Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy | |
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Auteur | Message |
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MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 22 Oct - 17:49 | |
| J'avoue que la partie entre Pemberley et Netherfield me semble moins se prêter à l'imagination car on sait ce qu'il fait même s'il y a largement la place de broder sur les kilts, Georgiana, les domestiques... J'avais aussi pensé à Persuasion, l'épisode où Wentworth reste à Lyme mais on peut continuer à tripatouiller O&P ou choisir quelque chose de tout à fait différent ou faire une pause et trouver un autre jeu d'écriture. En tous les cas je suis ravie que vous soyez partantes pour plus si affinités |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 22 Oct - 18:02 | |
| MissAccacia, il va être super tourmenté le petit, il faut en profiter, et il y a un vrai trou à combler Il part à Londres, il y a les gardiner, le mariage de Lydia, etc... le voyage et l'arrivée à Longbourn des jeunes mariés, puis le retour à Netherfield et les promenades échangées, avant Tantine de Bourgh qui va voir son neveu, et qui rapplique ensuite.... Il s'en passe des choses ! j'ai révisé le livre.... et enfin le mariage la cérémonie etc..... - Citation :
- J'ai naturellement pensé à O&P et sa face cachée, à savoir ce que fait Mr. Darcy lorsqu'il n'est pas à l'écran du livre. Il y a trois épisodes principaux: que fait-il entre le séjour d'Elizabeth à Netherfield et le bal de Netherfield ? Qu'advient-il de lui entre le bal et Rosings ? Et enfin, comment encaisse-t-il l'après déclaration ratée jusqu'à la rencontre à Pemberley
voilà tes premières propositions, il y a matière MissAcacia |
| | | C de Villemer Intendante de Pemberley
Nombre de messages : 523 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 06/06/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 22 Oct - 20:26 | |
| En qualité de lectrice des "trois Grâces" , j'aimerais bien que vous continuiez dans la Darcy story. C'est plaisant, plein d'odeurs champêtres, de bruits et de lumière (entre les roues, l'entrée du bain, la petite cuillère dans le thé... rien ne manque ). Je vous sens bien lancées, ne bridez pas votre inspiration, vos délires et nos fantasmes. Une petite précision, quand vous en aurez terminé avec Fitzwilliam and Bingley, allez faire un tour à Bath, Captain Frédérick W vous attend |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 22 Oct - 20:49 | |
| - Citation :
- "trois Grâces"
Merci, quel grade Merci, C. de Villemer, c'est vrai qu'il y a matière. J'espère que les puristes de Jane Austen ne sont pas trop offusqués par la liberté de notre ton et des fantaisies que nous faisons subir à l' histoire de Darcy. Quoiqu'il en soit, l'écriture à mon sens doit divertir à l'écriture et à la lecture. Je me divertis, et j'aime relire, les messages de nos lectrices, sont aussi très drôles. J'adore ce feuilleton dans le feuilleton. ça détend. Quelquefois, lorsque je lis Clinchamps ou MissAcacia, je ris aux éclats. C'est signe de réussite, je crois. Non, j'en suis sure |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 22 Oct - 20:55 | |
| - Fée clochette a écrit:
- voilà tes premières propositions, il y a matière MissAcacia
Qu'il en soit fait selon vos désirs chère Fée Clochette, je ne voudrais vous priver d'aucun plaisir Mais je vois que le Captain W a ses adeptes Merci C de Villemer ! Au fait, j'ai modifié mon post, exit Clarence. Et je boucle la boucle. - Citation :
- Il se redressa d'un coup et se trouva bien marri. Avait-il vraiment cru se noyer dans sa baignoire si luxueuse fut-elle ? Les émotions ne lui réussissaient guère. Il ne se souvenait pas avoir été aussi sensible et vulnérable. Depuis la pénible soirée d'Hunsford, qu'il ne se remémorait jamais sans un frisson, il avait vraiment les nerfs à vifs. C'était épuisant. Et la rencontre d'aujourd'hui n'était pas faite pour arranger les choses.
L'esprit inquiet de ces réflexions peu faites pour le replonger dans sa béate rêverie, il sortit du bain et sonna son valet. Dès qu'il fut habillé, il commanda un souper léger - impossible de dîner normalement - et s'installa dans le vieux fauteuil de la bibliothèque. Mais même ses plus vieux amis semblaient le fuir, effrayés par le changement si visible en lui. Les oeuvres et ouvrages patiemment amassés par plusieurs générations de Darcy lui tournaient résolument le dos, les lignes de caractères se mélangeant impitoyablement devant ses yeux sur les pages jaunies. En désespoir de cause, il se servit un verre assez imposant de brandy et ses pensées se tournèrent vers les voyageurs qui arriveraient demain. Elle avait accepté de rencontrer Georgiana ! Il se surprit à calculer l'heure d'arrivée probable de sa soeur et le laps de temps qu'il serait raisonnable d'escompter avant de filer à Lambton.
"Décidément, mon cas est grave" se dit-il avec un sourire triste, "si elle ne veut pas de moi, il ne me reste plus qu'à me traîner misérablement dans une vallée de larmes."
Mais il se souvint de son regard alors que la voiture s'éloignait, l'emportant avec son oncle et sa tante. Il se pouvait même qu'elle lui ait souri. Alors il sourit lui aussi et, abandonnant le refuge précaire de la bibliothèque, il monta se coucher.
"L'oncle et la tante ont l'air vraiment très bien, je ne comprend pas comment Caroline Bingley a pu être aussi critique après sa visite chez eux. Cette jeune fille a vraiment une langue de vipère..." fut l'une de ses dernières pensées conscientes. Quant aux pensées inconscientes qui suivirent, elles n'auraient pas demandé une analyse très pointue pour en déchiffrer le sens^^.
Comme on pouvait s'y attendre, il fut sur pied dès potron-minet et, avant même d'avoir pris son petit déjeuner, il avait déjà donné le mal de mer à Mrs Reynold à force d'allers-retours à la fenêtre. Au moindre bruit, il se levait et allait guetter l'allée, s'attendant à chaque instant à voir arriver la voiture qui amenait Georgiana. Mrs Reynolds ne lui fit bien sûr aucune remarque. Ses regards expressifs pouvaient aussi bien traduire sa profonde détresse devant le désolant spectacle des oeufs brouillés aux fines herbes qui achevaient de refroidir dans l'assiette de son maître. Mais quoiqu'il en soit, Mr. Darcy ne lui prêta aucune attention.
Enfin, au bout d'une attente qui lui parut réellement interminable, il vit arriver le petit cortège. Beaucoup plus agité que son attitude ne le laissait paraître, il se retint de courir à la rencontre des voitures. Ainsi qu'il sied, il s'avança sur le perron de Pemberley House pour accueillir ses invités et remplit les formalités d'usages avec un courage exemplaire. Il parvint même à soutenir une conversation passionnante sur l'état des routes et l'inconfort des auberges avec Mr. Hurst et eut un mot aimable pour Mrs Hurst et Miss Bingley. Georgiana avait bien remarqué son agitation soigneusement contrôlée en apparence et elle se demandait ce qui pouvait l'avoir mis dans cet état.
Il finit par s'adresser à elle.
"Georgiana, pendant que Mrs Reynolds montre leurs chambres à nos invités, j'ai à vous parler dans mon bureau, si cela ne vous dérange pas bien sûr. Si vous voulez vous rafraîchir d'abord, je n'y vois pas d'inconvénient. Bingley, Hurst, je n'en ai pas pour longtemps, vous m'excuserez sans doute."
"Non mon frère, je suis parfaitement bien je vous assure. Nous pouvons y aller. Mrs Hurst, Miss Bingley, Mrs Annesley je vous prie de m'excuser."
Les dames l'excusèrent bien volontiers et montèrent le grand escalier de Pemberley House derrière Mrs Reynolds tandis que les messieurs rejoignaient la salle de billard.
Georgiana suivi son frère. Elle eut peine à se maintenir à son côté durant le court trajet tant il avait forcé son pas.
Dès que la porte fut fermée, il la prit dans ses bras et se lança dans une pirouette suivi d'un pas de dance. Georgiana était un peu interloquée.
"Mais enfin, Fiztwilliam, me direz-vous..."
"Elle est là... Georgiana vous ne comprenez pas, elle est ici à Lambton, elle visite le Derbyshire avec son oncle et sa tante. Elle est là, je l'ai vu hier à Pemberley !" exulta-t-il.
"Qui est là pour l'amour du ciel ? ne me dites pas... non ! ce serait un hasard trop incroyable !"
"Oui, c'est bien Miss Bennet et le croirez-vous, elle a accepté que je vous présente à elle. Je n'y puis tenir, ma chère soeur, seriez-vous très fâchée de partir tout de suite à Lambton. Je sais que vous avez fait un long voyage et que vous devez être fatiguée mais c'est si important pour moi et elle va rester si peu de temps. Il faut absolument l'inviter ici, que vous puissiez mieux la connaître..."
