Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy | |
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Auteur | Message |
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clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72632 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| | | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mar 28 Oct 2008 - 22:44 | |
| Ne vous inquiétez pas pour la chasse au renard..... c'est comme pour le blaireau de ma montagne si j'en parle, c'est parce que je prends avec Aongus Mac Dooley Nous avons besoin de vous, pour la déclaration de Bingley à Jane, et sa réponse à elle, puis, le mariage des deux couples, |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
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| | | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
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| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mar 28 Oct 2008 - 22:53 | |
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| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72632 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mar 28 Oct 2008 - 22:57 | |
| Va voir si j'ai trouvé tes haïkus dans "mes écrits" ! |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mar 28 Oct 2008 - 22:59 | |
| Wicki wicki ouah ouah, faut suivre avec vous, je fais une petite édition et j'ai déjà quatre posts de retard ! Isabelle, grand merci. Tiens, Fée Clochette, un prélude à ta chasse au renard... - Citation :
- A Pemberley, seule l'expérience d'une organisation bien rodée empêchait le domaine de sombrer dans le chaos. Mrs Reynolds, les rênes de la maisonnée bien en main, retrouvait avec un plaisir non dissimulé l'ambiance de sa jeunesse, dans les premières années du mariage de Mrs Darcy. Insensiblement, avec l'aide discrète mais efficace de Mrs Annesley, elle guidait Georgiana dans ses premiers pas de maîtresse de maison.
La plus grande partie des chambres destinées aux invités étaient occupée. Sur l'envers du décor, l'office était en ébullition et la cuisine, un quartier général aux ordres d'une Cook perpétuellement époumonée. Il était fortement déconseillé de taquiner cette dernière sur la chaude couleur de son teint de brique. Les mansardes regorgeaient des valets et femmes de chambres qui avaient accompagné leurs maîtres pour ce qui promettait d'être LA chasse de l'année dans le comté du Derbyshire.
L'effervescence de la maison contaminait les écuries, surpeuplées temporairement par les meilleurs chevaux de chasse. La meute de Mr. Darcy, des fox-hound soigneusement sélectionnés, ne se tenaient plus d'excitation, happés par l'ambiance générale. Les valets de chenil avaient peine à les empêcher d'aboyer.
A Lambton, le bruit avait couru que l'on attendait le Duc de Clarence. De quoi alimenter les conversations pour la moitié de l'hiver si par hasard il s'arrêtait dans le village avec son carrosse armorié. Les écossais arrivés quinze jours auparavant n'étaient rien en comparaison, et les commères en avaient pourtant fait bien des gorges chaudes. Il faut penser que l'on n'avait pas vu un événement d'une telle ampleur dans le voisinage depuis le décès de Mrs Darcy. Après ça, il faut bien dire que son veuf n'avait plus jamais eu le goût de recevoir sur un tel pied.
C'est au milieu de ce tumulte que Mr. Darcy regagna sa demeure, deux jours avant la date fixée. Le contraste avec ce qu'il avait vécu à Londres, à la recherche de Lydia et du misérable qu'il lui avait fait épouser, était trop fort pour qu'il n'y soit pas sensible. Il peina donc un peu à se mettre au diapason de ses compagnons, traînant un air un peu distant qui inquiéta son cousin.
"Darcy, vous n'avez pas l'air dans votre assiette, si vous me permettez cette franchise. Encore cette affaire de Hunsford ?" lui glissa-t-il tandis que les messieurs se dirigeaient vers le fumoir après le dîner. Il n'osait pas être plus explicite, craignant une oreille indiscrète.
"Non, non, rassurez-vous" répondit son cousin "Je pense simplement encore à mes affaires londoniennes, qui étaient assez délicates et fort éloignées de la chasse au renard. Je ne tarderai pas à être dans l'ambiance même s'il est un peu tôt en saison pour ce genre de sport."
"Oui, j'étais un peu étonné, mais Bingley m'a dit que MacDooley avait beaucoup insisté."
Ce dernier, entendant son nom se rapprocha.
"Darcy, je n'ai pas encore eu l'occasion de vous saluer en bonne et due forme !" et plus bas, il ajouta "j'ai des raisons personnelles de souhaiter cette chasse, accordez-moi un instant d'entretien demain matin. Disons, dans votre bureau, après le petit déjeuner."
Intrigué, Darcy accepta. Le colonel Fitzwilliam n'avait rien perdu de cette étrange demande. Il attendit que MacDooley s'éloigne en direction du Duc de Clarence et tourna un regard interrogatif vers son cousin. Celui-ci haussa un sourcil pour signifier son propre étonnement et ils se dirigèrent, sur les pas de MacDooley, vers le prestigieux invité qu'accueillait Pemberley. Passe arrière de patate ! |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mar 28 Oct 2008 - 23:44 | |
| Superbe travail MissAcacia, tu as bien fait de mentionner la meute des chiens courants les fox-hound, mais il y a le jour d'avant les petits Jack Russell Terrier, qui le lendemain suivent la course à cheval parce qu'ils peuvent encore servir à déterrer le renard.... mais c'est vraiment bien. Bon, Clinchamps Miss Bingley chevauche un étalon noir furieux qui dévale sentes et guérets. Quels éléments drôles voulez-vous encore ? je suis preneuse, avis donc aux lectrices. Tout est possible. |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 29 Oct 2008 - 0:57 | |
| Je n'ai pas oublié les Jack Russell Terrier, chère fée, mais je ne les ai pas mis dans la meute... En fait je ne suis pas allée au bout, j'ai dévié sur la conversation au fumoir. Et, je t'ai laissé une journée au cas où tu veuilles voudrais déterrer préventivement quelque renard avec l'aide de ces chiens. Perso, je voyais plutôt Miss Bingley retrouvant les instincts de ses aïeux et prendre plus de plaisir à la chasse qu'une londonienne pur sucre ne l'aurait cru possible. Un révélateur, quoi. mais, brebis sacrifiée ou diane chasseresse ou même londonienne dégoutée, à toi de choisir !
Dernière édition par MissAcacia le Mer 29 Oct 2008 - 23:22, édité 1 fois |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 29 Oct 2008 - 8:40 | |
| Bon, je poste vendredi matin, la chasse. Miss Bingley, cheval noir, St-Patrick à exclure il est irlandais, il me faut un saint anglais Clinchamps, mais c'est une bonne idée, je creuse. Avis aux lectrices, je suis preneuse de toutes aventures comiques pouvant arriver à la belle. Son personnage s'y prête. Merci. Comment la voyez-vous ? n'hésitez pas à poster, cela m'aide... A bientôt Jane n'aurait jamais écrit ce genre de suite, elle était trop bien élevée mais, oh la la, lorsque je vous relis, j'adore. Clinchamps, Pour persuasion tu peux plancher, mais tu as bien une petite idée pour les trois prochains jours, les personnages secondaires, et leurs état d'âmes, les cancans des petites soubrettes, surtout celle de Miss Bingley et le valet de MacDooley, Cook et la cuisine, les repas...... que de patates, la soupe va déborder |
| | | imonjo Ready for a strike!
Nombre de messages : 1373 Age : 51 Localisation : près de Paris Date d'inscription : 15/09/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 29 Oct 2008 - 10:25 | |
| - Fée clochette a écrit:
- Avis aux lectrices, je suis preneuse de toutes aventures comiques pouvant arriver à la belle. Son personnage s'y prête. Merci.
