Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
| | Une vieille nouvelle | |
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+5Ysabelle Selenh April Emily-de-Winter Serpencia 9 participants | Auteur | Message |
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Serpencia Coléoptère d'Afrique
Nombre de messages : 289 Age : 35 Date d'inscription : 27/06/2011
| Sujet: Une vieille nouvelle Ven 1 Juil - 2:59 | |
| Hello! Je faisais du rangement dans mon disque dur externe et j'ai retrouvé ce texte que j'ai écrit y a quelques années maintenant. J'espère que vous aimerez, c'est assez mélancolique comme texte. Il y a des mots qui se perdent dans le silence des années. Des phrases qui, en fumées, s’évanouissent à jamais dans le noir de nos vies. Et j’aurais voulu te dire, j’aurais voulu te dire, j’aurais voulu te dire…mais je ne sais plus quoi exactement. J’ai tant de fois scellé mes pensées que désormais que l’envie de parler me prend à la gorge, rien n’en sort. Le silence dort et ne désire en rien voir le jour se lever sur les secrets qu’il enclot. Mes murmures se taisent donc à jamais.
Je n’ai jamais su comment te parler et j’avais tant de choses à te dire.
Pardonne-moi.Sept heures du matin. Si le plafond pouvait se détacher et s’abattre sur moi, j’en serais heureux. Peut être qu’à force de le fixer, il finira par céder à ma demande et m’écrasera aimablement. C’est peine perdue, je le sais. Je soupire et m’extrait du lit. Une nouvelle journée commence. C’est tellement stupide la vie. La fenêtre est ouverte et le soleil pâle, typique de ces matins que seul février apporte, passe sa tête à travers mes rideaux blancs. Le sol est froid sous mes pieds. Où sont donc ces foutus pantoufles ? Salle de bain. Douche. Chambre. Je m’habille dans une succession de gestes acquis depuis la plus tendre enfance que j’ai scrutés avec attention chez mon père, pour reproduire moi-même jusqu’à aujourd’hui. Que je reproduirai sans doute demain encore, et encore, et après. La cuisine. Le courrier que j’ai ramassé il y a deux jours dans la boite aux lettres est encore sur le comptoir. Je mets la cafetière en marche. L’odeur me rappelle tout ce que je ne désire pas me souvenir et que j’enterre sous des pensées triviales, des réflexions inutiles, des observations futiles sur mon existence vide. Mon existence vide… Le mug blanc se remplit de noir sous mon regard éteint alors que j’évite soigneusement de porter mon attention sur la porte du frigo; sur ce papier au blanc terne tracé de lignes bleutées, marquées d’encre noir, calligraphié d’une écriture longiligne familière. …Pardonne-moi.
Il y a des silences qui font mal. Plus encore que les mots que l’on ne pensait pas et que la colère nous a fait hurler.
Je t’aime.
Tout ce qui se brise se répand en éclat et les morceaux de verres éparpillés sur ma vie passée me coupent aux doigts dès lors que je tente de les ramasser.
Pourquoi est ce que j’ai mal et d’où vient réellement cette douleur qui après m’avoir mordue, me ronge doucement, me mastique méticuleusement, me savoure lentement ?
Je n’ai jamais su comment te parler mais bien des fois j’ai tenté. Crois-moi.
Je t’aime. Et je m’en excuse.
Je regrette.Le café a un goût différent depuis. Je n’ai jamais aimé le changement. Et le changement ne m’aime pas non plus puisque m’adapter, je ne sais pas faire. Il est huit heures. Je dois y aller. Sortir. Conduire. Sourire. Travailler. Manger. Sourire. Travailler. Sourire…Partir. Conduire. Rentrer. Vingt heures trente. La monotonie est une saison que j’abhorre et dans laquelle je me complais car rythmant mes jours, rythmant mes nuits, c’est la seule compagnie que je m’accorde. Mes clefs sur le buffet de l’entrée produisent toujours le même son métallique que j’ai pourtant en horreur. Mes chaussures finissent près de mon sac, par terre. Le plafonnier s’allume. La cuisine s’éclaire de sa blancheur opalescente. Le courrier est toujours sur le comptoir et la lettre accrochée au frigo au milieu du fouillis de mémos, de notes, de photos ; de souvenirs en somme, qui jonchent mon passé. C’est étrange comme le présent se retrouve suspendu dans les airs quand l’on se retrouve à occulter ce qui a été, et ne pas s’inquiéter de ce qui sera. Je n’ai pas faim. Le microonde tilte. Le plat décongelé ressemble à celui sur la boite délaissée sur le plan de travail. Même le goût se rapproche de celui du carton d’emballage. Je n’ai pas faim. Je mange. …Je regrette.
