[Jeu] Le cadavre exquis de Mr. Darcy

Ces écossais...
Je me demande si cette chère Caroline a le postérieur bleu... Pour une fois, cela va la changer de l'orange...
Je vous laisse le Banquet et le Bal post-chasse...
Je suis sure que vous les avez déjà attaqués...
J'ai commencé (tranquillement) le retour de l'ami Bingley à Netherfield... Pour l'instant la rumeur galope, maman Bennet va être dans tous ses états...

Kibiko, super Bingleys à Netherfield un grand moment assez peu explicite aussi

c'est vrai que dans le film, elle est orange, mais j'y songe dans le téléfilm aussi. Elle peut se payer de la soie avec des couleurs vives, signe évident de richesse, alors que les Bennet, non.

Mrs Bennet dans tous ses états, ce doit être grandiose. Je suis logée sur son bord de chapeau, et je m'y connais je frétille d'impatience

En attendant Kibiko, je prend sur moi les flots de patates, en deux parties dont voici la première:

Citation :

Mr. Darcy venait de sortir de son bain lorsque Mrs Reynolds vint prendre les dernières instructions pour l’organisation de la soirée.

Tout devait marcher comme une mécanique bien huilée. En présence du Duc de Clarence, aucun grain de poussière ne devait venir s’immiscer entre les engrenages délicats de l’orchestre, du buffet de rafraichissements, du souper et des tables de jeu. La décoration de la salle était achevée, un mélange de verdure et de fleurs provenant des jardins du domaine. Simple et élégant comme il l’avait souhaité ; subtilement parfumé sans pour autant être entêtant. Les musiciens, arrivés de Londres dans l’après-midi, était déjà en train d’accorder leurs instruments.

La table des rafraichissements était dressée à l’extérieur et l’on y accèderait par les baies vitrées laissées ouvertes par cette chaude soirée du mois d’août. Cook et sa troupe mettaient la dernière main aux boissons délicates et savoureuses (dont la fameuse white soup) que les convives s’attendaient à trouver chez un hôte de cette qualité.

Quant au souper, raffiné mais consistant, il serait préparé durant les premières danses. Les glacières de Pemberley avaient été mises à contribution pour élaborer de fins sorbets aux fruits de saison, raflés dans les vergers.

Tel était le rapport que fit Mrs Reynolds. Elle rosit de satisfaction en voyant l’air approbateur du maître de maison.

« Tout cela m’a l’air parfait, Mrs Reynolds, vous féliciterez Cook pour moi. Je sais quel effort cela représente d’organiser un bal comme celui-ci »

« La soirée sera un succès » affirma Mrs Reynolds, « et croyez-moi, on en parlera longtemps. »

Elle repartit d’un pas alerte. Le tumulte provoqué à l’office ne serait pas vain et elle se proposait de faire un compte-rendu circonstancié à Cook, qui raterait le meilleur de la soirée. Si toutefois celle-ci survivait à l’épreuve… Elle rit doucement à la pensée de la harpie rougeaude et échevelée qui hantait la cuisine depuis l’arrivée du Duc.

Mr. Darcy se hâta d’achever sa toilette pour descendre accueillir ses invités. Il retrouva Georgiana au passage. Elle était ravissante dans une robe d’un bleu céleste garnie de dentelle ancienne (no lace, Mrs Bennet, no lace !). Ordinairement, il ne s’attardait pas aux détails vestimentaires mais, en la détaillant d’un œil admiratif, il se fit la réflexion que sa mise modeste et élégante contribuerait certainement à la prémunir contre le manque de partenaires empressés.

« Georgiana », lui dit-il tout à coup, « vous devez me promettre une danse dès à présent, car si je tarde trop, je risque de ne pas avoir l’opportunité de danser avec vous. Vous allez être très demandée. »

« Vous êtes trop généreux mon frère. Mais je veux bien vous accorder la seconde, voyez-vous, j’ai déjà promis la première à Mr le Duc », répondit-elle avec un sourire espiègle.

Quelques minutes après leur entrée dans la salle, le défilé des invités commença. Parmi les premiers, comme en reconnaissance d’un nouveau terrain de chasse, Aongus McDooley fit son apparition dans un habit noir qui mettait en valeur sa haute taille et ses larges épaules. Il y paraissait aussi à l’aise que dans son habit traditionnel.

Darcy et Georgiana accueillirent ensuite plusieurs familles du voisinage, de vieilles relations, avec lesquelles ils échangèrent quelques propos sur la chasse du jour et le bal à venir.

