Georges Simenon

Merci MissA et Marganne, pour vos avis et commentaires !

Les dossiers de l'agence O me plaisent bien, la forme est assez inhabituelle pour Simenon il me semble ... je note le titre au cas où je tomberais dessus dans un vide-grenier

@Petit Faucon : en me relisant, je vois qu'en fait, je n'ai pas donné mon avis  J'ai trouvé les deux romans agréables à lire, mais sans plus

Je garde de la fenêtre des Rouet une impression d'étouffement.

Je viens de lire Maigret à New York, et je retiens deux choses de cette lecture :
- l'intrigue qui ne m'a absolument pas intéressée (sur les quelques Maigret que j'ai lus, c'est vrai que je trouve rarement l'enquête primordiale, mais là vraiment je l'ai trouvée presque artificielle. Mais il est vrai que dans ce livre, Maigret est à la retraite et se laisse embarquer dans cette histoire sans vraiment savoir ce qu'il est censé chercher) ;
- l'immersion de Maigret en terre hostile : l'Amérique, ses taxis, ses habitants qui s'obstinent à vouloir le faire parler anglais, ses bars.... Cet aspect là du roman le rend assez délectable !
Un bon cru pour l'ambiance donc, l'humour, et les personnages secondaires (le policier américain professionnel de l'ironie et de la fausse innocence, le détective privé ancien clown entre autres).

Saviez-vous qu'il existait une adaptation de Maigret, avec Rowan Atkinson, sortie en 2016 ? La série a apparemment été diffusée sur FR3 en février 2017.

INFOS

Mylène je viens de lire les quatre pages de ce topic, et on parle de cette série en p. 2 et 3. Plutôt en bien  

Pour en revenir à Simenon l'écrivain, j'avoue que le premier roman que j'avais tenté m'avait tellement oppressée par son atmosphère glauque que j'avais non seulement abandonné ma lecture, mais aussi toute envie d'en lire un autre. Et cela date de mon adolescence !!!

Impossible de me rappeler le titre, mais ce n'était pas un Maigret c'est sûr. De plus c'était un vieux bouquin aux pages jaunies qui partaient en lambeaux, tout à fait dans l'ambiance

Ceci dit j'ai beaucoup apprécié les différentes adaptations.

En ce qui concerne les Maigret, j'ai vu plusieurs fois les films de Jean Delannoy L'affaire St Fiacre, Maigret tend un piège, avec d'excellents acteurs autour de Jean Gabin.

Les premiers téléfilms que j'ai vus étaient ceux des années 60 avec Jean Richard. Puis ceux où il est incarné par Bruno Cremer, très bon lui aussi.

J'ai vu aussi les adaptations d'autres oeuvres, L'aîné des Ferchaux, la Veuve Couderc , Les fantômes du chapelier, Le Chat. Mais j'ai du mal avec l'atmosphère oppressante, je sais je me répète  

Cela passe mieux avec une enquête policière  

Les deux films que j'ai préférés sont Les inconnus dans la maison avec Raimu (j'ai vu aussi celui de Lautner avec Belmondo, pas mal non plus) et surtout  L'horloger de Saint-Paul de Tavernier, avec Philippe Noiret et Jean Rochefort

Rosalind a écrit:

Mylène je viens de lire les quatre pages de ce topic, et on parle de cette série en p. 2 et 3. Plutôt en bien  

Oups, désolée J'ai fait une recherche en tapant "Maigret", puis "Rowan Atkinson" et comme je n'ai rien trouvé de concluant, j'ai pensé qu'on n'en parlait pas   Je vais jeter un oeil aux pages précédentes, merci.

J'ai terminé Mon ami Maigret, un bon roman  

Avec 2 autres 'Maigret' lus en juin, 2019 aura donc été mon année de découverte de Simenon et je pense poursuivre dès janvier cette fois avec un roman sans le commissaire.

Dans ce roman-ci, Maigret part enquêter sur l'île de Porquerolle et est accompagné par un inspecteur de Scotland Yard en 'stage d'observation', ce qui lui déplaît beaucoup
C'est agréable à lire, finement observé (je commence à comprendre pourquoi Simenon est loué pour sa capacité à "sonder les âmes"), le format court est un avantage.

Il date de 1949 tandis que les 2 premiers que j'ai lus dataient des années 1970 - faisant donc partie des tous derniers de la série. Ils étaient déjà bien mais j'ai eu l'impression d'une meilleure qualité de celui-ci, ce qui serait plutôt compréhensible. Cependant je ne m'y connais pas encore suffisamment pour déceler s'il y a des périodes plus qualitatives que d'autres et lesquelles.