Je t'ai envoyé un MP - Clinchamps a écrit:
- je vais tourner un regard intéressé vers Frederick !!
Rhooo, ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Mer 29 Oct 2008 - 10:59 | |
| J'en ai rêvé, ^^, que ce soit MMF ou Collin Darcy, peut importe..... ^^ - Citation :
Seul dans sa chambre, enfin, Darcy se prépara pour la nuit, une nuit d’insomnie….. Elizabeth.
Il revêtit sa robe de chambre, sortit sur la terrasse. La nuit tombait. Les ombres violettes s’allongeaient. Il suivit un temps le bal des chauves-souris, ombre noires, filantes dans le ciel bleu sombre. L’heure propice à la rêverie l’incita à écrire. Il s’installa dans le fauteuil de la terrasse, les étoiles s’allumaient et clignotaient, comme des signes d’espérance.
Sous ma plume, ton souvenir jaillit en notes cristallines. Musique des mots, des sentiments, source claire, tu es là.
Tu souris, tes douces mains, sur mon visage se fond légères et tendres, puis tu ris et lances des saillies en cascades d’une fraîcheur qui me désaltère.
Je te rêve, près de moi, au soir de cette folle journée.
Comme le flot tumultueux, je m’alanguis, devant ce paysage qu’on embrasse de l’œil.
Tout près, là, tu épouses les méandres de la rivière, tu m’invites, tu te loves et te prélasses et follement, j’imagine, que sensuelle et voluptueuse, drôle, agaçante et amoureuse, en mon lit tu te coules avant que le sommeil ne vienne me surprendre.
Mon amour, si tu pouvais me pardonner, me donner la chance de t’aimer, Je serais à tes pieds, offert, respectueux, consentant, et passionné, si ardent et protecteur.
J’ai soif loin de toi.
Bonne nuit Elizabeth, je t’aime.
Le nez contre la vitre, le crépuscule progresse, Lizzy regarde les grands chênes s'animer langoureusement sous le vent du soir. Les arbres altiers ploient de bonheur sous les caresses de l’air. Une étrange émotion l’étreint. Elle est seule, dans sa chambre. Seule avec une pointe légère de regrets et de mélancolie. Le spleen du crépuscule, sans doute.
La visite de Lydia, n’a rien arrangé. Elle tire les lourds rideaux de velours damassés . Elle veut oublier le monde extérieur, surprise, une larme coule , puis ses yeux inondent ses joues, sans bruit, sans prévenir.
Dans la pénombre de la pièce, la lampe chinoise diffuse une lumière douce, l'abat-jour dessine un halo plus clair sur le tapis persan, ses pieds nus goûtent la volupté d’une douce liberté. Les ombres se déplacent lentes, élégantes ou grotesques. Dieu, je l'ai perdu, perdu.
Elle s'agenouille sur le tapis, sa chemise ample s’effondre en corolle languide autour d'elle. Les chevilles repliées sous elle, elle est semblable à une madone souffrante en prière.
Peu à peu, un calme voluptueux, l’envahit.. elle se laisse troubler, emporter, fasciner par la danse de ses pensées. Darcy…. Darcy, Je vous aime à la folie, mon orgueil a tout gâché, pitié, pardonnez, pardonnez.
- "Pleure la nuit, Lizzy, mais demain, que personne ne se doute…. Même pas lui, jamais".
Elle se glissa dans son lit. Dehors la nuit, les étoiles, silence dans la chambre, rideaux clos, est-ce mal de rêver d'un baiser ? Demain est un autre jour, j'écris à ma tante. Je veux la toute la vérité. Elle s’endormit en soupirant d'amour. . merci Isabelle
Dernière édition par Fée clochette le Dim 2 Nov 2008 - 11:01, édité 1 fois |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Jeu 30 Oct 2008 - 0:26 | |
| "a la folie" ? Mazette, nous voilà loin du sentiment "peut-être moins tendre, mais en tout cas aussi raisonnable et aussi mérité que celui de Jane pour Bingley" que le beau Darcy insiprait à sa belle suivant Miss Austen... Mais elle ne nous a peut-être pas tout dit... - Citation :
- Toujours est-il que Mr. Darcy eut quelque peine, le lendemain matin, a être prêt - et présentable- pour le rendez-vous que Aongus McDooley lui avait fixé à neuf heures. A la lueur claire et limpide du jour, ses écrits de la veille lui paraissaient vraiment déraisonnables et il s'empressa de les enfermer à dans le double-fond d'un tiroir à secret du secrétaire ancien qui ornait sa chambre à coucher.
"Si je ne trouve pas de solution, si elle ne veut pas de moi, je crois bien que je vais devenir fou" se dit-il une nouvelle fois. "Encore un mois et je serai fixé... définitivement."
Il fallait se ressaisir. Le Duc de Clarence lui avait fait l'insigne honneur d'assister à la chasse du lendemain. Les Darcy étaient une vieille famille et sa mère était de noble souche mais il était très conscient d'une certaine condescendance marquée par le Duc dans ce geste. Par ailleurs, la présence de McDooley n'était certainement pas étrangère à cette visite extraordinaire. Bingley lui avait dit qu'Aongus McDooley appartenait à une famille aussi ancienne que discrète, les McDool d'Argyll, qu'il savaient issus en droite ligne des anciens rois d'Ecosse.
Consultant soudain sa montre, il dévala plus qu'il ne descendit le grand escalier de Pemberley. Il était presque en retard et, osera-t-on le dire, une brusque bouffée du sourire moqueur d'Elizabeth Bennet, jaillissant dans son esprit, lui avait donné subitement des ailes. Dans le couloir menant à son bureau, il mesura cependant son pas et entra dignement dans la pièce éclairée par le soleil du matin. McDooley, introduit par Mrs Reynolds, l'attendait, marchant de long en large devant la fenêtre qui donnait sur le parc.
Il se tourna immédiatement vers lui et s'inclina brusquement.
"Mr. Darcy, vous pardonnerez le caractère abrupt de ma démarche. Il est un sujet dont je veux m'entretenir avec vous et qui ne peut attendre"
Darcy l'invita à s'assoir et se prépara à l'écouter. Quand McDooley eut fini, d'un ton assez embarrassé, de lui expliquer ce qui l'amenait, il ne put cacher sa surprise. Il se hâta cependant de rassurer son interlocuteur sur ses propres intentions et l'assura de son soutien et de son aide pleine et entière.
"Vous comprenez, McDooley, elle est terriblement ambitieuse. Du point de vue de la fortune et de l'ancienneté du nom, je ne fais pas le poids face à vous. Il suffit juste qu'elle s'en rende compte. Quand à ses sentiments, je ne les connais pas mais, d'après ce que ma soeur a laissé échapper, ils seraient assez éloignés de l'indifférence à votre égard. Et vous pouvez lui faire confiance, pour ce genre de sujet, elle a plus que de l'intuition, elle a du flair."
"Darcy, vous parlez d'or mais vous me connaissez, j'ai beau être direct, je ne me mets pas en avant et, je vous le dis sans détour, je ne vais pas attendre très longtemps. Il va falloir qu'elle se décide dans le bon sens, et vite ! Mais comment faire ? je ne vais quand même pas l'enlever pour l'emmener à Gretna green !"
A ces mots, Darcy ne peut réprimer un frisson, que McDooley était heureusement trop préoccupé pour percevoir.
