si je ne m'abuse, à aucun moment pendant cette scène, on ne voit le paysage qui a fait grimper les deux amis (chapeau à Hal Holbrook qui a fait toute la montée lui même Shocked ). Je pense que tout au long du film, on voit se dessiner l'échec de la théorie de Chris sur les rapports humains. Mais un échec qui a un goût de victoire.

En fait j'étais contente que Chris meure en se rendant compte qu'il a eu une "happy life". Ce n'est pas donné à tout le monde. C'est pour cela que je retiens du film un grand optimisme rendeer .



Emjy a écrit:
Sinon, j'ai lu quelques témoignages à son sujet, notamment celui d'un des chasseurs qui l'avait retrouvé. Il a été clairement dit qu'il ne s'était pas suffisamment préparé pour ce périple, qu'il lui manquait une grande partie de l'équipement nécessaire.
Je suis d'accord, et en même temps, il faut prendre les témoignages et réactions des locaux avec prudence, car les idéalistes qui affluent en Alaska dans l'espoir de redémarrer une nouvelle vie sont très très mal vus. D'ailleurs, consciemment ou pas, ce sont ces mêmes chasseurs qui ont affirmé que Chris McCandless était un incompétent qui n'avait même pas reconnu l'animal qu'il avait tué, alors que le jeune homme ne s'était absolument pas trompé. Je le répète, mais il s'était quand même préparé un minimum, pas suffisamment certes, mais il n'avait pas non plus abordé son odyssée en Alaska comme une simple partie de pique nique (même s'il y a de grosses failles dans sa préparation, je le reconnais).




oups ... j'ai l'impression que les longs posts vont être légion dans ce topic Embarassed

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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeVen 1 Fév 2008 - 23:35

Je pense aussi que Christopher a abordé son périple de manière relativement consciencieuse, il s'est documenté, s'est entraîné. Et puis, il est loin d'être un crétin ^^. C'est un garçon très intelligent, impulsif mais aussi réfléchi il me semble. C'est aussi ce paradoxe qui le rend intéressant ...

Sinon, je te rejoins tout à fait en ce qui concerne la dimension positive que revêt le final. Je n'ai pas été très claire dans mon dernier post mais je ne suis pas d'accord avec les critiques du "tout ça pour ça". Même si la fin m'a vraiment bouleversée, j'ai été émue de voir qu'il a aussi appris quelque chose de fondamental et d'essentiel et qu'il a, en quelque sorte, eu sa révélation ...

Et puis, comme je l'ai dit, ce sont moi aussi ces petites imperfections, cette maladresse touchante et émouvante qui m'ont fait aimer ce film. Je n'ai jamais aimé les films à l'apparence parfaite, à l'orchestration toujours trop travaillée, impeccable. J'ai vraiment eu l'impression que Sean Penn (& co, car c'est aussi le travail d'une équipe) s'était humainement beaucoup engagé dans cette restitution de l'aventure de Christopher.
Je sais bien que cet idéalisme très cher à son coeur a fait et fera rire doucement les plus cyniques. Pour ma part, j'ai aimé ce côté un peu innocent, naïf, hésitant, bouleversant, avec peut-être ce petit goût d'inachevé.

J'avais lu une critique extrêmement intéressante qui parlait justement du concept de chef d'oeuvre au cinéma. Elle disait que Into The Wild adhérait complètement au concept décrit par François Truffaut ici : Si l’on accepte l’idée qu’une exécution parfaite aboutit le plus souvent à dissimuler les intentions, on admettra que "les grands films malades" laissent apparaître plus crûment leur raison d’être. Observons aussi que, si le chef-d’œuvre n’est pas toujours vibrant, "le grand film malade" l’est souvent, ce qui explique qu’il fera, plus aisément que le chef-d’œuvre reconnu, l’objet de ce que les critiques appellent un "culte" »

mimidd a écrit :
Citation :
oups ... j'ai l'impression que les longs posts vont être légion dans ce topic Embarassed
Pas de quoi rougir Razz , je trouve que par la longueur de nos posts, nous ne pouvons pas faire davantage honneur à la richesse et la complexité de ce film^^
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeSam 2 Fév 2008 - 10:46