"N'en dites pas plus Fiztwilliam, nous partons tout de suite. Je suis impatiente de la rencontrer... mais croyez-vous qu'elle m'appréciera..."
La jeune fille timide refaisait surface.
"Bien sûr, il est impossible qu'il en soit autrement. C'est une personne de goût !"
Darcy sonna Mrs Reynolds.
"Mrs Reynolds, nous allons en visite à Lambton, Miss Goergiana et moi. Nous serons de retour pour le déjeuner. Je compte sur vous pour que nos invités ne manquent de rien."
Laissant là une Mrs Reynold moins étonnée qu'on aurait pu le croire par le départ subit de sa jeune maîtresse si récemment arrivée, Darcy et sa soeur se hâtèrent de partir. En se dirigeant vers le hall, ils avisèrent Bingley, qui les attendait dans la salle de billar, seul.
"Hurst est monté se changer" dit-il.
En deux mots, ils le mirent au courant de la situation et il se joignit à l'expédition clandestine.
Dans la voiture qui les menait à Lambton, Georgiana essayait vainement de recouvrer son courage pour affronter la formidable Elizabeth Bennet.
Dernière édition par MissAcacia le Jeu 23 Oct - 19:45, édité 2 fois |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 22 Oct - 21:00 | |
| J'attends ta suite.... MissAcacia, ou celle de Clinchamps c'est comme vous voulez j'adore vous lire |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 22 Oct - 21:24 | |
| J'ai fait un petit bout dans mon post précédent (je suis désolée, je suis la reine de l'édition vu que j'écris en direct), mais je vous laisse le soin de faire arriver Georgie... elle est attendue ! |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72632 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 22 Oct - 21:39 | |
| Voilà : - Citation :
- Darcy, sauta sur son cheval, et partit au galop vers Pemberley. C'est à peine s'il savait ce qu'il faisit tant il était bouleversé. Il était arrivé à l'auberge le cœur battant, encore sous le charme de la merveilleuse journée de la veille en compagnie d'Elisabeth et de ses oncle et tante. Tout avait été parfait ! Sa grâce, au piano, sa gentillesse auprès de Georgiana, l'élégance avec laquelle elle avait détourné le sujet brûlant de Wickham que cette peste - que le Diable l'emporte !! - de Caroline avait mis sur le tapîs. Le soir en se promenant dans le parc après le repas avec sa sœur ils avaient devisé paisiblement. "vous voyez, mon chère William, je suis sûre que tout n'est pas perdu ! Elisabeth est une femme si sensible, comment n'aurait-elle pas vu, senti, le bonheur que vous aviez à me la présenter ! " lui avait dit Georgiana, et il avait senti son cœur s'ouvrir à l'espoir.
Quel choc, quand la servante l'avait introduit, de se trouver en face de son beau regard plein de larmes ! Sa douleur, sa honte, il les avait ressentis au cœur même de sa chair. Il comprenait les échos funestes que la situation avaient éveillés dans la mémoire de la jeune fille. Ne lui avait-il pas reproché âprement sa famille, à Rosings ? Et comme ce qu'il avait dit aors prenait tout à coup une réalité cuisante ! Que pouvait-elle faire, devant cette catastrophe ? Il était parti parce qu'il ne pouvait rien lui offrir, même pas son aide, car, n'est-ce pas ? il l'avait en quelque sorte prédit ! Comme il aurait voulu que ce maudit Wickham, qui n'apportait que chagrin et désolation soit au diable, lui aussi ! Et cette petite sotte écervelée de Lydia ! Comment, mais comment retrouver l'espoir naissant de la veille ? Elle avait changé à son égard, il l'avait très bien senti ! Elle avait été heureuse, quoique fort troublée au début, de le revoir, oui, il avait bien senti qu'il commençait à y avoir une entente entre eux, lorsqu'elle l'avait regardé, prés de sa sœur, au piano. Ah ! Maudit Wickham ! Il arriva à Pemberley, et tout en conduisant son cheval à l'écurie, il se demandait quoi dire exactement à ses invités. Pas question de dire quoi que ce soit à Caroline et aux Hurst, mais il parlerait à Charles, et même à Georgiana, car elle comprendrait mieux que quiconque, la pauvre enfant. De toutes façons, il ne renoncerait pas à l'espoir qui s'était levé pour lui la veille, dans le salon de musique. Il allait passer la nuit là-dessus, tâcher de predre Bingley et Georgiana à part, et à eux trois, ils trouveraient bien quelque chose ! Une pensée le traversa : bon sang ! il ne pensait qu'à lui ! Mais Charles ! C'était la sœur de Jane aussi !! Il était autant concerné que lui ! Allons, il n'attendrait pas demain, dès ce soir, il y aurait conseil de guerre !! Est-ce que ça ouvre suffisamment de porte ? À part ça, je vais relire "persuasion" pour le prochain "remplissage de trous" !! Edit : désolée, missAccacia, je n'avais pas vu ton post ! Moi j'ai sauté à pieds joints jusqu'à l'entrevue de l'auberge après réception du courrier, puisque toute la journée de la veille est dans le roman, mais on peut intercaller ça autrement. |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 22 Oct - 21:45 | |
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| | | Kibiko Manteau de Darcy
Nombre de messages : 62 Localisation : Dans ma modeste chaumière... Date d'inscription : 01/11/2006
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 22 Oct - 22:13 | |
| Bien que je craigne de me faire expulser manu militari par la CEFFL, ou Confrérie Exclusive des fanfictionneuses lambtoniennes, je poste mon petit truc (que je me sois pas embêtée pour rien...) - Citation :
- Le visage tourné vers le paysage du Derbyshire qui défilait devant ses yeux par la fenêtre de la voiture, Elizabeth sentit sa gorge déjà nouée, se serrer encore d'avantage.
Il l’assura promptement de sa discrétion et, après l’avoir chargée de transmettre ses civilités à son oncle et à sa tante, lui lança un long, un dernier regard chargé de sens en guise d’adieu et la quitta. Elle l’avait regardé partir… Ou plutôt la fuir… Sans réagir, sans le moindre geste, sans le moindre mot… Elle ne devait plus penser à lui, peu importait son propre désarroi, seul ce qui pouvait advenir des siens était important… Depuis que Lizzy était assise dans le confortable landau des Gardiners, ils n'avaient pas cessé de parler de Lydia et de Mr Wickham. "J’ai retourné tout cela dans ma tête, Elizabeth, lui dit son oncle en quittant Lambton, et vraiment, après y avoir mûrement réfléchi, je suis davantage porté que je ne l’étais à me ranger à l’avis de ta sœur aînée sur cette affaire." […] (Rendons à Miss Austen ce qui lui revient et souvenons-nous du cinquième chapitre du troisième volume…) "Elle ne connaissait aucun moment de tranquillité ou d’oubli." Du plat de la main, elle lissa les feuillets qu’elle avait froissés de les avoir trop longtemps tenus entre ses doigts ; ses larmes avaient ça et là laissé leur empreinte sur la petite écriture fine de Jane remarqua-t-elle machinalement. Tante Mathilda s’empara délicatement des lettres et les parcourut à nouveau comme si la solution à leur affliction pouvait surgir des pleins et des déliés qui sautillaient devant ses yeux. Elizabeth n’avait pas partagé l’optimisme de son oncle Edward… Elle connaissait trop bien Mr Wickham pour cela… Elle avait opposé aux Gardiners des arguments irréfutables ou tout au moins pertinents qui avaient quelque peu ébranlé leur espérance en un dénouement heureux. Wickham, qui renoncerait à ses intérêts personnels pour une péronnelle insignifiante et trop coquette, uniquement préoccupée par le badinage et les fanfreluches ?