Tatiana de Rosnay (elle s'appelait Sarah)

Si je peux me permettre un point de vue suisse, après le point de vue belge de Miss Maureen, j'aimerais dire que même si je n'ai pas appris le détail des événements à l'école, j'ai toujours été très bien renseignée sur ces faits. De même que je n'ai jamais eu l'impression que les Français occultaient les zones sombres de la collaboration. Je dirais même avoir eu l'impression, très jeune déjà, que les émissions consacrées à cette époque ou les films et livres l'évoquant, documentaires ou de fiction, se faisaient un devoir de relever ces points noirs. Je peux donc comprendre que l'argument du devoir de mémoire t'aie un peu agacée, Esperluette.

Emily, Miss Maureen et Cat, vos avis me confirment que je ne délirais pas en pensant que cet évènement était connu ! D'ailleurs merci pour la photo Miss Maureen, je n'ai jamais vu ce panneau lors de mes séjours à Paris, j'ouvrirais l'oeil si je vais vers la Tour Eiffel la prochaine fois !

C'est dommage que cette vision erronnée ressorte du livre, il n'avait pas besoin de ça avec une histoire tellement bouleversante.

Je suis des mêmes années que vous mais par contre je ne l'ai jamais étudié en classe, le régime de Vichy oui mais ça non, c'était de la culture gé acquise je ne sais plus comment (peut être avec La bicyclette bleue ou totues mes lectures sur la deuxième guerre mondiale)

en tout cas j'ai trouvé le livre à la bibliothèque j'ai hâte de le lire aussi

Miss Maureen a écrit:

J'ai eu l'occasion de découvrir que l'auteur exagérait (heureusement), j'ai trouvé un beau panneau dans une station de métro parisien.
Je l'ai prise en photo d'ailleurs mais impossible de la rater puisque c'est l'arrêt pour la Tour Eiffel si mes souvenirs sont bons.

Spoiler:

Euh en fait je me permets de recitifier ça, peut être qu'effectivement Tatiana de Rosnay a exagéré parfois mais cette plaque de métro a été posée en 2008 et le livre est censé se passer pour la partie Julia en 2002...
Après je suis loins d'être une spécialiste et je sais que j'ai étudié la rafle du vél d'hiv (quoique très sommairement) au lycée mais c'était aussi seulement l'année dernière^^ Et je me dis que Tatiana de Rosnay a quand même fait beaucoup de recherches sur cette période et sur cette rafle donc je trouverais étonnant qu'elle ait balancé des infos complétement fausses
Bon de toute façon je ne suis pas vraiment objective quand il s'agit de ce livre et je ne me rappelle plus de tous ces détails donc il faudra que je le relise parce que toutes ces invraissemblances m'intriguent .

Mais bon je suis bien contente que tu veuilles le lire nathy's !

Ah oui l'action se déroule en 2002... bon alors je pense que nous ne sommes pas à même de juger parfaitement dans ce cas la situation...
Nous étions trop jeunes mais ce que dit Cat rejoint ce que nous disions.

Les choses concernant le Vél d'Hiv ont peut-être changées ces dernières années en 2005, les 60 ans de la libération, le film "La raffle",...
Je vais demander à mon grand-père ce qu'il en dit... ça m'intrigue tout ça...

Cindy a écrit:

Et je me dis que Tatiana de Rosnay a quand même fait beaucoup de recherches sur cette période et sur cette rafle donc je trouverais étonnant qu'elle ait balancé des infos complétement fausses

Je ne dis pas qu'elle raconte n'importe quoi, je trouve juste qu'elle exagère par rapport à l'ignorance des Français et au déni. C'est vrai qu'il faut toujours rappeller ce qu'il s'est passé, qu'il ne faut jamais oublier, c'est indiscutable. Et c'est vrai aussi qu'on a essayé d'oublier la collaboration au sortir de la guerre. Je suis d'accord avec tout ça, ce qui m'a dérangé dans le livre c'est qu'on a l'impression que Julia découvre tout ça et que la France en est au même stade de déni qu'à la fin de la guerre. Mais on ne ressent pas tous les choses de la même façon, ma mère qui vient de lire le livre n'a pas été dérangée par cela et n'a pas trouvé que Tatiana de Rosnay exagérait... On attend ton avis, Nathy's !

Sinon ça y est, j'ai regardé le film et j'ai trouvé que c'était une adaptation tout à fait honnête, les quelques modifications apportées à l'histoire ne m'ont pas dérangée et m'ont semblé plutôt judicieuses. Les acteurs sont très biens, en particulier Kristin Scott-Thomas qui m'a rendu le personnage moins agaçant que dans le livre. Mélusine Mayance s'en sort bien aussi. J'ai bien aimé Michel Duchaussoy dans le rôle du beau-père, Gisèle Casadesus qui joue Mamé, et puis l'actrice qui interprète Sarah adulte, qui n'a pas beaucoup de répliques mais qui rend très bien la complexité du personnage. Les scènes sur la rafle puis sur le camp sont vraiment bouleversantes.

J'avais totalement oublié que j'avais emprunté ce livre jusqu'à ce que la bibliothécaire me prévienne que j'avais 3 semaines de retard je l'ai donc lu en deux jours, histoire de ne pas trop payer d'amende

Alors j'ai beaucoup aimé mais moins que vous. Il ne m'a pas vraiment bouleversé, je crois que j'ai lu des livres tellement atroces sur la seconde guerre mondiale (Holocauste par exemple, traumatisant ou Au nom de tous les miens et des dizaines d'autres), celui-ci était en dessous niveau émotion. De plus la partie sur Sarah enfant dure finalement assez peu de temps.