J'ai lu Les fantômes du chapelier, premier livre de Simenon en dehors des Maigret que je découvre.

Ce n'est pas un roman à mystère purement classique (même si la formule l'est depuis devenue j'imagine) car l'auteur nous place au plus près de l'assassin, nous fait suivre ses actes, ses pensées. Ce n'est ce que je préfère mais ici, cela m'a plu.
Le début est intriguant, avec cette série de femmes âgées assassinées. J'ai été un peu déçue par l'explication, je m'attendais à une raison plus tortueuse, une vengeance. Mais j'ai apprécié la façon dont Simenon, en quelques lignes, paragraphes évoque une vie, un parcours, une existence... cela semble terriblement juste et déprimant à la fois.

Merci pour ton ressenti sur Les fantômes du chapelier, Dulcie !

Je ne sais pas si tu as vu le film qui en a été fait par Claude Chabrol, avec Michel Serrault et Charles Aznavour ? Serrault est vraiment formidable dans ce film

Non je ne l'ai pas vu mais maintenant j'aimerais bien le découvrir

Merci pour ces avis Dulcie. Je suis d'accord avec toi, Simenon a l'art de l'économie de mots, en quelques phrases il nous dépeint l'humanité... et souvent sa médiocrité.   Je note en particulier Mon ami Maigret pour le décor de Porquerolles, que j'ai visité cet été.

Parmi les quelques romans durs que j'ai lus, j'ai beaucoup aimé Les Sœurs Lacroix (mon premier Simenon), La Veuve Couderc et Les Demoiselles de Concarneau.

Je réalise que je n'ai pas lu Simenon en 2019, il faut que je me rattrape ! J'ai sur ma PAL La Vérité sur Bébé Donge.

C'est sûr que lire Simenon peut faire mal à l'égo ou/et au moral mais ç'est aussi ça la lecture.
Pendant mon enfance, j'ai regardé quantité des adaptations avec Crémer et des années durant, je n'avais aucune envie de lire les romans. Je m'y suis enfin décidée y quelques mois donc, et ça me plaît beaucoup.

Merci pour tes recommandations - comme j'ai lu dans un de tes précédents messages, c'est cool de savoir qu'il y a tant de livres "en réserve".

La vérité sur Bébé Donge m'intrigue, surtout que je connais déjà l'adaptation de 1952 avec Jean Gabin et Danielle Darrieux, qui m'avait pas mal impressionnée.

Ah oui c'est bien La vérité sur Bébé Donge, c'est psychologique, ça parle du couple, c'est un peu daté sur certains points (l'inégalité homme-femme) mais le fond est très bien.
Moi j'aime les classiques : Maigret et le clochard, Le chien jaune, ...

J'ai justement visionné La vérité sur Bébé Donge et suis restée sur ma faim. Je me faisais pourtant une joie de découvrir ce film vanté tant dans la filmographie de Danielle Darrieux que dans celle de son partenaire. La première est effectivement excellente et sait jouer sur différents registres pour faire évoluer Bébé, de la jeune fille badine et naïve jusqu'à la femme déçue et glaciale qui n'hésite pas à aller jusqu'au geste suprême. Un fin portrait psychologique dont Danielle Darrieux s'empare avec intelligence. Un des hics du film réside dans le choix de Jean Gabin que j'ai eu énormément de mal à trouver crédible. Son jeu à tendance monolithique le desservit dans le rôle de François Donge au point que je me demande s'il ne s'agit pas d'une erreur de casting. Il n'exprime rien, bien portant ou malade. Je suis sans doute dure mais ma déception est à la hauteur de mes espérances    surtout pour cet acteur dont j'ai toujours admiré le charisme à l'écran.

Le propos du film est certes intéressant voire audacieux pour le début des années 50. Dans le documentaire-bonus disponible sur mon DVD une critique explique qu'en dépit de la distribution prestigieuse et de la renommée d'Henri Decoin, sans oublier la curiosité liée aux retrouvailles professionnelles du couple formé 5 ans plus tôt avec sa principale interprète, le film n'a pas bien marché à sa sortie. On peut le comprendre tant l'histoire de cette femme révoltée contre son statut et déçue par son mari prend une décision extrême. Mais le rythme très lent (pour une durée d'1h50 quand même) n'a jamais réussi à faire disparaître mon ennui. Je regrette de ne pas avoir commencé par lire le roman comme c'était ma première intention. Je le lirai sûrement un jour par curiosité, lorsque mes impressions sur le film se seront estompées.