"Ne vous inquiétez pas McDooley" s'empressa-t-il de dire "je crois tenir un moyen et le Duc de Clarence va nous aider. Je compte sur vous pour l'accueillir avec moi dans le grand salon cet après-midi, bien entendu ?"
"Bien sûr, ce vieux Clarence, je suis assez impatient de le revoir. Comptez sur moi, Darcy !"
Sur cet accord, ils se séparèrent. Il ne seyait pas au rang de Mr. Darcy de Pemberley de se réjouir d'être bientôt débarrassé d'une personne qu'il jugeait plus qu'importune, mais ce serait mentir de prétendre qu'il ne le fit pas. Pour sûr, Mc Dooley pouvait compter sur lui, il ferait son possible pour faciliter les choses ! Un peu plus tard, il racontait toute l'affaire à Charles Bingley. Avec un grand sourire, celui-ci l'assura de sa contribution.
Lorsque l'équipage du Duc de Clarence fut annoncé, l'émoi fut à son comble à Pemberley House. Cook frisa plusieurs fois la crise d'apoplexie et les ordres n'avaient jamais plu aussi dru sur les mitrons et les filles de cuisine. Dans le grand salon, où régnait un ordre parfait, pas un écho de ce remue-ménage ne parvenait. Tous les invités étaient rassemblés. On attendait le grand personnage. Bingley conversait avec le Colonel Fiztwilliam. Il avait habilement abordé le sujet des grandes familles d'Angleterre et dérivait maintenant vers l'Ecosse. Il y avait un certain mérite de sa part à cela car, en même temps, il surveillait sa soeur Caroline du coin de l'oeil. Elle était assez prêt pour entendre.
"Mon cher Colonel, vous savez sans doute que nous avons parmi nous un représentant de l'une des plus illustres et anciennes familles d'Ecosse."
"Vous parlez sans doute de McDooley, ne fait-il pas partie du clan des McDool d'Argyll ?"
"Oui, c'est tout à fait ça. Il descend en droite ligne d'Ewen McDougall, qui fut roi des Iles du Sud au XIIIème siècle. Et par les femmes, il est issu de la dynastie des Dunkeld, les anciens rois d'Ecosse. D'ailleurs, vous verrez tout à l'heure l'accueil que lui fera le Duc de Clarence..."
"Il est certain qu'il ne se vante pas et cependant, je suis persuadé que vous avez raison. Je vous félicite par ailleurs pour votre érudition sur ces familles, je ne vous connaissais pas ce talent."
"Oh, la vieille gouvernante de ma mère me racontait souvent ces histoires. Elle était fière d'être de l'Argyllshire vous savez. Je n'ai aucun mérite."
Tout en faisant cette réponse au Colonel, Bingley jeta un coup d'oeil sur sa sœur, qui venait de se tourner vers Georgiana. Il sourit d'un air satisfait. Elle n'avait rien perdu de la conversation.
Un peu plus tard, le Duc de Clarence fit son entrée. Mr Darcy s'avança vers lui et le salua profondément. Aongus Mc Dooley, qui s'était avancé avec son hôte salua fort cordialement le grand personnage, sans toutefois marquer de déférence particulière. Et le Duc lui rendit son salut sur le même ton. Ils firent quelques pas ensemble dans le salon et les personnes présentes s'inclinèrent à leur tour. McDooley crut cependant saisir un regard admiratif chez la hautaine Caroline Bingley. Et selon toute vraisemblance, il lui était destiné.
Dernière édition par MissAcacia le Jeu 30 Oct 2008 - 18:51, édité 1 fois |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Jeu 30 Oct 2008 - 7:07 | |
| Bravo MissAcacia, , j'en ai du grain à moudre. Merci.Ekat, nos écossais sont vraiment les descendants d'une " vieille souche écossaise", - Citation :
"Oui, c'est tout à fait ça. Il descend en droite ligne d'Ewen McDougall, qui fut roi des Iles du Sud au XIIIème siècle. Et par les femmes, il est issu de la dynastie des Dunkeld, les anciens rois d'Ecosse. D'ailleurs, vous verrez tout à l'heure l'accueil que lui fera le Duc de Clarence..." Cousins Magnifique, je n'aurais pas pu rêver mieux. héhé, même au XIXe, les sentiments pouvaient être..... tendreS à la façon de Jane dans ses livres, le jour, en société. Dans le privé et l'esprit : "fou" fou fou..... et puis, ils sont passionnés nos héros, la lecture suggère |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72632 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Jeu 30 Oct 2008 - 20:11 | |
| Si j'ai bien tout suivi, nous sommes encore à la veille de la chasse, donc: - Citation :
- Georgiana s'approcha de son frère :
"- cher Fitzwilliam, je désirerai vivement vous parler en privé car nous n'avons pu rien nous dire depuis votre retour de Londres, où vous êtes parti si brusquement. Je suis sûre qu'Elizabeth y a été pour quelque chose, en tous cas elle était concernée, cela suivait de si près votre visite à Lambton ! - oui, chère, votre instinct ne vous trompe pas, elle, ou plutôt sa famille était bien concernée. Mais venez, profitons de ces quelques instants pendant que le duc de Clarence et ses amis devisent, je vais vous raconter brièvement ce qu'il en est. Mais je vous préviens, vous allez entendre un nom qui vous déplaît ! - Lui ! Encore ! mais comment ?... - Eh bien, son régiment était cantonné à Brighton (si je me trompe, vous me le direz !!) où la plus jeune sœur d'Elizabeth se trouvait en - villégiature chez le colonel du régiment. Il faut bien avouer que cette jeune écervelée a toujours manifesté une admiration débridée devant le premier uniforme venu, et il est certain que Whickam, puisqu'il faut bienle nommer, a su très bien séduire une personne qui ne demandait que cela ! bref, ils se sont enfuis ! - Ciel ! Se peut-il ? Mais, ces jeunes filles ne sont pas riches, pourtant ? - Non, je ne sais quel dépravation a poussé Whickam à cette facile conquête, le fait est qu'Elizabeth venait de l'apprendre quand je l'ai retrouvée à l'auberge de Lambton. Elle ne m'a rien caché, et je vous avoue que sa dignité dans le chagrin m'a bouleversé, car j'ai senti combien malgré sa fierté blessée, loyalement, elle reconnaissait implicitement que mes préventions lors de cette malheureuse demande étaient justifiées. - Mais que comptiez-vous faire à Londres ? Vous a-t-elle demandé Son frère l'interrompit : " - Jamais ! Elle a même du penser que je la quittais bien froidement, et elle doit croire que je l'ai exclue de ma vie du fait de la conduite de sa sœur. Mais bien sûr il n'en est rien, car si je suis allée à Londres, c'est dans le but de les retrouver, car je me sentais responsable : j'aurais dû faire mieux connaître la véritable nature de cet homme, mais il yavait là l'obligation de parler de vous, chère sœur, et je ne pouvais m'y résoudre. - Et l'avez-vous trouvé ? - Oui, difficilement, et il a fallu le convaincre de faire son devoir envers cette jeune fille, je ne suis pas persuadé qu'il en ait jamais eu le désir ! Enfin, ils se sont mariés, j'ai fait promettre à Mr et Mrs Gardiner de me garder le secret le plus absolu. -Pourtant Elizabeth serait heureuse de savoir la part que vous prenez à ses chagrins ! - Non, non ! je ne voudrais pas la sentir obligée envers moi en quoi que ce soit ! Que ses sentiments - si sentiment il doit y avoir - soient purs ! - Ainsi, déclara rêveusement Georgiana, après un court silence, vloilà Whickam devenu son beau-frère ! - hélas ! je le sais bien, mais ils sont loin dans le Nord, et je veillerai à ce qu'ils y restent crois-moi ! Mais j'aperçois Charles qui me lance des regards désespérés : il faut que je rejoigne la compagnie de nos invités. Es-tu satisfaite, ma chérie ? - Oui, malgré tout ce que cela implique ! - Naturellement, pour tout le monde, la jeune sœur d'Elizabeth est mariée, un point c'est tout, bien que je ne me fasse aucune illusion sur la façon dont marchent les langues" (et il eut un frisson en pensant à Mrs Bennett!!) Si c'est un doublon, ou en contradiction avec du déjà dit, c'est facile, j'efface ! |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Jeu 30 Oct 2008 - 21:24 | |