je viens de lire ce livre Indian Creek, un hiver dans les rocheuses, de Pete Fromm, parti quand il était étudiant habiter tout un hiver en solitaire dans l'Idaho pour financer ses études et aussi pour se tester, et je ne peux m'empêcher de faire un parallèle.
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Il est tout aussi débutant(par ex: il n'a jamais manié de tronçonneuse), et tous les chasseurs et garde-chasses qu'il rencontre le prennent pour un fou. Mais ils lui donnent des conseils, et l'aident à se préparer, ils lui montrent comment saler et mettre de côté la viande.
La liste de ce qu'il emmène pour 3 mois est impressionnante(de la nourriture en quantité, de quoi remplir une chambre, des raquettes, des haches, des coins pour fendre le bois, des bougies, des pantalons de laine, des pièges pour le gibier, etc. et une tonne de livres).

Ce qu'il affronte est très dur, et il se rend parfaitement compte qu'il a été inconscient de se présenter pour ce travail. Ce qu'il raconte sur l'expérience de la solitude, de cette vie dure est édifiant.
Quand il quitte cet endroit, il le quitte avec regret et soulagement à la fois, mais on l'attend, on sait qu'il est là.
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeDim 3 Fév 2008 - 20:37

J'ai vu le film hier soir, et je dois dire que je suis très partagé dans mon opinion.

D'un côté, les images sont absolument magnifiques et les acteurs extrêmement convaincants, surtout Emile Hirsch que je découvrais pour la première fois. D'ailleurs, la ressemblance physique entre lui et Christopher McCandless est vraiment étonnante.


De l'autre côté, je ne me suis pas du tout attaché au personnage principal, car je dois dire que je rejoins l'avis de Christelle et celui des "Alaskans", c'est-à-dire qu'il est un "sombre crétin égoïste". Je peux comprendre qu'on éprouve le besoin de s'éloigner le plus possible du monde "civilisé", mais de partir dans une région inconnue avec ce qu'il a embarqué est complètement inconscient, voire suicidaire. S'il avait eu une carte de la région, il aurait vu qu'il y avait un bac à 10 km de l'endroit où il avait traversé la rivière. C'est vrai qu'il a une certaine expérience de la vie dans un milieu hostile, mais sa préparation était nettement insuffisante. L'élan qu'il a tué aurait dû lui suffire pour des mois, mais il ne savait pas comment conservé la viande.

J'ai eu également beaucoup de mal avec son comportement envers sa famille. Il a certes eu une enfance difficile, et je peux comprendre qu'il en veuille beaucoup à son père. Par contre, sa mère ne lui a rien fait et il est censé aimer sa soeur. En regardant le film et en lisant l'article de Jon Krakauer (merci mimidd pour le lien !), je n'ai pas eu l'impression que McCandless se souciait le moins du monde de ce que sa famille pouvait ressentir quand elle n'avait pas de nouvelle de lui. L'excuse comme quoi ses parents auraient pu le localiser s'il avait communiqué avec sa soeur me paraît vraiment faible. Il aurait très bien pu lui donner des nouvelles sans donner sa location; au moins lui dire un mot genre "je vais bien, ne t'inquiète pas pour moi".

C'est à cause de mon problème avec le héros de l'histoire que je n'ai pas vraiment apprécié le film. Je ne partage pas du tout le point de vue de Sean Penn et de Jon Krakauer sur McCandless. Pour moi, McCandless est mort à cause de son inconscience, d'avoir complètement sous-estimé le milieu dans lequel il allait vivre. Tout ce que j'espère, c'est que personne ne va suivre son exemple et aller vivre dans la nature sans être totalement préparé.

Désolé si je ne rejoins pas l'avis de la majorité Razz .
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeDim 3 Fév 2008 - 21:08

Je viens de rentrer du cinéma, et j'ai beaucoup de mal à reprendre pied dans le monde réel... impossible de parler en sortant du ciné! un quart d'heure de silence, tellement j'étais bouleversée...