Dommage

C'est vrai que le film peut sembler un peu trop long.
Par contre je ne me souviens pas d'avoir été dérangée par Gabin, même si c'est vrai qu'il ne correspond peut-être pas des mieux au personnage, surtout physiquement.

J'ai vu ce film il y a une dizaine d'années. Je ne me souviens pas avoir été choquée par le jeu de Gabin. Mais, mon appréciation sera peut-être différente si je le revoyais maintenant Cela dit, il ne m'a surement pas marquée au point de chercher à le revoir, comme l'Affaire Saint-Fiacre ou Le Chat

Choquée est beaucoup dire, mais ce qui est sûr c'est que je l'ai trouvé à côté de la plaque . Le livre apporte sûrement un éclairage différent. Je suis déçue de ma déception de ce film   le point positif est d'y voir deux légendes du cinéma français .

Je pense que c'est plus le jeu de Gabin qui est daté, il est assez immobile il me semble, dans le film, son visage ne transmet pas de nombreuses variations de sentiments ; il joue (et est) l'homme viril voire macho, et ne laisse pas voir l'évolution intérieure qui est la sienne dans le livre, et qui aboutit au dénouement inattendu.
(ma mère disait que Gabin fait partie de ces acteurs qui ne jouent pas mais qui "sont", qui s'imposent par leur présence physique, et non par leurs qualités d'acteur : Gabin fait du Gabin ).

J'ai visionné hier soir La Veuve Couderc, un film de 1971 réalisé par Pierre Granier-Deferre avec Simone Signoret dans le rôle titre et Alain Delon (et oui, c'est bien Boby Lapointe qui joue le rôle du beau-frère de la veuve Couderc alias Signoret... j'avais un doute hier soir et je viens de constater que c'était bien lui ).

D'après les recherches que j'ai effectuées, le scénario du film est très librement adapté du roman de Simenon, mais je préfère évoquer ce film ici malgré tout

Je ne sais pas comment je m'étais débrouillée jusqu'à présent pour ne pas voir ce film   Je pense que c'est surtout dû à un faible intérêt pour la filmographie de Simone Signoret   En tout cas, je l'ai beaucoup apprécié

Merci pour ton retour, Serendipity ! Je n'ai jamais vu ce film non plus...

Il repassera je ne sais plus quel après-midi et je compte le voir aussi, parce que Delon
Merci pour ton avis Serendipity

Juliette2a a écrit:

Merci pour ton retour, Serendipity ! Je n'ai jamais vu ce film non plus...

cléopatre a écrit:

Il repassera je ne sais plus quel après-midi et je compte le voir aussi, parce que Delon
Merci pour ton avis Serendipity

J'espère que vous pourrez le voir les filles, il vous plaira  
Cléo, Delon est plus beau dans Rocco et ses frères (qui repasse aussi sur arte cette semaine je crois).

serendipity a écrit:

 
Cléo, Delon est plus beau dans Rocco et ses frères (qui repasse aussi sur arte cette semaine je crois).

Il passe sur soir sur la 5 et crois-moi, je l'attends, d'autant plus que j'adore Visconti

Cléopatre : tu vas pouvoir ranimer le topic viscontien qui dort depuis 2 ans et demi (c'est drôle car pour moi ce flm est à part dans l'oeuvre de L. Visconti, j'avais beaucoup aimé, mais cela fait très très longtemps)

Pour en revenir à La veuve Couderc (et ne pas faire de ce post un HS total ), c'est très bizarre, je cherchais Gabin dans ce film. Je sais bien qu'il ne joue pas dedans, mais est-ce la période, le réalisateur, l'ambiance ? bref il me manquait Gabin

Dans ce film, j'ai trouvé que Delon avait des airs de Raphael Personnaz (ou l'inverse )

Surtout

Spoiler:

Merci pour ton retour serendipity.

serendipity a écrit:

(...) c'est très bizarre, je cherchais Gabin dans ce film. Je sais bien qu'il ne joue pas dedans, mais est-ce la période, le réalisateur, l'ambiance ? bref il me manquait Gabin

Tu pensais peut-être au Chat ? Les deux acteurs y sont réunis, et le réalisateur est, sauf erreur, le même que dans cette adaptation de Simenon (et d'ailleurs c'est aussi inspiré d'un Simenon, ça fait pas mal d'éléments en commun )

(HS aussi mais puisqu'il était projeté en deuxième partie de soirée hier, j'ai vu et beaucoup aimé le documentaire sur Simone Signoret. J'admire beaucoup cette actrice si charismatique )