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| Livre - "Le fantôme de Manhattan" de Frederick Forsyth | |
| | Auteur | Message |
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April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17118 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Livre - "Le fantôme de Manhattan" de Frederick Forsyth Mer 21 Avr 2010 - 12:44 | |
| L'auteurFrederick Forsyth Les couverturesRésuméErik Muhlheim : un être dont nul n'a vu le visage. Ses traits sont, paraît-il, monstrueux. Ne porte-t-il pas en permanence un masque qui les dissimule à la lumière ? Quel est le secret de cet homme richissime qui ne sort jamais, n'a pas d'amis, aucune liaison connue ? D'où tient-il son pouvoir et ses resources considérables ? Devenu un homme d'affaires implacable, il tisse sa toile... En ce New York du début du siècle, Erik Muhlheim a décidé de mettre sa fortune au sevice d'un rêve : édifier un opéra qui rivalise avec le célèbre Metropolitan. Coup de folie ? Désir de revanche ? La seule femme qu'Erik ait jamais aimée, Christine, une cantatrice qu'il a rencontré à Paris douze ans auparavant, détient peut-être la réponse. Mais il y a des secrets qu'il est dangereux de révéler... Mon avisCe livre est une séquelle de l'histoire "Le fantôme de l'opéra". Mais il s'agit là plutôt d'une suite de la magnifique comédie musicale de Andrew Lloyd Webber plutôt qu'une continuation du livre de Gaston Leroux. On y retrouve Erik, le fantôme de l'opéra, qui a pris le patronyme de Muhlheim, et qui est devenu, douze ans plus tard, un redoutable homme d'affaires. Mais il n'a pas pour autant oublié Christine Daaé, devenue entre-temps la Vicomtesse de Chagny, son premier et unique amour. Et il va tout entreprendre pour la faire venir à lui. Petite informationAndrew Lloyd Webber a adapté ce livre en comédie musicale, qui s'appelle "Love Never dies" et dont la première vient juste d'avoir lieu à Londres au "Adelphi Theatre" le 9 mars dernier.
Dernière édition par April le Mer 2 Juin 2010 - 12:27, édité 2 fois |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Livre - "Le fantôme de Manhattan" de Frederick Forsyth Jeu 22 Avr 2010 - 16:07 | |
| Avis recopié de mon blog : - Clelie a écrit:
- Malgré ses 200 pages, ce roman, ou plutôt ce récit à plusieurs voix, comporte une foule de détails et d’évènements se succédant à une vitesse effrénée… L’ascension sociale d’Erik, sa haine de la race humaine grandissante, tout cela est retranscrit dans un quasi délire qui donnerait presque le tournis. Le retour de Christine dans sa vie, et la révélation d’Antoinette Giry, le replonge dans de nouveaux tourments, ouvrant une fois de plus ses blessures les plus profondes.
Soyons clairs, cependant. Il s’agit bien d’une « sequel » de la comédie musicale d’Andrew Lloyd Webber, et non du roman de Leroux, puisque dans ce dernier, le malheureux héros de l’histoire finit par mourir après le départ de Christine. Dans l’adaptation musicale, le fantôme disparaît, après avoir enlevé Christine et finalement l’avoir laissé partir avec le vicomte de Chagny, ce qui laisse présager l’existence d’une suite. Frederick Forsyth écrit ici un roman fantasque (malgré que l’histoire d’origine l’était déjà suffisamment…) et presque palpitant. Pour être honnête, malgré mes réticences, je dois dire qu’une fois le livre commencé, je n’ai pas pu le lâcher. J’étais très curieuse de ce que pouvait contenir cette suite, et de voir comment l’auteur allait traiter ce qu’il était advenu du fantôme après ces années d’errance et de solitude loin de l’opéra, chose que je considérais dans ma pauvre petite tête férue de fantômanie, comme tout bonnement inimaginable. Or, je me suis laissée prendre au jeu de cette histoire peu probable, de ce mélodrame romantique à l’écriture épurée. Certes, le style est quasi journalistique, qui ne restera sans doute pas dans les annales de la littérature, mais il m’a emportée malgré tout. Je l’ai dévoré en quelques heures, sans pouvoir le refermer. Depuis le début, je m’attendais absolument à cette sensationnelle révélation qui est faite au fantôme. Il n’y avait finalement rien de bien étonnant là-dedans, au vu des scènes finales de la comédie musicale qui en disent long sur les sentiments des personnages principaux… ^^
Bref, c’est un récit plaisant, mais pas transcendant. Disons qu’il s’agit d’une séquelle admissible, qui a la pudeur de respecter dans le sens le plus noble du terme, les personnages , contrairement à Susan Kay qui livre, aux dires des lecteurs, dans son « Phantom », des scènes dont on se serait volontiers passé.