Puis, élégamment en retard, comme à son habitude, Caroline Bingley arriva au bras de son frère et accompagnée des Hurst. Une robe de soie à la dernière mode, peut-être un peu trop décolletée, d’une riche teinte jaune d’or, rehaussait son teint légèrement ambré.

Alors qu’ils échangeaient les propos polis de circonstance, Darcy remarqua que le regard de son interlocutrice se portait sur un point situé à quelque distance derrière lui.

« C’est bien la première fois qu’elle se trouve devant moi sans me décocher un regard langoureux » se dit-il.

Il se rendit compte qu’elle ne participait que fort distraitement à la conversation, laissant à sa sœur le soin de l’alimenter. Sa curiosité en éveil, Darcy se tourna autant que le permettaient les bonnes manières pour voir ce qui captivait ainsi une attention qui avait jusqu’alors pesé – le mot était faible – sur lui. Il tomba sur McDooley, dressé comme un chêne majestueux dans son élégant habit, le regard fixé sur Miss Bingley.

« Je n’aurais jamais cru qu’un regard aussi clair puisse être aussi ardent » pensa Darcy avec un sourire.

suite demain , mais n'hésitez pas à vous immiscer si ça vous inspire...

très bonne entrée en matière, l'effet des yeux "clairs et ardents" sur Darcy est la même sur moi.... encore Je sens que je ne vais pas m'en lasser. :asleep:

Deuxième partie et renvoi de patate... chaud devant !

Citation :

Miss Bingley quitta le petit groupe avec lequel elle était arrivée et se dirigea vers le noble écossais. Celui-ci s’inclina devant elle. Elle lui rendit son salut.

« Le jaune est le fard des brunes », lui glissa-t-il dans un murmure, « Vous êtes merveilleuse. Vous devez me réserver la première danse… si vous n’êtes pas déjà prise. »

L’eut-elle voulu qu’elle n’aurait pas pu refuser, surtout en entendant le très léger tremblement de sa voix sur la dernière partie de sa phrase. L’avait-elle imaginé ? Toujours est-il qu’elle accepta.

L’invité d’honneur arrivé, la musique commença et les couples s’alignèrent. Le teint légèrement rosi et les yeux brillant de Caroline Bingley suscitèrent quelques regards intéressés de la part de ceux qui la connaissaient.
Georgiana ouvrit le bal avec le Duc de Clarence. Darcy avait invité une voisine, fille d’un ami de longue date… et presque fiancée à un jeune homme fort respectable.

On dansa. Les conversations décousues s’effilochaient au gré des figures qui rapprochaient ou éloignaient les partenaires. Autour des danseurs on admirait leur air ravi, leur grâce et leur style. Auprès de la table qui supportait les rafraichissements, les langues allaient bon train.

La soirée s’écoulait joyeusement et, comme Mrs Reynolds le raconterait le lendemain à une Cook épuisée, c’était une réussite totale.

Georgiana ne manqua aucune danse ainsi que l’avait prédit son frère. Mr Darcy, après avoir invité un nombre suffisant de partenaires pour ne pas offenser voisins et amis, s’était retranché à l’extérieur de la salle.
Bien qu’il discutât politique, moisson ou économie avec quelques gentlemen âgés, ainsi qu’il seyait au maître de maison, on lui trouva l’air rêveur. Mais seul Charles Bingley, qui avait été incroyablement économe de ses danses, devina qu’il était, comme lui, reparti neuf mois en arrière. Il revivait évidemment le bal donné à Netherfield l’année précédente, source de peine… mais aussi de tellement de joie.

« Je sais où vous êtes Darcy », lui glissa-t-il discrètement dans un blanc de la conversation, « et je vous avoue que je ne peux m’empêcher d’y penser sans cesse moi aussi ».

Le sourire un peu triste que lui retourna son ami montra qu’il avait parfaitement compris l’allusion.

Au dîner, délicieux est-il besoin de le dire, le principal sujet de conversation furent les trois danses accordées par Miss Bingley à Aongus McDooley. Un vrai scandale si l’on s’y arrêtait. D’ailleurs, ce gentleman semblait bien s’être institué son chevalier servant : assis à côté d’elle, il la dévorait tranquillement des yeux. Et la fière Caroline paraissait réellement y prendre plaisir ! Sa sœur Louisa était suffoquée.

