Littérature suédoise (général)

Pour continuer sur une note plus Bergmannienne, connaissez vous Göran Tunström? J'ai lu L'oratorio de Noël, saga familiale centrée sur le thème du deuil et de la folie et Le voleur de Bible, moins austère, centré sur l'aventure d'un jeune garçon qui pour récupérer (voler) une bible précieuse ayant appartenu à un de ses ancêtres va être amené à poursuivre de longues études pour pouvoir un jour approcher l'objet convoité. C'est à la fois drole et tragique, centré là aussi autour d'une chronique familiale et dans un style poétique. (j'aurais dit baroque car ces romans me font penser à des oeuvres musicales baroques, mais je crois qu'en littérature, baroque a un autre sens).

serendipity a écrit:

Tout le monde connaît certainement Selma Lagerlof (Le Voyage de Nils Holgerson à travers la Suède) ou Astrid Lindgren (Fifi Brindacier)

> 2 livres que j'ai lu quand j'étais petite ! Si je me souviens bien, Nils Olgerson a été mon "vrai" premier roman.

J'ai découvert une série de quatre livres que j'ai bien aimé, d'Annika Thor : Une île trop loin, L'étang aux nénuphars, Les profondeurs de la mer et Vers le large.

Ils retracent l'histoire de Steffi et Nelli, deux petites filles juives, envoyées par leurs parents, au début de la seconde guerre mondiale, sur une île en Suède. Annika Thor raconte leur histoire en Suède.
Comme vous pouvez vous en douter, la question est : vont-elles retrouver leurs parents ?
Je ne dirai rien...

PS : je précise que ce sont plutôt des livres pour enfants, donc vous seriez peut être déçu(e)s par la simplicité de l'écriture mais ils sont agréables.

Je ne connais pas bien voir pas du tout la littérature suédoise, mais j'ai lu dernièrement un roman jeunesse, La princesse et l'assassin de Magnus Nordin; l'histoire est celle d'une ado qui débarque dans une nouvelle ville dans la région de Stockholm; elle intègre un nouveau lycée dans lequel elle s'adapte assez facilement et sympathise surtout avec un mec de sa classe qui se trouve être son voisin; chacun des personnages lycéens ont leur soucis, leurs problèmes perso et familiaux, le tout dans un atmopshère assez sombre, car un tueur en série qui ne s'attaque qu'aux jeunes hommes, sévit dans les parages.

J'ai été agréablement surpris par ce roman prenant, à l'atmosphère assez particulière, l'histoire et le suspense sont assez intense et les personnages intéressants et bien approfondis;
J'ai crut comprendre que l'auteur était plutot très connu dans son pays; j'espère qu'on aura droit à d'autres traductions.

Petit up pour vous parler d'une nouvelle que je viens de terminer : Le bourreau de Pär Lagerkvist

L'auteur :

Citation :

Pär Lagerkvist est né en 1891, à Växjö, petite ville entourée de forêts, où son père était chef de gare.
Il interrompt ses études en 1913 pour aller à Paris où il découvre le cubisme, le futurisme et l’expressionnisme. Il passe les années de guerre au Danemark, puis effectue de nombreux séjours en France et en Italie.
Ce n’est qu’en 1933, à plus de quarante ans, qu’il publie son premier grand roman, Le bourreau. Cette nouvelle oeuvre de romancier lui vaut de recevoir en 1951 le prix Nobel.
Son œuvre se caractérise par une cruelle lucidité et la présence d’une angoisse latente causée par la quête sans relâche de la vérité et du sens de l’existence. L’humanité torturée ne rencontre qu’un Dieu muet.
Malgré les honneurs, Lagerkvist garde dans son existence la même simplicité que dans ses livres, simplicité puisée, disait-il, dans les chansons tribales africaines et les hymnes aztèques.
«Croyant sans foi ou athée religieux», comme il se définissait lui-même, Pär Lagerkvist est mort en 1974.