… Quel gâchis ! Quel monstrueux et terrible gâchis… Et cette pauvre Lydia, peut-être déjà abandonnée dans Londres sans un sou en poche, affolée et incapable de trouver le chemin de Gracechurch Street…Que n’avait-elle pas dit la vérité à tous sur cet immonde scélérat ? Elle n’osait plus croiser les regards de ses oncle et tante… Elle craignait de voir s’y refléter ses propres craintes. Elle eut sans nul doute céder à la panique, si elle avait pu percer à jour les pensées de Mr Gardiner à ce moment-là. Le bel optimisme avait fait place à une humeur bien plus sombre. Il n’était pas rare que des filles de bonne famille trop naïves ou crédules se retrouvent vendues à des maisons closes… Mais il était probable que cette crapule n’ait pas eu à penser à une telle…extrémité et n’ait songé qu’au plaisir qu’il pouvait tirer d’une jolie fille consentante et enjouée… Il se faisait fort de les retrouver et de mettre ce Wickham au pied du mur… "J’aurais dû venir à Brighton avec Lydia" soupira Lizzy, brisant le silence qui s’était installé dans la voiture. "J’ai tenté de persuader mon père de ne pas laisser partir Lydia avec Harriet Forster mais il n’a rien voulu savoir." Un sourire d’ironie amère se figea sur ses lèvres pleines. Elle adorait son père, son sens de l’humour à froid, sa vivacité caustique, son intelligence érudite mais elle avait admis depuis déjà ces trois dernières années que son papa n’était pas le géniteur infaillible digne de son admiration. - "Les Forster n’étaient pas capables de la chaperonner convenablement, quoique Papa et Maman aient pu en penser. Si j’étais partie avec Lydia plutôt que de me faire égoïstement plaisir et de vous accompagner, j'aurais pu empêcher Mr Wickham de faire main basse sur ma sœur et…" - "Es-tu vraiment sûre ce jeune homme soit le seul coupable dans cette triste affaire ? Crois-tu que se soit de ta faute si tu n'as pas pu empêcher leur fuite ?" l'interrompit gentiment Mrs Gardiner. "Ma chère Lizzy, Lydia vient d'avoir seize ans, elle est assez grande pour savoir ce qui est dans son intérêt et ce qui ne l'est pas. Si elle a décidé de passer outre ce qui est bon pour elle, rien ne peut la décider du contraire, nous le savons, malheureusement. De toute façon, elle aurait rejoint Mr Wickham, d'une manière ou d'une autre." Mathilda Gardiner comprenait fort bien les tourments qu'éprouvait sa nièce et elle passa la demi-heure suivante à lui démontrer que rien de ce qu'elle aurait pu dire ou faire aussi bien à Brighton, si elle avait pris le parti de chaperonner elle-même Lydia, qu' à son retour du Kent, auprès de son père et des honnêtes citoyens de Meryton, n'aurait pu sauver sa benjamine du destin qu'elle avait choisi … Les visages de Jane et de leurs sœurs passèrent devant ses yeux… Lydia allait les entrainer dans sa chute, on les montrerait du doigt en ricanant, on les traiterait de dévergondées, et pire de trainées… Elles ne seraient plus fréquentables, et encore moins "épousables"… Quel espoir pouvait encore garder le reste de la famille maintenant que cet oiseau inconstant et sans cervelle de Lydia avait fait jeter l’opprobre sur le nom de Bennet ? À la curée, on donnait la dépouille du cerf en pâture aux chiens affamés. Elizabeth les voyait venir, ces chiens qui allaient les dévorer sans merci. Leurs relations et leurs amis, peut-être même leur parentèle leur tourneraient le dos sans plus réfléchir. C’est ce qui arrive aux familles déchues…Même pis encore, il se pourrait qu’ils participent à l’abominable festin… Que Mr Darcy soit parti, elle le comprenait parfaitement, c’était dans l’ordre des choses, même si cela lui faisait mal. Ce n’était pas le genre de situation qui laissait beaucoup de choix à un gentleman… Il ne pouvait faire plus qu’il n’en avait déjà fait, montrer plus de compassion face à leur triste sort qu’il n’en avait déjà fait montre... Un homme de sa condition, avec un vieux nom aussi respectable et une sœur prête à faire son entrée dans le monde, ne pouvait se permettre de garder parmi ses connaissances la sœur d’une dévergondée partie au bras d’un mécréant libertin jouisseur et joueur. Il venait de quitter son horizon pour toujours… Lizzy était triste, profondément triste. Aux remords qui la tourmentaient sans répits, s’ajoutaient les regrets lancinants de ce qui aurait pu être et ne serait plus. La vie elle-même était une farce ironique qui s'amusait sans pitié… Alors même qu'elle prenait conscience de son amour pour Darcy, qu'enfin elle prenait soudain la mesure du cadeau que la destinée venait de lui faire, voilà que le sort le lui reprenait, comme pour lui dire "le bonheur t'était offert et tu as refusé de le voir et de le saisir, maintenant tant pis pour toi". À présent que tante, oncle et nièce étaient retournés chacun à ses propres pensées, elle ne cessait de se remémorer ses derniers instants avec Mr Darcy. Ses lèvres formèrent un sourire triste et amer, elle sentit lui monter à la gorge des sanglots qu’elle ravala sans ménagement. Elle ne pouvait pas se permettre de se morfondre maintenant… Plus tard, à Longbourn… Le voyage du retour fut éprouvant, tant par la chaleur de cette fin d'été et la poussière de la route, que par l'humeur maussade de leur petit groupe. Ils firent aussi vite que possible, couchèrent une nuit dans une auberge au bord de la route et atteignirent Longbourn le lendemain à l'heure du dîner. Elizabeth se réconforta de l'idée que Jane n'avait pas eu à souffrir d'une longue attente. […] |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Jeu 23 Oct - 5:56 | |
| Kibiko c'est très bien d'être quatre, depuis le temps que nous attendions des plongeuses austeniennes . - Citation :
- Le voyage du retour fut éprouvant, tant par la chaleur de cette fin d'été et la poussière de la route, que par l'humeur maussade de leur petit groupe. Ils firent aussi vite que possible, couchèrent une nuit dans une auberge au bord de la route et atteignirent Longbourn le lendemain à l'heure du dîner. Elizabeth se réconforta de l'idée que Jane n'avait pas eu à souffrir d'une longue attente. […
] juste un petit détail.... sur les distances : nous roulons donc en voiture à cheval, il y a à peu près 148 MILES DE ROUTES AFFREUSES pour aller de Pemberley à Londres, puis à peu près 50 MILES pour Longbourn Londres (Monsieur Bennet à l'air de mettre la journée pour faire le voyage,donc c'est faisable et Darcy précise que Charlotte Lucas n'est pas très loin de ses parents (que sont 50 miles de bonne route dit-il à Lizzy, qui ne l'entend pas de cette oreille, puisque lui est riche et Charlotte pauvre) ,sur la carte, effectivement le comté de H. jouxte celui de Londres.... donc ils vont mettre plus, même en forçant les chevaux et en prolongeant les voyages de quelques heures. Tu pourrais simplement dire quelques jours...... en forçant les longueurs des voyages, enfin, tu vois..... Sinon, il faut imaginer des Pégases tirant la voiture la moyenne des chevaux de postes était plus rapide que celle des particuliers, ils avaient le droit d'aller plus vite et de dépasser les privés en toute circonstances, ils occasionnaient pas mal d'accidents (rien ne change). A l'heure actuelle, Londre Pemberley se ferait en 2h 30 de bus ! J'adore, et je dois dire que depuis le temps que nous attendions une aide supplémentaire Waouuuuu contente je suis |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Jeu 23 Oct - 8:15 | |
| je double poste, pour la suite de l'histoire... - Citation :
Conseil de guerre !
Wickham réapparaissait dans sa vie, et de nouveau l’obsédait. Il rageait, impuissant, aujourd’hui, mais demain, il le chercherait.
- Oui, mais où ? Londres, immense, et forte de plusieurs millions d’habitants, quelle gageure !
Craignant de rencontrer les Hurst et Miss Bingley, Darcy, décida de passer par une des portes de service à l’arrière du bâtiment. Déchiré intérieurement, il ne pouvait absolument pas supporter la vue de quiconque.
Un instant, il s’arrêta devant le bassin de l’immense cuisine, du château. Tous s’affairaient, ce soir, ils seraient encore plus nombreux, il avait invité, les MacDooley, les Ramsay, Les Matlock et Richard, lui aussi devait savoir.
- Quel dommage qu’il n’y ait pas Miss Elizabeth et les Gardiner …
Son visage s’éclaira en revivant son l’éblouissement lorsqu’elle était apparue dans la clairière ensoleillée. Son émoi à elle, leur gêne à tous les deux, puis leur calme pendant la promenade, et leur silence aussi …. Il avait si longtemps rêvé d’une présence à ses côtés lors de ses pérégrinations à travers les allées des jardins de Pemberley. Il avait si longtemps rêvé d’aimer, d’être aimé, et Wickham…. Il n’avait pas de mots assez violents pour le caractériser, à part son nom, dans lequel, il concentrait toute sa haine…
- Sa haine. Non, je n’ai pas encore le droit de le haïr, je dois garder l’esprit clair afin de mieux réfléchir à la stratégie à employer pour sa recherche… pauvre Elizabeth, ses larmes, son agitation. Pourquoi ne l'ai-je pas étreint, ou baisé les mains, que sais-je, lui faire comprendre… j’étais là, comme une vraie bûche… j’enrage, je ne saurais jamais exprimer ma passion. Mais peut-être m’aurait-elle repoussé ? et à juste titre, qui suis-je pour elle ? un monstre... non .J’ai vu, dans son regard de la douceur, lorsqu’elle me parlait. De la tendresse aussi, et de l’amitié pour Georgiana. Comme elle a été parfaite avec elle, avec moi ! je l’aime. Pourvu que Lydia …
Il rejoignit, sans le savoir, les pensées de Monsieur Gardiner…. Les maisons galantes ! Londres en regorgeaient.
