Elizabeth Goudge

Tu mets ma patience à rude épreuve!!! Hâte de lire la suite!!!

Je venais pour évoquer mon ressenti sur l'évocation de la situation historique du roman, en cette période juste après-guerre, et en lisant ton message de ce matin Clinchamps je vois que tu as tout dit

Vavyala j'en suis à peu près au même endroit, sauf que moi je connais la suite enjoy

Rosalind a écrit:

Vavyala j'en suis à peu près au même endroit, sauf que moi je connais la suite enjoy

pour la synchro de l'endroit du roman où on en est!

Héhé, la suite sera une surprise pour moi... Je ne sais ce qu'Elizabeth Goudge réserve au nouveau lecteur comme moi...
Comme les personnages, à ce stade, je me sens bien et en sécurité dans les différents domaines visités, celui de Damerosehay et l'auberge. Je rêverais de vivre dans de tels lieux, avec une rivière et un beau jardin pour voisins!

J'en suis au même point ! un quart du livre environ, les premiers clients de l'auberge vont arriver en les personnes de Sally et son père.

Je suis très contente d'avoir lu Le Domaine enchanté : j'étais déjà installée chez Lucilla. Grâce à ce premier tome je connaissais bien la configuration du domaine de Damerosehay dans son environnement, tout le cadre naturel, les portraits fouillés des enfants et des chiens
et l'arrière plan historique de la famille Eliot, dont le sacrifice initial de Lucilla, suivi par ceux de David et Nadine.

La guerre a passé, entre les deux romans, ET cela concerne aussi leur publication : le premier est sorti en 1940 (il se passe en 1938) et L'Auberge du Pèlerin a été publié huit ans plus tard. Dans l'intrigue il y a au minimum six ans d'écart (calculé à partir de l'âge des jumeaux). Pour les lecteurs de l'époque c'est totalement actuel.

Donc le premier n'a pas été écrit pour introduire le second, je pense, Clinchamps. Pour moi il a son propre cachet et il pouvait se suffire à lui même, c'est une «histoire complète». Si les dates de WKPD sont les bonnes, en 39-40, temps de l'écriture et de la publication de le Le Domaine enchanté, EG ne pouvait pas, forcément, avoir planifié la suite ! Elle a donc dû choisir de reprendre cette histoire à la fin de la guerre, (laquelle a principalement opéré sur David, bien sûr, c'était le personnage en or pour cela !).

Je ne me souviens pas d'avoir dit qu'il avaient été écrits comme une "série", au contraire, comme tu le soulignes, Selenh, le premier est un tout en lui-même. Quant au troisième, écrit encore bien plus tard, il est très bien aussi, mais pour moi le plus faible. Mais c'est celui que j'ai le moins relu, donc je me trompe peut-être !
Pour moi, je n'ai lu "le domaine enchanté " que des années après "L'auberge..." et après plusieurs relectures de ce dernier. ça a certes éclairé certains détails, mais quand même les allusions sont assez nombreuses et claires pour le comprendre sans avoir lu le premier. Si je me souviens bien, ma maman, qui m'a fait connaître Elizabeth Goudge, ne savait pas du tout que l'"Auberge du Pèlerin" faisait partie d'une trilogie !  

En passant, je souligne que je n'aurais jamais supporté une belle-mère comme la délicieuse Lucilla !!! C'est une réflexion que je me refais à chaque fois que je relis le livre !! Ce comportement manipulateur et intrusif !!

clinchamps a écrit:

[...]mais quand même les allusions sont assez nombreuses et claires pour le comprendre sans avoir lu le premier. Si je me souviens bien, ma maman, qui m'a fait connaître Elizabeth Goudge, ne savait pas du tout que l'"Auberge du Pèlerin" faisait partie d'une trilogie !  

Je plussoie clinchamps!
Je n'ai pas (encore) lu Le domaine enchanté, mais Elizabeth Goudge donne suffisamment d'indications sur le passif de ses personnages et la géographie des lieux de L'auberge du pèlerin pour que je ne me sois pas sentie larguée.

J'ai terminé ma lecture, merci clinchamps pour la suggestion en tant que lecture de Noël elle est en effet parfaite!

J'ai beaucoup aimé l'apaisement apporté par cette lecture. Les descriptions des lieux, des ambiances et de la psychologie des personnages, toutes en finesse, y sont pour beaucoup. J'avoue avoir été parfois surprise par la clairvoyance de certains, étant moi-même parfois totalement à côté de la plaque pour analyser les réactions de certains de mes proches. Mais ce n'est pas un point que je retire au roman, c'est apaisant de suivre des personnages aussi empathiques et introspectifs pour certains.