| Aucun doublon, Clinchamps, c'est même très bien, comme d'habitude. |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Jeu 30 Oct 2008 - 23:13 | |
| Je dirais même plus Clinchamps, tu ne doublonnes pas, tu donnes de l'épaisseur à cette scène. c'est parfait, et fort à propos. Very good indeed ! |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72632 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Jeu 30 Oct 2008 - 23:17 | |
| Super, je suis contente d'avoir repris le train ... mais je pense à Frédérick !!! |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Ven 31 Oct 2008 - 0:30 | |
| Vous pouvez continuer à broder, je suis en retard pas étonnant, Miss Bingley et sa jument noire....... et pis j'adore les cancans. Clinchamps, Frédérick OK mais après Darcy aux yeux flamboyant d'amour Kibiko, si tu as des idées, n'hésite surtout pas. |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Ven 31 Oct 2008 - 10:59 | |
| après un petit clash d'ordi, j'ai réussi à me connecter.... la technique et moi - - Citation :
Ah ! Darcy, vous nous revenez ! Mon cousin Aongus m’apprend que pour la chasse vous lui cédez le pas, et qu’il est notre maître d’équipage ! Inclinez-vous tous devant le descendant des anciens rois de Lorn et des Iles du Sud et de Malcom Ceannmor tant chanté par les trouvères. Hourra ! MacDooley, Hourra Cousin, hourra ! Hourra Darcy, Hourra ! Et toute l’assemblée repris en cœur Hourra !
Clarence lui donna l’accolade.
- Connaissant ton sens de la justice et ton souci de rigueur dans la conduite du laisser-courre, Aongus, tu auras à coeur d'offrir à goupil la possibilité courtoise de vivre s’il se montre vaillant adversaire ou s’il dépasse le périmètre de notre chasse.Tu retiendras les chiens courants à cors et à cris, grand respect lui sera dû. Mais auparavant, allons voir les chevaux, prévus pour demain.
Les écuries de Pemberley étaient un château dans le château. Les vastes stalles des chevaux, abritaient de nobles hôtes. Devant chaque « stalles », une plaque en marbre de carrare, sculptée à la rose des armes Darcy, déclinait le nom, les titres des courses remportées et l’ascendance du champion qui l’occupait. Les sols dallés piquetés et jaspés de gris et de vert, rutilaient de propreté. Les montants des séparations en noyer cirés, sculptés, rappelaient aux visiteurs, la grandeur des Darcy.
La vaste salle des équipements, se transformait lentement pour le lendemain en salle de banquet et de bal de retour de chasse. Une frise galopante, sculptée à même le mur de pierre blanche, rappelait à tous, que le cheval était présent depuis plus d’un siècle, les noms des champions étaient inscrits en lettre d’or sur le mur face à l’imposant porche.
Les chevaux choisis par le Maître d'Equipage et Darcy, avec beaucoup de soin, se prétaient à une dernière attention. Le maréchal ferrand et ses aides vérifiaient tous les sabots. Les lads avaient déjà commencé les douches chaudes, et certains chevaux, déjà sec, une couverture moelleuse et chaude sur le corps, étaient prêts pour la nuit. Dans une heure, chaque veneur viendrait observer minutieusement son cheval, et soigner la moindre petite rougeur ou éraflure. Veneurs il étaient pour la chasse, mais cavalier attentif aussi.
Mac Dooley avait mis un soin particulier à la désignation des chevaux, bien que la chasse au renard convienne à tous les chevaux et poneys. Cependant, il se méfiait surtout du comportement de ceux-ci lors de la surexcitation collective. Un cheval peu social qui aurait tendance à mordre ses congénères ne pouvait pas participer. Par contre, c’était une occasion unique d’aguerrir un jeune.
- Que pensez-vous de cette jument noire, Darcy ? je la trouve naturellement équilibrée. Elle dresse la tête confiante, et ma main ne la rend pas nerveuse.
- Je vous approuve, Aongus, elle est très bien dressée, n’a peur ni des chiens, ni des fouets, ni des bruits insolites, ni des passages à l’eau.
- Sait-elle en cas de fatigue, reposer un instant à la voix de sa cavalière ?
- Tout à fait, elle est douce et généreuse. Bien menée ou avec une novice, elle prend plaisir. Vous pensez à Miss Bingley ? elle sera parfaite pour elle. Suivre une course sur Queen Daisy lui laissera un souvenir tellement merveilleux, qu’elle aura hâte de recommencer. Puis-je cependant vous mettre en garde ?
- En garde, mais de quoi, Darcy ?
- De l’indépendance de la damoiselle, mon cher. Recommandez-lui bien d’obéir à vos ordres. Rotten row de Hyde Park, et les landes, taillis et guérets de Pemberley sont parfois truffés de surprises. Je ne voudrais pas qu’il lui arrive quoique ce soit !
- Mais, il ne lui arrivera rien, Clarence la marquera, sans cesse.
- Clarence ! alors là, je suis admiratif. Vous n’auriez pu mieux choisir.
- Darcy, dit-il en clignant légèrement de l’œil. Vous êtes un homme d’affaire très adroit, mais pour ce qui est de séduire une femme, j’ai l’impression d’avoir devant moi un gamin. Mais c’est bien ce que vous êtes, un gamin, et moi un vieux briscard. Si Miss Bingley a de l’ambition, moi aussi, et je n’ai pas encore abattu toutes mes cartes.
Darcy se sentit devenir cramoisi.. machinalement, il prit son mouchoir de dentelle, dans la poche de son gilet. Et s’épongea le front, Mac Dooley, se courba et saisit un petit morceau de papier, roulé en cylindre, le déroula, et se mit à rire, puis le tendit à Darcy en souriant.
- Vous venez de perdre ceci. Enfermez-le à double tour, vous le perdriez encore une fois ! Mais par St Georges, que vous avez l’âme poétique, sous vous airs sombres. Ne craignez rien, je suis discret.
- Je ne suivrai surtout pas votre conseil, Dooley, je ne puis me séparer de ce billet. Mais allons, continuons nos choix, et tout en marchant, il se le récitait .
Insomnie, Mes mots, prennent la couleur de la nuit, Les heures s’égrènent, vides, inutiles, dérisoires en petites notes tristes. Mon âme pleure !
Insomnie, Les plissements de tes yeux malicieux Illuminent ma solitude, puis, passée l’esquisse de ton sourire enchanté. Mon âme pleure !