- Non, c’est impossible c’est bien assez qu’il soit joueur, affabulateur, viveur, coureur, cynique, et avide. Lors de nos années « Cambridge », j’ai dû tellement rembourser ses dettes dites d’honneur, je ne le vois pas comme quelqu’un qui vendrait une jeune fille. S’amuser et abandonner celle-ci oui, mais la vendre non. Père, que dois-je faire ? il s’assit sur le bord du bassin des cuisines, les pieds dans la rigole.
Cook, qui le regardait depuis quelques instants, avertit Mrs Reynolds.
- Y pensez-vous, Mr Darcy ? il fait très chaud, cependant vous aller gâcher vos bottes. Voyant qu’il ne bougeait pas plus qu’une pierre, elle lui pris le bras et le secoua légèrement.
- Oui, vous dites, excusez moi, Mrs Reynolds, je ne vous avais pas vue.
- Rentrez-voulez-vous, vous n’êtes pas bien du tout, vous êtes rouge, échevelé, vos vêtement sont souillés et froissés….. Depuis que vous êtes revenus, vous paraissez, soit exalté, soit sombre, j’ai bien une idée, mais, pour le personnel et les invités, contrôlez-vous. Samuel, vous prépare un bain de tilleul, rien de mieux pour calmer les nerfs.
- Rien de mieux, Mrs Reynolds, comme lorsque je ne voulais pas dormir étant enfant !
- Mais, les bains de tilleuls, conviennent à tout âge, et surtout, lors de trop grandes excitations…. Ou d’émois amoureux… votre mère aurait trouvé Miss Bennet absolument délicieuse et parfaite pour Pemberley et Miss Georgiana depuis chante encore plus. Quel rayon de soleil cette jeune demoiselle, je suis contente qu’elle dîne avec vous ce soir.
- Vous devinez vraiment tout… seulement, elle est partie… et
- Elle voyage, Monsieur, est-ce pour cela que vous avez l’air perdu ? Mais vous vous rencontrerez de nouveau. Elle s’intéresse à vous, n’en doutez point. Une femme sent instinctivement ce sentiment, d'ailleurs, Miss Bingley est terriblement jalouse. Soyez raisonnable, vous avez des obligations.
- Par exemple, Miss Bingley ! Merci Mrs Reynolds, avec vous, et Georgiana, la vie n’est qu’espérance.
Le bain l’avait détendu, Mrs Reynolds avait fait déposer un plateau avec son thé préféré, en lui ordonnant maternellement de le boire chaud, cela faisait partie de la thérapie…. Il passa dans son bureau et attendit Charles Bingley. Georgiana, se promenait, elle serait avertie plus tard. Il avait tout raconté à Mrs Reynolds, il pouvait s’appuyer sur elle, c’était, depuis la mort de sa mère, une sorte de substitut, et il l’avait toujours connue. Quelle femme de bon sens.
Bon, je cède la plume, et à ce soir.... suis en retard.
Dernière édition par Fée clochette le Jeu 23 Oct - 10:42, édité 1 fois |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72632 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Jeu 23 Oct - 9:45 | |
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| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
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| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Jeu 23 Oct - 10:08 | |
| hé, c'est vraiment une bûche le petit Darcy, le pauvre, personne ne l'arrange, même pas les film... "survolté" hum ! il passe du chaud au froid, de l'extatique à la mélancolie la plus noire... comment caractérises-tu cet état de grande exaltation ? nous ne pouvons même pas employer un vocabulaire de psy : pour s'analyser, soit tu étais catholique, et les prêtres à la confession faisaient ça très bien, soit aller voir Mr Collins, soit tu pataugeais comme lui dans l'eau du bassin de la cuisine quelles perspectives ! survolté venant de volt.... inconnu à cette époque, je vais remplacer par exalté.... merci Clinchamps |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Jeu 23 Oct - 19:49 | |
| Hello, Une folle de plus, plus de riz pour tout le monde. Bienvenue Kibiko dans l'équipée sauvage de la face cachée d'O&P ! Pour que les bords soient coupés net, j'ai édité mon dernier post à la page précédente afin de tout à fait finir la phase "entre Rosings et Pemberley". Je vous rejoindrait bientôt sur ce que vous avez déjà commencé "De Pemberley à Netherfield" qui est partie "à tombeau ouvert". Fouette cocher ! |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
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| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Ven 24 Oct - 7:12 | |
| Rêve de nuit, et voilà...... la suite....... - Citation :
- Miss Bingley était jalouse ! donc, Eliz... Miss Elizabeth...... avait été aimable, c’est tout.
Il se fustigea un peu.
- je devrais agir, plutôt que de rêver, de tourner en rond. D’un geste il fendit l’air… Il s’effondra sur son fauteuil, passa sa main dans les cheveux, releva la tête, et se vit dans le miroir. Je deviens fou. Mrs. Reynolds veut que je me contrôle, alors que des envies de sang, de meurtre m’habitent. Wickham, je te jure, Tu n’as pas le droit de déshonorer la famille de la femme que j’aime, même si elle ne veut pas de moi. Tu n’as pas le droit. Tu n’as jamais été de taille contre moi au fleuret, je suis plus adroit, plus puissant, plus résistant, j’ai des nerfs d’acier, je suis déterminé… t’en souviens-tu. Alors, épouse-là, et tu auras réparé un peu ta faute.
Il se sentit mieux.
Le colonel et Bingley proposaient de l’accompagner à Londres, mais après avoir émis plusieurs arguments contre, ils se rangèrent à sa décision. Ils garderaient la maison, et s’occuperaient des invités. Ils ne devaient absolument pas révéler quoique ce fut sur l’affaire, et protéger Georgiana. Il l’avait mise sommairement au courant, et Mrs Reynolds le soutenait.
- Rien ne doit transpirer, je pars à Londres pour une affaire urgente, mandé par mon cabinet d’avocat. Un dossier que je ne peu laisser en attente, sinon le bateau qui doit partir pour l’Australie aura du retard. Ce soir, je m’excuse auprès de tous. J’avais prévu des activités dont vous vous chargerez.
- Cousin, ne vous inquiétez pas, la maison, entres nos mains sera bien menée, et votre intendant sera là pour parer à tout incident avec les métayers. D’autant, que vous avez déjà résolu celui pour lequel vous étiez arrivé précocement.
- Partez, Darcy, partez sans crainte, vous nous manquerez, mais nous ferons en sorte que vos invités jouissent de leurs vacances, vous avez déjà tout ordonné, et Georgiana est une hôtesse fort agréable et Mrs Reynolds parfaite.
En chemin, il acheva de parfaire le plan de recherche. Ils avaient répertorié les lieux possibles que Wickham avait déjà fréquenté dans sa folle jeunesse, c’est qu’il avait commencé tôt. Chaque frasque, chaque dette, chaque garçonnière prêtée par un compagnon de débauche lui était connu. Darcy partait confiant, mais jusqu’à présent rien. En dernier ressort, il y avait Mrs Younge. Il fallait, finalement qu’il épouse Lydia mais…
- C’est bien la meilleure solution, faire épouser Lydia. Sauf, que si jamais, un jour ….. son beau-frère…. ! ah non ! Quelle horreur… un homme pareil, faire partie de ma famille, jamais ! impossible ! insupportable ! pauvre Georgiana. Je dois trouver autre chose. Le mariage ne se fera que si Lydia s’entête. C’est encore une enfant, elle pourrait s’améliorer, l’âge de ma sœur lorsque… Je te hais, Georges, et tu me fatigues, reste à connaître ta cachette. Vu ton manque chronique d’argent, tu dois traîner dans les hôtels borgnes, les bouges, les tavernes glauques.
Elizabeth, pauvre Elizabeth, il l’a revoyait le visage ravagé, inquiète, les Gardiner, sombres tout en essayant de la raisonner. Et lui, bras ballant, impuissant. Vraiment, il perdait tout : sa mère, son père, et son Amour. Il avait toujours tout perdu. Que d’énergie, il fallait gaspiller pour survivre. Je déteste ma vie,
- si je te retrouve Georges, je ne te quitterai plus jusqu’à ce que tu aies effacé ton forfait. Les Bennet sinon, vont être honnis par la société. J
Sans cesse il revenait vers les larmes d’Elizabeth. Elle avait pleuré, devant lui, alors qu’il savait bien qu’elle était au moins aussi orgueilleuse que lui ! cela lui paraissait presque un signe d’amitié, de confiance, il en fallait du courage et de l’orgueil pour refuser son amour et sa fortune.
