Haruki Murakami

Parce que c'est parti des dramas asiatiques qui sont des séries télévisées, et ensuite, c'est devenu... ce que c'est devenu, jusqu'à un sous forum "Prawniverse, an aquarium from Asia"! Mais si tu tapes "dramas asiatiques " dans le moteur de recherche tu trouves !

Je crois que j'aurais tout de même laissé Haruki Murakami dans Autres Auteurs. Mais du moment que la fonction recherche fonctionne !

Merci de vos commentaires sur Kafka et 1Q84 !!!

Je suis ravie que Kafka ait plu, je rejoins clinchamps pour le ranger comme mon meilleur Murakami .
Quant à 1Q84, il était déjà disqualifié à mes yeux par son épaisseur (trop pour moi, 3 tomes ...) et par les critiques assez tièdes lues un peu partout. Donc je le descends en priorité 99 .

J'ai lu il y a peu le recueil de nouvelles Des hommes sans femmes, et c'est une lecture agréable, mais inégale. J'ai beaucoup aimé certaines histoires, d'autres beaucoup moins.
Néanmoins, c'était parfait pour occuper un long trajet en bus

J'ai terminé hier Les chroniques de l'oiseau à ressort.
Et même si ça se lit vraiment très facilement, je n'ai pas trop aimé. Déjà je n'ai pas tout compris (mais bon, vu l'histoire c'est peut-être un peu normal ) mais aussi j'ai vraiment du mal avec le style plutôt cru de Murakami. Je ne suis pas prude mais quand même certains passages... Enfin bon, ce n'est pas la première fois avec lui, mais ça continue de me gêner.

Ju a écrit:

J'ai lu il y a peu le recueil de nouvelles Des hommes sans femmes, et c'est une lecture agréable, mais inégale. J'ai beaucoup aimé certaines histoires, d'autres beaucoup moins.
Néanmoins, c'était parfait pour occuper un long trajet en bus

Je viens juste de le finir, et j'ai beaucoup aimé ces nouvelles, qui vont en augmentant dans le "bizarre" au fur et à mesure ! Au début ce ne sont que de petites tranches de vie, très vivantes et bien écrites et qui ne ressemblent pas trop à son style habituel, puis en avançant on retrouve son goût pour les univers parallèles, ou tout simplement décalés et là on le reconnaît bien. J'ai particulièrement aimé la nouvelle "Samsa amoureux" où le narrateur se réveille dans la peau du héros de "la métamorphose" de Kafka... C'est facile et agréable à lire, même si certains textes sont un peu nébuleux, mais comme ils sont courts... ça va tout seul ! Pour quelqu'un qui ne connaîtrait pas Murakami, ce serait une bonne entrée en matière !

Je viens de découvrir par hasard qu'il existe une pièce de théâtre tirée du livre de Murakami "Kafka sur le rivage":

https://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Kafka-sur-le-rivage/ensavoirplus/idcontent/22616

et il sera joué et mis en scène dans le cadre du Japonisme au théâtre de la colline :
https://japonismes.org/fr/officialprograms/%E8%9C%B7%E5%B7%9D%E5%B9%B8%E9%9B%84%E6%BC%94%E5%87%BA%E3%80%8E%E6%B5%B7%E8%BE%BA%E3%81%AE%E3%82%AB%E3%83%95%E3%82%AB%E3%80%8F

je vais peut-être essayer d'y aller !

Je suis allée voir Burning, libre adaptation de la nouvelle Les granges brulées.



J'en suis ressortie un peu déboussolée dans mes sentiments. En étant honnête, je me suis un peu ennuyée. Le film est très long et étire son histoire au maximum surtout sur la première partie. Pourtant, j'ai trouvé le film fascinant. L'histoire joue plus sur les sentiments des personnages les uns vis-à-vis des autres que sur leurs péripéties. On les voit donc dans des situations plutôt banales. Mais le bizarre s'installe petit à petit dans le film, comme ce chat qui refuse de se montrer. L'ambiance bascule petit à petit dans le malaise. Et même si on se fait sa propre idée sur le quoi, le pourquoi et le comment, le film est loin de répondre à toute les questions. Mais la question que je me suis le plus posée en sortant du film, c'est "est-ce que je l'ai aimé ?". J'en suis arrivée à la conclusion que oui, beaucoup même.

