Pont de la Toussaint oblige, je rattrape mon retard de visionnage, lecturage et commentage de livres, films ou adaptations.
1ère étape :
Fortunes of war d’Olivia Manning, que j’ai dû visionner l’an dernier, sans avoir encore posté mes commentaires.
Mon achat avait été motivé par des arguments qui me paraissaient alors béton : la présence simultanée au casting d’Emma Thompson, Kenneth Branagh et Rupert Graves ; le label BBC et d’excellentes critiques sur imdb.
Malheureusement le béton s’est vite effrité sous mes yeux et j’avoue m’être profondément ennuyée devant cette adaptation, à tel point que je me suis même endormie devant le 1er épisode. Bon j’étais fatiguée mais ça démontre quand même bien mon niveau d’enthousiasme.
Cette adaptation est tirée de la Trilogie des Balkans, romans en grande partie autobiographique de l’écrivain britannique Olivia Manning.
L’histoire est celle de Guy Pringle (Kenneth Branagh), professeur de littérature, qui débarque en Roumanie en 1939 avec sa jeune épouse Harriet (Emma Thompson).
Très vite, Guy ne souhaite plus rester un spectateur impuissant de la machination nazie et ne tarde pas à se lier avec des membres des services secrets britanniques. A partir de là l’histoire est assez simple : Guy et Harriet changent de pays à chaque épisode, Harriet s’ennuie mais Guy ne voit rien et des personnages secondaires viennent combler un peu le vide de l’histoire. Au hasard de mes souvenirs, citons notamment :
Yakimov dit Le Prince : un excentrique pique assiette dont les maladresses vont se retrouver à l’origine de l’exil de Guy et Harriet.
Simon Boulderstone, un jeune officier naïf qui va découvrir la réalité de la guerre
Lord Pinkrose, un universitaire britannique qui se retrouve malgré lui en plein conflit et dont la seule ambition est de réaliser sa conférence sur Lord Byron
Pratt et son compère (me rappelle plus de son nom) : 2 collègues universitaires de Guy qui tentent de l’évincer.
Ce sont surtout la description de ces personnages secondaires, de leurs caractères, de l’hypocrisie ambiante qui font le sel de cette adaptation car vous l’aurez sans doute compris, pour moi elle n’a rien de transcendant : Harriet s’ennuie et nous avec. Et même si quelques bons moments font tout de même passer la pilule :
La pièce de Shakespeare montée dans l’épisode 2, qui nous fait comprendre pourquoi Harriet (et accessoirement Emma Thompson) ont pu ressentir un tel enthousiasme pour leur mari
Emma Thompson et Rupert Graves chantant « Run, rabbit run » au sommet des pyramides
Il n’y a rien là dedans qui retienne réellement l’attention. Par ailleurs, le flegme et l’humour noir qui règnent en permanence dans les épisodes m’ont parfois laissée perplexe. C’est sans doute « so british » mais j’avoue que je n’ai pas toujours bien compris.
Bref, je ne vous conseille pas réellement le visionnage de cette production BBC mais comme certains auraient pu être alléchés par le casting, je tenais tout de même à poster mes commentaires.