Semaine 5, Tome 2, La Dame D'ombres (p. 161 à p. 275)

J'aime beaucoup le passage du "brassage" (bon, soyons honnêtes, y a beaucoup de trucs que j'aime beaucoup ). La construction du passage, entre les moments de veilles et de délires de Roland, Eddie qui prend soin de lui (Eddie qui a besoin également, de prendre soin de lui, comme Roland s'en fait la remarque un peu plus loin quand Odetta débarque, tout ira bien pour Eddie tant qu'il a quelqu'un sur qui veiller.). Et comme le dit Eddie lui-même d'ailleurs :

Citation :

Il y a des gens qui ont besoin que les gens aient besoin d'eux. Si tu ne me comprends pas, c'est parce que tu n'es pas de ceux-là. Tu te servirais de moi pour me jeter ensuite comme une vieille chaussette s'il le fallait. Mais Dieu t'a baisé, mon ami. Il t'a donné assez de jugeote pour que tu souffres d'agir comme ça et assez de stoïcisme pour que tu passe outre et que tu le fasses quand même. Tu ne pourrais pas t'en empêcher. Je serais couché là sur cette plage, hurlant pour que tu m'aides, tu me passerais sur le corps si tu n'avais pas d'autre chemin pour atteindre ta putain de Tour. Est-ce que je me trompe?

Ouch... Junkie mais pas idiot.

Ce passage assez surréaliste où Roland se rend compte de ce qu'il mange depuis plusieurs jours (beuark ), l'humour d'Eddie, son pragmatisme à toute preuve par moment

Citation :

- qu'est ce qui t'as retenu de presser la détente?
- je n'ai pas d'autre jean

D'un côté c'est horrible, de l'autre c'est et vrai, et drôle... On en sait également plus sur la relation entre Eddie et son frère, essentielle pour comprendre Eddie, et ce que Roland capte de suite.

Citation :

Roland songea qu'il aurait peut-être été préférable pour Eddie - si ce n'est pour tous les deux à long terme - qu'Henry eût continué de prendre ses jambes à son cou ce jour là... où n'importe quel autre jour. Mais les gens comme Henry ne faisaient jamais ça. Les gens comme Henry revenaient toujours parce que les gens comme Henry savaient se servir de la confiance.

Du côté de Roland, nouvelle et très brève reminiscence de Cuthbert et Cort, Cort dont il sait qu'il doit assumer le rôle vis-à-vis d'Eddie.

Citation :

Le Pistolero sut ce qu'Eddie avait en tête alors qu'Eddie lui-même l'ignorait encore. Il le vit faire lors qu'Eddie se croyait encore immobile. Il aurait pu se retourner et casser le bras d'Eddie en deux points avant qu'Eddie ait su ce qui lui arrivait, mais il ne fit rien.

Là aussi c'est une leçon, mais ça aurai pu être dangereux pour lui. Qu'importe, c'est le ka ^^
Plus loin

Citation :

Roland posa sur Eddie un regard attentif et, bien qu'ayant eu six fois le temps de le tuer et ce à n'importe quel moment de son choix, s'en tint à la décision de rester immobile et silencieux, de laisser au jeune homme le soin de tirer seul au clair la situation. Eddie était un tas de choses, et bon nombre de ces choses n'avaient rien de chouette (en tant qu'homme qui avait laissé en connaissance de cause un gosse faire une chute mortelle, le Pistolero mesurait la différence entre chouette et pas tout à fait bien*), mais à coup sûr Eddie n'était pas idiot.
C'était un gamin fûté.
Il finirait par voir ce qu'il en était.
Ce qu'il fit.

(*C'est plus fort que moi, j'adore ce passage )

Et dans le même ordre d'idée (Roland/Jake) ce passage que je trouve très beau quand Odetta est arrivée de l'autre côté et qu'Eddie essaie de la réconforter, sous les yeux de Roland

Citation :

Il les regardait tous les deux et, voyant Eddie serrer la femme dans ses bras, lui répéter que tout allait bien se passer, il se disait qu'il n'aurait jamais pu en faire autant, et voilà qu'une terreur insidieuse venait rejoindre en lui l'amertume.[...]
Il pensa à Allie, et à la fille qui l'avait jadis attendu à sa fenêtre, repensa aux larmes qu'il avait versé sur le corps sans vie de Cuthbert.Oh ! A l'époque il avait aimé. Oui. A l'époque.
Je veux aimer ! sanglota-t-il en silence, mais alors qu'Eddie joignait ses larmes à celles de la femme dans le fauteuil roulant, les yeux du Pistolero restaient désespérément secs, comme le désert qu'il avait traversé pour atteindre cette mer sans soleil.

