Illusions perdues

J'ai fini Illusions perdues ! Et je n'aurais pas dû faire de pause ! Parce que j'appréciais plus avant la pause qu'après. J'ai fait ma pause au milieu de la dernière partie, quand on retrouve David et Eve. Et j'avoue qu'après la pause l'intrigue

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m'est un peu passée au dessus de la tête la faute, clairement, à la pause.
Au final je pense que

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Lucien par contre

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ça m'a rappelé L'éducation sentimentale. Et pour continuer dans les comparaisons, la dernière partie cette fois m'a un peu fait penser à Dickens, mais en moins drôle (pourtant je me rappelle avoir trouvé le début plus drôle) et fantasque.
Une lecture en demi-teinte, donc. J'aimais beaucoup avant la pause, j'ai moins accroché après. Je ne ferai pas la même erreur avec Splendeurs et misères des courtisanes ni avec les autres Balzac que j'ai dans ma PAL (et il y en a un petit paquet quand je fais le compte !).

Je n'ai pas terminé ce livre pour ma part, alors que j'aime beaucoup Balzac. Ce qui m'ennuie le plus, c'est que je veux le lire pour pouvoir découvrir "Splendeurs..." qui est, paraît-il, une grande réussite.

Merci pour ton avis Miss Raisa ! Illusions perdues est dans ma PAL, tout comme L'Education sentimentale (dont tu parles ici) et Splendeurs et misères des courtisanes d'ailleurs

Merci MissRaisa, de m'avoir remis ce livre en mémoire !
Balzac peut être lu et relu avec toujours le même plaisir, et ses personnages sont bien croqués et souvent assez actuels je trouve.

Alors qu'Eugénie Grandet sort bientôt, la bande annonce des Illusions perdues vient d'être dévoilée.

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Pour une sortie prévue le 20 octobre.

Merci pour la bande-annonce, Ludi !

N'ayant pas lu le roman, je ne sais pas si cette adaptation est fidèle ou non, mais j'aime beaucoup le casting ! Je suis particulièrement contente de recroiser Benjamin Voisin que j'ai apprécié dans Eté 85

L'automne sera balzacien cette année .
Merci pour la bande-annonce Ludi, c'est prometteur. Je vais essayer de lire le roman avant de découvrir cette adaptation, ce qui va m'obliger à mettre le turbo .

Y en a-t-il parmi vous qui ont l'intention d'aller voir le film Illusions perdues ? J'ai lu le roman il y a des siècles, je me rappelle vaguement de l'histoire, mais c'est vraiment très loin, le film me fait envie

C'est prévu Mais je ne peux pas te dire quand exactement.

J'aimerais bien le voir, mais peut-être pas au cinéma ! Je lirai aussi les différents retours sur ce topic

J'ai prévu d'y aller ce week-end .
C'est un des films de l'automne que j'attends le plus, j'ai hâte de le voir.

Dans l'attente de ton retour Tatiana

Eh bien j'ai adoré cette fresque spectaculaire et vivante, sans une once d'académisme, très éloignée aussi des autres films de Xavier Giannoli que j'ai pu voir. N'étant pas allée bien loin dans le roman - ce que je regrette un peu, même si d'un autre côté je suis contente de ma découverte totale de l'histoire par ce biais - je ne peux pas juger de sa fidélité au livre. Mais les critiques que j'ai lues saluent le travail d'adaptation qui a su gommer les passages les moins intéressants du roman pour se concentrer sur le séjour parisien de Lucien de Rubempré, débarqué d'Angoulême.

Les acteurs sont tous excellents, j'ai eu l'impression que la distribution dans son ensemble est portée par le souffle du film. On ne peut pas tous les citer, mais il faut mentionner l'épatant Benjamin Voisin, vu dans l'avant-dernier film de François Ozon et qui confirme ici tout son talent   . Il incarne un Lucien charismatique, très assuré, très beau aussi. Ce tout jeune homme, la tête pleine de rêves littéraires, a une ascension aussi foudroyante que l'est son désenchantement. J'ai aussi beaucoup aimé Jeanne Balibar, qui a l'art d'exprimer tellement en un regard et n'en est pas à sa première adaptation de Balzac, André Marcon, et Xavier Dolan, la réalisateur québécois, dont le personnage prend de l'épaisseur tout au long du film. Cécile de France est celle que j'ai moins aimée, mais c'est en grande partie lié à l'évolution de son personnage.

En amoureuse de la musique baroque j'ai savouré la bande originale qui emprunte beaucoup à ce genre et en particulier aux compositions de Rameau et Vivaldi   . L'image, les décors (naturels) et les costumes sont élégants, splendides même, avec de belles scènes dans les rues foisonnantes de Paris comme dans les bureaux des journaux et dans les salles de spectacle.

C'est avant tout un portrait implacable du monde journalistique effervescent de la Restauration, et de la corruption qui y règne. On voit aussi les débuts des fake news, promises à un si bel avenir   . Le théâtre n'est pas épargné non plus, où le destin des pièces dépend des sommes versées pour des applaudissements ou des huées. On a aussi un aperçu cinglant des codes sociaux de l'époque, et de la haute société qui voit d'un mauvais oeil les parvenus.

La voix-off d'un des personnage accompagne tout l'itinéraire de Lucien, dans un style, et avec des phrases percutantes, qui sont sans doute beaucoup sorties tout droit de la plume de Balzac.

Un grand film, qui je l'espère vous plaira aussi .

Et bien, quel avis enthousiaste ! Merci pour ce joli retour, Tatiana Bon, j'ira peut-être le voir finalement

J'en ai eu un bon écho également 

Juliette2a a écrit:

Bon, j'ira peut-être le voir finalement

Ravie de t'en avoir donné envie . C'est un film à voir sur grand écran, il est très beau visuellement. Le tournage en décors naturels y est sûrement pour quelque chose. Les retours que j'ai lus et entendus sont très bon également, et il semble faire de très bons chiffres en salles depuis sa sortie   .