J'ai beaucoup aimé le thème de la reconstruction de certains des personnages après des épisodes de vie marquants. Comme un réseau, ils vont chacun s'entraider à un moment donné pour revenir vers plus de paix et de sérénité.

Je note que vous recommandez la lecture du premier, tout aussi agréable, et moins du troisième. Je regarderai s'ils sont toujours disponibles d'occasion... Elizabeth Goudge devient une denrée rare en français...

clinchamps a écrit:

Je ne me souviens pas d'avoir dit qu'il avaient été écrits comme une "série"

Non, non, pas du tout, mais j'avais compris que tu pensais que Le Domaine enchanté était une «prequel» de L'Auberge du Pélerin, donc qu'il aurait été écrit après, et j'ai vu que ce n'était pas le cas.

Je confirme que le premier ne m'a pas servi que de préparation au second, il a sa propre valeur réparatrice / réconfortante aussi, et il ouvre les clés d'un merveilleux Damerosehay, comme le met en valeur le titre français. La description du domaine (et des visions qu'il procure !) est réellement enchanteresse.

Quant au troisième tome, je l'ai entamé hier soir ; après le Noël magique du second je voulais retrouver cette chère famille et non dormir. J'en suis à peu près à la moitié, actuellement. La Maison des Sources (titre français) se déroule cinq ans environ après L'Auberge du Pèlerin. On retrouve presque tout le monde, et de nouveaux enfants sont nés, of course ! Et puis un nouveau pèlerin, naufragé de guerre terriblement atteint, vient échouer à Damerosehay.
Si le chemin des épreuves de Nadine semble lui avoir, enfin, ouvert les portes de la sérénité, David le ténébreux n'est toujours pas au bout du sien. Les enfants, grands ou petits, sont toujours plus attachants, et aussi la génération des «ancêtres», particulièrement Hilaire, de plus en plus inspirant, et George.

Pour le moment, je le recommande ; comme l'Auberge... il fait beaucoup de bien, en ce qui me concerne. Et je le trouve particulièrement bien équilibré dans sa composition.

Si ce n'est plus l'enchantement de ma jeunesse, la goudge-thérapie m'est très bénéfique.

je lis beaucoup moins vite qu'avant, donc je viens de passer la découverte de l'auberge par la famille Eliot (sans Nadine, ô futée Lucilla !! )et je me régale toujours autant de la description des marais, du bois de chênes, du jardin, de la maison elle-même avec son escalier aux bras accueillants !
Quand je me trouve à traverser la forêt de chez moi à l'heure où le soleil couchant est bas et que ses rayons orangés filtrent dans les branches, je ne peux m'empêcher de repenser à l'image des chandelles allumées que j'ai découvertes il y a bien bien longtemps, avant même d'avoir vu une vraie forêt !

Belle évocation, Clinchamps !

Et à ce propos, je trouve qu'il y a une petite facilité dans...

Spoiler:

Oui, sans doute,

Spoiler:

Selenh a écrit:

Quant au troisième tome, je l'ai entamé hier soir ; [...]

Pour le moment, je le recommande ; comme l'Auberge... il fait beaucoup de bien, en ce qui me concerne. Et je le trouve particulièrement bien équilibré dans sa composition.

Ton premier commentaire me donne envie de lire les autres ouvrages de la série des Eliot de Damerosehay!  

Difficilement trouvables à un prix raisonnable en occasion et en français, je vais devoir une nouvelle fois me mettre à la VO pour découvrir de nouveaux romans d'Elizabeth Goudge. Ils devraient arriver après les fêtes...
Je trouve ça triste que cet autrice soit peu éditée en version physique actuellement en France...

J'ai attaqué Le jardin de Belmaray. L'intrigue (et surtout les personnages) sont très/trop goudgiens : le retour du pécheur désabusé, la douleur des êtres purs qui n'arrivent pas à se comprendre, le sacrifice qui pointe à l'horizon...

La personnalité développée des personnages, la beauté des jardins, des vieilles maisons et de la bonté ne me lassent pas (trop), mais quel abus du nom de Dieu !
Ça n'arrête pas. E.G. a toujours fondé ses romans sur ses valeurs chrétiennes de prédilection, et a l'art de faire de la littérature avec de bons sentiments. Mais c'est plus efficace quand Notre Seigneur ne vient pas les estampiller explicitement à tout bout de paragraphe !