Je me rends compte que j'ai déjà écrit beaucoup sans même encore avoir parlé de Detta/Odetta
Alors allons-y ^^

Citation :

Dépouillé du jargon, voici ce qu'a dit Adler en substance : le schizophrène idéal - en admettant qu'un tel individu existe - serait un homme ou une femme qui non seulement ne serait pas conscient de sa ou de ses autres personnalités multiples, mais qui n'aurait même pas l'impression que quelque chose cloche dans sa vie.
Dommage qu'Adler n'ait jamais connu Detta Walker et Odetta Holmes

Merveilleuse manière d'annoncer la couleur sur ce qui nous attend ici, et que je me permets de reprendre ^^

Encore une fois, bien que le ton soit très différent de la partie d'Eddie, je n'ai pas eu de problème pour accrocher à celle-là. Déjà l'entrée en matière qui intrigue, et puis le personnage même, cultivé, politisé et réveillant des instincts de chevalier protecteur dans tout mâle qui se respecte manifestement pour Odetta, et caricature d'afro-américaine violente et hargneuse dans le cas de Detta, 2 personnalités à des lieues l'une de l'autre, et qui pourtant coexistent dans la même femme. On sait que ce phénomène remonte à loin, puisqu'on nous apprend qu'avant l'accident du métro, Detta avait déjà fait de petites apparitions. Mais qui restaient néanmoins plutôt rares, tandis qu'après l'épisode du métro, on comprend que la transition s'est faite de plus en plus souvent.

Le chapitre 2 est extrêment important, non seulement parce qu'on apprend la chose atroce arrivée à Odetta (et là encore, bravo oncle Stevie, après le Pistolero qui se fait bouffer la moitié d'une main, le junkie, maintenant on a une héroïne avec la moitié des jambes en moins... franchement, ça arrive souvent comme situation dans les romans d'aventures? ... on doit avoir l'une des brochettes de héros les plus atypiques de la littérature et c'est pas fini ^^). Important également parce que dès que Roland s'aventure dans la tête de la Dame d'Ombres, impossible de rester discret un moment comme avec Eddie.

Manque de bol c'est Detta Walker aux commandes, et elle se rend compte immédiatement de la présence dans son crâne. Et là tout va très vite, pour le meilleur et pour le pire, pas le temps d'expliquer plus ou moins la situation comme à Eddie, la deuxième carte de Roland se retrouve de l'autre côté. [tiens ça fait un peu Alice au Pays des Merveilles et De l'autre côté du miroir en fait cette manière de passer d'un monde à l'autre...]

Bref.

Moment de calme bienvenue puisque - heureusement - de l'autre côté, c'est Odetta qui revient au premier plan, et qui pose des questions, ce qui est normal, mais ce qui l'est moins, comme le relève Roland qui a déjà compris que quelque chose clochait, elle demande aussi qui elle est.
Eddie commence à tomber amoureux, et on apprend quelques petites choses en plus sur Odetta, notamment qu'avant l'accident du métro, il lui était déjà arrivé quelque chose d'assez moche quand elle était plus petite (accident? pas accident?... je ne dirais qu'un mot, cher à cette auberge *toutélié* )

Puis Detta débarque, et le cauchemar commence, et heureusement que Roland a de fichus réflexes sinon goodbye Eddie...
La situation de dégrade, entre l'épuisement d'Eddie, la rechute de Roland et Detta qui les tuerait tous les deux à la moindre occasion.

Puis. Odetta.

Et la fin de cette partie, quand ça commence à aller bien d'un côté, faut bien que ça merdouille d'un autre

Citation :

Mais, à cet instant, ce furent les jambes de Roland qui commencèrent à se dérober sous lui, et il perdit connaissance à quelques trente milles au sud de l'endroit où s'achevait la grève de la Mer Occidentale.