@Copetan, tu as le droit de ne pas être d'accord!!! lol!

Je n'ai pas du tout perçu Chris comme ça en fait... pour moi il est allé au bout de son rêve, et en est mort. Il a eu le courage de vivre ses choix jusqu'au bout, même si, en effet, un peu de comm ne lui aurait pas fait de mal... et même si des fois, il agit comme un crétin égoiste!
Spoiler:
Je suis d'accord avec toi Copetan, quand tu dis que s'il avait eu une carte, il aurait su qu'un peu plus loin, il y avait probablement un pont ou un bac... c'est d'ailleurs ce qui lui arrive lorsqu'il crois les danois, qui lui expliquent où va la rivière...
Mais il vit au jour le jour, et en paie le prix... inconscient? c'est évident... mais attachant... si, si!! Wink

Les images, la musique sont bouleversantes (hum.. qui croirait que ce film m'a bouleversée?)... moi aussi, la phrase "Happiness is only real when shared" m'a retournée...

J'ai lu Walden de Thoreau, il y a quelques années, et j'ai retrouvé beaucoup de Thoreau dans le film... qui plus est le film débute par un de mes poemes favoris! vraiment un film dont je ne vais pas me remettre de sitôt! Quelque part, qui n'a jamais eu envie de tout plaquer!


Last but not least, je remercie publiquement Mimidd dont la ban et l'avatar m'ont tellement donné envie de le voir que je serais probablement passée à coté sans!!! Into the wild (Jon Krakauer) 131679
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeDim 3 Fév 2008 - 21:17

Alors remerciont Mimidd!
galy j'étais exactement comme toi en sortant du cinéma.
C'est le signe que j'aime un film: je suis toujours dedans en sortant du cinéma!

bon maintenant je vais oublier l'avis de Copétan lol!
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeDim 3 Fév 2008 - 23:19

ce n'est pas très fair-play, Camille, Wink
j'en ai un peu discuté autour de moi et le débat sur le film est passionné, sur tous les points déjà cités.
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeLun 4 Fév 2008 - 9:31

Camille Mc Avoy a écrit:

C'est le signe que j'aime un film: je suis toujours dedans en sortant du cinéma!

On est deux! lol!
depuis samedi soir, je suis dans un monde à moi, quelque part entre Londres et l'Alaska, impossible de redescendre!! Into the wild (Jon Krakauer) 55950

Camille Mc Avoy a écrit:
bon maintenant je vais oublier l'avis de Copétan lol!

Rhoooo la coquine!!! Pauvre Copetan! Into the wild (Jon Krakauer) 55950
C'est vrai, comme le dit Christelle que les débats sont passionnés!
Un de mes amis a dit: "bien mais pas top, le héros est trop c*n"!!! lol!
ça a lancé un débat de folie qui est loin d'être terminé d'ailleurs!!! Into the wild (Jon Krakauer) 131679
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeLun 4 Fév 2008 - 21:16

Camille Mc Avoy a écrit:

bon maintenant je vais oublier l'avis de Copétan lol!
M'en fiche Into the wild (Jon Krakauer) 820783 Razz lol!

Galy, merci pour ta tolérance Very Happy

A part ça, peut-être que vous l'ignoriez, mais Jon Krakauer est aussi un passionné de la montagne et de l'alpinisme. En 1996, il devait écrire un article pour le magazine Outside sur la commercialisation de l'Everest. Au début, il était censé rester au camp de base, mais pour finir, il s'est inscrit dans un groupe pour grimper jusqu'au sommet. L'issue tragique de cette ascension a fait la une des médias du monde entier.

