Anne quitte son île /Anne of the Island (Saga Anne tome 3)

Mais quel hasard zoju! Nous avons lu le livre en même temps!

zoju a écrit:

Comme si à Avonlea, la société était entièrement gentille, dépourvue de vices, de violence, de troubles...

J'ai l'impression que l'histoire est entourée d'un nuage de coton rose qui sert de filtre.

Et les Pye, les Sloane et les mégères, ils sont méchants eux! Je rigole... Il est vrai que c'est fort stéréotypé, peut-être parce que l'auteur relate les évènements à travers les yeux d'Anne qui voit la vie en rose? J'ai rssenti comme toi ce nuage de coton rose et c'est peut-être ce que recherche les jeunes lecteurs, quoique je crois que c'est l'adulte qui pense cela: si Blanche-Neige n'avait pas rencontré la sorcière, où serait le piment de l'histoire?
Ce roman sent vraiment l'utopisme comme "Le Jardin secret", "La petite princesse",... rien n'est parfait dans ceux-ci mais on ressent les beaux souvenirs d'enfants... modifiées. LMM a vécu à L'Ile de Prince Edouard, ces souvenirs d'enfance accompagnés de Nostalgie et de la magie ennivrante de l'ïle ont donné naissance à ce roman naïf. C'est compréhensible. Pagnol et Laura Ingalls Wilder ont gardé la tête sur les épaules mais c'est normal ce sont les meilleurs (surtout LIW )!

Je comprends et partage ton ressenti face aux descriptions et aux faits relatés qui ne balaient pas assez le temps qui passe. Ces accélérés ne font à mon avis qu'accroître ce manque de réalisme.

Pour les scènes que tu cites, sans oublier le muguet et le collier du bal, le mariage de Diana,...

J'ai moi aussi plus apprécié ce roman: Anne grandit et la cohabitation des filles (et des chats) est amusante. De plus j'ai beaucoup apprécié l'évolution du personnage de Phil que je n'aimais pas du tout au départ, son revirement est intéressant (bien que prévisible).

Et puis lire ce roman m'a rappellé mon idéal masculin de petite fille: Gilbert! (Et oui, j'adorais -encore maintenant d'ailleurs- les téléfilms).

Miss Maureen a écrit:

Mais quel hasard zoju! Nous avons lu le livre en même temps!


Et puis lire ce roman m'a rappellé mon idéal masculin de petite fille: Gilbert! (Et oui, j'adorais -encore maintenant d'ailleurs- les téléfilms).

missmaureen, je suis contente de te retrouver

Décidément ce Gilbert de téléfilm a retourné bien des cœurs: tu n'es pas la première à m'en parler
mais présentez moi ce jeune homme, j'ai hâte de le rencontrer

j'ai du mal à me rendre compte vers quel age, un enfant peut avoir accès à ces livres: 9 ou 10 ans, j'imagine.
Je ferai le test avec ma fille d'ici quelques temps, afin de voir si elle accroche plus que moi.

Il me semble qu'il faut un peu de combat contre des forces opposées pour donner du sel à une histoire, comme tu le soulignes dans les contes de fées: les ogres; les sorcières...les enfants aiment à se faire des frayeurs.
Là, on est un peu dans le bonbon sucré en permanence.

pour Laura Ingalls, elle reste la meilleure pour moi également

zoju a écrit:

Décidément ce Gilbert de téléfilm a retourné bien des cœurs: tu n'es pas la première à m'en parler
mais présentez moi ce jeune homme, j'ai hâte de le rencontrer

Il te semblera bien poupon à l'époque, et aujourd'hui il a perdu quelques cheveux avec ses joues
Il faut l'avoir découvert et aimé jeune je crois pour succomber

zoju a écrit:

Il me semble qu'il faut un peu de combat contre des forces opposées pour donner du sel à une histoire, comme tu le soulignes dans les contes de fées: les ogres; les sorcières...les enfants aiment à se faire des frayeurs.
Là, on est un peu dans le bonbon sucré en permanence.