[Petit HS] il reste une semaine et on a fini le tome 2. Quelques questions : vous êtes partant(e)s pour le tome 3? Garder le même rythme est-il ok?
Enchainement direct ou besoin d'un délai? Thé ou café?[/petit HS]

Je n'ai pas encore fini la partie de cette semaine donc je mettrai mon commentaire demain ou lundi. (et non, je ne me suis pas spoilée, j'ai juste lu le début et la fin du post de Pandora pour savoir si on continuait la lecture de groupe )

Pour le tome 3, je suis partante.
->pour la vitesse,pour moi, c'est parfait (je suis un peu en retard à chaque fois car je lis la partie le we)
-> j'ai déjà le tome 3 donc je peux enchaîner direct (j'ai d'ailleurs demander le tome 4 au père Noel)
-> Pour moi, ce sera un café, merci

Au fait, j'ai réussi à convaincre deux personnes de lire la tour sombre . J'ai déjà prété le 1er tome au stagiaire au bureau et mon petit frère (le papa noel qui m'offre le tome 4) est très intéressé aussi.

Je suis bien sûr partante pour le tome 3 , le rythme de lecture me convient bien ( Je vais rattraper mon retard ce week-end ).

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai beaucoup moins accroché à cette nouvelle partie qu'à la précédente, à part en ce qui concerne le brassage... Attention, je ne dis pas que je n'ai pas aimé, mais elle m'a moins intéressée, et je l'ai trouvée un peu longue et ennuyeuse.

J'ai été assez intriguée par le brassage dont j'ai beaucoup aimé la construction, avec comme l'a souligné Pando, les alternances entre les moments de veille et de délire. Tout comme le Pistolero on est un peu perdu, sans savoir vraiment ce qui relève du rêve ou de la réalité.
En lisant ce passage, je n'ai pas pu m'empêcher de me faire la réflexion suivante (un peu bête peut être, ou tordue, mais bon... ) : alors voila, le brassage me fait évidemment penser au brassage/mélange des cartes, ce qui laisse suggérer qu'il s'agit des prochaines cartes que le pistoléro va tirer... Mais en même temps, l'homme en noir lui a clairement parlé de ces prochaines cartes, qui s'imposent presque comme une fatalité... bref, j'espère que vous me suivez, mais il y a là-dedans une opposition destinée écrite/libre-arbitre qui m'intrigue énormément... (et qui, si ça se trouve, n'existe finalement que dans mon imagination un peu trop débordante ).

Sinon, c'est à partir de la rencontre avec la Dame que j'ai eu un peu plus de mal à continuer. Je trouve pourtant très intéressante cette dualité Odetta/Detta, mais je crois que j'attendais à ce que l'histoire avance un peu plus vite. C'est peut être du au fait que tout ce passage se déroule dans le monde du Pistoléro, sur cette maudite plage, et qu'il n'y a pas d'aller-retour entre le monde de la Dame et celui de notre héros, ou d'interraction avec le Pistoléro dans la tête de la Dame... Toujours est-il que j'ai eu l'impression que cette partie tirait un peu en longueur...

Mais j'ai tout de même hâte de lire la suite

Je suis partante pour ce qui est du tome 3 , mais j'ai pas mal de nouvelles lectures à faire, alors je ferai mon possible pour suivre le rythme !

Petit post à la limite du HS mais pour la bonne cause !

Etant en pleins partiels jusqu'aux vacances de Noel, donc pas le temps de lire je suis décalée. J'ai presque fini la partie sur la Dame d'Ombre donc je pense poster vendredi ou samedi, mais pour la partie à lire pour ce samedi, ça ne sera très probablement pas lu avant les vacances ...

En fait, ça m'arrangerait énormément si on pouvait faire une semaine de "pause" avant d'entamer le 3e tome (même si je n'ai pas le temps de lire en ce moment, j'accroche toujours autant ), histoire que je puisse me remettre dans les rails !!
Merci !

Je continue sur le hs pour dire que je n'abandonne pas. Mais je suis un peu débordée cette semaine, j'ai quasiment fini la partie.

Oh les vilaines qui font toutes du HS et moi qui continue
Je vais voir pour le découpage du 3 et les dates, je posterai dans le topic général de King dans le courant de la journée

J'ai terminé la lecture de la " Dame d'Ombres " et je suis de plus en plus intéressée par l'histoire. Finis ici les petits passages humoristiques de la rencontre Eddie/Roland ( à part la petite phrase p 228 " et ça va bien se passer (...) du moment que vous aimez le homard " , qui m'a fait sourire, quand on pense à l'aspect sympathique des dits homards ). On assiste à une sorte de renaissance d'Eddie , due à son sevrage forcé, au renforcement de ses liens avec Roland et à leur soutien mutuel pour survivre. Le personnage d'Odetta/Detta sort de l'ordinaire , j'avoue une répugnance pour Detta, elle est un peu " trop " pour moi dans la haine, la vulgarité et j'ai du mal à déchiffrer son langage . Par contre, voilà enfin un petit rayon de soleil dans ce roman avec le début de l'idylle Eddie/Odetta ! J'ai hâte de savoir ce que Roland va trouver derrière la 3ème porte et de savoir ce que mijote la vilaine Detta ( j'ai un peu peur, là ! ), je vais donc attaquer " Le Pousseur " aujourd'hui, je pense .
Pour la suite, j'attends ton découpage, Pandora !

