Michael Collins, La vie secrète de E. Robert Pendleton

Photo de couverture : un livre ouvert posé sur le sol de l'allée d'une bibliothèque, qui a l'air d'être universitaire et certainement bien garnie. Je retourne le livre pour découvrir le résumé.

Citation :

Professeur de Creative writing, E. Robert Pendleton est surtout un écrivain raté. Quand son ennemi intime, auteur à succès, est reçu par l'université, il tente de se suicider. Adi, une étudiante, vient jouer les gardes-malades et découvre chez lui un curieux manuscrit. Le Cri est un véritable chef-d'oeuvre. Seul problème : le roman donne les clés d'un meurtre demeuré irrésolu..

Il ne m'en a pas fallu plus pour craquer, le livre s'est retrouvé aussitôt dans ma PAL, dont il est sorti il y a quelques jours pour se retrouver maintenant à l'étal lambtonien.

Son auteur a peut-être trahi les îles britanniques (irlandais né à Limerick, liens de parenté établis avec LE Michael Collins irlandais, il s'est installé aux States depuis ses études, sans doute attiré à l'origine par la générosité des bourses accordées aux grands sportifs – M. Collins est également coureur de marathon de l'extrême, enfin je crois que c'est plus ou moins comme cela que ça s'appelle), il y a pourtant des relents de lambtonianisme* en lui. La vie secrète de E. Robert Pendleton est en effet à la fois une enquête policière, une réflexion sur l'écriture et une satire des milieux universitaires américains.

Une base solide, donc. Et le traitement est plutôt réussi, avec des personnages et une intrigue bien construits et un suspense rondement mené (enfin je dis ça, mon mari n'a pas du tout aimé lui). Je crois que ce qui m'a le plus séduite, c'est la manière dont sous prétexte d'enquêter sur un meurtre, l'auteur parvient à la fois à nous parler du métier d'écrivain, de la société américaine et de la difficulté à être en couple, pour ne citer que le thèmes qui me viennent à l'esprit maintenant. Tout cela sur un ton noir (je ne suis pas spécialiste d'Ellroy, mais son nom est cité par l'éditeur en même temps que celui de Stephen King pour attirer le chaland, je vous l'avais dit, c'est lambtonien en diable ) et teinté d'une ironie certaine. Bonne découverte, que je conseille à ceux qui n'ont pas peur du glauque et d'une certaine tétrapilectomie.


*Néologisme, contraction de Lamtbon et euh... je m'arrête là.

Cat cette présentation est des plus alléchantes, ce vais certainement me laisser tenter!
Ton tétrapilectomie m'intrigue