Il y a des tas d'histoires pour enfant qui ne possèdent pas de combat contre les forces opposées...La comtesse de Ségur par exemple ne regorge pas d'ogres, sorcières et fées, le Little women de Louisa May Alcott non plus. On ne peut pas comparer des styles de romans si différents me semble-t-il.

zoju a écrit:

pour Laura Ingalls, elle reste la meilleure pour moi également

Je l'ai toujours trouvée mièvre et horripilante...et il ne me semble pas que la Petite maison dans la prairie soit moins rose bonbon C'est un peu même combat, non?

Personnellement c'est un peu ma madeleine, j'ai usé mon exemplaire de Anne et la maison aux pignons verts à force de le lire...
Mais je te rejoins sur le trop plein de sucrerie...après le 3ème volume ça commence à être too much!

Je l'ai fait lire à ma nièce à 10 ans et ça me semblait un bon âge...

Les yeux noirs a écrit:

Je l'ai fait lire à ma nièce à 10 ans et ça me semblait un bon âge...

Je l'ai lu à 60 ans et j'ai adoré je dois être très immature on va dire que j'ai gardé mon âme d'enfant

Mais non Rosalind! Tu n'es pas immatuuuuuure! J'ai été maladroite ....Je répondais juste aux interrogations de Zoju qui se demandait A PARTIR DE quel âge le faire lire à sa fille....
Après pour moi, je dirai de 7 à... ben jusqu'à ce que l'on puisse lire en fait ! Je le défend becs et ongles à chaque fois que j'en ai l'occasion alors ...

LYN: Pour te repondre rapidement car j'ai peu de temps, hélas:


La comtesse de ségur ne fait pas dans la dentelle, je viens juste de tomber sur un bon petit diableet c'est une histoire de maltraitance et d'abus financier sur un enfant. C'est assez glauque.

La petite maison est ma grande passion littéraire enfantine à moi, donc c'est celle là que je défendrai bec et ongles
pour moi, son intérêt réside dans le fait que ces romans décrivent de manière très réaliste la vie des pionniers américains dans leurs conquêtes de terres à cultiver. C'est passionnant à lire, car on y apprend tout sur leur mode de vie de cette époque.
Je parle des romans, évidement, pas de la série telé, qui n'a pas grand intérêt à mon avis.

si l'on compare avec Anne, qui doit vivre à peu prés à la même époque, et qui a un peu le même parcours que Laura: école puis institutrice, l'approche n'est pas la même , d'où ma déception. On apprend pas grand chose dans Anne ;
Mais je n'ai pas relu les romans depuis mon enfance, et je trouverais peut être ça illisible aujourd'hui.

Tu veux dire qu’après le 3eme roman , c'est encore + sucré qu’auparavant ?

zoju a écrit:

Tu veux dire qu’après le 3eme roman , c'est encore + sucré qu’auparavant ?

C'est très personnel comme opinion, certes, mais c'est un peu l'idée Sucré n'est pas le terme, peut être rengaine!

Tout comme toi pour La petite maison, j'ai lu Anne jeune, et je redoute un peu ce changement de point de vue.
Nous avons relu, Little women en lecture de groupe l'an passé. Je l'avais adoré étant jeune et quelle déception! Qu'est ce que j'ai été déçue! J'en ai conclu que j'avais perdu mon âme d'enfant...

Il me tarde que tu nous dises ce que ta fille en aura pensé lorsque tu lui auras proposé...

Les yeux noirs a écrit:

Il te semblera bien poupon à l'époque, et aujourd'hui il a perdu quelques cheveux avec ses joues
Il faut l'avoir découvert et aimé jeune je crois pour succomber

Oui je le pense aussi... Je voulais montrer à une amie ce Gilbert... on a cherché une image sur internet et... un "poupon" est apparu. Le choc! Il y a bien trop de temps que j'ai vu le téléfilm...

zoju a écrit:

La comtesse de ségur ne fait pas dans la dentelle, je viens juste de tomber sur un bon petit diableet c'est une histoire de maltraitance et d'abus financier sur un enfant. C'est assez glauque.
La petite maison est ma grande passion littéraire enfantine à moi, donc c'est celle là que je défendrai bec et ongles
pour moi, son intérêt réside dans le fait que ces romans décrivent de manière très réaliste la vie des pionniers américains dans leurs conquêtes de terres à cultiver. C'est passionnant à lire, car on y apprend tout sur leur mode de vie de cette époque.
Je parle des romans, évidement, pas de la série telé, qui n'a pas grand intérêt à mon avis.