Krakauer a d'abord écrit un article passionnant dans Outside sur son ascension. On peut trouver le lien ici:
http://outside.away.com/outside/destinations/199609/199609_into_thin_air_1.html

Un peu plus tard, il a écrit un livre avec le même titre (Into Thin Air), traduit en français par Tragédie à l'Everest. Je ne l'ai pas encore lu, mais je l'ai commandé. J'écrirai un post plus détaillé quand je l'aurai fini.
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeMar 5 Fév 2008 - 10:33

ah quelle tragédie cette histoire d'ascension! Shocked
un sacré bonhomme en tous cas!

on sait pourquoi il s'est intéressé à l'histoire de Chris?
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeMar 5 Fév 2008 - 14:51

@ Christelle : il faut vraiment que tu lises le bouqin de Krakauer ^^
Dans l'avant propos, il explique que c'est le magazine Outside qui lui a demandé d'écrire un article sur le jeune homme découvert mort dans un bus en Alaska (cf le lien que j'ai posté un peu plus haut). Mais cette histoire a continué à le hanter, tant à cause du parcours personnel du jeune homme que de la ressembalnce avec sa propre histoire. Il y a plusieurs chapitres dans le livre consacré à la propre jeunesse de Krakauer, et à son aventure en Alaska (sur la calotte de glace de Stikine)



@ Galy : de rien Embarassed ; je suis enchantée de voir que le film t'a autant marquée que moi drunken


@ Copetan : merci d'avoir posté ton avis. Je comprends tout à fait ton point de vue, même si je ne le partage pas. Chris McCandless a effectivement un coté "crétin égoïste", mais c'est sa complexité, ses imperfections qui me le rendent aussi sympathique Rolling Eyes



Maintenant que j'ai lu le livre de Jon Krakauer, j'aimerais beaucoup voir le documentaire dont m'a parlé Camille : The Call of the wild(2007), réalisé par Ron Lamothe, et qui retrace le voyage de Chris McCandless en remettant en cause certaines conclusions de Krakauer.

Citation :
'The Call of the Wild' retraces the travels of Chris McCandless, a 24-year-old “aesthetic voyager” who starved to death in the Alaska wilderness in 1992. Over the course of his journey, through thirty U.S. states, two Canadian provinces, and Mexico, filmmaker Ron Lamothe encounters an entire cast of McCandless-inspired characters—some who knew Chris, some who didn’t, some who respect him, others who disparage him, all of whom become part of a larger non-fiction mosaic. Ironically, he also keeps running into Sean Penn, who’s making a Hollywood version of the McCandless story at the same time this documentary is being shot. In Alaska, following in McCandless’s footsteps all the way to the abandoned bus where he died some fifteen years ago, the film uncovers never-before-seen evidence that sheds new light on the case, and directly contradicts both best-selling author Jon Krakauer’s ('Into the Wild') interpretation of McCandless’s death and that of Sean Penn’s docudrama (to be released by Paramount Vantage in September 2007). Throughout, the documentary explores a variety of subjects and themes emanating from the McCandless story: Generation-X versus Gen-Y and the Baby Boomers; wilderness and the American imagination; youthful rites of passage versus mid-life realities; the changing American cultural landscape, from fringe USA to hitchhiking in the 21st century; and the independent documentary versus the Hollywood machine.

Sur cette page sont explicités plusieurs points soutenus par Ron Lamothe : Arrow , en particulier pourquoi selon lui, Chris McCandless n'avait aucun désir de mourir.

Je trouve tout çà vraiment très intéressant, j'aimerais beaucoup pouvoir voir ce documentaire afin de comparer avec l'enquête menée par Krakauer.
La façon de raconter l'aventure de McCandless est tout aussi captivante que l'avenure elle même Very Happy

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christelle
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeMer 6 Fév 2008 - 9:24

petite aparté: Emile Hirsch et Sean Penn jouent ensemble dans le prochain Gus Van Sant sur l'activiste Harvey Milk, ça a l'air vraiment pas mal comme projet. Wink
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marie21
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeMer 6 Fév 2008 - 21:59