Elle l’avait admis près d’elle, offert sans fars ses peines, ses déchirures, son visage défiguré par la douleur. Lui n’avait rien fait, rien dit. Pas par orgueil, seulement par retenue, par pudeur, par timidité, paralysé, était-ce les mots ? toute son éducation avait tendu à en faire un être parfaitement contrôlé, ce qu’il était la plupart du temps. Mais, personne, ne l’avait prévenu de la puissance du sentiment amoureux. Pourquoi être sur la défensive lorsqu’il s’agissait d’amour. Son père lui avait toujours dit que la confiance et l’amour allait de pair.
Il marchait dans les rues étroites des bas quartiers de Londres. De temps à autres, il évitait tout ce que jetaient par les fenêtres, les occupants des taudis, ou des maisons d’allures assez douteuses. Les odeurs se faisaient de plus en plus prégnantes. Quelquefois, une taverne éjectait des hommes ivres ou querelleurs, les passants les évitaient ou s’attroupaient. Des enfants, des chiens, des poules, des cochons divaguaient. Le pavé jamais balayé dans cette partie de la ville, empuantissait tout, les eaux usées, jetées à même la rue diluaient les crottins des chevaux, qui terminaient en tas ça et là, quelquefois, des paysans venaient les prélever pour les disséminer dans leur champs. Londres !
- Lydia ! cela doit la changer de Longbourn, pauvre Elizabeth, je la retrouverai, je ne veux plus que tu pleures, puis, je m’effacerai.
Brutalement, il fut assailli par une odeur rance et amoniacale, il plaqua son mouchoir parfumé de lavande sur les narines. Son cheval renâcla .
Pauvres gens, ils vivaient dans des conditions d’hygiènes absolument désastreuses. Il en parlerait au Club lors d’un de leur débat. Le peuple aussi avait le droit de vivre décemment. Il était certain qu’Elisabeth pensait la même chose. D’ailleurs, dans le Derbyshire, et à Pemberley, il veillait à ce que tous vivent décemment. Son père, son grand-père, y tenaient, lui aussi. Il était responsable, né et élevé à la tête d’un domaine, il se devait à tous, même au plus perfide…..
- Wickham...
Henry Reynolds, peinait à suivre Darcy. Depuis quelque temps, il le veillait avec vigilance, d’ailleurs sa tante tenait à ce qu’il ne le quitte plus. Il le suivait comme son ombre. Ils étaient souvent ensemble, certes,Henry comme sa tante étaient inquiets, il avait parfois l’air halluciné, l’œil fixe, soliloquait, dans ces moments là, Henry, devenait précieux, il le rappelait sur terre, s’ensuivaient des périodes de grande joie et d’exubérance assez étonnantes. Là, il avait l’air plutôt calme et réfléchi. Est-ce que cela allait durer ?
Darcy, se retourna, lui fit signe, il accéléra, ce qui n’était pas facile. Londres était une cité constamment encombrée, la circulation était difficile, et dans les bas quartiers, il fallait louvoyer entres des tas d'immondices, des planches pourries, des tonneaux pleins ou vides, des livreurs charbonniers, sans compter les étals des boutiquiers et être d’une vigilance particulière. Les pickpockets, les traquenards ne manquaient pas dans les sombres ruelles de la basse ville, sous les gilets, ils étaient armés.
Un fieffé gredin ce Wickham songeait Reynolds, sans foi ni loi, il s’arrangeait toujours pour les faire punir Darcy ou lui lorsqu’il était petit. Monsieur Darcy Père était totalement entiché de lui, de ses histoires à dormir debout, c’est qu’il avait de l’imagination, toujours à l’affût d’une bêtise ! il n’avait guère changé puisqu’il le cherchait pour avoir détourné une jeune demoiselle de sa famille. La société ne pardonnait pas aux jeunes filles dévoyées, si le suborneur ne l’épousait pas, toute la famille risquait d’en pâtir, ou pire, le déshonneur pouvait jeter la pauvre tête folle entiché du beau Wickham à la rue, s’il l’abandonnait, demoiselle de petite vertu, ou fille de joie, quel triste destin !
- Monsieur, nous arrivons à la Pension de Mrs Younge. Un homme interrogé me signale cette grosse bâtisse, au fond de cette impasse. Voulez-vous que j’aille me renseigner ?
- Non, non, Henry, J’y vais personnellement, garde les chevaux, il sauta de sa selle en lui confiant la bride de son cheval.
La maison grise était vaste, une courette fleurie ceinte d’une grille la rendait presque avenante. Il franchit le portillon, gravit les trois marche, et frappa. La porte s’ouvrit pour se refermer rapidement, sur le pied de Darcy. A bientôt....... je cède la mains et alors, ou est Zorro ? |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Lun 27 Oct - 8:49 | |
| Pendant ce temps à Pemberley.... - Citation :
A l’annonce du départ de Fitzwilliam Darcy, Miss Bingley fut un peu déçue, elle avait tellement compté sur son séjour pour faire avancer leur alliance future. Plusieurs indices lui faisait augurer du bien fondé de ses espérances : souvent, il la regardait d’un air rêveur, puis, il devenait presque aimable, courtois et joyeux. Les Hurst et elle-même formaient donc de grandes espérances.
- Sans doute, m’aime-t-il ? est-ce que je réponds à ce sentiment ? non, mais je l’estime et estime hautement sa position et sa richesse. Qu’il m’aime moi, c’est bien suffisant, et comme disait Mère….. allons, tout est bien.
Sont départ précipité la laissa interdite. Les affaires à traiter étaient ce qui préservaient la fortune Darcy, autant s’habituer à ce genre de surprises, avant le mariage. D’ailleurs, elle avait dans la personne de Aonghas MacDooley, un chevalier servant persuasif et assidu. Il devançait ses désirs avec une attention toute particulière, quoique, si Miss Bingley avait réfléchie, elle se serait aperçue, qu’elle exécutait les « ordres » de MacDooley sans jamais s’opposer à lui.
Voulait-il promener à pied ou à cheval, il avait déjà ordonné à sa soubrette de préparer la vêture de celle-ci.
Ou bien, il l’entraînait dans la salle de musique avec maints compliments, commençait à chanter un air d’opéra ou une chanson populaire, elle ne pouvait s’empêcher de l’accompagner au piano. Là, naturellement, elle improvisait ensuite un concert privé. Puis, sans crier gare, il demandait aux cuisines d’organiser un pic-nique, le temps ensoleillé s’y prêtait, pour deux uniquement.
Ravie, un peu éberluée, Miss Bingley, voulant parfois protester, n’en trouvait ni la force, ni les réparties qui faisaient mouche. Elle était sans voix, et se sentait tellement dominée par ce diable d’homme, à la carrure si imposante, qu’elle en devenait à son grand émoi, assez dépendante. Il était partout ou elle allait, elle était partout ou il portait ses pas. Que de coïncidences.
Après plusieurs jours de rencontres fortuites, elle avait pris l’habitude, ô combien douce, d’être le centre de son monde, pensait-elle, alors que c’était tout le contraire.
Il était temps pensait Aonghas Mac Dooley d’emmener, sa future épouse à une chasse au renard. Nous étions le 30 juillet, et dès le mois d’août, cela pouvait s’envisager.
- Bingley, Colonel, pourrions-nous organiser une chasse au renard, le mois d’août est là, et un peu de sport ne nous nuirait pas. J’ai remarqué un cheval qui ferait une monture remarquable pour Caroline.
Surpris, Bingley, écarquilla un peu les yeux.
- Ma sœur, participerait à une chasse au renard ? elle est bonne cavalière, sur la Rotten row de Hyde park, mais ici… Mac Dooley, lui en avez-vous parlé ?
- Allons, cher ami, pourquoi demander sa permission ? C’est une aventurière, une femme remarquable en tout. Elle ne se connaît pas encore ce talent, mais vous verrez, elle vous étonnera.
- Si elle apprécie, je vous féliciterai Aongus, vraiment ! vous le lui annoncez, parce que moi, je ne veux pas subir ses représailles.
- Représailles ! Les MacDooley n’ont jamais accepté la défaite. Et d’ailleurs, une femme n’a le droit de dire mot, sauf lorsqu’elle devient mère et qu’elle éduque son fils. Confiance Bingley, elle va être ravie, je m’en porte garant.
Bingley un peu ébranlé et le colonel Fitzwilliam goguenard, regardèrent MacDooley en hochant du chef. Il est vrai que depuis le départ de Darcy, il avait circonvenu Caroline avec le talent du chasseur. S’il continuait, il pourrait bien…..
- MacDooley, le temps de prévenir les écuries, samedi en huit, vous êtes d’accord, et par n’importe quel temps, nous chasserons.