J'ai pensé comme LYN à La comtesse de Ségur et puis, je me suis souvenue précisément de "Un bon petit diable"... et la pauvre Sophie qui était battue...
Little women fonctionne bien car on peut se retrouver à tout âge dans un personnage, et puis c'est un roman plus terre à terre où les personnages font face aux difficultés. Anne n'en a pas énormément.

Pour Laura Ingalls Wilder, pareil que zoju! Des romans réalistes! On peut croire que c'est niais car elle raconte avec détail des petits plaisirs simples de la vie quotidienne... mais elle a raison et ce n'est pas niais de penser ainsi.

LYN: quoique il en soit , j'avais d'ores et dejà décidé que je stoppais là ma découverte de Anne. Je ne suis pas super fan, mais je pense avoir quand même bien tenu en allant jusqu'au troisième '

je remercie , au passage, Miss Maurren, sans qui cela n'aurait pas été possible , car nous avons fait une lecture commune.

Et il va falloir attendre encore un peu, avant d'avoir un commentaire précis sur l'opinion de ma fille en la matière, la pauvre est juste dans l’acquisition de la lecture

Pour revenir à la petite maison: tout ça m'a donné envie d'y rejeter un œil adulte.
Mais pour moi, on n'y nage pas dans le rose bonbon, au contraire. La famille Ingalls est dans la survie à bien des moments: quand il faut se battre contre les éléments naturels pour sauver les récoltes et nourrir la famille: les grillons, la sécheresse, les cyclones...les incendies. .Et l'hiver trop rigoureux,où toute la communauté à failli mourir de faim, mais sauvés par Almonzo qui part au péril de sa vie chercher du blé. La maladie qui rend Marie aveugle, qui prend un enfant à Laura, si je me souviens bien.
Rien n'est épargné à cette communauté en terme de tragédies et épreuves à affronter. C'est très réaliste, on partage leur vie à un moment donné.

En comparaison , je reproche aux Anne, d’être toujours sur des petites anecdotes légères, peut être drôles, mais qui n'apportent rien en terme de contenu.

Mais il ne faut pas me remercier... cela m'a fait très plaisir aussi.

Tu as parfaitement cerné la différence entre Laura et Anne. C'est exactement ça.
Pour le regard d'adulte sur la PMP, je pense que tu peux quand même les relire, ce sera une vision différente, certaines scènes paraîtront enfantines (surtout les premiers tomes... mais adorables quand même) et les derniers sont toujours un pur régal. C'est le cas pour moi. J'ai découvert tard la série (vers 13-14 ans), ce n'était pas attaché à des souvenirs d'enfance mais pourquoi ne pas les relire? Ce serait intéressant.
... j'arrête le HS.

