Ayn Rand : la source vive

Bon, j'aimerai vous faire partager une découverte récente. Il s'agit du roman la Source Vive, d'Ayn Rand.

Comme je n'ai pas beaucoup de temps, je vous mets la quatrième de couv. de l'éditeur pour la trame:

Citation :

Premier roman d'Ayn Rand, La Source vive décrit la vie d'un architecte individualiste dans le New-York des années vingt, qui refuse les compromissions et dont la liberté fascine ou inquiète les personnages qui le croisent. Ce récit donne l'essentiel de la philosophie objectiviste d'Ayn Rand.

Autour d'Howard Roark, dans le New York des années 20 et 30 où fleurissent les gratte-ciel, gravitent Peter Keating, l'architecte ambitieux, la très belle Dominique Francon, journaliste talentueuse qui cherche sa voie en s'imposant les pires épreuves, Gail Wynand, l'inaccessible magnat de la presse à scandale ou encore Ellsworth Toohey, journaliste altruiste magnétisieur des foules.
Si l'architecture est un contexte (assez bien rendu et très intéressant sur le bouillonnement d'une époque et l'effervescence d'une ville), ce livre n'est pas un livre sur l'architecture. L'auteur nous présente la quête de la liberté, source et condition indispensable de la création originale. Au travers de ce roman, une réflexion sur l'individu, ses liens avec la société, les ravages de l'influence collective, la quête de l'absolu.

J'en parle très mal mais ce roman mérite vraiment d'être découvert, même si on peut ne pas être d'accord avec toutes les thèses de l'auteur. Il est extrêmement fort. Pour tout dire, je n'ai pas pu le lâcher, malgré sa taille imposante.

Ayn Rand est une auteure américaine née en Russie en 1905. Elle a été philosophe, fondatrice du courant de l'objectivisme (qui, pour ce que j'en ai lu ne m'est pas forcément très sympathique) que je vous laisse découvrir ici:

La source vive fut son premier roman et j'espère avoir donné envie à quelques un(e)s d'entre vous de le découvrir.

La lecture de ce post m'a rappelé un film que j'ai vu il y a quelques années : "Le Rebelle" de King Vidor avec Gary Cooper.

Quelques coups de clics plus tard, je tombe sur cette page qui me confirme qu'il s'agit de son adaptation cinématographique, toutélié

Je suis sûre que les cinéphiles chevronnées du forum auront vu ce film et en parleront bien mieux que moi

Merci MissAcacia! tout ceci a l'air diablement intéressant...vivement que les journées aient plus de 24 heures
Serendipity, j'adore les photos qui accompagnent l'article dont tu as posté le lien, ce film a l'air vraiment excellent...

J'ai vu le film au cinéma, par contre je n'ai pas lu le livre (et n'en ai pas particulièrement envie). Je ne savais pas que le titre français était La source vive. Le titre américain du film est The Fountainhead, titre qui m'a toujours paru mystérieux.

Quand au film, je l'avais bien apprécié, surtout pour la réalisation très atmosphérique, la photographie extrêmement contrastée, sans oublier évidemment la géométrie des décors.
J'avais aimé le message individualiste du film, malgré sa violence.

Probablement un des meilleurs films de King Vidor.

Eh oui, j'ai oublié de vous parler de l'adaptation de ce roman par King Vidor. Je ne l'ai pas encore vue mais elle est dans ma PAV... et elle va remonter de quelques place au vu de ton commentaire Dulcie.
Et après, suivant le film, je pourrai te dire si ça vaut le coup que tu tentes le roman malgré ton manque d'envie... que je peux tout à fait comprendre. C'est un livre fort mais aussi assez rude dans ce que vivent les personnages mais aussi la façon dont ils le vivent. Ayn Rand est sans pitié pour les faiblesses humaines et pour ceux qui courbent l'échine, qui fuient lâchement ou se voilent la face. Elle n'est pas beaucoup plus tendre pour les autres... J'ai aussi été bluffée par sa vision de la passion amoureuse, absolue dans le respect de l'autre jusqu'au sacrifice et pourtant intransigeante et brutale.

The Fountainhead est aussi le titre original du livre.
Le Rebelle est un titre assez mal choisi je trouve. Howard Roark n'est pas un rebelle, il est totalement indépendant.

Pour l'anecdote, il semble qu'elle se soit inspiré de l'oeuvre de l'architecte Frank Lloyd Wright, pionnier de l'architecture moderne américaine, qui créa, entre autres, le musée Guggenheim de New York.

Une de ses réalisations que j'ai découverte en faisant quelques recherches:

Spoiler:

Fallingwater house

impressionnant!!!!!!!!
merci MissAcacia, ce livre m'intrigue de plus en plus, j'ai vu qu'il est à la Bibliothèque, mais emprunté pour le moment...

MissAcacia a écrit:

Et après, suivant le film, je pourrai te dire si ça vaut le coup que tu tentes le roman malgré ton manque d'envie... que je peux tout à fait comprendre. C'est un livre fort mais aussi assez rude dans ce que vivent les personnages mais aussi la façon dont ils le vivent. Ayn Rand est sans pitié pour les faiblesses humaines et pour ceux qui courbent l'échine, qui fuient lâchement ou se voilent la face. Elle n'est pas beaucoup plus tendre pour les autres... J'ai aussi été bluffée par sa vision de la passion amoureuse, absolue dans le respect de l'autre jusqu'au sacrifice et pourtant intransigeante et brutale.

Lorsque j'ai aimé un film tiré d'un roman, je n'ai pas forcément envie de partir à la découverte du livre (en tout cas pas immédiatement), mais ton commentaire risque de me faire changer d'avis.
Par contre, le roman semble difficilement disponible, et contrairement à Lady Clare, je viens de voir que ma bibliothèque ne l'a pas.

Quant à ce que tu écris sur le roman, MissAcacia, il me semble tout à fait reconnaître le film, c'est de bon augure.

Ravie de te tenter Dulcie.

Je viens de regarder le lien proposé par Serendipity sur l'adaptation de ce roman. Le site est super complet (un peu trop même) et ça donne bien bien envie de le voir.
Pour ce que j'en ai lu, l'histoire est modifiée et simplifiée (tu m'étonnes !) mais l'esprit a l'air d'y être.
Gary Cooper doit arriver à bien tirer son épingle du jeu dans le rôle d'Howard Roark si je puis en juger par les images visibles sur ce site.

Un article du Monde Diplomatique sur Ayn Rand et sur son influence politique aux Etats Unis notamment (attention, spoilers):

Comme cet auteur peut être assez polémique par son travail d'essayiste et l'influence qu'elle a exercée sur la pensée politique américaine (et anglaise... dans une moindre mesure), je me suis limitée au roman que j'ai lu pour ce topic. Mais il me semble que, nous intéressant au monde anglo-saxon, il est important de donner des éléments de contexte.