Par contre, j’émettrai un avis grave sur l’Epilogue. Dans ce chapitre, l’auteur explique comment il en est venu à écrire une suite, et pourquoi il a détourné l’histoire originale… Je vous assure que le pauvre Gaston Leroux en prend pour son grade, parlant de son récit comme d’une suite d’invraisemblances, fondées sur un scénario maladroit. J’ai assez peu apprécié le fait que l’on assassine une œuvre et son auteur d’une façon aussi délibérée. Certes, son roman n’a pas la trempe d’un grand classique à la Hugo, mais il demeure incontournable dans la littérature française. Or Frederick Forsyth s’acharne à démontrer que le récit original est un non-sens. Qui est-il pour oser remettre en cause un roman qui a déjà fait ses preuves en un siècle d’existence, qui a inspiré une dizaine de films, et la fameuse comédie musicale dont il prétend étendre l’intrigue ? A priori, un auteur de polars en manque d’imagination… |
| | | lady Clare Lily-white Doe
Nombre de messages : 9970 Localisation : Between Thornfield Hall and Pemberley Date d'inscription : 01/10/2008
| Sujet: Re: Livre - "Le fantôme de Manhattan" de Frederick Forsyth Mar 18 Mai 2010 - 10:30 | |
| Clélie a écrit : - Citation :
- Par contre, j’émettrai un avis grave sur l’Epilogue. Dans ce chapitre, l’auteur explique comment il en est venu à écrire une suite, et pourquoi il a détourné l’histoire originale… Je vous assure que le pauvre Gaston Leroux en prend pour son grade, parlant de son récit comme d’une suite d’invraisemblances, fondées sur un scénario maladroit. J’ai assez peu apprécié le fait que l’on assassine une œuvre et son auteur d’une façon aussi délibérée. Certes, son roman n’a pas la trempe d’un grand classique à la Hugo, mais il demeure incontournable dans la littérature française. Or Frederick Forsyth s’acharne à démontrer que le récit original est un non-sens. Qui est-il pour oser remettre en cause un roman qui a déjà fait ses preuves en un siècle d’existence, qui a inspiré une dizaine de films, et la fameuse comédie musicale dont il prétend étendre l’intrigue ? A priori, un auteur de polars en manque d’imagination…
J'étais au courant de cette critique avant de lire le livre (gentiment prêté par April ), je suis donc automatiquement partie dans ma lecture avec un préjugé défavorable... et je n'ai pas changé d'avis en cours de lecture... Admettons d'emblée que le livre bénéficie d'une traduction bâclée : par exemple, on y croise le mot "mekkech" écrit "mékèche" je crois, de l'arabe "il n'y a pas" et c'est sensé être de l'argot newyorkais enfin une adaptation de l'argot newyorkais, désolée, mais ça ne prend pas avec moi, voilà qui manque d'élégance...et qui fait très " français colonial" ... Passons... En ce qui concerne l'histoire, comme toi Clélie, je l'ai lue d'une traite mais surtout parce que j'étais si mal à l'aise dans cette lecture que je voulais en finir au plus vite... je n'aime pas du tout le parti-pris de ce monsieur Forsythe, qui s'en est donné à coeur joie, comme l'a montré Clélie, pour démonter un auteur tel que Gaston Leroux (pour moi ce qu'il écrit est "du cirage de pompes à A. L. Webber", il a dû investir de l'argent dans ses spectacles... ), mais son roman est un coup pour rien... Une succession de scènes qui se veulent spectaculaires, un héros typiquement sur le modèle américain du "selfmademan", la richesse, le luxe, et le quasi happy end, je dis quasi - Spoiler:
(car Christine meurt, un peu plus et on avait droit à la famille heureuse & recomposée, j'ai le sentiment que c'était à deux doigts, il ne s'est pas gêné pour castrer le pauvre Raoul , élément des plus détestables de ce livre, avec le fait en plus que l'on apprend que Christine était quasiment évanouie quand son fils a été conçu, mais de qui se moque-ton???? )
car je déteste absolument la tournure des événements, nous nageons dans la guimauve la plus totale... Je suis sortie de cette lecture énervée mais surtout très déçue, car voilà un texte mythique complètement vidé de ce qui a fait sa beauté & son succès... Désolée monsieur Forsythe, mais j'ai bon espoir, alors que nous fêtons cette année les 100 ans du Fantôme de l'Opéra (le vrai!!!!!!!! ), que dans 100 ans, personne ne se souviendra plus de votre livre qui sera passé aux oubliettes! En ce qui me concerne, il l'est déjà!! |
| | | Clelie Irene Adler's Secret
Nombre de messages : 6421 Age : 42 Localisation : 221b Baker Street NW1 Date d'inscription : 17/03/2006
| Sujet: Re: Livre - "Le fantôme de Manhattan" de Frederick Forsyth Mar 18 Mai 2010 - 16:18 | |
| Waw ! Si ça ce n'est pas une critique virulente, dites donc - Lady Clare a écrit:
- Une succession de scènes qui se veulent spectaculaires, un héros typiquement sur le modèle américain du "selfmademan", la richesse, le luxe, et le quasi happy end
Surtout que notre cher fantôme avait déjà très bien réussi dans le rôle du selfmademan en France... je plaisante... A moins que l'on ne considère qu'être payé 20.000 francs pour ne terrorriser personne (ou presque) soit une belle réussite professionnelle. L'aspect un peu "rose bonbon" de la trame du roman de Forsyth et donc de la comédie musicale LND est sans doute la chose la plus gênante, si j'exclus pour ma part le style "au lance-pierre", et sans grande inventivité. April sait bien, pour en avoir déjà parlé avec elle sur les topics du POTO et de LND, que je ne suis pas pour un sequel du fantôme en général ... La comédie musicale, par rapport au roman qui l'a inspirée, a l'immense avantage de bénéficier de musiques superbes, de rôles soignés même si ceux-ci sont bien éloignés des originaux, et de décors absolument à tomber par terre, comme on peut le voir sur la superbe brochure que copine-de-moâ-April a eu la gentillesse de me rapporter avec tout plein d'autographes ( ). Néanmoins, je reste d'accord sur le fait qu'on est bien loin avec ce livre de la beauté de l'histoire de Leroux, et même d'ailleurs de la beauté de la comédie musicale originale. D'ailleurs, l'épilogue est assez mesquin dans son genre... S'il encense Webber, il semble presque oublier que ce dernier n'a jamais fait qu'adapter (très bien d'ailleurs et avec l'aide d'excellents paroliers que l'on oublie souvent malheureusement) une histoire qui existait depuis 1910... |
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