Bel Ami (le livre).

Nettie a écrit:: j'ai aimé Bel Ami. Je l'ai étudié en classe, j'ai eu vraiment du plaisir à lire et à travailler sur ce livre. L'histoire est prenante (l'arrivée d'un arriviste). L'adaptation est aussi sympa, même si il y des petites transgressions au livre.

Bonnie a écrit:: Bel-Ami : j'ai beaucoup aimé aussi ! Je me disait même pendant un moment que plus tard j'appellerait ma fille Laurine comme la fillette de l'histoire, celle qui donne à Bel-Ami son surnom. Et puis c'est le seul roman à ma connaissance qui évoque Canteleu,commune de Seine-Maritime, d'où est originaire George Duroy, mais aussi ma mère c'est marrant de voir cités comme ça des noms de lieux qu'on connait dans leur aspect actuel !

Lunaë a écrit:: En ce qui concerne Bel ami, j’avais dû le lire au collège. On devait choisir un classique français et la personne du CDI me l’avait conseillé. J’avoue ne plus me souvenir du tout de l’histoire mais je me souviens bien ne pas avoir aimé. J’avais d’ailleurs été la seule à faire un exposé négatif sur le livre qu’on devait lire.
Aux vu de vos avis, il faudra que je tente une relecture. Peut être qu’il me plairait des années après.

MarianneJustineBrandon a écrit:: J'ai lu Bel-Ami il y a quelques jours et j'ai bien aimé. Quel immonde personnage ! Les différents personnages m'ont bien plu et j'ai ressenti de la pitié pour la pauvre Mme Walter.

Testifly a écrit:: Je n'ai lu *officiellement* qu'un Maupassant, Bel Ami, et j'ai adoré.
Et pourtant c'était pas gagné. J'avais dû étudier quelques nouvelles et autres contes au collège et en seconde et j'ai tout bonnement détesté. D'après ce que j'avais plus ou moins lu, je trouvais que ça faisait vraiment camembert, mais ce n'est que l'opinion d'une jeune fille immature qui ne trouve aucun glamour dans la Normandie qui est sa région natale ainsi que celle de Maupassant
Et cet été, pour mes "révisions" de Lettres Modernes, je suis passée outre mes instincts anti-camembert et j'en suis bien heureuse. Je ne regrette absolument pas d'avoir fait la connaissance de George Duroy ; il m'a rappelé le Vicomte de Valmont, mais en beaucoup moins orgueilleux. J'ai éprouvé beaucoup de pitié pour toutes ses victimes, mais ce personnage m'a fasciné, je l'admire autant que je le hais.

Emily-de-Winter a écrit:: J'ai terminé Bel-ami hier et je suis très contente de ma lecture. Après avoir adoré Pierre et Jean je me suis régalée avec ce roman d'apprentissage typique qui retrace l'ascension incroyable de ce antihéros à travers le monde du journalisme que malgré moi j'ai trouvé sympathique. Je plains un peu les femmes qu'il aime, dont il se sert et qu'il jette rencontrées sur son passage, Clothilde de la Marelle, Madame Walter surtout, Madeleine Forestier, Suzanne etc...
Si vous n'avez pas encore lu le livre je vous le conseille, j'avoue que j'étais avant un peu fachée avec Maupassant mais finalement, j'adore le lire !

Kusanagi a écrit:: Je suis en train de relire Bel-Ami (rien à voir avec le film.... je l'ai retrouvé dans ma bibli, j'ai eu envie de le relire, ça faisiat longtemps ^^).

Je me rends compte que j'aime toujours autant le héros (oui, moi je l'aime bien George Duroy, je ne le trouve pas immoral, je le trouve très réaliste..... il n'a pas d'"idéal" mais sérieusement qui en a.... et il n'est pas non plus un intriguant forcené à la Rastignac... c'est un type qui profite des opportunités qui lui sont offertes et qui voyant les autres n'être pas spécialement honnêtes autour de lui, se dit qu'il ne va quand même pas être plus bête que la moyenne... )

Quand aux femmes qu'il séduit.... il se sert d'elle autant qu'elles se servent de lui (sauf peut être Mme Walter....). Mais j'aime bien les personnages féminins de Maupassant, je trouve qu'elles sont traitées à l'égale des hommes.... j'aime beaucoup la modernité de Madeleine, par exemple.