Tu ne t’en souviens sûrement plus mais il y a des ratures qui en disent beaucoup. Des vérités qui en savent peu. Tu trouveras une boite à chaussure sous le lit contenant une feuille et un crayon. Il y a le premier poème que tu m’as écrit et ne m’as jamais donné, la partition que tu as un jour déchirée et jurée de ne pas finir, un livre et un bonbon à la fraise. Deux tickets de cinéma, un ruban noir et rouge et un peu de moi.
Tu auras ainsi accès à mon trésor que je te remets enfin. De petits rien qui forment un toi, et à qui je m’adressais dans l’intimité de tes absences.
Je n’ai jamais su comment te parler alors je t’ai gardé près de moi quand tu ne me voyais déjà plus.
Je t’aime. Et je m’en vais.
Parce qu’il n’y a plus rien à dire.
Faire la vaisselle. Essuyer la vaisselle. Ranger la vaisselle. Automatismes qui ne requièrent pas la moindre once d’activité cérébrale particulière. Automate du quotidien que je suis devenu, que tout le monde est, à bien y réfléchir. Salle de bain. Douche. Brossage de dents minutieux. Mon dentiste serait fier ; je fais de lui un homme heureux. Le salon. La télévision me regarde. La solitude fait voir les choses sous un nouvel angle. Je fais mine de ne pas remarquer l’objet rectangulaire posé sur le rebord de la table basse, à moins d’un mètre de moi. Il me suffirait de tendre le bras, me pencher légèrement. Il me suffirait de le vouloir et je le pourrai aisément. Mais je n’en ai pas envie. J’appuie sur le bouton rouge de la télécommande et les images projettent leurs lumières sur moi, m’aveuglant presque. Je change de chaine. Je change de chaine. Je change de chaine. Je change de chaine. Les informations sont déjà finies à cette heure-ci. J'éteins la télé. Pourquoi est ce que j’en ai une si je ne la regarde jamais ? Les DVD s’entassent sur les étagères de la vidéothèque et jamais je n’en regarde aucun. Mes yeux esquivent la boite à chaussures. Le couvercle est à moitié relevé… Je cède. Encore une fois. Je le retire complètement et comme chaque soir depuis une semaine, ce parfum m’envahit les narines. Cela sent le café, la cigarette et la fraise. Elle. …Parce qu’il n’y a plus rien à dire.
Tu trouveras ta clef sous le pot de fleur de l’entrée. J’aurais du faire cela depuis longtemps.
Mais comme tu le sais, j’ai toujours été un peu lâche.
Pardonne-moi.
Je n’ai jamais su comment te parler parce que tu n’étais jamais là.
Et j’aurais dû te chercher bien plus tôt.
Je n’ai jamais su comment te parler, mon amour mais je n’ai jamais aimé que toi.
Je n’ai jamais su comment te parler, mais toi non plus tu ne le savais pas plus que moi.
Adieu.
Vingt trois heures. Je vais me coucher. Le froid s’engouffre par la fenêtre que je ne ferme jamais et la pénombre dévoile à peine les murs de la chambre qui ainsi m’apparaissent plus gris que blancs Je m’allonge de tout mon long dans la froideur de mes draps, les yeux ouverts. Je n’ai pas envie de dormir. Si le plafond pouvait se détacher et s’abattre sur moi, j’en serais heureux. Peut être qu’à force de le fixer, il finira par céder à ma demande et m’écrasera aimablement. C’est peine perdue, je le sais. Je soupire et ferme les paupières. Une nouvelle journée se termine. C’est tellement vide la vie. …Sans quelqu'un pour la partager. Fin.