Insomnie, Tu es, les battements de mon cœur, Qui chante mon rêve le plus beau, vivre en jouissant de notre amour Mon âme pleure !
Mais, une nuit, réunis, le cœur bordé de tendresse, Nous découvrirons les douces couleurs du bonheur.
Et, tels les pétales qui s’envolent sous le vent, nos paroles, Balayeront les notes infiniment tristes de cette mélodie, Et s'égayerons mélodieuses, en une pluie vivifiante, sur nos cœurs réunis. Lors mes bras comblés te berceront pour anéantir tous tes chagrins. et tu m’offriras la joyeuse cascade de ton rire argentin.
la suite à demain, vous pouvez intercaler ce que vous voulez, ce n'est que le préambule de la chasse.... c'es long..........
Dernière édition par Fée clochette le Dim 2 Nov 2008 - 20:50, édité 3 fois |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
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| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Ven 31 Oct 2008 - 19:32 | |
| Ah, Fée Clochette, laisse-moi te dire que tu es terrible ! Je fais des efforts surhumains pour dissimuler l'âme poétique de Mr. Darcy, je lui prodigue des retours de conscience, je le bombarde de rayons de soleil limpides pour bien le dessiller, je lui mitonne des tiroirs secrets que je lui enrobe dans d'élégants secrétaires... et toi, tu arrives et vlan, en deux coups de mouchoir de dentelle, tu me lui mets sa petite âme vulnérable à nu devant l'héritier des rois d'Ecosse, et en quilt encore ! Vraiment tu exagères |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
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| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Ven 31 Oct 2008 - 21:02 | |
| je l'adore ainsi....... tourmenté, droit, poétique, un homme délicieux bref, une perle, comme il n'y en a peu. il a seulement 28 ans, et l'autre bien quarante ans, D'autre part, il dit à Lizzy que la poésie entretient l'amour, et elle répond non, par contre la danse..... - Citation :
- 11 - TAÎAUT , taïaut !
Tôt, le matin, avant la pointe du jour, Mac Dooley Maître d’équipage et ses boutons* (*les membres de l’équipage), s’étaient réunis dans le grand bureau des écuries. La veille, les valets et la meute des terriers jack russel avaient délogé renard de sa tanière et veillaient à ce qu’il ne se réfugie pas dans une garenne. Puis, ils avaient obstrué l’entrée de son terrier avec une énorme pierre. Désorienté, goupil qui n’est pas un animal fouisseur avaient cherché refuge dans les taillis. Ce matin, les valets avec les limiers, l’avaient repéré dans les bosquets d’aulnes nains près de la rivière, cet endroit était trop tumultueux et profond pour qu’il se lance à passer l’eau. Il remonterait, plus en amont, vers la passe étroite ou d’énormes rochers formaient un gué à pied sec pour les humains et animaux sauvages de tout poil. Ou bien, il descendrait vers les landes en aval selon la position des chiens courants dirigés par le Maître de l’Equipage.
Tous les renseignements glanés et réunis, Mac Dooley donna l’ordre aux sonneurs de pibole* (*cors anglais) de faire entendre l’air de la Pointe du Jour.
Les fox-hound déjà excités, aboyèrent de plus belle. Cet air était le leur, il annonçait une journée exaltante, leur ennui était fini, ils allaient sortir de leur parc, et se réjouir. Mais, il fallait les laisser grouper, et les cors les maintenaient en haleine.
Miss Bingley, la tête enfoncée dans les oreillers se souvint brutalement , qu’elle était invitée à escorter le Duc de Clarence pendant la chasse. elle n’allait surtout pas les laisser-courre sans elle, alors qu’elle avait la chance de côtoyer un personnage aussi important. Elle sonna sa femme de chambre, qui apparut sur l’instant. Celle-ci plus joyeuse que sa maîtresse commença à chanter pour accompagner les sonneurs.
C’est la blonde aurore Qui vient encore Dorer les roches Des forets proches….. ………Chantons à pleins poumons Le gai retour De la vie et du jour.
Piqueur ! la voie, Nous met en joie, Prends ton limier, Au bois arrive le premier…..
Seigneur, si elle aussi s’y met, j’augure mal de ma journée.
- Sarah, voudriez-vous bien vous taire ce raffut matinal m’exaspère, votre voix de crécelle m’insupporte. Allez, passez ma chemise en silence, je vais à ma toilette.
- Bien Mademoiselle, mais que voulez-vous, dès que j’entends les sonneurs, j’ai le cœur qui saute.
- Quelle idée ! vous trouvez donc si agréable d’être réveillée avant l’aube pour me servir ? Franchement, se réunir au petit matin, dans l’humidité d’une clairière pour traquer un vulgaire renard me paraît bien « campagnard » ! Je sais que tous les goûts sont dans la nature, mais c’est parce que je suis l’invitée personnelle de l’héritier du trône que je me lève, sinon, ils auraient pu sonner sans relâche toute la journée sous mes fenêtres, je ne me serai point manifestée.
- Mais madame, c’est amusant une chasse, et joyeux. J’adore entendre les chiens aboyer, le museau sur la trace, c’est si joli. Et surtout, les cavaliers avec leur petits terriers perchés sur la selle. C’est magnifique. Les uniformes sont si beaux. Ce matin j’ai vu le Maître d’Equipage, quel bel homme, et veuf de surcroît ! dommage que je ne sois point noble et riche, il me plait bien.
- Sarah, je vous en prie, un peu de tenue dans vos propos. Vous….. vous, hum, vous le trouvez bel homme ?
- Certes, et sa veste d’uniforme par-dessus le kilt, et le poignard dans les chaussettes, il est…. Je n’ai pas de mot, pour le décrire.
- En kilt de nouveau ! il est barbare, Sarah, barbare, tout simplement. Mes bottes maintenant, et vivement. Bon, coiffez-moi de mon chapeau lampion, et cela devrait aller.
Georgiana, était déjà prête, elle avait peu dormi, elle allait servir son frère en tête avec les autres veneurs. Elle adorait la chasse, et s’était habillée en chantant en même tant que la fanfare.
Dans son fors intérieur, elle espérait que le goupil serait supérieurement intelligent et qu’il donnerait du fil à retordre aux veneurs, et que même la science du Maître d’Equipage serait vaine. C’était beau un renard, et elle ne criait jamais tuez-le.
Ce qu’elle aimait, c’était l’arrivée au rendez-vous de la Clairière du Sonnant, là ou les cors raisonnaient le mieux, la musique était si belle et la nature qui s’éveillait tellement grandiose. Elle chantonna un peu l’air du Réveil.
- « le réveil ordonne : à bas de ton lit ! la trompe résonne et promet l’Hallali !
Sonneur ! plein de vigueur, fais retentir la trompe avec ardeur !
Son frère était déjà aux écuries. Elle lui avait demandé de l’autorisation de prendre Poupette de Béarn avec elle sur la selle, elle adorait cette petite chienne, elle était si mignonne, douce et efficace. Dès qu’elle la voyait, elle se précipitait, elle était irrésistible avec ses yeux cerclés de noirs et le bout de sa queue brune. A la chasse elle était la meilleure, d’une intelligence à complexer tous les mâles qui la secondaient. Elle descendit en sautillant, le fouet à la main, le lampion bien enfoncé sur sa tête.
- Georgiana, mais comment êtes vous accoutrée ! entendit-elle.
- Miss Bingley bonjour! mais, je suis dans ma tenue de chasse.