Avec un temps de retard, je rebondis sur la pelouse la conversation. Je n'ai pas lu Laura Ingalls donc je ne ferai pas de comparaison mais j'ai, comme Rosalind, découvert Anne de la Maison aux Pignons Verts à l'âge adulte et j'ai beaucoup aimé cette lecture. J'ai lu 6 tomes avant de "caler" car, comme le souligne LYN, au bout d'un moment ça fait un peu rengaine, même s'il y a de bons morceaux dans tous les tomes.
Je ne trouve pas que LMM occulte les difficultés de son temps, ni que cet univers soit si bonbon sucré que ça. Certes, sur l'île du Prince Edouard, le temps des pionniers est passé depuis longtemps, on est à l'époque des paysans prospères, on ne risque donc pas d'y retrouver les aspects de la rude lutte contre les éléments hostiles; mais on y trouve desréférences sur le sort des orphelins, tellement nombreux qu'on peut s'en procurer dans à peu près n'importe quelles conditions pour les plus durs travaux de ferme, sur la place des femmes cantonnées au foyer et aux enfants, sur la morale presbytérienne, les gens médisants, orgueilleux, jaloux ou simplement bêtas... Anne a beaucoup de chance d'avoir été adoptée par de bonnes gens sur un malentendu, c'est assez clair dans le roman. Il est aussi clair que ce qu'elle a vécu avant d'atterrir chez Matthew et Marilla, n'a pas été une enfance particulièrement heureuse. Elle a meublé avec son imagination, ce qui fait son originalité, en s'évadant dans un monde imaginaire, en recherchant le beau et en s'enthousiasmant avec beaucoup de lyrisme, ce qui peut donner cette impression de sucré. Pour moi, c'est une originalité du personnage. Une fois sur l'ïle du Prince Edouard, on suit ses histoires d'enfant, ses bêtises, ses petites aventures (la robe à manches bouffantes), les petits riens du quotidien, qui ne m'ont pas paru gnangnan pour autant . Je lui ai trouvé beaucoup de talent pour raconter ces histoires d'enfants. Pour moi, ce n'est pas parce que les malheurs ne s'amoncèlent pas que ce n'est pas réaliste (même cas pour Tom Sawyer d'ailleurs).
Je trouve que LMM est plus douée pour raconter des histoires d'enfants que des histoires d'adolescent ou d'étudiant. Je n'ai pas eu de sensation d'irréalisme dans Les pignons verts, alors que dans Anne quitte son île, j'avoue que certains passages et certains personnages m'ont aussi paru too much (j'ai du mal avec Philippa par exemple).
Deux choses que j'aime beaucoup chez cette auteure: ses vieilles dames (qu'elles soient dames patronnesses comme Mrs Lynde, grand-mères, vieilles filles comme Marilla ou veuves comme la tante de Diana) et ses anecdotes en marge des histoires principales (j'aime beaucoup Le domaine des peupliers pour ça, dans lequel Anne n'occupe pas franchement la première place mais raconte beaucoup d'anecdotes sur les personnes qu'elle côtoie dans la petite ville où elle est institutrice).
A partir du moment où Gilbert exerce sa profession de médecin, on ne manque pas d'un certain nombre de détails sur la misère humaine, les couches difficiles, les malheurs de toute sorte, qui étaient un lot beaucoup plus quotidien à cette époque effectivement (mais il faut persévérer jusqu'au 5ème tome... )

eh missaccacia

Je t'accorde que le premier tome, où l'enfance de Anne est décrite avant son adoption, représente une partie très réaliste de cette société. L'enfance de Anne n'a pas été épargnée, elle a souffert, et on peut vraiment lui accorder notre bienveillance.

je ne suis pas à la recherche d'une accumulation de catastrophes pour apprécier un livre, mais justement là, je trouve que comme tu dis , c'est battit sur une accumulations de petits riens , et au bout d'un moment, je trouve ça vide et creux.

Ce qui m'a le plus énervé, je crois, c'est la fin du 2eme tome avec l'aboutissement de l'histoire : miss LAVENDAR /Mr Irving Alors là , si on est pas en plein dans le bonbon sucré, où est on?
C'est cousu de fils blancs, c'est irréaliste au possible, c'est un conte de fée c'est tout ce qu'on veut sauf crédible.

Globalement, je trouve , comme je le disais precedement, que tout est enveloppé d'un voile de coton rose, qui filtre quelque chose de la vraie vie.

Nous sommes toutes d'accord sur un point, il ne faut pas catastrophe sur catastrophe pour rendre un roman réaliste. Je pense que c'est notre comparaison avec "La petite maison..." qui t'a fait penser cela MissAcacia, nous n'avons cité que des moments
catastrophiques !).
Je comprends vos deux points de vue.
Il faut penser au but du roman: raconter les aventures d'une petite héroïne, et non de décrire la vie à cette époque. Et le roman atteint ce but parfaitement. L'histoire est racontée avec le coton rose des souvenirs d'enfants... il suffit de penser aux souvenirs de nos grands-parents ou même des nôtres: tout était parfait... et pourtant ! Il y a bien sûr dans chaque souvenir des méchants camarades de classe et des vieilles dames acariâtres! (Maggie Smith pourrait d'ailleurs parfaitement jouer Mlle Barry!)

