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| | Frédéric Petitjean : Les Dolce et autres ... | |
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Miss Piou Piou Suffolk's Sweetheart
Nombre de messages : 8522 Age : 44 Date d'inscription : 27/08/2007
| Sujet: Frédéric Petitjean : Les Dolce et autres ... Mar 19 Juin 2012 - 18:16 | |
| Les Dolce, Tome 1 : La Route des magiciens de Frédéric Petitjean Date: 3 novembre 2011 Collection: Fiction Edition: Don Quichotte éditions Genre: fantasy urbaine Prix: 19,19 € Présentation de l’éditeur - Spoiler:
New York, 2011. Un groupe de sorciers, dirigeant un trust financier et immobilier qui entend s’approprier les sous-sols de la planète, développe l’idéologie d’un âge d’or à venir pour l’usage exclusif d’une élite. Ce projet impitoyable suppose la mise en servage de l’humanité ordinaire. L’humanité en question, imbue de technologie, de fiction bas-de-gamme et de consommation effrénée, est loin de se douter de la menace qui la guette. Et que ferait-elle, de toute façon, face aux pouvoirs occultes et financiers accumulés par ses ennemis ?Seuls des êtres très particuliers, dont l’existence remonte à la nuit des temps, seraient en mesure de s’opposer au sombre dessein de la Fondation 18 : ce sont les magiciens. Manque de chance, persécutés par les sorciers des siècles durant, alors même que leur réunion est nécessaire pour déployer un pouvoir égal à celui de leurs ennemis, ils ne sont plus qu’une poignée de par le monde. Cinq exactement.
Une famille : les Dolce. Cette lignée de magiciens, pour échapper à la traque dont elle se sait victime, tente depuis des années de se fondre dans le paysage urbain et vit pour l’heure dans une bicoque décrépite de Brooklyn. Le grand-père est à la retraite, le père et la mère exercent des professions passe-partout et les adolescents vont à l’école. C‘est la fin d’un monde : ne restent, du savoir et de la sagesse séculaires dont la famille était dépositaire, qu’une identité et un roman familiaux problématiques – les enfants préféraient en effet avoir une vie comme les autres –, et des bribes lacunaires, vu que l’aïeul, véritable bible des âges passés, n’a plus toute sa tête. - Spoiler:
Ainsi les Dolce vivoteraient-ils encore, à l’abri et inconscients des enjeux planétaires qu’engage leur existence, si la cadette, Léamédia, n’avait fait un caprice le jour de ses onze ans et utilisé ses pouvoirs magiques à mauvais escient. Au terme d’un rituel initiatique accompli par son aïeul, la voici capable de convoquer le flux magique des quatre autres membres de la famille et d’agir à distance sur la matière. Son premier tour, malheureusement, provoque dans New York un gigantesque happening, immédiatement relayé sur les télévisions et les réseaux sociaux. La famille doit dès lors décamper sans tarder, reprendre la route, l’errance, sans autre but que de se faire oublier et de survivre en se terrant.
Qui a dit que les auteurs français n’étaient pas capables de faire aussi bien que leurs homologues américains ? Certainement pas moi après la lecture de ce roman. Avant de commencer cette chronique, je vais une nouvelle fois déplorer le fait que la quatrième de couverture en dévoile autant. Il résume entièrement le livre et en dévoile beaucoup trop, mais peut être que comme moi, le fait de voir un texte aussi "conséquent" vous entraînera à éviter de le lire et cela n’en sera que mieux. Maintenant passons à une petite présentation des "forces" en présence. Commençons par les Dolce. Ils sont les derniers survivants des magiciens qui jadis peuplaient la Terre. Ceux-ci ont été exterminés par les sorciers. Ils ne sont plus que cinq et doivent donc vivre cachés, traqués par ceux qui ont juré leur perte. Cette famille est composée du patriarche Melkaridion. Multi centenaire, Melkaridion est la mémoire de la famille (qu’il a tendance à perdre tout de même), il en sait plus qu’il ne veut l’admettre et est le détenteur d’un secret. Ensuite viennent Rodolpherus et Melidiane, tous deux de puissants magiciens. Lui est un véritable puits de savoir et elle est capable de lire dans les pensées, mais comme beaucoup de femmes magiciennes, elle est au bord du précipice et doit se contrôler pour ne pas sombrer comme sa mère avant elle. Enfin viennent les enfants, Antonius et Leamédia. Tous deux ont l’air plus jeune qu’ils ne le sont et sont enfermer dans une adolescence qui ne semble jamais finir. Pire, ils ne peuvent ni ne doivent se faire remarquer (difficile à cet âge) ou s’attacher … Leur nature mais surtout leur