Dernière édition par Serpencia le Mar 5 Juil - 7:06, édité 1 fois |
| | | Emily-de-Winter Romancière anglaise
Nombre de messages : 2737 Age : 29 Date d'inscription : 03/03/2010
| Sujet: vieille nouvelle Ven 1 Juil - 15:38 | |
| En effet c'est très mélancolique comme texte ! Mais franchement Serpencia tu as beaucoup de talent pour écrire, j'apprécie ton style, tes effets, tout. C'est magnifique. Je ne sais pas si tu es en train d'écrire quelque chose en ce moment ou si tu as le temps mais continue, tu as du talent |
| | | April Black Leather's Violet
Nombre de messages : 17069 Age : 50 Localisation : Allongée sur des pétales de violettes, en très bonne compagnie Date d'inscription : 20/06/2007
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Ven 1 Juil - 15:49 | |
| Très beau texte Serpencia, bravo ! |
| | | Serpencia Coléoptère d'Afrique
Nombre de messages : 289 Age : 35 Date d'inscription : 27/06/2011
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Ven 1 Juil - 16:21 | |
| awww merci les filles! ça me touche beaucoup que vous aimiez! @Emily: je n'ai rien écrit de bien remarquable depuis ce texte, d'ailleurs c'est le dernier en français que j'ai. Mais dernièrement toutes les lectures que je fais me redonnent envie de m'y mettre alors peut être que d'ici quelques temps j'aurais autre chose à vous proposer! En tout cas, ton compliment m'a fait chaud au coeur
Dernière édition par Serpencia le Sam 2 Juil - 5:40, édité 1 fois |
| | | Selenh Méchante Femme Savante
Nombre de messages : 6879 Age : 64 Localisation : Aquitaine. Date d'inscription : 24/02/2010
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Ven 1 Juil - 16:28 | |
| Très beau, c'est vrai, Serpencia. |
| | | Ysabelle Stardust Reveries
Nombre de messages : 35822 Localisation : Quelque part entre l'orient et l'occident Date d'inscription : 07/05/2010
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Ven 1 Juil - 23:57 | |
| Quel talent, Serpencia! Tu devrais écrire plus souvent! C'est pour quand le best seller? |
| | | MarianneJustineBrandon Brandon's Belle
Nombre de messages : 8662 Age : 31 Localisation : In the arms of colonel Brandon... or waltzing in a castel of France with the Beast Date d'inscription : 03/02/2008
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Sam 2 Juil - 15:03 | |
| Tu écris vraiment bien, Serpencia ! J'aime ton style, ta façon de décrire la mélancolie... Bravo !!! |
| | | Serpencia Coléoptère d'Afrique
Nombre de messages : 289 Age : 35 Date d'inscription : 27/06/2011
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Sam 2 Juil - 21:30 | |
| Merci à toutes Je ne pensais pas que ça susciterait autant de beaux compliments! J'avoue que pour le coup, je manque de mots Vos encouragements m’incitent à reprendre le clavier! j'ai commencé une histoire récemment et dès que j'aurais assez de chapitre, vous l'aurez en exclusivité |
| | | LadySilverDoe Subtil compliment
Nombre de messages : 177 Age : 31 Localisation : The Library... Date d'inscription : 17/06/2011
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Lun 4 Juil - 2:22 | |
| Eh bien! Je rejoins les autres pour dire que tu as un talent indéniable pour l'écriture Serpencia! J'aime beaucoup ton style et on ressent effectivement toute la mélancolie et la tristesse de ton personnage. J'en ai même eu les larmes aux yeux. Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris mais il est tard, je le relirais demain. En tout cas, bravo, et si tu as d'autres perles comme ça à nous proposer n'hésite pas! |
| | | mag Victorian Worshiper
Nombre de messages : 2572 Age : 43 Date d'inscription : 05/12/2010
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Lun 4 Juil - 21:33 | |
| félicitations Serpencia Tu as écrit un texte magnifique.... j'adore |
| | | Serpencia Coléoptère d'Afrique
Nombre de messages : 289 Age : 35 Date d'inscription : 27/06/2011
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Mer 6 Juil - 21:50 | |
| Merci vous deux! @LadySilverDoe : Qu'est ce que tu n'as pas compris? Envoie moi un mp et on en discutera |