Le tome 1 démontre parfaitement la difficulté pour Anne, enfant rêveuse, de s'intégrer dans ce petit village où aucune erreur ne lui est permise, où elle est éduquée d'une main de fer,... Tellement réaliste pour l'époque! Il y a ces longues descriptions farfelues, mais on suit un jeune personnage avec ses peurs et ses rêves d'enfant.
Le tome 2 est un peu décevant, selon moi, Anne grandit et ses idées farfelues sont toujours présentes! Je peux comprendre cette animation à l'arrivée d'une écrivaine,... mais l'écriture d'une histoire de légumes un peu moins... même si cela fait entièrement partie du personnage d'Anne. Quant à la fin heureuse de Mlle Lavendar, je compare cela aux téléfilms de M6: s'ils ne se terminaient pas bien, nous serions déçus!
Le tome 3, m'a déçue dans le sens que j'espérais continuer à suivre Anne comme dans le tome 1 et au final, nous suivons la vie d'Anne par bribes. Ce qui nous donne cette impression d'occultation d'évènements difficiles (et l'épisode de Ruby arrive un peu comme une réparation à cela).

L'impression de coton rose est due je pense au fait que nous suivons Anne, qui vit dans un monde fait de coton rose. Quand Gilbert intervient, je trouve que l'on tombe déjà un plus dans la réalité. Il le fait d'ailleurs remarquer à Anne. Espérons qu'Anne mûrisse un peu plus dans la suite.

Miss Maureen a écrit:

L'impression de coton rose est due je pense au fait que nous suivons Anne, qui vit dans un monde fait de coton rose. Quand Gilbert intervient, je trouve que l'on tombe déjà un plus dans la réalité. Il le fait d'ailleurs remarquer à Anne. Espérons qu'Anne mûrisse un peu plus dans la suite.

Et c'est à ce moment là que nos avis divergent : pour moi ce n'est pas parce qu'Anne se réfugie dans se rêves qu'elle vit dans un monde de coton rose. C'est bien justement parce que sa vie est loin d'être rose qu'elle s'enferme à certains moments dans un monde imaginaire.
Ce que lui reproche Gilbert c'est de fantasmer son avenir en quelques sortes, de ne pas se donner les moyens d'avancer à force d'attendre l'idéal qu'elle s'est imaginée.
C'est, pour moi, absolument différent d'une vie rose bonbon ou être immature. Elle peut faire preuve de beaucoup de maturité parfois....mais n'oublions pas qu'elle n'est pas bien âgée même à la fin du 3ème volume.

Non non, nos avis ne divergent pas, j'ai bien compris que les rêveries d'Anne sont pour elle une manière de se protéger, de se couper de la réalité. Le monde dans lequel elle vit est tout à fait réel. Même si parfois il peut paraître gentillet, c'est tout à fait plausible: la beauté de l'Ile est bien réelle, la mentalité des personnages est une mentalité que l'on retrouve dans les petits villages (je ne critique pas, bien au contraire!),...

Je devais écrire "Nous suivons Anne à travers le monde de conton rose qu'elle a créé."

Coton rose ? Heureusement que Mrs Lynde ne vous entend pas les filles, ou Marilla... vous auriez écopé d'un sermon gris muraille de première catégorie...
Blague à part, vous avez quand même acquitté le premier tome de l’excès de barbapapa que vous reprochez aux deux suivants .

Pour les tomes deux et trois, il y a des passages ou des histoires ou des personnages assez idéalisés (Miss Lavendar est un exemple, Philippa un autre) mais je ne qualifierai pas l'ensemble des deux romans d'univers rose bonbon. Pour moi, il sont plus inégaux que le premier mais j'y trouve de très bons morceaux. Et l'étudiant qui doit travailler pendant ses vacances puis comme instituteur pour pouvoir continuer ses études malgré son potentiel parce que ses parents fermiers n'ont pas les moyens ou l'étudiante qui s'use les yeux pour décrocher sa bourse d'anglais n'ont pas trouvé le tome trois si bonbon sucré que ça, for sure...