« Caroline, y pensez-vous ? » souffla-t-elle à sa sœur à un moment où McDooley était parti chercher un verre de vin, « Vous vous donnez en spectacle, je n’aurai pas cru ça de vous ! Que va dire Mr Darcy, dans sa propre maison ! Vous ruinez vos chances, je dois vous en avertir… d’ailleurs il vous regarde.»

« Ah, Louisa, vous ne pouvez décidément pas comprendre… », fut la seule réponse d’une Caroline exaspérée.

Darcy les regardait d’un air amusé. Il imaginait les plaisanteries que n’aurait pas manqué de faire une certaine Miss Elizabeth Bennet devant une scène pareille. Et il se sentait soulagé d’un poids. C’est seulement maintenant qu’il se rendait compte à quel point les attentions de la sœur de Charles l’avaient oppressé.

Cette pensée agréable, peut-être renforcée par l’effet du Bordeaux, l’accompagna fort avant dans la nuit.

Hooka hey !
Merci pour ton compliment Fée Clochette, j'en ai autant à ton service...

Bon, cela me fait perdre mon statut de Manteau de Darcy mais je tiens encore une fois à vous féliciter pour votre talent, toutes les 4.
J'étais impatiente ce matin de découvrir les aventures de notre héros, et je ne suis pas déçue.
P.S. : maintenant, je vise la Chemise mouillée, ahhh Colin

Le jaune est le fard des brunes ^^ je sens que je vais me mettre du jaune, rien que pour plaire à notre magnifique héros au regard clair et ardent !

l’effet du Bordeaux, donc il a le vin tendre, notre sombre amoureux !

j'adore ! mais je vous quitte, je suis fatiguée, ce soir

Merci Isabelle

Merci Isabelle

Fée Clochette, je rend à Balzac ce qui lui appartient: le jaune est le fard des brunes, c'est dans la Cousine Bette, mais comme je fais partie de cette engeance, j'ai toujours beaucoup aimé cette phrase... et je met parfois du jaune.
Alors je n'ai pas pu résister à la tentation de la placer dans la bouche de ce cher Aongus^^.

Je te dirai, MissAccacia, que ma grand-mère (déjà souvent citée dans un autre topic et qui n'avait rien lu de Balzac) disait aussi : "le jaune est le fard des brunes" et elle disait également " hardie la brune qui ose le vert" !! Fin du HS

Chère Clinchamps, je n'ai absolument rien contre rendre à ta grand-mère ce qui lui appartient aussi, bien au contraire ...
... et je ne porte quasiment jamais de vert (un couleur difficile, le vert, très difficile: réplique culte de Gosford Park), alors qu'un simple coup d'oeil à mon avatar te convaincra que le jaune, allié au noir bien sûr, me met particulièrement en valeur

Le lendemain matin, .......

Citation :

Sa nuit, continuant ses pensées, fut beaucoup plus sereine.

Au petit matin, il eut la surprise d’un courrier glissé sous sa porte, en même temps qu’une légère tocade contre la porte. Mac Dooley rappelé d’urgence à Kilmoren partait toutes brides abattues avec les gens de sa maison pour l’Ecosse. Une affaire ne souffrant pas l’immobilité de son Chef à Pemberley, disait-il.

« Miss Bingley va être déçue, enfin, elle part bientôt avec les Hurst pour Bath. Un billet la prévenait, elle aussi ». Il chassa de son esprit, l’air courroucé et déçu de celle-ci pour penser à Elizabeth, ce qui lui était infiniment agréable, lorsque il songeait très fugitivement qu’elle était amoureuse de lui. Ce matin, après une chasse passionnante, un repas de chasse et un bal réussis, il était enclin à des pensées plutôt positives.

Cependant, il ne put échapper à de petits pincements de cœurs. Charles, était certainement le plus sûr d’être agréé, il n’avait pas été maladroit, et insultant. Tout d’un coup, l’euphorie fit place aux pensées les plus sombres. Il revoyait Rosings, et cela suffit pour lui démolir sa matinée. Une envie de ne plus quitter sa chambre le prit : "rester coucher !"

S’enfermer ! cette idée, l’effleura, puis, il se vit avec Georgiana, ne comprenant pas l’attitude de leur père, après la mort de leur mère. Ils existaient, mais ne voulait plus rien partager avec eux. Il se souvenait de leur souffrance, des larmes de Georgiana, de leur incompréhension à tous deux. « Non ! il n’allait pas reproduire le même schéma. D’ailleurs, son père avait des circonstances atténuantes, il pleurait une morte. Elizabeth Bennet, était bien vivante, il n’allait pas se laisser aller à la neurasthénie. Il avait un minime espoir, Charles et lui partaient à Netherfield dans peu de jour. Il avait déjà donné des ordres à Henri, son discret frère de lait ». Samuel, son valet, se présenta. Il passa à sa toilette.