fuite ne leur permettant pas de garder des amis. Alors rien n’est facile et ils se rebellent. Comme je l'ai dit la famille Dolce est poursuivie par une société secrète, La guilde noire, aux liens très forts avec une fondation (à but philanthropique). Enfin, il y a les amis, les humains, ceux que sans le vouloir les Dolce ont pu se faire, ceux qui à travers le temps sont restés fidèles et qui auront une part à jouer dans le destin des magiciens. Il est difficile de donner un avis sans trop en dévoiler (le résumé en fait assez). L’auteur distille les informations tout au long du récit. On navigue entre thriller et fantasy urbaine. On frissonne, on sourit, on s’émeut, on s’agace. Les personnages sonnent juste. Nous voyons des magiciens centenaires dépassés par le monde actuel où la technologie a pris le pas sur la nature alors que leurs enfants aimeraient se fondre dans cette nouvelle réalité. Et comme tout à chacun, ils se trompent, agissent sur des coups de tête et regrettent … On parle de magiciens et pourtant leurs réactions sont parfois terriblement humaines. Et que dire de l’allié, celui qui année après année a compilé des données et qui sans le vouloir pourrait amener les Dolce à leur perte. A l’instar d’une JK Rowling, Frédéric Petitjean a créé un monde, une mythologie. On tâtonne un moment avant de réellement l’appréhender mais tel est le point fort … les choses se dévoilent quand elles le doivent. Arrive la fin du roman, le cliff-hanger que logiquement on attend … et la suite en novembre 2012. |
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| Sujet: Re: Frédéric Petitjean : Les Dolce et autres ... Lun 18 Fév 2013 - 16:58 | |
| Gros Up! J'ai lu le tome 2 !! Allez les gens, c'est du super bon, il faut le lire!! Résumé caché parce qu'il est spoiler .. bon après c'est à vos risques et périls - Spoiler:
Capturés par Guileone, le redoutable maître de la Guilde noire qui persécute leur caste depuis des siècles, les Dolce (Rodolpherus, Melidiane et leurs enfants, Antonius et Leamedia), accompagnés de Virginie, la petite amie humaine d Antonius, ont pris la fuite en empruntant le vaste réseau de canalisations magiques régies par Melkaridion, le grand-père. Or, les routes souterraines les ont disséminés aux quatre coins de la planète et à des époques différentes. Melidiane redécouvre ainsi le Londres de 1966 pendant que son mari émerge au Japon en 1923. Leamedia atterrit dans le New York de 2013, Antonius et Virginie se retrouvent à Paris, la même année. (Quatrième de couverture intentionnellement coupé)
Nous avions laissé les Dolce en mauvaises postures contraints de se séparer pour se protéger de la Guilde noire. .. Souvenez-vous les Dolce sont une famille composée de trois générations et sont les derniers survivants des magiciens qui jadis peuplaient la Terre. Ceux-ci ont été exterminés par les sorciers qui forment la Guilde noires. Traqués par ceux qui ont juré leur perte, les Dolce vivaient cachés. Mais retrouvés par leurs ennemis, ils sont à présent en fuite disséminés en des lieux et époques différentes. Magistral tel est l'adjectif à accoler à ce second tome! Si dans le précédent Frédéric Petitjean avait mis son intrigue en place, il jette ici son lecteur dans un complot mondial à vous glacer le sang tant on se dit qu'il pourrait s'avérer possible. En effet, l'auteur use de la réalité, des faits divers aux grands faits de guerre pour rendre les actions de la Guilde noire tangibles. Face à cette puissante organisation, nos cinq magiciens semblent être bien faibles et ce d'autant plus que deux d'entre eux n'ont pas terminé leur initiation. Pourtant tout espoir n'est pas perdu ... En effet, les Dolce vont se trouver des alliés, certains inattendus. Et telle est la seconde force du récit, en plus de ses héros parfaitement cohérents dans leur évolution, nous découvrons des personnages secondaires que nous avons déjà croisé et qui prennent une autre dimension, une véritable dimension. Ceux-ci sont ici pour enrichir et servir l'intrigue. Entre réflexion et courses poursuites, l'auteur nous entraine dans un récit parfaitement intelligent et maîtrisé. L'alternance de narrateurs permet au lecteur d'avoir plusieurs point de vue, il est à la fois le doute et l'interrogation avec les Dolce et leurs alliés mais aussi dans l'effroi face à la toile que tisse irrémédiablement la Guilde noire. Le récit fascine. Une fois encore la fin sous forme de cliffhanger nous laisse sur notre faim ... Vivement le tome trois... |
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