Virginia WOOLF

De rien serendipity  
Après tout, c'est toi qui a commencé .

Cela fait trèèès longtemps que j'ai envie de découvrir Mme Woolf, et j'ai beaucoup aimé le film The Hours, à l'époque, donc selon mes possibilités, je saisirai l'occasion et vous suivrai avec plaisir

Pour le moment j'ai été très nulle en lecture commune mais ça ne m'empêche pas de vouloir me lancer à nouveau pour la géniale Virginia Woolf !  Je suis donc partante moi aussi pour Mrs Dalloway   , cet été ce serait parfait pour moi je pense  J'aimerais bien réussir à lire The waves avant, qui est dans ma PAL, on y croit  
En guise d'introduction je recommanderais aussi Une chambre à soi, c'est court et très intéressant, et on a un bon aperçu de l'écriture de Virginia et de sa poésie, tout en étant plus facile d'accès je pense que l'autre livre que j'ai lu d'elle, La promenade au phare.

Ravie qu'Une chambre à soi t'ai plu, Atonement, c'est un effet un très bon livre

Merci pour l'info Déri Je ne sais pas si j'ai envie de lire la descente aux enfers de Virginia

C'est amusant mais je suis en train d'écouter La promenade au phare, dans l'émission Voyage au bout de la nuit.

Merci pour cette présentation, Dérinoé, je suis très intéressée.

J'ai lu récemment Nuit et jour, roman un peu à part dans la biblio de Woolf de par son classicisme formel, et je suis plutôt mitigée.

Mieux qu'un résumé, la courte critique de Christine Ferniot dans Télérama :

Citation :

A l'heure du thé, les jeunes filles anglaises rêvent à la fois de mariage et de liberté. La distinguée Katherine Hilbery tient son rang en se préparant à épouser William. Marie Datchet est une suffragette qui travaille et prône l'indépendance des femmes. L'apparition du beau Ralph Denham va bouleverser les convictions de l'une et de l'autre. On se croirait dans l'univers de Jane Austen, or c'est bien Virginia Woolf qui signe ce roman de jeunesse. Cependant, comme le souligne Camille Laurens dans sa préface, on perçoit déjà la méfiance de la romancière à l'égard du sentimentalisme, tandis qu'une énergie mélancolique traverse ce livre en clair-obscur.

C'est vrai que l'histoire et le ton évoquent plus Austen que le style qui a fait connaître Woolf ensuite.

Mais pour moi ça a vraiment été une lecture en deux phases : j'ai bien aimé la première moitié, assez fluide, intéressante, je l'ai lue avec plaisir. Mais ensuite j'avoue que les imbroglios sentimentaux m'ont vraiment lassée, je ne voyais plus arriver la fin. En plus, sincèrement, je veux bien qu'on n'arrive pas toujours à voir clair dans ses sentiments mais là, chaque personnage qui met deux cent pages à comprendre que son obsession pour tel autre personnage vient du fait qu'il est amoureux d'elle/de lui, je n'en pouvais plus.

De plus je trouve dommage que le personnage de Mary passe autant à l'arrière-plan dans cette deuxième partie.

Bref, je comprends que ce livre soit considéré comme mineur dans l'oeuvre de Woolf. C'était une lecture plutôt agréable, mais j'aurais élagué ou du moins changé le déroulement de l'histoire... mais je ne suis pas Virginia.

J'avais trouvé ce livre un peu étrange pour du Virginia Woolf aussi. Je crois que l'un de ses biographes explique ce roman comme une tentative de l'auteur de faire un roman conventionnel pour montrer qu'elle n'est pas folle.

Je suis en train de lire Mrs Dalloway (à cause du film The Hours), mais je n'accroche pas bien à ce fil tortueux qui passe de tête en tête. Ce n'est ni limpide ni aérien. Misshoneychurch me rassure un peu quand elle dit qu'il y a des romans plus simples à lire et je vais essayer La traversée des apparences si je le trouve.

Sinon, j'ai acheté le DVD Life in squares pour en savoir plus sur les soeurs Virginia et Vanessa.