Spoiler:

Pour les clichés sur l'ignorance des Français, je pense honnêtement que beaucoup ne sont pas très bien informés sur cet événement de l'histoire donc ça ne m'a pas choqué, à part quand c'était trop irréaliste, par exemple lorsqu'il y a une crèche avec une plaque commémorative et qu'une des femme travaillant là-bas malgré ça n'est au courant de rien

Ce qui m'a le plus agacé ce sont les clichés sur les Français en général et le contraste qu'elle tient tellement à mettre avec Julia, l'Américaine: euh des grandes blondes athlétiques, ça existe même en France, non tous les hommes ne débordent pas de virilité à la française, non l'infidélité n'est pas un truc français, on ne garde pas tout pour nous, les Parisiennes ne sont pas forcément hypers chics comme Amélie, on en croise aussi en jogging-baskets, les familles ne sont pas toutes ultra guindées et rigides et scoop certains appartements ont la clim! Bon je suis un peu dure, ça ne gêne pas vraiment le récit mais ça m'a un peu fait tiquer quand même!

Pour la fin

Spoiler:

Je suis tout à fait d'accord pour les clichés sur les Français, je crois que j'en ai parlé dans mon post, ça m'a marquée aussi.

J'avais ce livre en main le week-end dernier, mais je ne l'ai finalement pas acheté. Il n'empêche que je finirai par craquer car il m'intéresse. La période Napoléon III m'est assez familière, mais je connais peu les transformations haussmanniennes de Paris et les soucis qu'elles ont causés.

A te lire Miss Maureen je me réjouis de découvrir ce récit aux allures sympathiques et à l'héroïne attachante.

Je suis beaucoup moins enthousiaste que Miss Maureen.

Très court roman en effet : vite lu, vite oublié ! Héroîne attachante, certes, mais roman qui m'a finalement laissé très froide. En revanche, il m'a donné envie de me documenter beaucoup plus précisément sur les travaux menés par le Baron Haussmann.

J'ai (enfin) regardé le film "Elle s'appelait Sarah".
Un film très bien fait, j'ai beaucoup apprécié, et notamment pour le fait que le film essaie de faire passer quelques descriptions du roman (par exemple: l'horreur dans le Vel d'Hiv').
J'ai apprécié le fait que le film ne met pas l'accent sur l'inexistance du devoir de mémoire autour de cet évènement, fait qui, je trouve, est mis en évidence dans le roman (on a d'ailleurs eu une conversation dans les pages précédentes). Le film montre juste que cela a tendance à être oublié, sans plus et c'est très bien.
Au niveau des acteurs, mention spéciale à la petite fille qui joue Sarah. Les enfants-acteurs m'étonneront toujours...

Elle s'appelait Sarah passe ce soir sur France 2 à 20h40

Je viens de terminer le recueil de nouvelles Amsterdamnation et autres nouvelle.

J'ai été globalement plutôt déçue par ces nouvelles que j'ai trouvé toutes plutôt pessimistes, même si elles sont très bien écrites et menées, elles explorent les bas-fonds de l'âme humaine.  

Toutes, sauf une, la dernière et la plus courte Dancing Queen, que j'ai trouvé très mignonne, avec une fin fondamentalement optimiste, sur la naissance d'un amour.  

Pour info, ce livre a été offert pour l'achat de 2 livres des éditions Livre de poche, mais se trouve d'occasion si vous étes tenté(e)s.

Pour celles qui aiment Thé ou café, Tatiana de Rosnay est l'invitée aujourd'hui  

Pour voir ou revoir c'est là

La romancière est l'invitée principale de "La grande Librairie" qui vient de commencer sur France 5 - en mode confinement .

J'ai terminé hier Nous irons mieux demain .

Citation :

Quand l'amitié devient emprise.Mère célibataire de vingt-huit ans, ébranlée par le décès récent de son père, Candice Louradour mène une vie sans saveur. Un soir d'hiver pluvieux, à Paris, elle est témoin d'un accident de la circulation. Une femme est renversée et grièvement blessée.
Bouleversée, Candice lui porte assistance, puis se rend à son chevet à l'hôpital. Petit à petit, la jeune ingénieure du son et la convalescente se lient d'amitié.
Jusqu'au jour où Dominique demande à Candice de pénétrer dans son appartement...

J'ai bien aimé cette lecture, plutôt prenante, que j'ai lu très rapidement.
Le personnage de Candice est attachant avec ses faiblesses mais aussi une grande force intérieure, celui de Dominique est intrigant. Il y a beaucoup d'éléments biographiques sur Zola en toile de fond (ses romans mais aussi sa vie intime, qui trouve des échos dans la vie des 2 femmes).
Ca m'a donné envie de relire du Zola

Ce roman est moins marquant que son roman phare, mais il est intéressant, j'ai bien aimé ma lecture

J'ai lu Le coeur d'une autre (il se lit très vite) et j'ai beaucoup aimé une nouvelle fois.
Le sujet est original et il y a un peu d'humour (plus que dans ses autres romans). Les personnages sont attachants et on a hâte de connaitre la suite.

Citation :

Bruce, un quadragénaire divorcé, un peu ours, un rien misogyne, est sauvé in extremis par une greffe cardiaque.
Après l’opération, sa personnalité, son comportement, ses goûts changent de façon surprenante. Il ignore encore que le cœur greffé est celui d’une femme. Mais quand ce cœur s’emballe avec frénésie devant les tableaux d’un maître de la Renaissance italienne, Bruce veut comprendre.
Qui était son donneur ? Quelle avait été sa vie ?
Des palais austères de Toscane aux sommets laiteux des Grisons, Bruce mène l’enquête. Lorsqu’il découvrira la vérité, il ne sera plus jamais le même…

Alléchant ce résumé Merci pour ce retour, Ju.