Il a notamment écrit un cycle sur le Mal : le Bourreau (1933), Le Nain (1944), Barrabas (1950), La Sibylle (1956), que je viens d'entamer avec Le bourreau

Citation :

Le bourreau est au centre même de l'oeuvre de Pär Lagerkvist. S'y révèlent les aspects si divers de son immense talent - ce fond éternel de terreur et d'angoisse, qu'on retrouve dans tous ses livres, cette hantise de l'inconnu et de l'inconnaissable et aussi celle de la barbarie humaine, qu'un peu de tendresse, un peu d'amour suffisent parfois à racheter.

Quatrième de couverture :

Citation :

"Attablé dans la pénombre de la taverne, le bourreau buvait" Tout au long de la soirée, puis de la nuit, les autres clients de l'auberge vont bruyamment parler entre eux, par-dessus leurs chopes de bière, en feignant d'ignorer leur inquiétant voisin de table qui, lui, se tait. Ils racontent des histoires, des histoires de mort, de brigandage, de vengeances paysannes, d'exécutions - et toutes s'adressent à celui qui, obstinément, garde le silence. Des histoires d'amour aussi. Par exemple, celle de la jeune condamnée qu'un autre bourreau n'avait pas eu la force de tuer. Il avait offert de l'épouser, ce qui lui garantissait la vie sauve - mais à la naissance de leur enfant, marqué au front du même signe d'infamie que son père, elle avait étranglé le bébé
Peu avant l'aube, avant d'aller faire son travail, le bourreau va répondre à ses persécuteurs, lui qui porte sur ses épaules les crimes commis depuis les débuts de l'humanité. Et ce sera inoubliable"

Le bourreau est un roman très court mais très fort. Il se présente comme un texte philosophique au sujet de la vie et de la mort,la part de bourreau que chacun de nous porte en lui et la rédemption.
Son titre m'a interpellée, son contenu m'a touchée.
Simple mais efficace...

Youppi youppi! le prix Nobel de littérature est un auteur suédois (et psychologue de formation de surcroit ) Le poète Tomas Tranströmer
Félicitations à lui...il faudra que je jette un coup d'oeil à ses oeuvres...

Citation :

il suggère que l’examen poétique de la nature permet de plonger dans les profondeurs de l’identité humaine et de sa dimension spirituelle

Plus d'infos ici (par exemple)
http://www.liberation.fr/livres/01012364141-le-suedois-tomas-transtromer-prix-nobel-de-litterature-2012
ou

Merci pour cette info, LYN. Je ne suis pas une grande lectrice de poésie mais l'économie de moyen et la dimension psychologique me plaisent, donc je lirai avec plaisir tes impressions.

Tu me fais penser qu'il y a longtemps que je veux ouvrir un topic sur les prix Nobel, il faut que je m'y mette cet hiver.

Comme Jonas Jonasson est suédois, je n'ouvre pas de nouveau topic pour présenter son livre :

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Jonas Jonasson (né le 6 juillet 1961 à Växjö) est un écrivain et journaliste suédois. C'est son premier livre qui a remporté un succés fou en Suède.

C'est donc l'histoire de cet homme Allan qui est dans une maison de retraite et qui n'a pas envie de fêter son 100ième anniversaire avec tout le monde parce que cela l'emmerde. Il saute donc par la fenêtre et part, jusqu'à la gare pour prendre le premier bus qu'il trouve. Et avant de prendre un bus, il ne sait pas très bien pourquoi, toujours parce qu'il s'ennuie, il vole une valise.