Je suis d'accord avec LYN, Gilbert offre un contrepoint "pieds-sur-terre" à "Miss Imagination", ce qui lui coûte quelques amères déconvenues (on ne fait pas redescendre sa dulcinée de ses châteaux en Espagne si facilement que Don Quichotte invente les siens )

Loin de moi l'idée de vexer Mme Lynde! Je ne dit pas que le cadre dans lequel les personnages évoluent est fait de "coton rose" (cette expression va rester ), je dis juste que certains évènements peuvent nous sembler un peu édulcorés car on les suit à travers les yeux d'Anne qui "voit la vie en rose".

Tous mes derniers commentaires risquent de faire oublier que j'ai beaucoup aimé ma lecture et que m'envoler loin, dans ce monde présenté si idéalement est très agréable.

Force est de constater qu'il y aura eu un beau déploiement d'arguments autour de Anne, qui n'en avait pas vécu de tel depuis un moment.

Malgré tout ça, je ne crois pas que je vais me procurer ma carte du fan club de Anne
Je vais juste laisser ma fille se faire sa propre opinion quand elle sera en age, sans aucune influence de ma part

Je reviens par là, après avoir remonté la première page du topic, et je suis tombée sur le commentaire de Missaccacia qui soulève un bémol, avec lequel je suis entièrement d'accord
Mais , Missaccacia, tu as changé d'avis depuis ce message?

Mais pas du tout très chère, je soulève toujours le même bémol sur Philippa et ça fait au moins deux posts que je nuance sur les tomes 2 et 3 par rapport au tome 1. Je me trouve assez cohérente après trois ans . Je souligne juste maintenant que tout l'univers de LMM n'est pas badigeonné de coton rose ou de sirop de framboise comme je le disais à l'époque, même s'il y en a dans certaines parties des deux tomes dont on parle, mais j'ai l'impression que les romans "villageois" où il ne se passe pas grand chose ne sont pas ta tasse de thé (je viens de lire ton avis sur Cranford le livre)

Chère MIssaccacia: HS complet pour dire que je finis Cranford ce soir et que je suis plus enthousiaste en fin de livre, que sur le milieu
avis plus complet demain sur le bon topic
mais c'est un remarque pertinente, sur lequel je vais méditer

Ca y est, j'ai fini le tome 3 (on peut dire que c'est du rapide^^)
Je vais malheureusement devoir m'arrêter là, car impossible de trouver les suites dans les diverses médiathèques où j'ai cherché... Je me remonte le moral en me disant que les 3 premiers sont les meilleurs
J'ai beaucoup aimé ce troisième tome!! (et je pense que Gilbert y est pour quelque chose )
Même si Anne m'a énervé à certains moments (elle aurait pu se rendre compte plus tôt de ses sentiments quand même!! ), j'ai beaucoup aimé suivre son évolution.
Et la vie en colocation dans la maison de Patty était bien sympathique!
Je m'en vais regarder les téléfilms maintenant

Oui vas-y fonce! En espérant que le Gilbert ne te déçoive pas!

Spoiler:

J'ai envie de revoir l'adaptation maintenant! C'est malin! Surtout que j'ai prêté mes DVDs à une copine et que je ne la revois pas avant deux semaines! Je me console en pensant à son plaisir à voir les films!

Je rebondis sur ton spoiler:
Ces deux scènes sont magnifiques, mais j'ai tout de même été franchement déçue par

Spoiler:

Je ne sais pas si je suis très claire

Oui je comprends ce que tu veux dire... en plus Gilbert, le Héro nous déçoit!

Spoiler:

Je suis d'accord avec toi, et je n'en ai pas voulu très longtemps au scénariste, c'était dans la logique du reste
Mais j'étais quand même déçue que le film soit assez éloigné du tome 3