Je suis intéressée par ton avis sur la série Life in Squares Quant à Mrs. Dalloway, c'est effectivement un livre assez complexe, mais j'ai beaucoup aimé cette lecture

Personne n'est encore passé parler de la lecture de "Mrs Dalloway", alors je me lance

J'ai donc profité de la proposition d'esperluette et de quelques membres qui avaient convenu de lire ce roman début novembre pour le sortir de ma PAL où il prenait la poussière depuis de très nombreuses années (je ne me souviens même pas l'avoir acheté c'est dire...)

C'est une édition toute simple Penguin, je n'ai que le texte, aucune note de bas de page. La lecture en VO n'est pas toujours facile... souvent, je me demande à quoi il est fait allusion, ou je reprends le même paragraphe pour arriver à saisir le sens des comparaisons... mais je suis assez contente de vous avoir rejoint. Et surtout, j'ai la sensation de repousser un peu mes limites

Pour le moment, je ne dirais pas que je prends énormément de plaisir à cette lecture, mais il y a des passages qui me parlent et le style est vraiment très poétique ...

serendipity a écrit:

Pour le moment, je ne dirais pas que je prends énormément de plaisir à cette lecture, mais il y a des passages qui me parlent et le style est vraiment très poétique ...

Je me souviens avoir eu un peu de mal au début, j'avais un peu de mal à saisir où le roman nous emmenait mais comme tu l'as dit ''le style est vraiment très poétique '' donc j'ai continué et je n'ai pas été déçue. Je devrais cependant le relire, j'ai l'impression d'être passée à côté de certaines choses.

Merci pour ce premier ressenti.

Merci serendipity !
Je vais commencer le livre en fin de semaine, je pense ...

J'ai commencé aussi Mrs Dalloway, et bien avancé en fait, il me reste une centaine de pages. J'aime bien, voire beaucoup, mais pour l'instant, ce n'est pas une lecture aussi éblouissante que l'avait été Vers le phare (qui m'avait semblé plus ardu, mais j'avais énormément aimé). Mais effectivement, par moments, pas évident de suivre Virginia.

Je retrouve ce que j'aime chez Woolf, cet aspect poétique dans la description des sensations, pensées des personnages. J'ai été étonnée cependant des nombreux passages évoquant Septimus et sa femme. Je pensais que le roman était beaucoup plus centré sur la journée de Clarissa, alors qu'en fait on vogue entre pas mal de personnages.

Cela me donne également envie de revoir The Hours (j'avais adoré le livre comme le film).

esperluette a écrit:

Je pensais que le roman était beaucoup plus centré sur la journée de Clarissa, alors qu'en fait on vogue entre pas mal de personnages.

Cela me donne également envie de revoir The Hours

Je le pensais aussi
Et j'avais aussi beaucoup aimé ce film, vu au cinéma à sa sortie. Je n'en garde malheureusement aucune souvenir

Je l'ai commencé et fini ce week-end

Si je ne me suis pas ennuyée, ce n'est pas non plus une lecture qui m'a passionnée. J'ai trouvé le personnage de Clarissa peu sympathique (sans pour autant être antipathique), bien trop superficielle, et pas assez approfondi par l'auteur. Elle n'est qu'un prétexte pour dépeindre d'autres personnages que croise Clarissa au cours de sa journée, et qui sont bien plus intéressants.

J'ai trouvé le passage d'un personnage à l'autre assez abrupt, sans réelle transition, ni "marquage" dans le texte (comme un saut de ligne par exemple), ce qui m'a obligé de relire certains passages pour déterminer de qui on parlait....

serendipity a écrit:

C'est une édition toute simple Penguin, je n'ai que le texte, aucune note de bas de page.

Je rebondis sur ta remarque sur les notes. J'ai l'édition Folio classiques qui en est truffée, mais parfaitement inutiles et à la limite de prendre le lecteur pour un imbécile comme par exemple, "Big Ben, tour de l'horloge à Londres" ou pour décrire les rues mentionnées dans le roman : rue de Londres ou rue commerçante... Comme si on avait pas compris que le roman se passe à Londres... Bref, çà m'a agacée et j'ai arrêté de les lire

Quelle rapidité Ludi

Avez-vous remarqué que Virginia Woolf nous fait une allusion à Jane Austen ? (cela ne peut pas être un hasard, VW était une grande austenienne si je me souviens bien )

Dans le souvenir de Peter Walsh, Clarissa appelle Mr Dalloway "Whickham" au tout début de leur rencontre (Peter Walsh est-il un narrateur fiable, je ne le sais pas pour l'instant... j'ai même un doute car il n'a pas la même manière de restituer le séjour dans la maison du père de Clarissa et notamment les relations entre cette dernière et Sally).