Je suis enfin allée voir Into The Wild en VOST à Dijon! Magnifique! L'acteur a beaucoup de charisme (il a aussi en anglais la voix de Leo Di Caprio, ce qui ajoute à son charme), les paysages sont absolument grandioses et que dire de la musique qui accompagne ce film parfaitement bien. Ce film m'a beaucoup émue, j'ai beaucoup aimé la façon dont Sean Penn a filmé tout le long du film, avec beaucoup de gros plans sur cette nature grandiose et sauvage. j'ai eu les larmes aux yeux à la fin comme avec Atonement.
Les acteurs étaient tous excellents, tous ces personnages hauts en couleur sont vraiment extraordinaires d'humanité. J'ai rarement vu un film où les personnages étaient rendus beaux à ce point, avec une telle profondeur d'âme. Le film m'a donné envie de lire du Jack London,ou même m'intéresser à des poètes comme Byron qui est cité au début du film, ou à cette littérature qui glorifie la nature. plus que la Nature toute simple (avec paysages et tout), c'est la Nature humaine qui est sondée. Du grand cinéma! Avec Atonement, il arrive en tête de mes films préférés de ce début d'année. J'avais envie de me vider la tête hier soir et ce film m'a donné envie de (re)partir à l'aventure aux USA.

Edit:
mimidd a écrit:

J'ai ressenti ce film et cette histoire à l'exact opposé de Christelle (en même temps, çà ne m'étonne pas du tout, j'ai remarqué que Christelle avait tout le temps des avis opposés aux miens Razz ) : j'ai trouvé que c'était un film incroyablement optimiste, à l'image de son personnage principal. La tonalité est donnée dès le début avec cette citation de Byron : "I love not man the less, but Nature more".
J'avoue que je ne comprends pas bien ce que tu entends par "handicapé affectif" scratch . Le fait qu'il préfère accomplir sa grande odyssée au sein de la nature plutôt que de rester et d'accepter l'amour que sa famille et ses amis lui portent ? Je n'ai pas eu l'impression en regardant le film qu'il rejetait l'amour des autres (excepté en ce qui concerne ses parents), et encore moins en lisant le livre de Jon Krakauer. C'était loin d'être un misanthrope, il n'a pas choisi d'aller vivre en peine nature par dégoût de l'homme, mais par amour pour la nature, par idéalisme, pour se rendre meilleur.
J'ai d'ailleurs été étonné de voir que les rencontres aient été aussi marquantes, et pour lui, et pour les gens rencontrés, alors qu'elles ont été brèves (quelques jours, tout au plus une ou deux semaines). Et tout au long de son périple, à défaut de garder contact avec sa famille, il a gardé contact avec ces personnes ... Une des choses que je retiendrais du film, c'est la chaleur humaine, et la croyance en l'homme qu'il dégage.

Christelle a écrit:
quand on lui tend la main, il quitte
Je n'ai pas eu l'impression qu'il avait besoin d'aide. Est ce que choisir de vivre son idéal fait de lui quelqu'un qui a besoin d'aide ?


Je suis d'accord avec ton point de vue Mimidd. Il est à la recherche d'un idéal, il veut à tout prix aller au bout de son rêve, qui est de se retrouver seul en Alaska. Je n'ai pas eu l'impression qu'il rejettait les personnes qu'il rencontrait; C'est juste qu'il s'est fixé un objectif, ou plutot, il croit dur comme fer qu'il va trouver ce qu'il cherche en Alaska. Toutes ses rencontres l'ont marqué tout au long de son voyage et il se rend compte seulement à la fin que le bonheur, ce n'est pas de se retrouver seul au mileu de la nature, mais d'être entouré par des gens qui sont extraordinaires, qui vous aident et vous apprécient beaucoup. Il est à la recherche d'un idéal, mais il s'est trompé sur ce qu'il cherchait vraiment; Et il a sa réponse à la fin. C'est un film qui est optimisdte sur la Nature Humaine. Parce qu'il les a quitté brusquement, les parents de Chris/Alex se remmettent en question et s'en veulent de s'être autant fait souffir, de s'être autant disputés; Chris finalement avait une telle mauvaise image de la famille, puisque ses parents se faisaient une guerre terrible (c'est affreux et traumatisant pour des enfants de voir leurs parents se hair à ce point et être aussi hypocrites. Pour Chris, il n'y a que sa soeur qui compte et d'ailleurs, elle comprend pourquoi il s'enfuit; Il ne supporte plus cette société consommatrice et surtout superficielle, hypocrite et au début, il part parce qu'il est en quête d'une nature vraie, de liens humains vrais. Et effectivement, il rencontre des gens formidables, qui vivent dans des endroits isolés. Ce qu'il ne supporte pas, c'est de vivre avec des étrangers, avec des gens qui ne pensent qu'à travailler, ou de vivre au milieu d'une foule insensible. le seul moment où il s'est senti mal est lorsqu'il se trouve dans une grande ville. Il ne reste pas longtemps d'ailleurs car il ne se voit pas du tout au mieu de cette foule anonyme, impersonnelle. Il rejette surtout ce que la société veut essayer de lui imposer.
la phrase re-citée par Nougatine, je crois, "Happiness is real when shared" résume parfaitement ce qu'il s'est passé tout au long du film pour Chris. Il a enfin compris que c'est lorsqu'il a rencontré toutes ces personnes qu'il était le plus heureux et c'est ça qu'il recherchait depuis le début, une preuve que la Nature Humaine n'était pas si mauvaise. Enfin c'est mon avis sur le film.
En tout cas, le résultat est très positif, optimiste!