Le temps qui se brouillait toujours, vers la fin Août, était résolument splendide. Les réjouissances prévues pourraient se dérouler. Pic nique et baignades avec promenades en barque sur le lac et la rivière, avec partie de pêche à la clef. Les parasols étaient déjà en place. Les bateleurs mettaient la dernière main aux barques et gondoles. Ces dernières avaient été restaurées, et brillaient de mille feux. Sur une estrade non loin du lac, les musiciens commençaient à se réunir pour jouer concurremment avec les oiseaux.

C’était la dernière fête de l’été. Ensuite, tous les invités s’échapperaient vers d’autres lieux de villégiatures, et Bingley et lui, iraient à la reconquête de leur paradis perdu. "Que se passait-il là-bas ? que disait-elles, maintenant que la catastrophe Lydia-Wickham était résolue ?" s’il avait pu être transparent….

Citation :

que le jaune, allié au noir bien sûr

convaincue, je suis ^^. Moi ce serait le rouge sous toutes ses couleurs ! en harmonie, en choc, vif, sombre ou pastel.... et le vert parfois. Mais, avec le jaune, ..... c'est une très belle couleur, que je n'ai jamais portée ^^, vais-je m'y mettre ? depuis Miss Bingley !

Clinchamps, ta grand-mère avait de l'a propos !

la suite à qui...... ? héhéhéhahahaha à bientôt

Bien sûr, le rouge (j'en ai des collections) ! et le orange aussi.

Merci pour ce Mr. Darcy au réveil. Cet homme est fantastique, il n'a même pas mal à la tête, et le doute lui va si bien.

Nous sommes un peu garces avec cette pauvre Caroline (mais en même temps à quoi pouvait-elle s'attendre ?): je ruine sa réputation et toi tu la fais abandonner aussi sec. Que vont nous inventer Clinchamps ou Kibiko ?

Citation :

Pemberley, le .......


Ma très chère Pénélope,

Il me faut tout d'abord te supplier de me pardonner mon manque de constance dans ma correspondance, mais ici, les événements se succèdent rapidement, et mon frère semble vouloir enfin me reconnaître une existence , non qu'il ne m'ait jamais négligée, grand Dieu ! Mais j'étais toujours une enfant à ses yeux, et depuis peu il manifeste envers moi une confiance qui me réjouit, car elle me donne l'occasion de lui rendre tout le bien que je lui dois. Ceci pour te dire que je joue à présent de plus en plus le rôle d'hôtesse près de lui, ce qui m'occupe beaucoup, surtout que nous avons renoué avec le passé de fêtes que nos parents avaient instituées à Pemberley.
Je ne te raconterai pas en détail la chasse au renard, le banquet et le bal qui ont suivi, ou tout au moins je ne t'en dirai que ce qui t'amusera : miss Caroline Bingley a défrayé la chronique en faisant la conquête d'un noble Laird écossais, en dansant plus de trois fois avec lui au bal, après une chevauchée effrénée à la chasse ! Je commence à espérer la voir s'intéresser à quelqu'un d'autre qu'à mon frère !
Mais je dois aussi te dire en grande confidence quelque chose qui t'intriguera bien plus : mon frère a enfin trouvé l'élue de son cœur ! Ne cherche pas, tu ne la connais pas, il l'a rencontrée lors du séjour qu'il a fait avec son ami Charles Bingley. L'affaire était plutôt mal engagée car William, en lui faisant sa demande, n'a pas été, voyons, comment dire ? très adroit ! Bref, elle a refusé tout net, et il en était si malheureux que, cherchant une oreille compréhensive, il m'a trouvée !! De là vient le changement en mieux de nos relations.
Mais le plus beau, ma chère Pénélope, c'est que je l'ai vue !! Oui, la vie a de ces hasards !! Elle visitait la région avec son oncle et sa tante, et, dans le parc de Pemberley, William s'est trouvé nez à nez avec elle au détour d'une allée ! Tu peux imaginer le tableau ! Surprise, rougeur, balbutiements, puis invitation et donc je l'ai rencontrée !! J'en suis enchantée, elle est tout à fait charmante, vive, gaie, et on lui sent une profondeur de cœur et d'intelligence. Elle est malheureusement affublée d'une famille un peu ... particulière, et d'une jeune sœur (la plus jeune !) qui, dans des circonstances que je te raconterai peut-être mais ne t'écrirai pas, se trouve maintenant avoir épousé cet horrible Whickam ! Je pense que tu te rends compte à quel point tout s'embrouille ! Cependant, je sais que Charles Bingley va retourner à Netherfiel à l'automne, c'est à dire bientôt, et que William aura l'occasion de la revoir à ce moment-là, car, autre hasard - mais tu le sais, tout est lié !!!!- Charles est éperdument épris de la sœur aînée de la jeune fille !! Comme tu le vois, nous vivons un extraordinaire roman, il faudrait qu'une plume talentueuse s'en empare, je suis cetaine que cela aurait un grand succès, dont les générations futures ne se lasseraient pas de sitôt !
Pour en revenir à Caroline, elle est un peu quinaude, car son Laird vient de repartir dans ses landes assez abruptement, et la revoilà se demandant à nouveau si Pemberley ne lui irait pas mieux ! Bien sûr elle n'est absolument pas au courant de ce que je viens de te raconter au sujet de mon frère et de miss Elizabeth Bennett (c'est la jeune fille en question) et le plus tard sera le mieux.
Il n'y a pas qu'elle, d'ailleurs qui regrette le départ des Ecossais, je me plaisait bien en compagnie de (j'ai oublié le prénom du fils !!)il est délicieux, un peu maladroit, mais avec tant de bonne volonté !! Nous avons dansé au bal de la chasse, et je dois reconnaître que, depuis la garden-party, il a fait des progrès, j'ai pu récupérer mes chaussures à peu près en état !! Je ris, mais, je l'aime bien, vraiment ! Et toi, ne ricane pas, je te connais ! je l'aime ... bien, ai-je dit !
Ma chère Pénélope, je vais arrêter là car j'entends que l'on sonne pour le souper. Je t'envoie d'affectueux baisers campagnards et mondains, et j'attends déjà ta réponse.Avec toute mon amitié ta