- Ah la bonne heure ! Par n’importe quel temps, je suis preneur. Quelle cavalière ce doit être par temps d’orage ! je prierais même pour que le temps soit furieux…. Une femme d’highlander doit savoir tout affronter….
bonne journée |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Lun 27 Oct - 21:14 | |
| Allez, j' ai trop longtemps négligé les pérégrinations de l'homme sombre et de ses amis. Fée Clochette tient vaillamment la barre, cap sur Netherfield mais il ne faut pas trop présumer de ses forces féériques. Même si elle se nourrit de la force issue de la rude terre d'Ecosse, la carrure n'est tout de même pas son point fort, autant qu'il m'en souvienne... - Citation :
- Le lendemain matin, Bingley se retrouva de bonne heure au petit déjeuner avec Mac Dooley. Il profita de ce tête à tête improvisé pour aborder avec lui un sujet délicat qui l'avait tracassé la veille au soir.
"MacDooley", commença-t-il d'une voix incertaine, "veuillez me pardonner si je me montre indiscret mais il m'a semblé comprendre que vous aviez certaines intentions vis-à-vis de ma soeur Caroline..."
"Par Jupiter, Bingley, au fait ! cela me semble suffisamment évident, qu'avez-vous à me dire ?"
"Eh bien, puisque vous m'incitez à me montrer direct", poursuivit Bingley passablement soulagé par la franchise de son interlocuteur, "je dois vous avertir que ma soeur n'a pas conscience de vos intentions, elle poursuit encore un vieux rêve impossible..."
"Ah ça ! Par Saint Georges, je la pensais plus fine mouche. Je fais pourtant ma cour dans les règles de l'art des Highlands..."
"C'est que voyez-vous, elle est peu au fait de nos coutumes. Je dis "nos" car même si je ne suis écossais que par ma mère (j'espère que c'est bien ça), j'ai toujours été très marqué par ce qu'elle nous a transmis. Ce n'est pas le cas de Caroline qui se rêve londonnienne. Par ailleurs... non, non laissez-moi achever, je me dois de vous prévenir, elle attend, depuis des années maintenant, que Darcy la demande en mariage. Je sais l'inconvenance qu'il y a à aborder le sujet avec vous. Elle ne m'en a jamais parlé mais c'est tellement évident."
Voyant l'air subitement effondré de MacDooley, il s'empressa d'ajouter:
"Oh, je ne crois pas qu'elle l'aime. Non je ne le crois pas. Elle est attirée par son rang et sa fortune, elle est si ambitieuse. Lui ne l'aime pas, c'est certain. Il n'a jamais eu l'intention de l'épouser et maintenant moins que jamais. J'ai essayé de la prévenir mais je ne pouvais pas parler ouvertement et je la soupçonne d'avoir toujours fait semblant de ne pas me comprendre."
La conversation fut interrompue par l'arrivée de la demoiselle en question. MacDooley, plus préoccupé qu'il n'aurait voulu par la révélation qu'il venait d'entendre, scruta avidement le visage de Caroline Bingley lorsqu'il la salua. Elle semblait plongée dans de profondes réflexions et son regard était grave. En effet, elle avait passé une partie de la nuit à se remémorer sa dernière conversation avec Darcy. Etait-il tout bonnement possible qu'il ait affirmé que cette enjôleuse de Miss Eliza était une des plus belles femmes de sa connaissance ? Et ce, depuis des mois ? C'était pourtant bien ses mots. Sa soeur Louisa le lui avait encore répété la veille au soir alors que Caroline évoquait ses chances auprès du maître de Pemberley. Et elle, elle en était consciente maintenant, préférait se voiler la face sur la réelle signification de ces paroles. Sans parler du fait qu'elle l'avait trouvée installée à Pemberley comme si elle y était chez elle ! Bonté gracieuse, c'était vraiment injuste ! Cette Miss Eliza de rien du tout, qui ne s'était même pas donné la peine d'un compliment pour le séduire. Quand elle pensait à son attitude à Netherfield: impolie, frondeuse, impertinente... Et lui ? Pourtant elle l'avait toujours considéré comme un homme pondéré et intelligent. Et il se donnait en spectacle ! Devant la tante de Cheapside, qu'elle avait écrasée de son mépris quelques mois plus tôt. Quelle honte !
Occupée à monter sur les plus grands chevaux que pouvait offrir l'écurie de Pemberley, elle ignora totalement son frère et MacDooley dut répéter deux fois son salut pour attirer son attention. Il fut toutefois récompensé de ses efforts par un sourire assez spontané. La partie n'était pas encore gagnée, et malgré sa grande confiance en les méthodes des Highlands, il commença à douter de l'efficacité de la chasse au renard. Voilà ce n'est pas très long mais je reviendrai... Et, yes ! j'hérite de Hamley Hall !
Dernière édition par MissAcacia le Lun 27 Oct - 23:28, édité 2 fois |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| | | | Kibiko Manteau de Darcy
Nombre de messages : 62 Localisation : Dans ma modeste chaumière... Date d'inscription : 01/11/2006
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mar 28 Oct - 12:42 | |
| Etant insomniaque, entre autres plaies, il m'arrive très fréquemment de passer la nuit dans un état disons étrange, lequel se prolonge par une matinée dans un état de "glauquitude" avancée. Et c'est ce qui m'est arrivé cette nuit, pour pas changer, tiens ! Ayant fait le constat déprimant que je suis décrépie avant mon heure, no comments, j'ai au moins la satisfaction de voir qu'il y a encore une partie de mon cerveau en état de fonctionnement. Amen ! Plutôt que de devenir chèvre dans mon lit, je suis descendue devant ma bécane et j'ai pondu ceci... Allez, salut, Kiki va pioncer... - Citation :
- Mrs Younge avait eu de la beauté, mais que peu de vertu, et une forte propension à la cupidité, ce fut bien là son drame. De l'intelligence, point trop, mais cela ne lui faisait ni chaud ni froid, car dans la profession qu'elle exerça jusqu'à son mariage, ce n'était pas…le plus important ...
Mr Younge avait été un brave homme aux petits soins pour ses employées, un honnête commerçant comme on en faisait plus, soucieux de sa clientèle et de la respectabilité de l'estimable bordel dont il avait la charge.
Mais il avait eu la mauvaise idée de passer trop tôt de vie à trépas, laissant ainsi son hétaïre préférée devenue son épouse, en fort mauvaise posture. Peu après cette fâcheuse disparition, Mr Sawyer, un ami du défunt, ne tarda pas à se présenter au "Léda' Swans" pour annoncer à la veuve sa nouvelle condition, lui présenter ses condoléances et la bouter sans plus attendre hors de son modeste établissement avec tout le ménagement, la délicatesse et l'empressement qu'on pouvait attendre en pareille circonstance. Ce cher Albert, paix à ses cendres où qu'elles fussent, avait eu la bonne idée de planquer leur or à la banque, comme tous ces honnêtes gentlemen qui venaient trouver réconfort dans leur bonne maison. Malheureusement, comme Mr Younge prenait grand soin de ses papiers, ce qui fut une qualité devint défaut et Mr Sawyer eut tôt fait de trouver la banque où dormaient paisiblement des années de labeur… Martha essaya le charme, celui qui jusqu'à présent ne l'avait jamais trahi, mais Mr Sawyer resta de marbre, le goujat. Elle le supplia de ménager sa santé délicate, de ne point oublier ses années d'ancienneté, d'avoir pitié d'une pauvre veuve et de la laisser tenir la maisonnée. Rien n'y fit. Elle fut jetée à la rue…
Mrs Younge pleurait toutes les larmes de son corps, tandis qu'elle comptait, avec toute la discrétion requise, les titres au porteur qu'elle venait tout juste de sortir du coffre de Mr Sawyer. Elle venait à peine de cacher ces précieux papiers dans les profondeurs de ses jupes lorsqu'elle manqua de piétiner les bottes bien lustrées de Mr Wickham, qui tel le chevalier St Georges, le hasard faisait bien les choses, voyez-vous, était venu à sa rescousse. Plus de trois années s'étaient écoulées depuis qu'ils s'étaient quittés. Et voilà que les caprices du destin faisaient à nouveau se croiser leurs chemins, quand au coin d'une rue, Georges faillit renverser sa "bonne amie Martha", laquelle s'empressait de faire disparaitre son accorte personne du paysage londonien. Il l'invita dans une taverne boire le réconfortant verre de l'amitié. Elle se laissa aller à la nostalgie, en sirotant son brandy …
Albert Younge avait été une bonne pâte, le meilleur des maris, pour sûr, mais il n'était plus aussi fringant que Madame pouvait l'espérer dans l'exercice du devoir conjugal. Aussi, son épouse avait pris l'habitude, en tout bien tout honneur, cela va de soi, de s'en aller chercher ailleurs quelque consolation et au passage, quelques shillings, pour son argent de poche. C'est ainsi que par un beau soir de printemps, Martha Younge avait fait la connaissance du sémillant mais très désargenté Georges Wickham. Ce qu'il n'avait pas en espèces sonnantes et trébuchantes, il l'avait en charme, en bagout et il fallait bien lui en accorder le crédit, en vigueur et en savoir-faire au lit. Martha avait succombé à ce robuste Don Juan, retrouvant pour un temps l'illusion de ses vingt ans. Il est une vérité universellement admise selon laquelle tous les gars du Derbyshire sont de robustes gaillards fort bien dotés par Dame Nature. Fascinée par toute cette vigueur et tant de bonne volonté sous l'édredon, elle lui avait proposé de le prendre comme apprenti… Les dames du Ton aiment aussi à s'encanailler, lui avait-elle expliqué, il y avait beaucoup d'argent à gagner pourvu qu'on est du cœur à l'ouvrage… Mais Wicky avait d'autres projets, et après avoir emprunté à son aimable bienfaitrice et tutrice près de cent cinquante livres, qu'il ne tarderait pas à lui rendre, cela va s'en dire, il avait quitté Londres pour elle ne savait où.