J'ai prévu également d'aller le voir. Que des avis enthousiasmés lus ça et là

Merci Tatiana pour cette critique enthousiaste, tu sais donner envie

Et bien, Tatiana, ton lobbying a payé puisque je suis allée voir Illusions perdues cet après-midi ! J'ai passé un très bon moment !  
Je n'ai pas grand chose à ajouter à ton commentaire qui est parfait   Je ne connaissais absolument pas l'histoire, n'ayant pas lu le roman, mais j'ai pris grand plaisir à suivre le parcours de Lucien, en ce 19ème siècle riche et dynamique ! Les dialogues, décors, personnages sont excellents, mais c'est surtout le casting qui m'a marquée -acteurs principaux ou secondaires-  

Tatiana a écrit:

Le théâtre n'est pas épargné non plus, où le destin des pièces dépend des sommes versées pour des applaudissements ou des huées. On a aussi un aperçu cinglant des codes sociaux de l'époque, et de la haute société qui voit d'un mauvais oeil les parvenus.

Je ne saurais mieux dire L'hypocrisie, la corruption, les inégalités de classe, les faux-semblants y sont parfaitement dépeints

Comme Juliette, je suis allée voir le film cette après-midi !
J'ai également beaucoup aimé, en particulier l'imbrication de la musique dans la quasi-totalité des moments du film.
J'ai lu le livre il y a très longtemps et n'en avait que peu de souvenirs, il me semble que le scénario a été un peu modifié par rapport au livre.
Mais l'histoire ici a à la fois de nombreux échos autobiographiques de Balzac (l'imprimerie, l'ambition littéraire, la carrière journalistique), et a de nombreux échos actuels : société mercantile, difficulté à réaliser son moi profond, volonté d'être reconnu, .. autant de thèmes qui trouvent un écho actuel.
je pense que ce film deviendra très vite un classique !

Comme Juliette, Petit Faucon et donc toi Tatiana, j'ai adoré! Je me suis régalée. Je ne rajouterai rien à vos avis car je ne ferai que paraphraser.
Ce film est un vrai bonheur!

Je vois que nous sommes toutes sur la même longueur d'onde !

Ça me fait très plaisir de vous savoir aussi conquises, Juliette, Petit Faucon et WayOfEvasion     .

Petit Faucon a écrit:

(...) en particulier l'imbrication de la musique dans la quasi-totalité des moments du film.

Je suis parfois gênée par l'omniprésence de la musique dans certains films, mais ici pas du tout. Elle s'intègre parfaitement à toutes les scènes.

Citation :

je pense que ce film deviendra très vite un classique !

Tout à fait. C'est un film que devraient voir les collégiens et les lycéens, tant le travail d'adaptation est remarquable. Il rend l'oeuvre de Balzac très accessible.

Je fais remonter ce topic pour vous parler de l'excellente adaptation radiophonique des Illusions perdues produite par France Culture (15 épisodes d'une trentaine de minutes chacun narrés par Michel Vuillermoz).


Cette adaptation en feuilleton a été diffusée à l'automne dernier mais reste accessible sur le site de France Culture ici  

Citation :

Dans la continuité du travail réalisé pour le premier volet du cycle Vautrin avec Le père Goriot en 2019, cette adaptation radiophonique d’Illusions perdues par France Culture se veut aussi fidèle que possible au roman, aussi bien dans l’esprit qu’à la lettre. L’immense privilège de la radio est de pouvoir faire entendre la langue de Balzac, on serait presque amené à dire « sa voix » tant l’interprétation magistrale de Michel Vuillermoz dans le rôle du narrateur est saisissante de justesse.

À ses côtés, plus d’une centaine de comédiennes et comédiens talentueux pour incarner les personnages de cette fresque parisienne et provinciale : avec notamment Bastien Chevrot (Lucien de Rubempré), Fabien Rasplus (David Séchard), Florence Le Corre (Mme de Bargeton), François de Brauer (Lousteau), Clémentine Aussourd (Coralie), Gabriel Dufay (Finot), Léonie Pingeot (Ève), Marie Rémond (Mme d’Espard). Et par fidélité au système balzacien du retour des personnages, l’on distinguera également le retour des comédiens entendus dans Le Père Goriot : Clément Bresson (Vautrin) et Lionel Lingelser (Rastignac) entre autres.

(...) D’autres repères étaient essentiels pour cette adaptation radiophonique : les décors. Nombreux et variés parmi ces scènes de la vie parisienne et de la vie de province, il fallait faire entendre la multiplicité des lieux (plus d’une trentaine de décors aux acoustiques différentes). Pour y parvenir, France Culture a fait appel aux services de Valérie Novel, repéreuse au cinéma. Ainsi les enregistrements (qui ont duré près de quatre semaines au printemps 2022) ont commencé dans les studios d’Hiventy à Boulogne-Billancourt, puis se sont déployés entre un petit château de Rueil-Malmaison, le village et une maison des Mesnuls dans les Yvelines, un hôtel particulier du XVIème arrondissement de Paris et le théâtre du Ranelagh…

Le lien ci-dessus permet également de consulter des photos de l'enregistrement

Je me réjouis de lire qu'une adaptation de Splendeur et misères des courtisanes est en préparation

Merci pour la recommandation serendipity. Le livre m'était vite tombé des mains, et cette adaptation peut constituer une solution intermédiaire . Je verrai si j'ai l'occasion de l'écouter en podcast, en sachant que ma bibliothèque d'écoute est déjà bien remplie.