Georgiana

Je sais, c'est un peu réchauffé, mais c'est tout ce qui me vient !!

Un Darcy n'a jamais mal à la tête, chère MisAcacia. Il tient bien le vin de Bordeaux, car il en boit peu ^^ il sait se tenir ^^

Citation :

Après avoir soigneusement relu sa lettre, Georgiana, ne put se résoudre à l’envoyer à Penélope. Son frère avait placé sa confiance en elle ; elle n’allait tout de même révéler son secret, et il était indigne d’elle de se moquer de Miss Bingley. Résolument, elle alluma la chandelle sur son bureau, et alla vers la cheminée. Le vélin se tordit en une flamme claire, et s’effondra en cendre sur la sole du foyer. Puis, elle repris sa plume, et écrivit très vite avant le repas.


Penny très chère,

Je passe de délicieuses vacances à Pemberley, nous avons couru le renard, et il s’est défilé, j’étais vraiment heureuse. Pourquoi chasser alors ? pour la beauté du sport, de la musique, et de la nature. Je te la raconterai de vive voix en septembre à Londres.

Ton intéressant ami, Fergus Mac Dooley, était de la partie. Il danse mieux les danses d’Ecosse que le quadrille et le reel. Lors du bal de la chasse, mes pauvres pieds ont souffert le martyr, même s’il a fait quelques progrès. Mais je l’aime bien, il est si gentil.

Penny, je sais qu’il t’intéresse, mais j’ai bien le droit de te dire que je l’aime bien ; je souligne bien.

Et toi, raconte-moi ce que tu deviens. Seras-tu de retour à Londres en septembre ? J’ai tellement de chose à te confier.

A bientôt, écris-moi vite, ton amie Georgiana

et voilà, j'ai eu peur........ elle promet le silence à son frère et Bingley, et elle va cancaner, non mais j'ai eu chaud, mais chaud....

@ Clinchamps : Euh, je voudrais pas avoir l'air de... mais... enfin bon : Pénélope ne s'est-elle pas vêtue d'une magnifique robe vert-amande en l'honneur d'un certain grand échalas roux, fils dudit Laird ??? Hin-hin, ça te revient ? Moi je dis que Georgiana est une bien vilaine copine, nan mais !