Dans mes souvenirs cela donnait une sorte de monde magique, transfiguré par la bonté et le sacrifice. Dans ce texte cela devient aussi fatigant que l'invasion des publicités sur le forum. Pour une fois je serais presque adepte de la censure : si je voulais faire lire ce titre à quelqu'un que j'aime, je caviarderais bien ces extensions de phrases qui le plombent terriblement, à la limite de la bondieuserie.

J'ai lu Le pays du dauphin vert, qui est mon premier Goudge Je dois dire que je ne suis pas déçue, j'ai bien aimé ma lecture

L'écriture est très belle et les paysage superbement décrits. Elizabeth Goudge a un véritable talent pour créer une atmosphère poétique et merveilleuse, je me suis sentie transportée dans les îles successives dans lesquelles l'histoire se passe. Les personnages sont également bien décrits et construits, on a presque l'impression de les connaitre. Il y a beaucoup de douceur et de sensibilité dans leur traitement, ils sont loin d'être parfaits, voire franchement agaçants par moments, mais il y a toujours quelque chose de positif à retirer dans leur cheminement, malgré leurs errances, leurs renoncements, leurs erreurs. C'est finalement un roman d'une grande intensité et assez réconfortant.

Je dois dire que je ne m'attendais pas à autant de rebondissements et d'aventures, on a un peu de tout, comme dans la vraie vie    et comme si Elizabeth Goudge avait voulu tout condenser en un seul roman : des parties plus psychologiques, d'autres emplies d'une grande spiritualité, des passages dignes des romans d'aventures maritimes, d'autres passages plus historiques avec les colons et les maoris, des moments qui tiennent du merveilleux, etc. Je ne m'attendais pas à autant de diversité. C'est peut-être ce qui donne au roman un côté un peu fouillis par moment. Il y a aussi des longueurs qui plombent parfois l'intrigue. J'ai eu des petits instants de découragements, je me disais que je ne verrais jamais le bout, vu la taille du roman  

Je suis donc contente d'avoir enfin lu un livre de Goudge et j'ai très envie d'en lire d'autres même il y en a beaucoup qui sont maintenant difficilement trouvables en français... J'ai La colline aux Gentianes dans ma bibliothèque. C'est dommage car c'est le seul qui a été réédité très récemment (2021)   Peut-être que d'autres le seront aussi !

Merci pour ton retour et bravo d'avoir réussi à franchir le pas, ce qui n'a pas encore été mon cas

Merci Juliette ! Cela ne devait pas être le bon moment pour toi, tu te lanceras une prochaine fois

Merci Elianor pour ton retour qui donne très envie de découvrir Le pays du dauphin vert!

Je suis toujours heureuse de voir une nouvelle adepte de ma chère Goudge !! Essaye de trouver "la cité des cloches", ce roman est tout bonnement délicieux !

clinchamps a écrit:

Essaye de trouver "la cité des cloches", ce roman est tout bonnement délicieux !

Merci pour la recommandation, ce n'est pas son roman le plus facile à trouver, mais je me le note

J'ai terminé dernièrement L'arche dans la tempête.

Sans être mon roman préféré d'Elizabeth Goudge, j'ai passé un très bon moment de lecture, pour les retrouvailles avec sa plume ciselée et ses descriptions minutieuses et féériques, pour la découverte de Guernesey et ses insulaires par son récit et par les arcs narratifs que suivent ses personnages, notamment "Ranulph Mabier" et les enfants (Rachel, André et son père évoluent moins).

La fin m'a attristée... Néanmoins, ce n'est pas

Spoiler:

Merci pour ton avis

Je garde un beau quoique flou souvenir de ce roman lu y a quelques années (je ne me rappelle plus du tout le contenu du spoiler)

Mais les descriptions "féeriques" comme tu dis m'avaient émue ainsi que la force et la sensibilité des personnages.

Dulcie a écrit:

Mais les descriptions "féeriques" comme tu dis m'avaient émue ainsi que la force et la sensibilité des personnages.

Je te rejoins entièrement sur ton commentaire!

J'ai Le pays du Dauphin-Vert dans ma PAL, qui sera ainsi probablement mon prochain Goudge.

C'est le seul Goudge que j'ai lu. Le pays du dauphin vert me tente assez mais sa longueur m'intimide

Vavyala a écrit:

J'ai terminé dernièrement L'arche dans la tempête.

Merci pour ce joli retour !

Lire Elizabeth Goudge sera l'une de mes résolutions littéraires pour 2024 !

Dulcie a écrit:

C'est le seul Goudge que j'ai lu. Le pays du dauphin vert me tente assez mais sa longueur m'intimide

Je l'ai lu cet été, je ne peux que t'engager à le lire Le nombre de pages peut faire un peu peur, mais cela vaut le coup