Et puis pour l'instant, il y a deux points du romans que je trouve fascinant:
- la relation entre la presse et la politique.... on se rend compte que finalement en un siècle, peu de chose ont réellement changées....

les descriptions de la mort, la relation avec la vieillesse et la déchéance... qui fait ressortir plus le vécu de Maupassant, dont c'était la hantise suite à sa maladie (et on le comprends....). Cette peur de la déchéance, physique, de la mort... de la folie.... ça donne des passages assez intéressant

Falstaff a écrit:: Vous devez être un peu cyniques sur les bords. Duroy n'a aucun talent, aucune qualité (il est beau, mais il n'y peut rien), la seule chose qu'il fait c'est suivre le cours des évènements et tourner les choses à sa faveur. Rastignac est capable de faire un choix et d'être moral (il repousse Vautrin) et il est sincèrement attristé des malheurs de Goriot. Il n'y a rien de tout ça chez Duroy (si je me souviens bien). Quand il est face à la mort, la veille de son duel, il est terrifié. C'est un couard, un nul. On pourrait peut-être le comparer à Lucien de Rubempré, mais même Lucien est supérieur : il a un talent littéraire, et il est vraiment amoureux de Coralie (Duroy semble incapable d'aimer)...

angé a écrit:: J'ai terminé Bel Ami hier soir.
J'ai vu l'adaptation avec Robert Pattinson quand il est sorti. J'avais bien aimé même si c'est toujours particulier de voir un classique français adapté par des américains... A la sortie du cinéma, je me suis promis de lire le roman. C'est enfin chose faite ! Et finalement, je ne peux pas trop comparer le roman et le film puisque ce dernier est assez flou dans ma mémoire.

Je n'ai que peu lu l'oeuvre de Maupassant mais il y a déjà une bonne dizaine d'années, Une vie m'avait profondément marqué. Je l'ai d'ailleurs relu plus d'une fois depuis la première lecture. Pierre et Jean était sympathique à lire mais je n'en garde que très peu de souvenirs. En tous cas, Guy de Maupassant est un auteur classique facile à lire comparé à d'autres. C'est assez fluide et agréable à lire.

J'ai bien aimé Bel Ami, l'histoire, le contexte... La description de Paris, de ses rues, de ses cabarets nous transportent au XIXe siècle pour notre plus grand bonheur.

Au niveau des personnages, je ne sais pas si je les aime ou non...

Georges Duroy est ambitieux, on le comprend dès le départ mais sa façon de procéder n'est pas flatteuse. Il utilise les femmes pour s'élever dans la société plutôt que de miser sur son talent journalistique... Et puis rappelons qu'il ne serait rien s'il n'avait, par pur hasard, croisé ce brave Forestier au détour d'une rue.

Madeleine Forestier est quelqu'un d'assez fourbe. C'est par intérêt, je pense, qu'elle a accepté d'épouser Duroy. Elle a compris qu'il pourrait lui donner une très bonne situation sociale. Seulement, le laissant aller avec la Marelle ou Mme Walter, elle n'a pas pensé un seul instant qu'il voudrait se débarrasser d'elle ou, encore plus maline, elle a su habilement le mener à la découverte de son aventure avec Laroche Mathieu pour avoir sa liberté... Je ne saurais dire !

Clothilde est menée par le bout du nez par Duroy car il pimente sa vie. Elle tolère ses frasques et d'ailleurs, à la fin du roman, on laisse sous entendre qu'ils n'arrêteront par leurs petites rencontres. C'est d'ailleurs assez triste, de la voir revenir à chaque fois qu'il claque des doigts même si on ne peut rien contre la puissance des sentiments.

Mme Walter est assez pathétique aussi dans son genre mais je la plains doublement de devoir l'accepter comme gendre.

Quant à Suzanne, c'est une pauvre fille sur son nuage qui devrait certainement redescendre bien vite sur Terre quand elle verra que Duroy est un arriviste.

Comme le roman se termine sur l'ascension fulgurante de Duroy avec des portes qui s'ouvrent à lui, on peut aussi supposer que désormais, il gardera une certaine stabilité dans son mariage, tout en gardant ses relations extraconjugales avec la Marelle.

Il y a aussi Forestier ou encore M. Walter... Ces deux-là sont les dindons de la farce et bien manipulé également par Duroy. Les seuls qui lui ont donné une chance et on voit comme il les a remercié.

Dans Bel Ami, sous couvert d'ascension sociale par la manipulation des sentiments, Guy de Maupassant nous dépeint une société pas si éloignée de la nôtre.