Mrs Parkington de Louis Bromfield

Wikipedia : Louis Bromfield (27 décembre 1896 à Mansfield † 18 mars 1956 à Columbus) est un écrivain américain. Le prix Pulitzer lui a été décerné en 1927 pour son troisième roman, Précoce automne.

Mrs Parkington se passe à New York au moment de la deuxième guerre mondiale. Son héroïne, Susie Parkington est à présent une vieille dame veuve de 84 ans à la tête d'une immense fortune. Elle s'épuise à venir en aide aux membres de sa famille pour lesquels elle n'a pas d'affection et que trop d'argent ont coupé des réalités de de la vie et des valeurs essentielles. Seuls trouvent grâce à ses yeux son arrière petite-fille Janie et le dernier mari en date de sa petite fille Madeleine, un cow boy au coeur pur, venu de l'Ouest, berceau de Mrs Parkington.

Faisant face avec courage et constance à un quotidien éprouvant émotionnellement; Mrs Parkington se replonge fréquemment dans son passé et nous découvrons peu à peu à travers l'évocation de ses souvenirs, l'ascension sociale d'une jeune fille pauvre d'une petite ville de l'Ouest, mariée à un aventurier, génie de la finance et sans scrupules, qui deviendra milliardaire. Mais selon l'adage bien connu "l'argent ne fait pas le bonheur". Les générations suivantes qui n'auront pas connu la difficulté de legagner seront pourries par cette abondance qui les empêchera de connaître les vraies valeurs et l'importance du don de soi, qui seul nous permet d'entrer dans une vraie relation avec autrui.

Une femme forte, courageuse, intelligente, lucide, généreuse dans un monde frelaté et factice, qui finira par revenir à ses origines.

Une très bonne lecture.

Merci pour ce topic, Majeanne. Comme je l'ai dit ailleurs, je repasserai bientôt pour un commentaire plus détaillé sur Mrs Parkington, puisque j'ai prévu une relecture dans les mois qui viennent. Je ne sais plus si je l'ai mentionné lorsque nous avons parlé des livres que nous avons le plus relus mais en tout cas, c'est un des romans préférés de ma jeunesse, même si maintenant je ne me souviens pas des raisons qui me l'ont fait autant apprécier.

Par contre je n'ai jamais lu La Mousson, qui est pourtant un des titres les plus fameux de l'auteur, si je ne m'abuse. Ni Précoce Automne, d'ailleurs. Décidément, il n'est pas encore venu le temps où les idées de lecture manqueront.

la Mousson :
(The rains came, bien plus joli titre je trouve !)
C'est l'édition de poche que je possède.

Ce roman se passe en Inde,dans un état régi par un maharadjah dans une atmosphère coloniale dans un de ces états qui étaient relativement autonomes par rapport à l'Empire britannique, mais là je ne suis pas très calée.
. Nous allons y croiser toute une galerie de personnages spécifiques, le fils cadet alcoolique d'un lord anglais, une lady à la réputation en miette et son mari homme d'affaires sans scrupules, un médecin brahmane, une vieille maharanni à la forte et belle personnalité et tout une kyrielle de personnages secondaires tous passionnants (les missionnaires anglais, les deux institutrices anglaises etc etc ...) Tout le monde attend la mousson qui tarde dans une chaleur infernale et lorsque celle-ci arrive elle est particulièrement abondante. Là dessus un tremblement de terre fait céder un barrage et c'est le chaos. La ville va être coupée du reste du monde, tous les protagonistes forcés de faire face à des situations dramatiques et surtout à eux-mêmes, à leurs démons, à leurs angoisses. C'est une très belle histoire de rédemption, d'amitié et d'amour, et tiens !! je le relirai bien !!!

J'ai trouvé par hasard cet article qui replace tout à fait le roman dans son cadre historique (1937) et sociologique (l'Inde anglaise vue par un Américain)
http://www.sielec.net/pages_site/DESTINATIONS/ASIE/INDE/francoise_genevray_la_mousson_.htm
Deux films en ont été tiré, l'un en 1939 et l'autre en 1955 avec Lana Turner, et Richard Burton (en Indou) entre autres.

J'ai terminé ma lecture de Mrs Pakington de Louis Bromfield et je suis assez enthousiaste. J'ai beaucoup aimé ce personnage de femme agée qui regarde avec une franchise totale son passé et sa famille. Elle est sans illusions sur le sort de nombre des membres de sa famille car comme cela a été dit plus haut dans un commentaire, l'argent ne fait pas le bonehur. Et à ce titre, la maison d'Amory en est un bien bon exemple, une maison sans vie à l'atmosphère étouffante. Et c'est pourtant dans cette maison que va grandir la seule en qui Mrs Parkington se retrouve, son arrière-petite fille.

C'est un bon roman sur la valeur de l'argent et sur ce qu'il peut détruire et c'est surtout un très beau portrait d'une femme au soir de sa vie.

Je ne connais pas du tout cet auteur, juste très très vaguement entendu parler.

J'aimerais bien lire Mrs Parkington et aussi voir l'adaptation avec Greer Garson.