| | | llewllaw Lady à la rescousse
Nombre de messages : 326 Age : 39 Localisation : far far away Date d'inscription : 08/10/2010
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Mer 27 Juil - 10:12 | |
| Mes félicitations Serpencia. Tu as si bien su décrire la mélancolie, j'ai été émue. Mes yeux brillent un peu trop maintenant. Encore bravo. |
| | | Serpencia Coléoptère d'Afrique
Nombre de messages : 289 Age : 35 Date d'inscription : 27/06/2011
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Dim 22 Déc - 21:23 | |
| Autre texte, écrit y a presque un an d'ailleurs faut croire que je n'arrive à écrire de la prose que tous les 36 du mois Nous Ne Vieillirons Pas EnsembleC’était un bel après-midi, un calme et tranquille après-midi. On était assis au bord du lac, les pieds dans l’eau et les yeux dans le ciel. Je me souviens de ta robe blanche et de ses énormes tournesols jaunes et noirs, comme des soleils avec une éclipse trop petite au milieu. Je me souviens de ton sourire à peine étirant tes lèvres, je me souviens que ma bouche a imité la tienne à ta vue. Je me souviens de choses ridicules comme de l’odeur de l’air un peu trop frais, de la couleur verdâtre de la surface de l’eau calme, je me souviens du vent qui venait jouer dans tes cheveux en petites brises taquines. Je me souviens de ton lourd soupir qui faisait fausse note au milieu de ce tableau de sérénité pure. Je me souviens de tes mots qui m’ont pris de cours, qui ont fait tout voler en éclat. « Nous ne vieillirons pas ensemble, tu sais » Je me souviens de ce « tu sais » flanqué là à la fin de ta phrase. Une sorte de mea culpa mais pas vraiment, quelque chose qu’on rajoute pour mieux faire passer le reste. Un truc qui force à acquiescer stupidement à une vérité à laquelle on n’avait jamais vraiment pensé et qu’on aurait dû savoir apparemment. Je me souviens que, comme un con, j’ai dit : « Je sais. » Comme un con aussi, je t’ai laissé m’embrasser et comme un con j’ai répondu à ton baiser qui sonnait faux, faisait tâche après ce qu’on venait de se confier. Nous n’allions pas vieillir ensemble mais vraisemblablement ça ne changeait rien pour toi. Et à mes lèvres qui se pressèrent plus fort contre les tiennes ; ça ne devait rien changer pour moi non plus. Sauf que si, ça changeait beaucoup de choses. J’aurais sans doute dû arrêter tout ça. J’aurais dû sans doute m’écarter et déclarer que non, je retire ce que je viens de dire, je ne savais pas. Que pour moi, nous deux, c’était une évidence, une certitude que le temps avait également accepté et à laquelle il allait donc accordé ce « toujours » qu’on se promet le souffle court, le cœur gonflé d’amour. J’aurais dû te forcer à me regarder dans les yeux et me dire si tu le pensais vraiment ou si c’était juste une sorte de mauvaise blague, une sorte de test débile comme tu aimais souvent m’en faire passer à mon insu et sans que, bien trop souvent, je ne m’en aperçoive que bien trop tard. J’aurais dû, oui. Mais bien souvent dans la vie, on ne fait jamais ce qu’on aurait dû faire. On s’entête à faire le contraire, on aime se faire mal, on adore se détruire et foutre en l’air les bribes de bonheur qu’on se voit offert. J’aurais dû et je n’ai rien fait. Et je te blâme pour ça. Je te blâme parce que ce moment est la cause de tout ce qui s’est passé ensuite. Je te blâme parce que ces mots m’ont empoisonné doucement mais sûrement. Je te maudis car avant cette prédiction je ne connaissais pas le doute, ni à quel point ce sentiment est perfide, dérangeant, tenace. Je ne savais pas qu’une fois planté jusqu’à l’âme, on ne fait pas marche arrière. On efface pas, on ne raye rien, on ne s’en débarrasse pas. Le doute s’installe et prend ses aises et un malin plaisir à tout chambouler, à tout démolir. Peut-être que toi, toi tu le savais. Peut-être que c’est ce que tu voulais, au fond. Peut-être que tu en avais marre de moi déjà ce jour-là, et qu’au lieu de dire « je te quitte », tu m’as sorti que nous n’allions pas vieillir ensemble. Une sorte de bombe