- « Perdre mon mari, notre petite pension familiale, mes économies. Doux Jésus, tout cela a affecté gravement mes nerfs. Mon petit cœur, je frise l'apoplexie, tu t'en rends compte ? J'ai besoin de prendre les eaux et le bon air de la campagne" raconta, la main sur la poitrine et le corsage palpitant, Mrs Younge à son vieil ami. "Ordre de l'apothicaire. Tu le connais, Wicky, c'est lui qui s'est occupé de la chaude-pisse de Megan. Tu te souviens de Meg, oui, cela ne me surprend pas, avec toi, c'était toujours gratuit… Enfin, quoiqu'il en soit, je ne peux rester à Londres et… » - « Et tu espères surtout éviter de recroiser ce Mr Sawyer… Heureusement que je suis là pour t'aider, ma chère Martha. J'ai une proposition que tu ne peux pas me refuser. Je te propose…Hum…deux mille livres et une gentille petite place où te mettre à couvert le temps que ton camarade Sawyer t'ait oubliée… Qu'en penses-tu, ma jolie ? » - « Que cela sent l'embrouille… Et que tu pourrais rajouter cent cinquante livres à ces deux mille là, les bons comptes font les bons amis, n'est-ce pas... Et tout ce bel argent que vous me promettez, Messieu le Baron de la Bourse Plate, où pensez-vous le trouver ? » - « En la charmante dot de ma future promise. Je compte bien épouser ce tendron et son bel argent. Et tu vas m'y aider, Mrs Younge. Tu sais toujours contrefaire l'accent écossais ? Bien. J'ai un bon camarade qui me doit un petit service. C'est un faussaire remarquable, un orfèvre. Il va te mitonner de splendides lettres de référence…»
Il ne fallut guère longtemps à Mr Wickham pour persuader cette brave Martha de devenir sa complice. La perceptive d'une cachette sure, mais surtout de deux mille cent cinquante livres dans son escarcelle, suffirent à lui faire prendre le chemin des beaux quartiers, fagotée dans une robe à faire pleurer de honte l'épouse d'un vicaire. La mine réfléchie et posée, le maintien irréprochable, les écarts de langage tenus en respect, la vêture grise boutonnée jusqu'aux yeux, Mrs Younge était devenue gouvernante et dame de compagnie, passant de la maison de tolérance à l'hôtel particulier en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Tout ceci avait si facile, beaucoup trop facile… Le tendron avait été gentil et crédule à souhait… L'affaire semblait courue d'avance jusqu'à ce que le grand frère est eu la merveilleuse idée de se pointer sans prévenir, juste au moment où Wicky allait conclure, en apothéose, son plan si bien ourdi. Avoir rondement mené son affaire, avoir senti poindre la délicieuse odeur de l'argent, avoir cajolé de nouvelles espérances, pour se retrouver au dernier moment comme une imbécile heureuse, sans rien de rien, dans une ville inconnue, toute seule et dix minuscules pences en poche, il y avait de quoi devenir folle. Fort heureusement et opportunément, un des grands habitués du Léda' Swans était en villégiature à Ramsgate. Rien ne vaut que de renouer avec de vieilles connaissances, on en tire toujours profit. De retour à Londres, sa bourse ayant retrouvé son ventre rebondi grâce à la compréhensive générosité de Mr Sheridan et ses bons au porteur habilement utilisés, Mr Sawyer ayant eu, à ce qu'on dit, un malencontreux accident de cheval dans une ruelle sombre, Mrs Younge se décida à acheter une fort aimable maison dans Edward Street. Elle se dépêcha d'y loger quelques aimables personnes aux doux prénoms de Megan, Flora, Julia et Felicity, qui s'étaient jadis distinguées au titre de pensionnaire-model au Léda' Swans.
Parmi les individus dont Martha Younge ne souhaitait plus revoir la mine, il y avait Mr Darcy. Aussi lorsqu'il s'était encadré dans l'embrasure de sa porte d'entrée, elle avait essayé de lui claquer le lourd panneau de chêne au nez. Peine perdue. Ce glaçon renfrogné s'était planté dans son petit salon à l'étage, pour ne pas risquer de se faire voir des clients, et avait mené le siège de sa pension des heures durant, se contentant de lancer à l'occasion des regards sarcastiques et réprobateurs, parfois méprisants, aux femmes du lieu lorsqu'elles passaient devant lui. Il avait recommencé le même manège le lendemain, puis le surlendemain jusqu'à ce que Mrs Younge, profondément agacée, accepte la défaite. « Que me voulez-vous, Mr Darcy ? Je ne pense pas que vous soyez venu chez moi pour me louer une chambre. » Il fixait sur elle ce regard bleu insondable et glacé qui lui mettait toujours les nerfs à vif. Elle n'arriverait jamais à cerner cet homme-là, c'était positivement insupportable. « Je veux savoir où est Wickham. » Sans un mot de plus, il déposa cinquante livres sur le guéridon. Martha eut un sourire moqueur. « Quel homme généreux vous êtes ! À Ramsgate… » - « Vous avez la mémoire courte Mrs Younge… » L'interrompit Darcy, en serrant les poings pour se reprendre aussitôt. « Cent livres. N'abusez pas de ma…générosité… » - « C'est à cent malheureuses livres que vous estimez le prix de la confiance que notre ami Georges a placé en moi ?... Vous me voyez déçue. Et qu'est-ce qui vous fait croire que je sais où est Wickham ? Nous ne sommes plus aussi bons amis qu'autrefois depuis que Miss Georgiana…» - « Ne prononcez plus jamais le prénom de ma sœur ou il vous en cuira ! » Le regard du jeune homme était devenu aussi tranchant que de l'acier. « Je vous préviens, Madame. Si quoique que ce soit ayant attrait à la réputation de Miss Darcy était mis au jour, je vous en tiendrais pour personnellement responsable. Et ma vengeance serait sans limite, suis-je assez clair ? Rien ne m'empêche dès à présent de faire fermer cet établissement que vous appelez "pension" alors qu'il ne s'agit que d'un vulgaire… » - « Deux cent livres ! Et je vous dis tout ce que vous voulez savoir… » Mrs Younge savait quand il fallait abdiquer. Dans sa bataille contre Darcy, elle risquait de perdre beaucoup, elle en avait l'intuition. En pareil cas, autant se contenter du peu qu'on peut avoir…
Son adversaire avait recouvré son air habituel, tout à la fois renfrogné et sévère. Un léger dégoût aux coins des lèvres, il déposa sur la petite table le prix exigé et attendit. Martha soupira et fit disparaitre en un tour de main le précieux sésame. Il y a une bonne quinzaine de jour, Wickham était venu à la pension demander sans vergogne le gite et le couvert. Il était en compagnie d'une fille plutôt mignonne, grande et assez pulpeuse pour intéresser la "profession", gourde au possible et obnubilée par le mariage, ce qui avait bien fait rire tout le gynécée d'Edward Street. Après leur avoir offert un en-cas, c'était une question d'hospitalité envers les vieux amis, Mrs Younge s'était fait un plaisir d'inviter Wicky à prendre congé séance tenante, lui précisant bien qu'il aurait le droit de revenir le jour où il lui aurait rendu ses cent cinquante livres. La donzelle énamourée qui le suivait comme son ombre avait fait du zèle et insulté fort inconsidérément la maîtresse des lieux qui lui avait rabattu le caquet d'une bonne paire de gifles. Finalement, en échange du petit bracelet en or que la fille avait au poignet, Martha leur avait donné dix livres pour prendre une chambre dans une certaine auberge bien connue pour sa discrétion et ses modestes loyers à la semaine.