Seulement la valise contient quelque chose et son propriétaire furieux est bien décidé à la retrouver, elle et le centenaire...
Et Allan rencontre donc une multitude de personnages...
En même temps, on a le droit à la vie assez extraordinaire d'Allan (sa passion pour les explosions, sa participation à la bombe atomique, ses rencontres avec des présidents, des tyrans...) qui ne veut que 3 choses dans la vie:
1. pouvoir toujours boire un petit coup
2.ne pas entendre parler de politique
3.rendre service quand il peut



C'est un livre léger, sympa à lire, on ne se prend pas la tête.
Il y a des passages extrêmement drôle pour ceux qui maitrisent les grandes lignes de l'histoire du monde.
(par exemple, alors qu'il est déjà vieux, il décide d'aller à Paris parce que c'est un pays stable, sans problème par rapport à ce qu'il a vécu et que tout va bien là-bas. Il va pouvoir se reposer. Au moment ou il se dit cela et qu'il atterrit à Paris on est le 1 mai 1968.)

Donc j'ai aimé, mais je l'ai emprunté à la bibliothèque et je ne compte pas l'acheter.
A découvrir!

Merci pour ton avis Accalia. Tu as renforcé ce que j'en pensé (une lecture légère a priori sympa) voire même plus (j'ai bien aimé l'épisode sur mai 1968)

Accalia a écrit:

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Citation :

C'est donc l'histoire de cet homme Allan qui est dans une maison de retraite et qui n'a pas envie de fêter son 100ième anniversaire avec tout le monde parce que cela l'emmerde. Il saute donc par la fenêtre et part, jusqu'à la gare pour prendre le premier bus qu'il trouve. Et avant de prendre un bus, il ne sait pas très bien pourquoi, toujours parce qu'il s'ennuie, il vole une valise.

Seulement la valise contient quelque chose et son propriétaire furieux est bien décidé à la retrouver, elle et le centenaire...
Et Allan rencontre donc une multitude de personnages...
En même temps, on a le droit à la vie assez extraordinaire d'Allan (sa passion pour les explosions, sa participation à la bombe atomique, ses rencontres avec des présidents, des tyrans...) qui ne veut que 3 choses dans la vie:
1. pouvoir toujours boire un petit coup
2.ne pas entendre parler de politique
3.rendre service quand il peut

C'est un livre léger, sympa à lire, on ne se prend pas la tête.
Il y a des passages extrêmement drôles pour ceux qui maitrisent les grandes lignes de l'histoire du monde.
Donc j'ai aimé, A découvrir!

Je viens de terminer le roman de Jonas Jonasson (j'ai remis ci-dessus quelques éléments de contexte mentionnés par Accalia en page précédente)

Je ne peux que souscrire à ce qui a été écrit. J'ai bien aimé cette lecture qui est assez drôle, aux accents dignes d'Arto Paasilinna (le lecteur exigeant pourra estimer qu'il s'agit d'une pâle copie, mais je suis actuellement très bon public et je ne boude pas mon plaisir ).

Je recommande cette lecture aux personnes qui souhaitent lire un roman léger et s'amuser avec l'histoire du XXème siècle

Voici un topic pour tous les auteurs suédois orphelins de topic.

Pour mémoire, les auteurs suivants ont leur chambre individuelle :
-Selma Lagerlöf
- Henning Mankell
-Carin Gerardsen
- Sara Lövestam
- Camilla Läckberg
- Stieg Larsson
- Maj Sjöwall et Per Walhöö
-Åke Edwardson
- Katarina Bivald
- Katarina Mazetti
- Björn Larsson
-Anna Greta Winberg
- Henrik Lange

Göran Tunström

althea a écrit:

Pour continuer sur une note plus Bergmannienne, connaissez vous Göran Tunström? J'ai lu L'oratorio de Noël, saga familiale centrée sur le thème du deuil et de la folie et Le voleur de Bible, moins austère, centré sur l'aventure d'un jeune garçon qui pour récupérer (voler) une bible précieuse ayant appartenu à un de ses ancêtres va être amené à poursuivre de longues études pour pouvoir un jour approcher l'objet convoité. C'est à la fois drole et tragique, centré là aussi autour d'une chronique familiale et dans un style poétique. (j'aurais dit baroque car ces romans me font penser à des oeuvres musicales baroques, mais je crois qu'en littérature, baroque a un autre sens).