Je n'aime pas les livres qui n'ont pas de chapitres et je ne sais jamais où et comment m'arrêter. Et j'ai eu raison, car j'ai eu du mal à reprendre ma lecture chaque fois que j'ai dû arrêter Du coup, je me suis donné pour objectif de le finir dans le week-end.

Concernant ta remarque sur les souvenirs différents, je pense que chaque personne garde les souvenirs des évènements selon leur propre ressenti et sa personnalité, conservant certains détails et en occultant d'autres. Je pense qu'il n'y a pas de versions complètes des souvenirs pour une seule personnes mais qu'il faut confronter plusieurs sources pour avoir un tableau plus complet.

J'avais remarqué l'allusion à Whickham

Chères co-lectrices de Virginia Woolf, je passe partager un rapide extrait lu (et apprécié) ce matin. Description de Septimus Warren Smith :

Citation :

"To look at, he might have been a clerk, but of the better sort; for he wore brown boots; his hands were educated; so, too, his profile (...) so that he was, on the whole, a border case, neither one thing nor the other; might end with a house at Purley and a motor car, or continue renting apartments in back streets all his life;(...)"

Il faut que je fasse quelques recherches sur les bottes marrons, car je ne vois pas en quoi cela en fait un employé de classe supérieure
Si les historiennes de la mode (je sais que certaines sont hyper calées ) ont une piste, je suis preneuse, car pour l'instant je n'ai trouvé que la règle du "no brown in town" (cf. cet article très intéressant sur le sujet ici  

Je commence à prendre plus de plaisir sur cette lecture. La plume de Virginia Woolf me séduit tout autant qu'elle me désoriente parfois (j'avoue avoir sauté quelques paragraphes au moment de la sieste de Peter Walsh... son "solitary traveller" m'a perdue )

Intéressant portrait de Clarissa Dalloway à travers les yeux de Peter Walsh d'ailleurs et je te rejoins Ludi :

ludi33 a écrit:

chaque personne garde les souvenirs des évènements selon leur propre ressenti et sa personnalité, conservant certains détails et en occultant d'autres. Je pense qu'il n'y a pas de versions complètes des souvenirs pour une seule personnes mais qu'il faut confronter plusieurs sources pour avoir un tableau plus complet.

Si cela vous intéresse, je reviendrai poster quelques extraits en anglais, notamment concernant Clarissa

Ah je reconnais ce passage que j'ai déjà lu !
En français les souliers sont jaunes, donc ce ne sont ni des bottes ni brunes ... oh joies des traductions .
Je viendrai poster le passage si je le retrouve (mais c'est très dur car il n'y a pas de construction, c'est fluide comme une nappe de brume de mer) 

Intéressant je suis preneuse du passage si tu le retrouves Petit Faucon

Voici un autre passage que je voulais vous poster. Clarissa vue par Peter Walsh :

Citation :

"The obvious thing to say of her was that she was worldly; cared too much of rank and society and getting on in the world -which was true in a sense; she had admitted it to him."

Voilà, c'est la traduction de Marie-Claire Pasquier chez Folio, l'édition que Ludi a lue, je pense ; j'en profite pour dire que moi j'ai apprécié les notes et le plan de Londres ; j'ai lu d'abord toutes les notes pour être débarrassée .
Voilà le premier passage :
"A le regarder, il avait l'allure d'un employé de bureau,  mais pas n'importe lequel,  car il portait des souliers jaunes. Il avait des mains fines ; et son profil était également distingué  (...) si bien qu' il était plus ou moins entre deux eaux, pas tout à fait ceci ni tout à fait cela ; il pourrait finir par avoir une maison à Purley et une automobile,  comme il pourrait continuer toute sa vie à louer des meublés dans des quartiers pauvres. "