Pour l’heure, Miss Bingley montrait tout les symptômes de la surprise.. et la détaillait bouche bée.
- Vous ne portez-donc pas l’amazone ? Cette tenue est vraiment incorrecte, la redingote s’ouvre sur vos jambes !
- Je ne vois pas en quoi je suis incorrecte. ma redingote tombe longue sur les mêmes culottes que mon frère, je vais monter à califourchon. C’est d’ailleurs plus agréable à courre. William lui-même m’a appris à monter comme un garçon, il pense que c’est plus prudent, lors des passages à l’eau, ou des sauts du cheval, on garde mieux l'équilibre. Je vous montrerai si vous voulez, pendant le reste de votre séjour.
- Mais, je n’ai pas ce genre de tenue, et ne sais pas si je suis tentée….. monter comme un garçon, quelle incongruité !
- Venez, ils sonnent le rendez-vous, je ne veux pas être en retard.
Georgiana, dévala en courant le grand escalier, franchit la grande porte, et courut vers les écuries. Tout était prêt. Poupette de Béarn lui fit des fêtes, Miss Bingley, se pressait, mais ne courrait pas, elle n’avait pas seize ans, et un peu de dignité ne nuisait point. Effarée, elle regardait, Georgiana en redingote et culotte de garçon. Mais à quoi pensait son frère, le si digne, si intelligent et si respectable Monsieur Darcy. je découpe en plusieurs morceaux.....
Dernière édition par Fée clochette le Sam 1 Nov 2008 - 11:10, édité 3 fois |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
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| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Sam 1 Nov 2008 - 1:43 | |
| suite 2........ - Citation :
Mac Dooley la voyant arriver, vint à sa rencontre courtoisement et s’inclina pour l’accompagner vers sa jument. Un lad tenait la bride courte. Le Duc de Clarence la salua et d’un geste aimable, lui évita la révérence, puis l’aida à monter en selle.
Elle était tellement troublée, qu’elle ne savait plus que penser et ou poser l'oeil ! Quid de Georgiana, dans sa tenue, qui, lui donnait l’allure d’un jouvenceau, et quid du kilt au-dessus des genoux, du Maître d’Equipage. Dignement, elle essayait de ne pas regarder plus mais, lors de la monte de son bel alezan, elle se rendit à l’évidence, Sarah, avait raison, il était très bel homme. Rien que cette réflexion la fit rougir. Rougir ! elle qui n’était nullement impressionnable, décidément, le monde rural, n’était pas fait pour elle. Heureusement, en tant qu’invitée, elle n’aurait pas de chien couché sur elle !
- Madame, nous allons suivre de concert, comme vous n’avez pas d’expérience, vous êtes sous ma protection, lui déclara le Duc de Clarence.
- Vous me voyez très honorée, votre altesse royale, je n’ai comme vous le dites si bien, aucune expérience, mais grande est ma joie de monter sous votre sauvegarde.
- J’ai toujours plaisir à initier une jolie femme, Miss Bingley. Puis-je vous confier, et le Duc se pencha vers elle, que vous êtes parmi les plus jolies femmes invitées, la plus belle. N’en soyez pas gênée, mais plutôt heureuse, car je n’accorde pas à la légère un tel compliment. Et, j’aimerai, si cela vous agrée que vous m’accordiez le second reel du bal de la soirée, la première étant réservée à la sœur de notre hôte.
- Mais très volontiers, j’aime beaucoup danser le reel. Tout en souriant poliment, intérieurement elle jubilait et ne croyait pas sa chance. Danser avec un si haut personnage, quel événement, qui en plus la trouvait belle, en un instant elle fut à ses pieds et buvait ses paroles.
- A la bonne heure, merci de m’agréer. Ecoutez, ils sonnent le départ pour le Rendez-Vous. Comme le temps passe vite avec une agréable jeune femme à mes côtés !
La soixantaine de cavaliers et l’Equipage s’ébranla les chiens devants, retenus à la voix. L’Equipage, le Maître et les sonneurs avaient revêtu la grande tenue : bottes de vénerie, veste verte à revers de velours noir, cravates et épingles, sur leur tête les hommes arboraient la bombe. Les femmes portaient soit le lampion soit la toque noire, ils se distinguaient ainsi, des invités et suiveurs. Les sonneurs et les chiens, les hommes qui criaient, tout cela créaient une ambiance réjouissante.
Ils arrivèrent enfin à la Clairière du Sonnant, la troupe s’arrêta, les chiens donnaient de la voix, la meute était forte de quinze fox hound et d'autant de terriers avec les cavaliers, beaucoup moins que pour poursuivre le cerf. Ce fut l’occasion pour le Maître d’Equipage de reprendre le rapport pour décider de se porter sur une des brisées possibles. Il donna haut et fort aux membres de l’équipage, aux invités et aux suiveurs toutes les recommandations qui conviennent au bon déroulement de la chasse et notamment les règles de sécurité. Et sur ce dernier point, Mac Dooley était extrêmement stricte, ce que Darcy approuvait hautement.
Maintenir les chiens fut un vrai tour de force, les limiers sentaient la trace et se pressaient dans la direction, l’équipage se resserra et les sonneurs firent entendre le Départ du Rendez-Vous.
Les chiens bondirent avec force bruit, les cavaliers s’élancèrent à la suite groupés derrière le Maître et l’Equipage.
Surprise, Miss Bingley, laissa sa superbe jument noire Queen Daisy filer en se cramponnant fortement au pommeau. Les arbres clairsemés défilaient à toute allure, peu à peu, elle se redressa et reprit son assiette, cela la changeait totalement de l’allée cavalière de Hyde Park et des promenades calmes dans les chemins de Netherfield cet été. Puis, elle se rendit compte, que l’allure des chevaux était contenue, sa jument, répondait intelligemment, sautait l’eau comme personne, les petites haies semblaient ne pas exister, elle évitait les troncs couchés avec dextérité. Elle la laissa suivre, et regarda autour d’elle.
- La Vue, Miss Bingley, ils sonnent la Vue, Clarence étendit la main. Voyez, le voilà, il est magnifique ce renard. Dieu qu’il est beau, et vif. Voyez, il change de route, il court vers la Lande des Garennes. Il a tord, parce que s’il s’enfonce dans un terrier, la course aura peu duré, et ce serait dommage. Non, non ! il bifurque, ah, cousin, vous êtes extraordinaire, vous avez vu Miss Bingley, un geste, et un cri, et les chiens obéissent, goupil change de route. Merveilleux, merveilleux, n’est-ce pas. Ne trouvez-vous pas que notre cousin est un homme assurément plein de ressources ? et quelle allure !
- Oui, je crois, votre altesse, Monsieur Mac Dooley est un homme comme il n’y en a peu.
- Mais, il n’y en a pas deux comme lui. Il porte admirablement la redingote sur le kilt. Savez-vous, qu’aux jeux écossais, il est le champion du lancé de tronc. Qu’en dites-vous ?
Et Miss Bingley tout en se cramponnant à sa selle, essayait d’imaginer le colosse à cheval lançant un tronc. Cette image lui parut tellement ahurissante, qu’elle explosa de rire, et Clarence fit de même.
A partir de ce moment là, elle prit un plaisir fou à cavaler derrière les veneurs. Queen Daisy, jouait à sauter, virer, trotter, galoper. Elles avaient des ailes.