Découpage posté dans le topic de King, vous me dites si ça vous va, de même pour la date, j'ai prévu une petite semaine de break histoire de ne perdre personne en route

Je ne suis pas là de la journée demain et je ne sais pas si j'aurai le temps d'ouvrir le sujet le matin, donc si l'une de vous a terminé le livre d'ici demain et veut ouvrir le sujet

Miss Halcombe : j'adore les ptites remarques d'Eddie
Et c'est vrai que Detta est un personnage particulièrement dérangeant et repoussant Une vraie vipère pleine de haine (re )

KittKat a écrit:

En lisant ce passage, je n'ai pas pu m'empêcher de me faire la réflexion suivante (un peu bête peut être, ou tordue, mais bon... ) : alors voila, le brassage me fait évidemment penser au brassage/mélange des cartes, ce qui laisse suggérer qu'il s'agit des prochaines cartes que le pistoléro va tirer... Mais en même temps, l'homme en noir lui a clairement parlé de ces prochaines cartes, qui s'imposent presque comme une fatalité... bref, j'espère que vous me suivez, mais il y a là-dedans une opposition destinée écrite/libre-arbitre qui m'intrigue énormément... (et qui, si ça se trouve, n'existe finalement que dans mon imagination un peu trop débordante ).

Non non, tu as raison il y a beaucoup de choses, notamment dans le tirage, qui semblent "écrites" comme tu dis, imposées à Roland, mais il a tout de même une certaine latitude à l'intérieur (on peut s'en rendre compte dans la troisième partie d'ailleurs).

Un certain nombre de fois Roland doit faire certains choix, comme dans le premier livre où il était placé en situation de sauver Jake, avec même la pensée de ce qui pourrait se passer si il le faisait, avant de finalement le sacrifier. Etait-il réellement obligé de le sacrifier pour trouver le chemin vers la Tour comme le lui dit Walter, où y avait-il une autre voie?

On se retrouve un peu dans la même situation avec ses *cartes*.

Par contre , j'ai trouvé les illustrations de ce tome 2 particulièrement moches !

J'ai fini ma partie

Bon, autant vous le dire tout de suite, cette partie m'a beaucoup moins plus que les autres.

J'ai trouvé le récit sur Odetta/Detta assez long. Contrairement aux autres parties qu'on a lu, il ne sait rien passé de significatif concernant l'histoire centrale.

Est ce que je peux avouer que la dame de l'ombre ne me plait pas trop ?
Enfin c'est surtout Detta. C'est bête mais je n'aime jamais les personnages trop vulgaires dans les livres.

Par contre, j'aime toujours autant le personnage d'Eddie. Il est vraiment particulier comme garçon. Il dit qu'il n'aime pas le pistolero mais il s'inquiète de sa santé. Je sais bien qu'il a besoin de lui dans ce monde mais je pense qu'il l'aime plus qu'il ne veut l'avouer.

norav a écrit:

Bon, autant vous le dire tout de suite, cette partie m'a beaucoup moins plus que les autres.

norav a écrit:

C'est bête mais je n'aime jamais les personnages trop vulgaires dans les livres.

Norav, double copine de moi !
Je crois que c'est en partie à cause du personnage de Detta que j'ai moins accroché à cette partie de l'histoire...

Pandora Black a écrit:

Non non, tu as raison il y a beaucoup de choses, notamment dans le tirage, qui semblent "écrites" comme tu dis, imposées à Roland, mais il a tout de même une certaine latitude à l'intérieur (on peut s'en rendre compte dans la troisième partie d'ailleurs).

Ca va, tu me rassures, parce que j'ai parfois tendance à partir dans des délires complètement... heu... délirants, pour ce genre de choses

Ca y est j'ai ouvert la suite J'ai hâte d'avoir votre ressenti sur la conclusion de ce tome

Avec (beaucoup ) de retard, je viens à mon tour donner mes impressions !
Dans l'ensemble, je suis d'accord avec ce que vous avez dit, donc je vais tenter d'être assez synthétique pour ne pas répéter !!