S'emparant promptement d'un morceau de papier, Mrs Younge y inscrivit le nom et l'adresse de leur refuge d'une écriture d'une étonnante élégance. « Nous sommes quittes, je pense, Mr Darcy… » Fit-elle en lui tendant le bout de vélin. Ce faisant, la gourmette sur laquelle on pouvait lire distinctement le nom "Lydia" glissa légèrement sur sa main. « Je vais rendre ceci à sa légitime propriétaire. Là, nous serons quittes. » Répliqua le jeune homme en tendant sa paume ouverte. Tandis qu'il passait son pardessus et enfilait ses gants, manifestement pressé de désormais quitter ce modeste lieu de perdition, elle hasarda : « Pourquoi faites-vous cela ? Wickham n'en vaut pas la peine…» Il se contenta de soulever légèrement son haut-de-forme en guise d'adieu. Un étrange sourire était apparu sur son visage patricien…
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| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mar 28 Oct - 13:30 | |
| superbe, Kibiko, tu fais magnifiquement vivre Mrs Younge.... cette partie, manquait vraiment tu es la reine de la fiction. petite suite en la mineur... - Citation :
Wickham avait épousé Lydia Bennet, oh, pas très volontiers, mais c’était fait, ils sortaient de l’église. Lydia était ravie, Wickham faisait assez bonne figure. Sans vergogne, il s’adaptait à toutes les situations avec l’art du caméléon. Les Gardiner un peu crispés, regardèrent la diligence de Longbourn s’éloigner emmenant le jeune couple, Fitzwilliam Darcy, respira enfin librement.
- Monsieur, Darcy, nous vous sommes redevables éternellement.
- N’en croyez rien Monsieur Gardiner, tout est de ma faute, je ne fais que réparer mon erreur. Cependant, je vous prie de ne rien dévoiler de mon action. auprès de Monsieur Bennet, Je ne veux absolument pas qu’il sache, jamais. Je compte sur vous.
- Il en sera fait comme vous le souhaitez, Monsieur Darcy, j’ai cependant du mal à comprendre votre geste, nous ne sommes ni de votre famille, ni même de vos amis proches. Je renouvelle donc mes remerciements et me fait, dans cette affaire le substitut de mon beau-frère Monsieur Bennet et puisque vous l’exigez, nous serons muets.
L’essentiel songeait Darcy, c’est son bonheur à elle, elle uniquement. La voire pleurer me fut et m’est encore insupportable.
- Si un jour, comme je l’espère, elle voulait me rendre heureux, j’aimerais banir toutes peines de son existence, même si cela est impossible humainement ! je gagnerais, en Wickham, un beau-frère, mais après tout, je ne vivrais jamais avec lui, comme pour Mrs Bennet. Cela parait moins difficile depuis que je me suis fais violence pour fouler aux pieds mon orgueil légendaire, .
Pour cette union qui ne le réjouissait guère, il avait payé les dettes et la dot de Lydia, fait engager Wickham dans l’armée régulière afin qu’il ait une position dans la société, Plus, il ne pouvait plus. L’uniforme ravissait Lydia, serait-elle heureuse longtemps.
- Enfin, il n’y avait pas d’autre solution. Toutes les autres avaient échouées lamentablement. Il soupira, la vie vous jouait de ces tours parfois ! dit-il tout haut.
- Pardon, Monsieur, vous dites ? demanda Henry surpris.
Un courrier express, du colonel Fitzwilliam lui annonçait enfin la venue du Duc de Clarence qui séjournait à Matlock et de sa présence pour la chasse au renard organisée à la demande de MacDooley pour le 15 août. Il était temps de s’occuper de ses invités, ensuite, il irait avec Bingley à Netherfield. “Netherfield, Longbourn, Meryton, bientôt” !
Pemberley, le 8 Août
Mon cher cousin,
A la demande de Aongus MacDooley, nous organisons une chasse au renard pour le 15 août.
Qu’en est-il de vos affaires, se résolvent-elles ? Pensez-vous être de retour, bientôt ?
Clarence est à Matlock, il sera présent à la chasse, avec mes parents. Ne vous inquiétez pas, si vous ne pouvez être présent, Georgiana a pris de l’assurance, c’ est une hôtesse parfaite. Mrs Reynolds, a déjà donnée les ordres pour la réception. Je vous joins, la liste des invités, lancée par votre sœur.
Votre cousin Richard Fitzwilliam.
Depuis le mariage de la jeune demoiselle et de Wickham, Henry Reynolds avait remarqué un très net changement dans l’humeur de Darcy. Il était plus détendu, plus réceptif, comme libéré. Par contre il avait eu la très nette impression que le marié, n’était pas très amoureux de sa femme. Pourtant elle était belle fille ! mais jacassante, et trop jeune. Il l’avait séduite, il réparait, tout était dans l’ordre. Il n’avait jamais su se maîtriser !
- Monsieur, Puis-je vous rappeler que nous devons passer chez Smith & Smith ?
- Merci Henry, je n’oublie pas. Quelle bonne idée, cette chasse au renard, j’ai vraiment besoin de me dépenser, Henry, est-ce que tout est prêt ? Pouvons-nous partir ? En selle alors, et comme à l’aller, nous allongerons les étapes.
Il faisait très chaud, la poussière collait à la peau, les mouches gênaient les chevaux et les cavaliers. Euphorique malgré tout, il chevauchait, le collier d’escaboucles et de de grains de corail rose niché dans la poche de son gilet côté cœur. Chez Smith & Smith, le joaillier, lors de sa présentation avait été heureux de sa réaction, et très surpris, de le voir glisser le bijou dans sa poche, donnant l’écrin vide à son serviteur.
Il savait exactement comment il le lui offrirait. Par surprise, lors de leur premier baiser. Ce premier baiser, il l’avait tellement imaginé, depuis qu’il la connaissait. Se réaliserait-il ? Lui, si peu imaginatif en temps ordinaire, se surprenait à échafauder des rencontres, toutes aussi étonnantes que celle de Pemberley. Se pouvait-il que l’amour l’ai changé à ce point. Il composait des poèmes et même des chansons qu’il griffonnait sur de minuscules petites feuilles de vélin fin, qu’il enfermait dans son portefeuille. A cheval, tout le long du voyage, il avait le temps de rêver, et les pas réguliers des chevaux, tantôt lents, tantôt rapides favorisaient les pensées.
Georgiana, quel trésor sa petit sœur, petit à petit devenait une confidente délicieuse et lucide, avec l’art d’inspirer la confiance dans son désir le plus fou !
Ce bijou était une petite merveille de légèreté. Georgiana serait séduite par le résultat de son travail. Il avait demandé à voir l’ébauche du collier de Bingley, il était en bonne voie et serait terminé fin Août. Les petites violettes et la fleur de lis semblaient danser. Nul doute Jane l’accepterait et Charles serait comblé.
Quant à lui ,l’essentiel, était que Miss Elizabeth soit de nouveau heureuse, elle l’était maintenant, les Wickham étaient arrivés à Longbourn. La connaissant, elle allait poliment faire comprendre à l’heureux époux, qu’elle n’était pas dupe. Un sourire malicieux s’inscrivit sur son visage, elle était aussi orgueilleuse que lui, et il devinait aisément qu’en une phrase ironique avec des mots percutants, il comprendrait n’avoir absolument aucune influence sur elle et les autres membres de la famille. Enfin un endroit, ou Wickham n’illusionnerait plus personne.
Henry qui chevauchait à côté en devisant, vit son sourire et remercia le ciel, in petto, de le voir dans une autre humeur qu’à l’allée.
et alors, et alors, ....... |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72632 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mar 28 Oct - 18:47 | |
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| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| | | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mar 28 Oct - 21:00 | |
| - Kibiko a écrit:
Il est une vérité universellement admise selon laquelle tous les gars du Derbyshire sont de robustes gaillards fort bien dotés par Dame Nature. Hé bé oh, Kibiko, ça chauffe ! Les filles, il vaut mieux que nous ne nous occupions pas de la suite de O&P (d'autant que d'honorables hôtes de notre auberge s'en sont déjà chargées, et avec un talent auquel je préférerais ne pas avoir à me comparer) ou nous allons avoir quelques ennuis avec la censure et l'église d'Angleterre, car je ne pense pas que les fausses lettres de référence et la robe de la femme du vicaire donnent longtemps le change^^. Fort intéressante narration... Mrs Young, qui aurait cru ça d'elle... et Lydia l'a échappé belle, il l'aurait peut-être vendue finalement pour rembourser les 150 livres. ( mon Darcy non plus n'a pas les yeux bleux, même avant CF...) A qui la chasse au renard ? J'ai bien l'impression que Clinchamps m'a bombardée de patates chaudes en prévision des chutes de température que nous annonce la météo. N'aie crainte, ce sera un prêté pour un rendu, tu peux me faire confiance...
Dernière édition par MissAcacia le Mar 28 Oct - 21:58, édité 2 fois |
| | | imonjo Ready for a strike!
Nombre de messages : 1373 Age : 51 Localisation : près de Paris Date d'inscription : 15/09/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mar 28 Oct - 21:13 | |
| Superbe ! J'aime beaucoup vos différents passages, de styles différents, mais tous très impressionnants.
Et pour le yeux bleus de Darcy, j'ai moi aussi pris le parti de les remplacer par un regard sombre et puissant. Chacune a ses préférences, je vois... |
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| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy | |
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| | | | [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy | |
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