D'ailleurs, je me demandais depuis quelques jours pourquoi Pénélope et son frère n'avaient pas accompagné les Darcy à Pemberley?

EDIT : merci Fée clochette, je vois que nous avons eu la même idée

ouf, toute jeune fille peut s'arrêter à temps, surtout notre Georgie. Elle est top. Mais, Fergus, aime-t-il Penny ou Georgie, nous ne lui avons pas demandé ! est-ce un oubli ?

Quant à papa Mac Dooley, il réfléchit dans son nid d'aigle.... et de toute façon, le jour du mariage de Darcy, elle est plutôt furieuse.... nous ne pouvons pas changer le cours de l'histoire

Par la suite, nous pouvons tout envisager je la vois bien donnant naissance à toute une nichée de petits chardons......

Clinchamps, ta lettre était super et drôlement à sa place.

Penny répond.

Citation :

Bath, le ....

Bien chère Georgiana,

Je suis si contente d'avoir enfin de tes nouvelles. Je me permets de dire enfin car je commençais à m'étonner de ta négligence. Tu es habituellement une correspondante si ponctuelle !
Mais en lisant le récit de tes aventures (je suis persuadée que c'était palpitant), je ne m'étonne plus et je regrette vraiment que ma mère ait décidé de prendre les eaux cette année. Sa santé est si fragile. Nous ne pouvions pas la délaisser, même pour une partie de plaisir en Derbyshire.
Cependant je connais quelqu'un qui regrette fort de ne pas avoir pu y aller... et qui regarde le rose des aurores avec un regard grandement teinté de mélancolie. Et c'est bien curieux car je ne lui connaissais pas ce penchant pour la poésie.
Mais si tu ne retires pas immédiatement tes propos perfides sur certain gentleman du nord du Mur d'Hadrien, je ne te dirai jamais qui c'est.
Ah, ma chère Georgie, je suis bien folle. C'est l'ennui qui veut ça. Je suis plus que fatiguée des Pump Room, des Low Room et des Upper Room et puis, ta société me manque.
Nous serons à Londres dans trois semaines environ et nous n'aurons pas vu la campagne cette année.
Ton attentionnée,

Penelope Ramsay

Clinchamps, bonne idée cette lettre ! ça m'arrive fréquemment d'écrire une version non politiquement correcte pour me libérer avant de revenir à des propos plus raisonnables...
Fée Clochette, tu as raison, nous serons obligées de faire dépérir Caroline Bingley, Poor Caroline

Miss Bingley, furieuse ce doit être extrêmement jouissif.....

Citation :

Georgiana, ne put s’empêcher de sourire à l’évocation de Llyod et son soudain penchant pour la poésie. Son problème, ce n’était pas le beau Llyod, mais Fergus Mac Dooley, elle avait beau se persuader que ce dernier n’était qu’un ami de plus qu’elle aimait bien, elle n’en était plus si sure ! et comme Penny en était vraiment embéguinée, elle n’osait pas se mettre sur les rangs.

Mais tout de même, si il n’y avait pas eu la garden party de Londres, avec l’obligation de prendre le tartan et le poignard du frère de Penny, peut-être que Fergus….. son caractère posé et raisonneur l’empêcha d’abonder dans ce sens. Seize ans, c’était très jeune, et la vie réservait bien des surprises, et d’autres Fergus et Llyod.

Son frère avait attendu 28 ans pour le Grand Amour, et elle en était toute éblouie.

Elle prit son journal, le dévérouilla et commença à écrire.


J’aimerais,

Rencontrer l’Amour qui enflamme,
Comme si nous étions prédestinés.
J’aimerai brûler, comme mon frère brûle,
Car l’amour ne souffre pas d’être tiède, mais passionné !

Puisse cela m’arriver !

Elle tenait son journal depuis des années. C’était toujours avec émotion, qu’elle ouvrait les premières pages. Son écriture d’enfant peu à peu s’affermissait jusqu’à ce que définitivement, elle devienne cette écriture moulée qui faisait l’admiration de Mrs Annesley. Elle n’avait aucun mérite à bien écrire. L’écriture, comme le dessin ou la broderie était par définition un art, et cela lui plaisait d’offrir à ses correspondantes une jolie page.