L’animal poursuivi, s’était réfugié dans un champ de maïs. Les chiens furent retenus, et tous profitèrent pour s’arrêter et faire pisser les chevaux. Dans un bel ensemble, on entendit des ruissellements sereins et une odeur puissante et âcre monter.
Miss Bingley, après s’être sentie un peu gênée par cette situation, constatant que le Duc de Clarence semblait trouver cela naturel, supporta allègrement la halte aromatique en discutant. Si l'héritier du trône n'était point incommodé, elle non plus et se tint le plus naturellement droite, bien qu'une forte envie de porter son mouchoir sous ses narines, lui démangeait.
et encore.....
Dernière édition par Fée clochette le Dim 2 Nov 2008 - 8:15, édité 13 fois |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
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| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Sam 1 Nov 2008 - 1:58 | |
| et de trois.... - Citation :
Renard, s’échappait vers les collines, il allait changer de terres, la chasse fut relancée. Maintenant, Miss Bingley, les yeux brillants, regardait la petite bête rousse, et n’avait qu’une envie, c’était d’être à la place des veneurs, ou même de Georgiana.
De temps en temps, Georgiana tournait la tête, et lui lançait un sourire radieux. Ses joues étaient rouges de plaisir, son frère à côté ne perdait pas un geste du Maître d’Equipage et lançait de la voix en guidant les chiens. Cela faisait un beau vacarme. Sarah sa servante, avait raison, c’était un beau spectacle et un sacré sport. De temps en temps, elle se sentait secoué à un point, qu’elle se demandait comment elle faisait pour rester en selle.
Le plus dur, ce fut, lorsque le goupil pénétra dans la forêt. Les branches fouettaient les cavaliers, et certains invités rebroussèrent chemin. Clarence, soucieux de sa sécurité, préconisa un retour, car elle n’était pas obligée de suivre au-delà de ses forces.
- Venez, Miss Bingley, contournons la colline, ce sera plus facile pour vous.
- - Reculer, mais vous plaisantez, je ne veux rien manquer. Je veux suivre jusqu’au bout, je me sens capable d’affronter pire, je suis lancée et rien ni personne ne peux m’arrêter.
- Réellement ? et bien soit ! je vous accompagne, je ne puis laisser une dame à la merci d’obstacles dangereux peut-être !
Charles, qui la voyait suivre, fit un signe inquiet à Darcy, celui-ci leva sa main droite, et fouetta l’air, Bingley suivit sans rien dire. Les veneurs devaient être disciplinés, et Clarence veillait sur sa soeur. D’ailleurs, elle avait de la ressource. Mac Dooley, eut un sourire narquois en regardant Bingley, l’air de dire….. je l’avais bien dit, c’est une guerrière. Las, le ciel était bleu, il n’y aurait aucun orage. Mais, il y aurait d’autres chasses…
Les chiens donnaient de la voix et menaient le train rondement, goupil avait passé l’eau au Gué des Sand, toute la troupe, se fit asperger. C’était fort bien venu, les chevaux et les cavaliers montaient depuis quatre heures déjà, la lassitude se faisait sentir et l’eau rafraîchissait les pâturons. Par contre le renard, d’une intelligence redoutable, les menaient avec malice. Le sentier montait raide. Une trouée laissait apercevoir le sommet ensoleillé. La colline apparut et tout en bas, dans les parcs à chevaux, une flamme rousse se glissait et disparaissait dans le lointain.
- Goupil est sauf, lança Georgiana ravie. Il n’y aura pas d’Hallali.
- Pas d’Hallali, demanda Miss Bingley à Clarence ? nous ne poursuivons donc plus ?
- Non, territoire inviolable, les parcs à chevaux, vous ne voudriez pas blesser un animal ou un valet n’est-ce-pas ?
- Effectivement. Mais, c’est décevant, ne trouvez-vous pas ?
- Non, pas du tout, expliqua le Duc, l’adversaire fut vaillant, et plus intelligent que nous, j’en suis fier, car la chasse fut belle, intéressante, nous avons, galopé, sauté des haies et des rus, nous avons été fouettés par les branches de la forêt, et maintenant, regardez ce panorama, magnifique n’est-ce pas ?
- Magnifique, oui.
Elle jeta un regard circulaire autour d’elle, c’était bien la première fois, qu’elle remarquait la vue. La colline ondulait à perte de vue, la forêt non loin semblait infranchissable, mais pourtant, ils avaient chevauché à l’intérieur. Quelle promenade, et quel plaisir. En contrebas, la maison attendait, la rivière s'étalait en un lac à peine frissonnant, son jet d'eau montait très haut dans le ciel. Dans le parc les jardiniers s'afféraient et le renard comme une flèche courrait.
Avec émotion, en hommage à un adversaire loyal et malin, Le Maître d’équipage fit sonner la Rentrée au Château.
Georgiana, sourire au lèvre, et le cœur en fête chanta en même tant, Darcy, la regardait en souriant. Lui aussi était content, l’adversaire valeureux avait mérité sa liberté. Et surtout, il n’aimait pas tuer.
Vois, par l’allée Rentrer au château Ce long défilé De gens et de chevaux
C’est l’équipage Le voilà ! Les chiens restent bien sages, Car ils sont las.
Oui, les chiens étaient las, mais les gens aussi ! et la journée n’était pas finie, ce soir, il y aurait grand dîner et bal de chasse. Au château, tout le personnel s’affairait, ils avaient tous évalués la distance grâce aux sonneurs. Maintenant, ils jouaient la Rentrée au Chenil, il fallait se dépêcher.
L’eau chaude, fut transportée dans les baignoires des salles de bains, les vêtements frais, sortis, les herbes parfumées jetées dans les bains fumants embaumaient, les serviettes immaculées attendaient. Tous étaient sur le pied de guerre.
Miss Bingley, en descendant de cheval, eut la très nette impression d’être cassée en deux. Cinq heures de monte l’avait achevée, pensa-t-elle. Comment font Darcy et Georgiana, et même son frère, sont-ils taillés dans le roc ? Elle se retint légèrement à la selle, avant de laisser partir Queen Daisy. Tout d’un coup se sentit terriblement fatiguée. Georgiana, fraîche comme une rose, accourut en souriant.
- Avez-vous apprécié ? Vous êtes une cavalière accomplie, vous avez même fait la forêt !
- Merci, ma chère Georgiana, j’ai beaucoup aimé, et je dois dire, que j’accepte votre offre d’apprendre à monter comme un garçon.
- Vraiment ? j’en suis ravie. C’est tellement agréable d’accompagner les mouvements du cheval, plutôt que de les subir.
- Alors, c’est moi qui vous apprendrais, Miss Bingley, car je vous ai bien observée, votre assiette est excellente.
- Vous, Mr Mac Dooley, mais je ne sais, si je puis. Impressionnée, elle baissa les yeux. Il était si grand, et elle, si…. Mais pas si petite du tout. C’était lui qui était trop grand voilà tout pensa-t-elle, en avançant précautionneusement une jambe après l’autre. Elle était fourbu à un point, tous les muscles s’évertuaient à lui faire sentir qu’elle avait un corps.
Le plus douloureux, c’était certainement le postérieur,.... non, le bas du dos,... non, le haut du dos, .... et puis, les cuisses. Quant aux mollets, et aux bras,... bref, quand pourrait-elle marcher normalement, et dire, qu’elle avait promis le second reel au Duc de Clarence !