Dernière édition par le Jeu 7 Fév 2008 - 16:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Into the wild (Jon Krakauer)   Into the wild (Jon Krakauer) Icon_minitimeDim 9 Mar 2008 - 12:41

J'ai adoré ce film, je l'ai vu deux fois dans la semaine... Je trouve en effet qu'il correspond bien à la définition de Truffaut sur "les grands films malades" et pour moi c'est le plus grand des compliments, car on a là une oeuvre et non une fabrication parfaite et aseptisée.

Pour le personnage, ayant un fils marginal qui vit en ermite, c'est vrai qu'au début je me suis dit que cétait un jusqu'au-boutiste presque pathologique, mais en même temps c'est cela qui fait le charme du film, et notamment le fait que tout son chemin soit comme une seconde vie, de la (re) naissance à la maturite, sur deux ans... Pour moi toutes ces rencontres l'aident à se re-construire et la scène où il quitte le vieil homme n'est pas négative : il va d'abord accomplir son rêve, et il reviendra : je vois de l'espoir dans cette scène, mais pas de cruauté.

La fin est terrible : il m'importe peu de savoir s'il a ou pas bien préparé son voyage, pour moi il n'est pas suicidaire (la preuve en est qu'il échappe de peu à la noyade et renonce à traverser la rivière en crue), par contre il est vrai que son tempérament férocement optimiste l'amène à tout miser sur la viande fumée : double erreur, à la fois pratique puisque son échec causera indirectement sa mort, mais aussi psychologique puisque cette mise à mort détruit quelque chose en lui, il s'agit là d'une transgression d'autant plus terrible qu'elle est inutile... Je me suis demandé en revoyant le film si justement là n'est pas la vraie cause de sa perte : il ne supporte pas d'être ainsi dans le corps de l'animal, couvert de sang, et c'est parce qu'il va se laver qu'il perd un temps précieux qui permet aux mouches d'arriver... Son dégoût lui a fait oublier le conseil "il faut aller très vite"...

Ceci dit, je trouve ce film beau, puissant, poignant, la musique est sublime, et l'acteur aurait largement mérité un oscar... Je pense que Sean Peann s'est identitfié au personnage, il a lui aussi un côté tourmenté et excessif...

La douleur des parents n'est pas niée, mais en même temps la soeur exprime très bien qu'aimer, c'est laisser l'autre choisir sa voie... A la fin, la souffrance de Christopher est insupportable pour le spectateur, et je me suis dit, comme le personnage : "c'est vraiment trop con", ben oui, juste quand il avait vaincu ses démons et se sentait prêt à pardonner... Pardonner c'est aimer... Belle transmission du vieillard à son petit-fils d'adoption... et belle transmission à nous aussi, non ???

C'est MON coup de coeur pour ce début d'année...
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