à retardement dont j’ignorais l’existence et que tu as activé au fond de moi—tic-tac, tic-tac, explosion imminente dans trois semaines, deux jours et cinq heures. Mais comme un con, je n’ai rien vu, rien compris. Tes lèvres sur les miennes avaient le même goût, tes bras autour de moi avaient la même chaleur et ton regard dans le mien avait la même lueur. Tu mérites un Oscar. Si jamais tu as tout mis en place délibérément, parce que je n’ai rien vu venir. Et une grande partie de moi espère que toi non plus. C’est peut-être ma fierté blessée qui espère, ou peut-être mon cœur brisé. C’est, en tout cas, sans aucun doute ma peur de t’avoir à jamais perdue qui s’accroche encore, qui rêve encore de te revoir. Si toi non plus tu ne savais pas alors on peut encore revenir en arrière, recommencer à zéro, faire comme si tu n’avais jamais rien dit et comme si je n’avais jamais stupidement accepté tes mots comme miens également. On pourrait retrouver ce qu’on a perdu après ; ce « toujours » auquel je n’avais jamais douté une seconde et dont ta phrase a lentement érodé la conviction où il était gravé. Je pourrais pardonner ta cruauté et toi ma lâcheté et on se dirait que c’était juste une phase et qu’on en est ressorti plus fort, plus amoureux, plus liés que jamais. Que cette fois-ci, c’est la bonne et peut être—peut être qu’on pourrait se refaire un après-midi au lac, juste toi et moi, les pieds dans l’eau et les yeux dans le ciel. Tu pourrais même remettre ta robe blanche avec ses énormes tournesols jaunes et noirs, comme des soleils avec une éclipse trop petite au milieu. Et oui, peut être que tu pourrais me sourire à peine et que ma bouche imiterait la tienne à ta vue. Et alors que je noterais l’odeur de l’air trop frais et la couleur verdâtre de l’eau calme et tes cheveux dans lesquelles le vent viendrait jouer, toi tu rirais avec légèreté et cela sonnerait beau, parfait au milieu de notre pure sérénité. Tu te tournerais vers moi, tes yeux dans les miens et, le ciel oublié, tu partagerais une vérité dont je n’ai jamais douté, dont la certitude n’a jamais été mise en question : Non pas que nous mourrons ensemble, ni même que tu m’aimeras pour toujours comme tu m’aimes aujourd’hui. Non, tes mots seraient aussi aériens que ton rire, aussi apaisants que le cadre où nous serions. Quelque chose de simple comme : « Tu sais, je me sens bien ici » Et cette fois-ci, c’est moi qui viendrais cueillir tes lèvres des miennes et c’est toi qui te presserais contre moi. Parce que oui, « je sais » murmurerais je contre ta bouche et que « moi aussi ». |
| | | Selenh Méchante Femme Savante
Nombre de messages : 6879 Age : 64 Localisation : Aquitaine. Date d'inscription : 24/02/2010
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Lun 23 Déc - 0:45 | |
| Oh, c'est vraiment bien! J'aurais juste évité de parler de l'Oscar, pour rester centré dans le micro-univers du récit. |
| | | Serpencia Coléoptère d'Afrique
Nombre de messages : 289 Age : 35 Date d'inscription : 27/06/2011
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Lun 23 Déc - 2:05 | |
| En effet, tu as raison. En plus cette phrase m'a toujours un peu dérangée (même là quand j'allais poster le texte d'ailleurs) et je n'ai jamais vraiment saisi pourquoi et tu l'as très bien cerné. Merci d'avoir lu |
| | | Ysabelle Stardust Reveries
Nombre de messages : 35822 Localisation : Quelque part entre l'orient et l'occident Date d'inscription : 07/05/2010
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Lun 23 Déc - 14:48 | |
| Excellent, Serpencia! En outre, je suis ravie de te revoir par ici. Ça fait longtemps! |
| | | Serpencia Coléoptère d'Afrique
Nombre de messages : 289 Age : 35 Date d'inscription : 27/06/2011
| Sujet: Re: Une vieille nouvelle Lun 23 Déc - 22:44 | |
| Merci beaucoup contente d'être de retour également très heureuse de voir que ce forum est toujours aussi actif! |
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| Sujet: Re: Une vieille nouvelle | |
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