A part elle et son frère, personne ne soupçonnait ce journal. Son frère aussi en tenait un. De temps en temps, ils se lisaient des passages. Avant hier, elle l’avait trouvé ouvert sur son bureau. Ce devait être un oubli… elle regarda, machinalement la dernière page…. Il allait bientôt partir avec Charles. Elle le referma, et l’enferma dans le tiroir à secret de son frère. Le prévint, de son étourderie. Il rougit abondamment, puis la remercia en espérant que la soubrette qui faisait le ménage ne sache pas lire, ou que Samuel s'il l'avait lu ou ……. Il allait devoir faire attention…. Lui qui ne voulait rien ébruiter avant la réponse de sa chère Miss Elizabeth…

D'un geste, il balaya toutes ses appréhensions.

Les invités, étaient tous partis. Demain, en compagnie de Charles, il accompagnait Georgiana et Mrs Annesley à la Maison Darcy de Londres, et ... soit le bonheur, soit..... ?

Clinchamps, c'est à ce moment là, que Catherine de Bourgh va être mise dans le jeu avec Collins.... certainement avec soit les Lucas et Charlotte, soit par une servante qui aurait peut-être entendu Darcy se déclarer au presbytère, soit, par Samuel qui est parent de Kent, le majordome de Lady C, et qui a lu le journal de D. soit.... soit...... par un valet de Bingley, car oui, il y a plusieurs pistes..... (si tu n'es pas d'accord tu le dis ) ton analyse est toujours très attendue et excellente.

Mine de rien, nous avons dépassé les 100 pages à l'instant "102"

Je me suis amusée à intercaler avec les passages du livre de Jane, et c'est inattendu. Jane n'en reviendrait pas.....

Effectivement, je suis entrain de chercher comment la mère lady de Bourgh a bien pu être au courant !! Je ne la vois pas écoutant les ragots de cuisine, quoique ...j'ai une idée !

Citation :

Lady Catherine de Bourgh recevait. Entendez par là qu'elle octroyait la gracieuse aumône de sa présence à ceux de ses gens qu'elle en estimait dignes. Ce jour-là était celui du thé offert aux Collins. Elle trônait à son habitude, la paupière lourde et la lèvre dédaigneuse, interrompant de temps en temps le silence obséquieux de Mr Collins et passablement ennuyé de son épouse par quelque question languissante :
"Mrs Collins, auriez-vous des nouvelles de cette jeune fille, une parente, je crois, qui visita Rosings ce printemps ?"
Avant que Charlotte ait eu le temps d'ouvrir la bouche, son époux, avançant le buste dans une demi révérence, répondit :
"Vôtre Grâce veut sans doute parler de ma jeune parente, miss Elizabeth (j'allais écrie Darcy !! ) Bennett ! Nous avons seulement appris récemment le mariage de sa sœur la plus jeune ...
- La plus jeune ! interrompit sans ménagement lady Catherine, sans avoir été présentée ! Quelle drôle d'éducation reçoivent ces jeunes filles !
- Eh bien, justement, vôtre grâce, ce mariage est un peu ... particulier, ses circonstances, n'est-ce pas, n'ont pas été(et MrCollins se régalait manifestement de pouvoir mettre sa chère protectrice au courant d'un fait qu'elle semblait ignorer, en assouvissant en même temps la rancune qu'il gardait envers Elizabeth) n'ont pas été très ...
Son épouse se permit d'intervenir, car elle pensait avec chagrin à l'épreuve que son amie avait dû traverser :
"-Cher MrCollins, sa grâce ne sera pas intéressée par ces événements si loin au dessous d'elle, il n'est pas nécessaire de l'en importuner ! et elle fit mine de ne pas remarquer le regard noir que son cher et tendre mari lui jeta du coin de l'œil !
Malheureusement, sa grâce, comme tout un chacun, adorait les commérages, et sentant venir là quelque chose de bien croustillant, elle déclara vivement :
"- Chère Mrs Collins, vous vous trompez ! Je porte un grand intérêt à mes semblables et particulièrement à votre famille ! Donc, MrCollins, vous disiez, les circonstances ?
- Eh bien, il se dit que la jeune fille se serait enfuie avec un officier, lors d'un séjour à Brighton, et qu'il fallu l'intervention de sa famille de Londres pour amener le jeune couple au pied des autels, mais tout est bien, maintenant, tout est rentré dans l'ordre !
- Cette pauve miss Elizabeth ! Comment trouvera-t-elle un mari, sans fortune, et avec une telle tache dans sa famille !
Courageusement, Charlotte intervint :
"- Elizabeth a beaucoup de qualité de cœur et d'esprit, nul doute qu'un jour quelqu'un de bien la remarquera et l'aimera".
Et c'est alors que la gouvernant de la jeune ... de Bourgh, qui jamais ne se permettait d'ouvrir la bouche sans qu'on l'en prie expressément, déclara d'une voix douce( et je penche à croire que par là elle trouvait enfin le moyen d'effacer les années d'humiliation et d'ennui vécues dans cette demeure) :
" - Je tiens de ma cousine Margaret, elle même très amie avec la gouvernante de Georgiana Darcy, qu'il se murmurait dans les couloirs de Pemberley que miss Elizabeth Benett avait pris le cœur de MrDarcy, et qu'il y aurait eu une demande en mariage, mais rien ne paraît devoir confirmer cela, en tous cas officiellement !" et elle baissa modestement les yeux, croisant sagement les mains sur les genoux, attendant l'explosion.
Seul le silence dura. La gouvernant leva les yeux : inespéré ! Lady de Bourgh, rouge et les yeux hors de la tête, frôlait l'apoplexie, tandis que MrCollins, légèrement verdâtre, avalait péniblement sa salive avant de dire :
"- Cela ne peut être vrai vôtre grâce ! Ma cousine sait parfaitement que miss de Bourgh et Mr Darcy sont promis depuis l'enfance !"
Sans lui prêter la moindre attention, lady de Bourgh se dressa d'un coup, sonnant si vigoureusement que le cordon faillit lui rester dans la main, et jetant d'une voix entrecoupée au majordome accouru :
"Ma voiture !! Tout de suite !!