J'ai été un peu déstabilisée par le "brassage" au début, mais j'ai trouvé l'idée super, la manière dont la vie du Pistolero est influencée par ces cartes, qui l'obsèdent ... Et puis cette idée permet de ressentir les périodes de veille et de délire, comme l'ont déjà souligné plusieurs d'entre vous.
D'ailleurs, je suis tout à fait d'accord avec toi, KittKat, concernant la réflexion sur la question libre-arbitre vs. fatalité (que l'on retrouve d'ailleurs dans la partie suivante, mais là, j'anticipe !!!)

J'adore le début, je trouve que King maîtrise bien l'art des phrases d'accroche ! On se demande bien pourquoi il nous parle d'Adler et de schizophrénie, et que ça risque encore de ne pas être facile facile pour notre pistolero préféré.
D'ailleurs, ça se confirme lorsqu'il arrive à faire passer sa 2e carte de l'autre côté de la porte, et que celle-ci se demande "qui suis-je?". Si j'étais dans la même situation qu'elle (hors folie), ce n'est pas le genre de questions que je poserais !!!
Comme certain(e)s, je n'aime pas le personnage de Detta, il me fait peur, je la trouve trop vulgaire, trop extrême, elle a des convictions/souvenirs construits qui la font agir de manière violente. Elle est méchante, mauvaise (d'ailleurs, il suffit de regarder le vocabulaire utilisé pour la décrire : elle est comparée à Marten (p248), à une "ogresse" (p249), une "chose"), incroyablement dangereuse et pernicieuse (comme pour compenser son handicap physique). Ce qui fait peur, c'est que rien ne peut lui faire entendre raison, elle refuse d'écouter, regarde ses compagnons de route comme des ennemis, avant même de chercher à les connaître. Sa "folie" est inquiétante et angoissante car sans moyen de "contrôle", ou de balance. Dans un sens - attention, je vais violemment extrapoler - mais ce personnage me fait penser aux extrémismes qui ont existé/existent dans le monde, et qui sont basés sur des convictions, des manières de considérer la réalité qui ne sont pas des vérités mais seulement des manières de voir, et qui conduisent à la violence et l'intolérance, tout comme la schizophrénie d'Odetta conduit Detta à faire preuve de violence et d'intolérance (car elle est convaincue que les autres la maltraitent ...).
Et pourtant, face à cette horrible Detta, il y a Odetta, cette jeune femme si douce, cultivée, sensible.
Parler d'Odetta me fait penser à Eddie. Son personnage prend de plus en plus d'ampleur. Je ne vais pas répéter ce que vous avez déjà dit à son sujet, car je suis tout à fait d'accord !

Je voulais aussi vous citer cette phrase (p248), car depuis le début, on nous répète que Roland est le dernier des Pistoleros, mais voilà ce qu'il pense:

Citation :

Elle aussi, pensa-t-il. Mauvaise et sans jambes, mais pistolero à coup sûr au même titre qu'Eddie.

D'ailleurs, peu après, alors que Detta est sur le point de tirer sur Eddie, il pense à Cort. J'ai eu un peu l'impression qu'il prenait le rôle de Cort, au sens où il "enseigne" à Eddie à être plus attentif, etc. Vont-ils devenir de vrais pistoleros ?

Cette partie est vraiment une traversée du désert ! Cette plage est cauchemardesque, elle paraît sans fin. On sent bien le danger poindre de tous côtés, entre Detta, les homarstruosités, l'incertitude sur ce qu'il se passe (en dehors du fait que Roland "tire" ses cartes, toujours dans l'objectif "supérieur" de la Tour)...

La fin de cette partie donne juste envie de se jeter sur la suite. Comment Roland va-t-il bien pouvoir s'en sortir ??

Pour conclure, encore une partie avec un style et un univers différents ! Je dois dire que c'est ça que j'apprécie dans cette "saga", le fait qu'on a une galerie de nombreux personnages que l'on croise plus ou moins longuement, et Roland, le Pistolero, le personnage principal, dont on suit les pérégrinations dans des univers très différents, dont les identités particulières sont très bien rendues et différenciées par King. (euh, d'un coup, je me demande si ce que j'essaie de dire est clair ... )
Enfin bon, tout ça pour dire que j'aime bien et que j'admire la richesse de La Tour Sombre.