Dans un grand sursaut d’orgueil et de volonté, elle se redressa à côté de la montagne écossaise et allongea le pas autant que lui, Un hurlement tout intérieur envahit son esprit, mais elle tint bon. Vite, Sarah allait la plonger dans un bain chaud, la masser à l’huile d’amande douce, et après, elle serait revivifiée… enfin, elle l’espérait.
Qui s'occupe du banquet de chasse dans la grande salle des écuries ? qui s'occupe du bal ou le Duc de Clarence fait danser Miss Bigley, et Mac Dooley le premier Reel. Sera-t-il en habit ? pour valser |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
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| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Sam 1 Nov 2008 - 13:50 | |
| Eh ! laisse nous le temps de nous remettre... Après avoir sauté tous ces rus, ces talus et parcouru ces halliers, nous aussi nous sommes fourbues... Merci en tous les cas, c'était très vivant. Tu m'as donné envie d'un grand bain chaud avec des herbes parfumées. pas idéal pour tapoter le clavier... McDooley a réussi son coup, mais s'il reste en quilt, il ne séduira pas que Miss Bingley... |
| | | Fée clochette Soul dancing on the breeze
Nombre de messages : 26773 Age : 79 Localisation : sur le chapeau de Mrs Bennet, ayez pitié de mes pauvres nerfs ! Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: [Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy Sam 1 Nov 2008 - 14:01 | |
| MissAcacia, le Kilt c'est pour le sport, l'habit est de rigueur pour un bal Les dames étaient résistantes parce que danser le soir même, faut le faire. Je me souviens justement d'un bal (dans ma jeunesse, yes) juste après une sortie en montagne à marcher 9 heures d'affilées, et danser trois heures après l'arrivée, j'avais 23 ans, le lendemain j'étais réduite à l'état de marmotte au soleil, moulue de partout..... j'avais un corps et pendant ce temps Mac Dooley ........ - Citation :
Plongé dans son bain parfumé, Mac Dooley revivait la chasse. Exaltante, vraiment, et malgré une fatigue bien visible, Miss Bingley avait été à la hauteur. Et ce soir, ils allaient danser. Il étira ses longues jambes, ses bras puissants, et se frotta vigoureusement, Einoch son valet l’aspergea pour rincer ses cheveux. Il s’ébroua, et pensa de nouveau à la chasse. Il était content que goupil ait pu s’échapper. Il avait été un adversaire loyal. Content aussi que Miss Bingley ait autant de cran. Il aimait ce genre de femme, énergique, et grinçante parfois et ce qui ne gachait rien vigoureuse. Car il avait des principes bien définis sur les femmes en général et en particulier.
Le codex selon Mac Dooley sur le comportement d’une femme était le suivant :
1. Une femme se devait d’épouser ses goûts, et non pas le contraire, et cela assurément, c’était de nature.
2. Une femme devait avoir du caractère et savoir ne point s’en laisser conter, même par son époux. Il pensait avec nostalgie à Moirag, à leurs disputes, et leurs retrouvailles. C’était une bonne vie. Il avait toujours aimé les femmes acides et un tantinet hautaines, ce n’est pas qu’il était violent, mais il aimait se mesurer à quelque chose ou quelqu’un. Il sentait, qu’avec Miss Bingley, il allait avoir des difficultés, mais, elle correspondait au schéma de sa femme presque parfaite. Elle avait vu d’emblée, l’utilité de monter à califourchon, bien qu’au départ, vu ses mines en regardant Georgiana, elle désapprouvait. Il la prendrait en main, et elle se débrouillerait fort bien. Charles Bingley serait étonné. Cela le fit rire. Charles, était trop doux avec elle, il se laissait rabrouer et malmener comme un petit garçon. Cette pouliche aimait qu’on lui résiste, et il était là !
3. Une femme ne devait avoir peur de rien. Pas même de son époux. Chevaucher et être endurante dans tous les sports et déplacements.
4. Une femme se devait d’être fidèle. C’était de nature. Le contraire était inadmissible, mais les hommes, pouvaient prouver leur virilité par quelques petites aventures…. Bref, lui pouvait mais pas sa femme. C’était consigné dans la bible, … bonne époque, ou l’on lapidait la femme adultère. Oui, c'était écrit, il n'inventait rien, diable !
5. Une femme devait donner des fils…. Après on pensait aux filles. Moirag n’avait pu lui donner qu’un fils, hélas, mais une vraie merveille. Un peu jeune mais prometteur le futur héritier. Cependant, un ou deux autres, et quelques filles, pas trop, à cause de la dot serait bien !
6. Une femme devait être dure à la tâche et joyeuse au lit. Peut-être un jour, ajouterait-il un autre article, qui sait !
Ayant bien révisé son codex, il pensa à son étonnement quant à la personnalité cachée de Darcy.
C’était l’homme le plus droit, le plus hautain, le plus déterminé et intelligent qu’il connaissait. Mais il avait découvert l’Amoureux. Finalement cela allait bien avec le personnage secret. Ses vers étaient forts beaux. S’il n’était pas tombé par hasard sur un billet, il n’eut pu l’imaginer ! Il était tellement dur en affaire, inflexible et réfléchi et convainquant, il l’avait expérimenté à ses dépends. Mais en affaire, on ne donne pas dans la charité, et il l’estimait hautement. C’est bien pour cela qu’ils étaient amis. La demoiselle qu’il aimait devait certainement être exceptionnelle et difficile à conquérir ! (c'est curieux, mais il ne le voyait pas amoureux d'une oie blanche). Il avait un petit air malheureux et rêveur parfois, qui l’attendrissait. Tout lui lorsqu’il voulait conquérir Moirag. Pour Miss Bingley, c’était différent, il n’était plus un jeune chien fou. Mais un magnifique cerf dans la force de l’âge.
Il y avait, à son sens, deux catégories de postulantes au mariage : les infantiles gloussantes et effrayées, sans volonté, qui ont besoin d’être dirigées toutes leur vies, et les cérébrales, plus volontaires et ambitieuses, en un mot : les difficiles.
- Les difficiles, sont bien meilleures épouses, et plus intéressantes à vivre.
Il sortit du bain, revêtit son peignoir, et du haut de sa fenêtre contempla la rivière. S’il était chez lui, il traverserait Loch Keir à la nage pour se détendre. Il se voyait laissant sur la berge, kilt, tartan, chaussettes et chaussures et plonger dans l’eau froide, nu, divine sensation. Oui, nu, et non pas en chemise comme ce puritains d’anglais ! il ne connaissait rien de mieux que l’eau fraîche caressant son corps. Il se voyait déjà en haut de son donjon à contempler, tel l’aigle royal, sa vallée, son fief.
La-bas, il était le maître, et seule la nature avait le dessus parfois, et c’était bien. La vie de Londres, les courbettes, ce n’était pas fait pour lui qui avait le sang bouillonnant des anciens rois. En attendant, il pensait à sa future conquête, l’intéressante et non moins acide Miss Bingley qui planait dans ces pensées. Un vieux proverbe glané, il ne savait plus où, lui revient en mémoire et le fit rire. C’était tout lui. Il se voyait bien le dire à sa fiancée puis son épouse, « Même avec un miroir je refuse de te partager ». Mais y penserait-il ? Il pensait trop ! il allait rentrer, pour réfléchir à un plan. Rien de tel que la solitude pour prendre une décision importante.
Voilà, j'ai fini ma chasse, et mon MacDooley...... à qui la patate ? |
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