Qu'en pensez-vous ,

Bigre ! elle est rapide,

J'espère que Bingley et Darcy sont arrivés à Netherfield.

Kibiko, m'entends-tu, ou es-tu, que fais-tu, Clinchamps vient de nous remuer Tantine de Bourgh...... la catastrophe, s'il n'est pas encore venu et reparti à Londres !


S.O.S. ICI DARCY, entre que se passe-t-il maintenant que la bombe est prête à exploser.

super ce petit thé Clinchamps, vraiment, le couple Charlotte et le révérend, à la maison que donnent-ils. J'espère que Charlotte le réprimande ce.... ce..... et dire qu'il va envoyer une lettre à Longbourn... j'ai des sueurs froides moi

Mettons qu'elle mette trois jours pour aller à Londres en carrosse, que les routes soient mauvaises, qu'elles essuient un orage par Zeus, qu'un essieu casse, que les chevaux s'emballent à cause de la foudre...... j'invoque tous les lutins de la vieille Angleterre, pour qu'elle soit bien retardée.... au bout d'une semaine, particulièrement difficile, elle arrive ivre de ire et bien remontée..... ça me va

Fée clochette a écrit:

la catastrophe, s'il n'est pas encore venu et reparti à Londres !

Et bien c'est pas bien grave. Si vous vous sentez bloquées, faites-nous un :

Citation :

" Pendant ce temps, à Pemberley, Georgiania se remettait bravement de cette grande période de festivités. Son frère et Mister Bingley étaient partis trois jours avant pour Netherfield..."

Et plus besoin de lutins malveillants, de toutes façons, elle est déjà ivre de rage !

Très joli passage, Clinchamps, j'aime beaucoup le :

Citation :

"-Cher MrCollins, sa grâce ne sera pas intéressée par ces événements si loin au dessous d'elle, il n'est pas nécessaire de l'en importuner !

Oh que si ! Nous, nous savons que c'est une médisante de première, la vilaine tata !

Et :

Citation :

Lady de Bourgh, rouge et les yeux hors de la tête, frôlait l'apoplexie, tandis que MrCollins, légèrement verdâtre, avalait péniblement sa salive

Je crois me souvenir que la demoiselle de Bourgh se prénomme Anne.

Isabelle, mais c'est bien sûr Georgiana est escortée à Londres, et pendant ce temps...

Mais, pourquoi ne l'écrirais-tu pas

Fée clochette a écrit:

Mais, pourquoi ne l'écrirais-tu pas

Ohla non, vraiment, je n'ai pas votre talent !!!

Je ne vais pas dire que j'ai mis 10 minutes pour vous pondre ces 2 lignes, mais en faire 2 de plus me semble dépasser largement mes capacités.

Mais une contribution de deux lignes est tout à fait acceptable, il n'y a pas de seuil.
Je propose donc d'inclure l'amorce d'Isabelle dans notre patchwork... en attendant Kibiko... Ils ont peut-être crevé sur la route de Netherfield, ou rencontré Meryll Streep ?