- cat47 a écrit:
- And Matthew Macfadyen is, what, 6 foot 5? And terribly handsome. So initially you think, “Matthew Macfadyen?” But you accept that. I don’t mind it at all. It amuses me.
Ce passage m'a bien fait rire
Hier soir, j'ai regardé le premier épisode
de cette mini-série, je dois avouer que je rejoins Ken Follett sur le constat surligné ci-dessus ;
la preuve en images
- Spoiler:
Mais outre retomber une nouvelle fois amoureuse (
), j'ai été agréablement surprise
de ce pilote qui, tout en étant
de pure exposition, réussit à ne pas perdre le téléspectateur, au milieu
de toutes ces storylines différentes et cette galerie si riche
de personnages.
On obtient au final une combinaison intéressante d'éléments
de contextualisation, tout en permettant au téléspectateur
de trouver ses points
de repère afin d'embarquer dans cette fresque l'esprit clair. Un juste équilibre est trouvé entre des scènes
de pure exposition, contextualisant l'histoire, et le récit véritable qui s'amorce, en s'attachant au destin
de plusieurs individualités, dans ce tourbillon chaotique ambiant.
L'écueil initial était
de ne pas se laisser submerger par
la richesse
de l'univers à mettre en place. Il fallait réussir à introduire tous ces enjeux si diversifiés et ces personnages très différents. D'autant que
les intéractions entre ces derniers conduisent souvent à d'éphémères alliances
de circonstances, qui troublent un peu plus
la lisibilité des motivations
de chaque protagonistes.
Les scénaristes ont, à dessein, pris leur temps pour bien introduire cette vaste fresque. C'est pourquoi le pilote monte progressivement en puissance et gagne en épaisseur, à mesure qu'il appréhende l'ambitieuse dimension du récit envisagé. S'il faut une première demi-heure d'ajustement, en acceptant
de ne pas percevoir immédiatement le tableau d'ensemble,
la patience du téléspectateur est récompensée.
Si tout cet effort fait dans le pilote afin
de donner sa tonalité à
la mini-série s'avère efficace, l'épisode n'oublie pas d'essayer d'humaniser ses personnages,
de façon à retenir l'attention du téléspectateur sur
les destins individuels, pas seulement sur ce vaste tableau médiéval d'arrière-plan. C'est sans doute le personnage
de Tom, qui s'en sort le mieux.
- Spoiler:
Le pilote prend le temps de nous introduire dans son quotidien, peut-être le plus simple et directement accessible au téléspectateur : celui d'un bâtisseur, déménageant de chantiers en chantiers. Ses rêves de cathédrale et sa tragédie familiale, avec la mort de son épouse, sont des éléments concrets qui touchent instantanément.
Par ailleurs,
The Pillars of the Earth est également très aboutie sur un plan formel. Elle bénéficie d'une belle réalisation, largement au-dessus
de la moyenne, utilisant notamment des plans larges assez inspirés. Mais c'est surtout par
la photo que
la mini-série se démarque. L'esthétique est très travaillé, choisissant
de faire ressortir
les couleurs, avec une forme
de sobriété qui
les rend faussement chatoyantes. Cette mini-série impose, avec une certaine réussite, un style qui lui est propre, et qui n'est pas déplaisant à découvrir à l'écran.
De plus, elle dispose également d'une bande-son en adéquation à ses thématiques, qui renforce
la tonalité médiévale. Tout en en faisant une utilisation sobre,
les quelques pistes musicales mélangent des sonorités associées dans l'imaginaire collectif à cette époque, entre chants grégoriens et musiques sacrées.
Bilan : The Pillars of the Earth se présente comme une vaste fresque historique ambitieuse, dont
la complexité et
la richesse
de son histoire vont constituer ses atouts principaux, solidement soutenus par un casting cinq étoiles. Ce pilote, péchant parfois en raison
de son excès
de contenu, prend son temps dans l'exposition
de la situation. L'écriture est dense, cependant, le téléspectateur ne s'y perd jamais et sa patience initiale est récompensée par
la mise en place progressive des intrigues et des enjeux qui se précisent. Au final, sont introduits
de nombreux éléments très intéressants, tant du côté
de la grande Histoire que des petites histoires sur lesquels le récit futur va se concentrer. Ainsi, il est difficile
de ne pas être se trouver captivé par ce que cette première immersion laisse entrevoir : le premier contact est convaincant ! J'ai passé un très bon moment devant ma télévision !
Quelques screencaptures :- Spoiler: