Antoine de Saint-Exupéry

Le visionnage de Seuls les anges ont des ailes m'a fait penser à Antoine de Saint-Exupéry, qui n'a pas encore sa chambre ici

Petite biographie pour commencer : Antoine de Saint-Exupéry est né à Lyon en 1900 dans une famille aisée. C'est lors de son service militaire au début des années 1920 qu'il découvre l'aviation, qui va avoir une grosse influence sur son œuvre, puisque beaucoup de ses héros sont eux-mêmes pilotes. Il effectue des transports de courrier, tout en écrivant. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il s'engage aux côtés des Alliés en tant que pilote. C'est en effectuant un vol qu'il disparaît entre la Corse et la Côte d'Azur en 1944.

Son œuvre la plus connue est sans nul doute Le Petit prince, un conte philosophique accompagné d'aquarelles de l'auteur. Je l'ai découvert lors d'une représentation théâtrale donnée par la classe de ma sœur, puis lu et relu au collège. Dernièrement, une adaptation BD par Joann Sfarr a connu un gros succès, mais je ne l'ai pas lue :


Parmi les autres oeuvres de Saint-Exupéry, je citerai Vol de nuit (l'un des livres qui m'ont le plus touchée au lycée), qui évoque le transport du courrier en Amérique Latine, et la passion de l'aviation, Pilote de guerre, Terre des hommes, et Citadelle (je n'ai pas lu ces trois derniers).

Pour découvrir l'auteur, j'ai offert à ma sœur un très beau livre il y a quelques années, Les plus beaux manuscrits de Saint-Exupéry :


Sinon, j'ai vu plusieurs biographies du couple qu'il formait avec Consuelo, mais je ne les connais pas

Merci pour ce topic Misshoneychurch...

j'ai lu à plusieurs reprises Le Petit Prince, je suis très fan, j'adore la comédie musicale de Stanley Donnen, j'ai moins aimé la BD de Sfar, pourtant j'aime beaucoup son univers, mais je pouvais m'empêcher de penser au Petit Vampire...

J'ai lu les textes que tu mentionnes quand j'étais ado, je n'ai pas de souvenir précis si ce n'est que j'avais beaucoup aimé, j'avais trouvé cela passionnant à lire...

J'ai toujours adoré Le Petit prince, c'est un des livres cultes de mon enfance d'ailleurs je considère que ce livre et le Journal d'Anne frank devraient être lus par le monde entier sans exception!

Quand j'étais petite, je pensais que c'était une histoire vraie maintenant j'ai compris que non mais quand il m'arrive parfois de le relire, il y a toujours une petite part de moi qui y croit encore!
Il y a de très belles phrases dans ce roman et de très très belles scènes, je suis tjs émue à la fin Pour moi le livre est aussi indissociable des aquarelles de l'auteur.

je n'ai rien lu d'autre de St Exupéry mais Vol de Nuit me tente ben!

Vol de nuit est un très beau livre Nathy's, tu devrais vraiment le lire.

Le petit prince a une place particulière dans mon coeur. Je l'ai lu il y a très longtemps et je n'ai qu'un souvenir assez flou de l'oeuvre en lui même ; en revanche beaucoup d'images me reviennent, chacune accompagnée de souvenirs et de sensations type madeleine de Proust. Je me souviens avoir été ému et enchanté à la fois, faudrait que je le relise maintenant que ma perception a bien évolué.

Je n'ai lu de lui que Le petit prince et même s'il m'a valu une trèèèès mauvaise note en dictée, j'aime énormément.

Citation :

Moi, se dit le petit prince, si j'avais cinquante trois minute à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine

Je viens de voir Le petit prince adapté de Saint-Exupéry, en avant-première.
J'y allais un peu dubitative, car le livre est très poétique et très mince, et je me demandais quoi en faire pendant 1h48 ? et bien, le pari est réussi !!!

Le film commence avec l'aviateur devenu un vieil homme excentrique qui héberge son vieil avion dans son jardin, et qu'il retape en écoutant du Trenet et des morceaux de jazz des années 30. Il se lie d'amitié avec sa petite voisine, et lui fait lire l'histoire du petit prince, rencontré dans le désert il y a bien longtemps.
Le graphisme de style 3D bascule alors dans un graphisme de papier mâché et découpé, et l'histoire du petit prince y est racontée assez fidèlement, avec des retours fréquents vers la première histoire.
Tout cela est bien amené, et tend à rendre actuelle cette histoire intemporelle.
La dernière partie débouche sur une fin science-fiction, qui conserve la poésie de l'histoire de StEx.

C'est très poétique et même philosophique.
Au final un film très émouvant, à voir avec ou sans enfants, mais plutôt des enfants de plus de 8 ans. Ma fille a beaucoup aimé et aussi pas mal pleuré ...

Je poste aussi un lien vers la critique de Paris-Match lors de la présentation à Cannes, car leur avis est le plus proche du mien

Petit Faucon, tu me donnes envie, alors que je n'y allais vraiment que d'une fesse !! Je le mets dans mes futures sorties !

C'est toujours difficile de conseiller un film, mais j'ai vraiment été touchée par la poésie de celui-là, même si l'histoire de la petite fille qui sert de cadre n'est pas toujours originale.

Merci pour ton avis, Petit Faucon !

Petit Faucon, je suis entièrement d'accord avec ton avis !
J'ai vu le film il y a une semaine et j'ai oublié de donner mon avis, mais je peux tout simplement résumer le film par un mot : émotion. J'ai beaucoup pleuré devant cette belle histoire, celle du Petit Prince, mais aussi celle entre cette petite fille et l'aviateur dont l'amitié est très touchante. Les dessins sont beaux et j'ai aimé le fait que l'histoire du petit Prince soit en papier mâché, ça donne un charme particulier au récit
Seule la dernière partie m'a semblé un peu longue (avec le sosie de Philippe Etchebest pour celles qui ont vu le film ) mais ça passe
J'ajouterais que la musique est superbe  et la fin a failli me faire fondre en larmes, mais j'ai heureusement réussi à prendre sur moi mais ça a été difficile !
Un très beau film

Je suis tombée par hasard sur Terre des hommes, en boite à livres, et passe sur ce topic suite à cette lecture et les premiers commentaires de Léti et Annwvyn sur le topic Que lisez-vous en ce moment :

Léti a écrit:

Vavyala a écrit:

J'ai commencé Terre des hommes de Saint Exupéry.

Oh, Vavyala, tu nous diras ce que tu en as pensé ! Pour ma part, je suis passée complètement à côté... A tel point que je ne suis même plus certaine de ne pas confondre avec Citadelle, du même auteur

Annwvyn a écrit:

Terre des hommes m'avait beaucoup marquée Vavyala, je crois même que j'en avais écrit une critique sur mon blog, pour l'amie qui me l'avait conseillé. J'avais trouvé la langue de Saint Exupéry extrêmement belle, mais j'avais aussi été un peu crispée par le côté "donneur de leçons" ou "moi je connais la Vie" du monsieur. Il faudrait que je redonne une chance à l'auteur un de ces jours. J'attends donc aussi ton avis.

J'ai adoré cette lecture,    mais je suis bien en peine d'en faire une critique structurée, parce que la structure du roman m'a échappée. J'en garderai le souvenir d'un collage d'anecdotes qui ont un but commun d'illustrer et soutenir le propos philosophique de Saint Exupéry sur ce qui fait l'humanité et la lie à la planète, mais sans que j'ai réussi à comprendre le fil conducteur. Néanmoins, cela ne m'a pas dérangée, j'ai accepté de le suivre dans ses pérégrinations littéraires, sans plan de vol.

J'en garde de belles images, comme les descriptions en vol (les piliers d'eau au-dessus de la mer vus par Mermoz ) et de beaux moments amicaux, l'anecdote autour de l'esclave Bark libéré ayant retrouvé son identité de Mohammed Ben Lhaoussin en créant un lien avec les enfants ou celle de l'atterrissage accidentel dans le désert libyen.

Je plussoie Annwvyn sur la langue de Saint Exupéry car j'ai apprécié la beauté de sa plume.

En revanche, je n'ai pas été prise à rebrousse-poil par son côté donneur de leçon, car même si j'admets que c'est un peu le cas,   j'étais d'accord avec son message général. Il s'en dégage un certain humanisme dont il serait bon d'avoir des piqûres de rappel régulières.
Je ne lui connaissais pas un certain côté politique, j'ai été ainsi agréablement surprise qu'il critique l'abrutissement de l'homme dans des tâches ou trajets sans sens et sa notion de "Mozart assassiné" dans toutes les vocations éteintes par la société. Pour lui, ce qui fait l'homme n'est pas la biologie, mais la naissance de l'homme quand il va donner un sens à sa vie par ses actions.  

Citation :

Quand nous prendrons conscience de notre rôle, même le plus effacé, alors seulement nous serons heureux. Alors seulement nous pourrons vivre en paix et mourir en paix, car ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort.

C'est une belle citation, Vavyala! Ton avis me donne envie, je me note ce livre!

Sinon je viens de parcourir ce topic et je suis entièrement d'accord avec toi Petit Faucon sur le film Le petit prince! J'en garde un bon souvenir.

Merci pour ton avis, Vavyala ! J'irai chercher mon article de blog, pour essayer d'en reprendre des morceaux ici (ça date vraiment !). Je crois que j'étais moi aussi d'accord avec le message d'ensemble de Saint Exupéry, mais je l'avais trouvé assez dur, assez jugeant, comme s'il considérait qu'il était au-dessus de tous les gens qui se contentent de leur vie quotidienne médiocre. Mais je vais essayer de retrouver mon avis qui était sûrement plus précis (et en l'écrivant, j'avais pris des pincettes, pour ne pas contrarier l'amie qui me l'avait conseillé, et qui aimait énormément ce livre).

Merci pour ce très bel avis, Vavyala !

pour la citation

cléopatre a écrit:

C'est une belle citation, Vavyala!  Ton avis me donne envie, je me note ce livre!

Relire pour moi, car il me semble l'avoir lu il y a longtemps

Il y a des décennies que j'ai lu "vol de nuit" et "Terre des hommes" je ne m'en souviens pas du tout !! Je devais être trop jeune !

Merci Vavyala, d'avoir ranimé ce topic dormant

Moi j'ai lu Terre des hommes il y a tellement longtemps, en 4e ou en 3e ... je ne m'en souviens plus du tout, sauf que j'avais préféré Vol de nuit qui raconte une histoire; je voulais lire Citadelle sur ma lancée, mais ma mère m'avait dit qu'il était hermétique, du coup je ne l'ai jamais lu

Et merci cleopatre pour le film Le petit prince 

C'est marrant car je me rends compte que vous êtes nombreuses à l'avoir lu jeune, alors que je ne découvre ses écrits que sur le tard dans ma vie. Même Le petit prince, je ne l'ai lu qu'adulte.

Annwvyn, si tu retrouves ton article de l'époque, je serais intéressée. Tu es généralement très observatrice, tu as eu sûrement un autre angle de vue intéressant.

J'ai retrouvé mon article de blog Vavyala, quasiment un des premiers que j'avais écrits. Autant te dire que c'était dans une vie antérieure, j'avais 21 ans... Nul doute que mon avis serait différent aujourd'hui, j'ai vécu bien des choses depuis.

C'est par ici . Je le reproduis tel quel ici. Ce n'est pas inintéressant, mais j'avoue que je ne comprends pas tout ce que j'avais voulu dire. Il semble que j'étais sévère, et en colère contre Saint Exupéry. Ce n'était sans doute pas le bon moment de ma vie pour le lire. Ca me donne envie de le relire, je le comprendrais sûrement différemment, ou de lire un autre des textes de l'auteur.


Je tiens d’abord à dire à mon amie A, que ce livre a énormément marquée, combien je suis désolée. Je n’ai pas trouvé dans Terre des hommes la même leçon de vie, et l’avis que je donne ici est loin d’être aussi enthousiaste que le sien. J’espère que mes lecteurs me pardonneront d’être trop catégorique, mais j’évoque ici des sujets qui me tiennent tout particulièrement à cœur.

Ce livre a été ma première rencontre avec Saint Exupéry. D’un bout à l’autre de l’ouvrage, je l’ai trouvé franchement fier de lui, bien trop sûr de son jugement ; trouvant la force de vivre dans sa certitude d’être un Homme et d’être le sauveur des siens, plutôt que dans la simplicité de son amour pour eux ; trouvant naturel de ne pas montrer de compassion pour celui qui cède à la tentation de mettre fin à ses jours ; employant un ton paternel malvenu envers tous les hommes. En un mot, j’ai trouvé ce célèbre Saint Exupéry orgueilleux. J’avais déjà eu cette impression quand j’avais vu le film Les Ailes du courage au Futuroscope. Et Saint Exupéry le dit lui-même, la modestie est « une qualité médiocre ».

Terre des hommes raconte les réflexions de Saint Exupéry sur les hommes. Lui qui a tant voyagé, qui les a observés de là-haut, avec tout son recul et son expérience, se donne le droit de les juger. Mais de quel droit peut-il éprouver de la pitié pour tous les gens qui ont une vie "petite" ? Cette vie est "petite", il en conclut qu’elle est matérialiste et inutile. Mais avons-nous besoin de sa pitié, nous qui prenons le train tous les jours, l’air endormi, et les pensées invariablement « tournées vers nos tristes soucis domestiques » ?

Après avoir lu ce roman, j’ai plus que jamais le sentiment que deux conceptions de la vie s’opposent. La première est celle de penser que si on s’attache aux "petits" problèmes, on est inévitablement prisonnier de notre petite vie étriquée. Pour trouver la force de vivre, il faut alors avoir foi en l’Homme, relativiser la petitesse de notre existence vis-à-vis de la beauté de la Création. La solution est de construire une autre vie, qui sera enrichissante, loin de notre réalité bassement matérielle. Mais n’est-ce pas finalement fuir ou nier volontairement la réalité ? J’aime tellement plus la seconde conception ! Plus pragmatique et beaucoup moins défaitiste ! Il s’agit de choisir d’avoir les pieds sur terre, de penser qu’il n’y a pas de "petits" problèmes, d’assumer que les « soucis domestiques » sont biens réels, de les surmonter, et de faire d’une vie minuscule quelque chose de dynamique, d’actif et finalement de grand.

A travers sa pitié pour la petitesse de notre vie bourgeoise, j’ai parfois l’impression que Saint Exupéry a choisi la facilité : n’est-il pas plus difficile d’assumer ses devoirs quotidiens avec courage, que de choisir d’œuvrer pour de grandes causes … alors que ce sont les nôtres, tout près de nous, qui ont besoin de nous ?

Dans une très belle scène du livre, Saint Exupéry évoque une famille heureuse, une maison fascinante, oasis au milieu du désert, où vit une famille extraordinaire, toute simple et si "vraie". La scène est formidable … mais il ne faudrait pas oublier que chacun de nous peut construire la même chose s’il en a la volonté ! Il ne tient qu’à Saint Exupéry de trouver le même bonheur et la même richesse chez ses « petits bourgeois de Toulouse » !

La compassion de Saint Exupéry ne m’a parue être que la conséquence de son idéalisme et d’une certaine forme d’égoïsme. Les hommes ont davantage besoin de confiance que de pitié.

Ainsi, je n’ai pas compris la leçon donnée par Saint Exupéry comme une leçon de courage. Pour moi, le courage se trouve bien plus dans North and South d’Elizabeth Gaskell, où l’héroïne fait bravement face à la réalité. Saint Exupéry mentionne l’expérience de son ami Guillaumet, qui survit dans les Andes par la force de sa volonté. Mais autant l’auteur met la Vie et la Création au premier plan, autant le film Les Ailes du courage mettait la famille de Guillaumet en avant… Réussir sa vie n’est ce pas faire avec la réalité, quelle qu’elle soit ?

Bien … j’ai décrit de façon très claire mon agacement pour les "leçons" de Saint Exupéry. Mais je ne serais pas honnête si je me cantonnais à cet avis négatif. Car en dépit de tout cela, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire Terre des hommes. J’ai trouvé l’écriture de Saint Exupéry merveilleuse. Son récit est un vrai bonheur pour celui qui aime la langue française. Les phrases sont si fluides, si légères, si douces à l’oreille ! J’ai eu le sentiment de partir en voyage, de découvrir de nouveaux espaces. Le monde ressort dans toute sa beauté, toute sa poésie, on se laisse tout simplement bercer par les mots. J’ai cru retrouver l’atmosphère de The English Patient ou de Lawrence d’Arabie. Le ronronnement de l’avion dans le ciel, le silence et la majesté du désert impitoyable, les souvenirs qui reviennent doucement à notre esprit, les nuits froides et remplies de mystère, l’homme seul au milieu du monde… Voici un très bel extrait qui parle de lui-même.

Saint Exupéry a écrit:

« Je respirais d’une pièce à l’autre, répandue comme un encens, cette odeur de vieille bibliothèque qui vaut tous les parfums du monde. Et surtout j’aimais le transport des lampes. De vraies lampes lourdes que l’on charriait d’une pièce à l’autre, comme aux temps les plus profonds de mon enfance, et qui remuaient aux murs des ombres merveilleuses. On soulevait en elles des bouquets de lumière et de palmes noires. Puis, une fois les lampes bien mises en place, s’immobilisaient les plages de clarté, et ces vastes réserves de nuit tout autour, où craquaient les bois.»

Merci pour avoir pris le temps de rechercher ton post de l'époque et pour le partage.
En effet, tu n'avais pas été tendre avec son récit à l'époque!

Je note que le point de vue et la façon qu'il avait choisi de l'exposer t'avait fortement ébranlé, comme un jugement que lui, grand aviateur, aurait/avait sur les petites gens.

De mon côté, est-ce la période ou l'expérience des personnes* que j'ai côtoyées dernièrement, mais je me suis accommodée du discours pour en retirer l'essence: se questionner sur ce qui fait la Vie, ce qu'on peut faire à notre échelle pour vraiment vivre et pas se laisser happer par la "petite mort" d'une routine, non choisie et non vécue en pleine conscience, éventuellement en sobriété heureuse pour reprendre l'expression de Pierre Rabhi, mais subie comme des zombies pour servir le mode de société en vigueur actuellement.

Dans la même lignée, j'ai aimé qu'il ne fasse pas l'apologie de l'avion ou de l'aviation, il énonce que pour lui cela ne reste que des outils pour servir l'homme. En ce sens, il dénigre les courses d'avion inutiles. A notre époque où la consommation est à re-questionner, cela me plaît qu'il interroge la place de l'objet et de la technologie dans nos vies.

(*Comme j'ai croisé des personnes qui ont eu un discours plus virulent que Saint Exupéry, en disant que la majorité des gens vivant machinalement, sans conscience, étaient "morts", les mots de Saint Exupéry étaient peut-être "petits joueurs" par comparaison et sont passés plus facilement après. Je précise que la première fois que j'ai entendu ce discours, j'ai été choquée. Avec du temps, derrière la formulation-choc, je me questionne sur le fond de vérité qu'elle cache.)

Merci à vous, Annwvyn et Vavyala pour votre discussion fort intéressante Je crois que vous avez un peu saisi ce qui avait fait que les livres de St Exupery m'étaient un peu tombés des mains (à part le Petit Prince) : le côté vaguement moralisateur.

Mais vous avez raison, il faut aller au-delà de cela, et le débat de savoir s'il est nécessaire d'essayer de se construire une vie "au-dessus"des contingences matérielles pour être pleinement humain et si être plus aux prises avec le quotidien en mode métro-boulot-dodo est forcément signe de médiocrité.
A vous lire, je pense, sans grande surprise, finalement, qu'on peut essayer de chercher une 3e voie : même dans nos vies quotidiennes, qui peuvent parfois nous faire un peu "mourir de l'intérieur" tellement il pourrait ne plus y avoir de place pour la réflexion ou pour une expérience sensible et agréable du moment présent, il peut être important d'essayer de laisser une place pour "autre chose" et à chacun de voir ce qu'est cet autre chose : cela peut être la lecture, la réflexion philosophique, l'art, mais aussi, prendre le temps de s'occuper de ses enfants pour ceux qui en ont, ou d'aider les proches qui en ont besoin...Sans se faire "vampiriser" non plus...Bref, tout serait une question d'équilibre, comme souvent, quoi !
En fait, je crois que tout est dans l'état d'esprit dans lequel on fait les choses..

Quant aux grandes causes...On n'est pas tous portés vers elles et là pour moi, c'est un peu chacun en fonction de sa conscience et de ses possibilités. Mais selon moi, il n'y a pas d'opposition à faire entre les deux modes de vies, et encore moins une qui serait supérieure à l'autre...Simplement, il faut de "tout" pour faire un monde !

Désolée si je suis un peu hors-sujet, mais je trouve le sujet très intéressant...Au pire, il y a un topic de philosophie qui doit dormir quelque part, si vous voulez que je m'y déplace !