Là aussi j'attendais ton avis impatiemment pour plein de raisons : l'implication de Murakami (mais elle est légère, car Faulkner a aussi été à la source du film) le gros engagement de Télérama dans le soutien de ce film (mais avec Télérama, je me méfie, parfois je me demande ce qui a bien pu susciter leur enthousiasme ) et aussi pour la participation de l'acteur Yoo Ah In que je suis depuis des années à travers les dramas et dont je suis enchantée qu'il en sorte pour aller vers une vraie carrière !!
Donc ta conclusion m'ancre dans la volonté d'y courir dès que possible !!

Mais je crois quand même que tu devrais copier/coller ton avis dans la rubrique "cinéma asiatique" qui serait plus justifiée, je pense !

Edit : au fait, as-tu vu "poetry" du même Lee Chang-dong ?? J'avais adoré ce film !

Non, je n'ai pas vu Poetry, mais j'ai de grosses lacunes en cinéma asiatique.

Pour l'influence, le film se revendique vraiment de Murakami. D'autant que la nouvelle Les granges brulées est elle même une adaptation de Faulkner. Bref, des influences à tiroirs;

Je vais recopier mon avis

Je te recommande vraiment "poetry" si tu le trouves en médiathèque ! je voulais te mettre des critiques de télérama ou du Monde, mais c'est trop spoiler ! Il vaut mieux le voir sans rien en savoir, comme moi quand je l'ai découvert au cinéma !

Je vais voir si je le trouve Merci du conseil

Je viens de lire un très court roman que j'ai adoré      
L'étrange bibliothèque



Je l'ai emprunté à la médiathèque, attirée par l'illustration de couverture  

C'est ensuite que j'ai découvert qu'il était abondamment illustré (presque une page sur deux) par Kat Menschik une illustratrice berlinoise. C'est sa troisième collaboration avec Murakami, après Sommeil et Les attaques de la boulangerie (pas lu)

Ce court récit nous transporte dans un univers étrange, inquiétant et onirique. J'ai pensé à Kafka pour le bizarre, à Borges pour la bibliothèque, à Breton pour l'onirisme ... mais c'est Murakami et son univers fascinant et déroutant.

Un jeune garçon entre à la bibliothèque municipale pour rendre des livres. Mais tout est différent et il bascule dans un monde fantastique et angoissant. Il va rencontrer un inquiétant vieillard qui veut le séquestrer, un homme-mouton, une petite fille ...

Les illustrations sont superbes, j'ai essayé d'en scanner quelques-unes.

Spoiler:

Superbe découverte, vile tentatrice !!! ça me donnetrès très envie de le lire !

Je reviens du cinéma et de voir Drive my car, adapté de Murakami, réalisé par Hamaguchi Ryusuke, avec notamment Nishijima Hidetoshi.

Je ne pense pas que le film mérite le déluge de critiques dithyrambiques dont il a fait l'objet. Personnellement, je l'ai beaucoup aimé. J'ai très clairement ressenti beaucoup d'enthousiasme à plusieurs moments. Mais je trouve qu'il y a tout de même de vrais défauts, à commencer par la longueur (3 heures !) qui ne semblait pas nécessaire, mais aussi les scènes de théâtre (que je n'ai trouvées ni bien mises en scène, ni bien filmées, ni bien jouées), et quelques scènes de la fin qui me la font trouver un peu gauche ou "too much".

Il reste que j'ai passé un bon moment. J'ai eu le sentiment d'une longue balade au Japon, et de me laisser bercer par des sensations (les mots japonais si agréables, la luminosité des routes la nuit, quelques morceaux classiques...), comme si le temps de ma vie s'était un instant suspendu.   Le film m'a semblé éminemment japonais, balade dans le pays, mais aussi dans la mentalité japonaise, avec ses personnages incapables de communiquer, incapables surtout d'affronter les conflits et d'exprimer des sentiments et des vides personnels. Je n'ai pas ressenti pour eux d'empathie particulière, mais je me suis laissée dériver, j'ai aimé les échanges de regards entre les personnages, et la place accordée au silence (bien que l'absence récurrente de musique soit quand même à mes yeux un petit signe de "film snob").

Japonais donc, mais avec un joli message plus universel, sur le théâtre comme moyen de retisser des liens. La pièce de théâtre au cœur du film (Oncle Vania de Tchekhov) est jouée par des acteurs dans leurs langues d'origine (Coréen, Mandarin, Japonais et langue des signes coréennes). Ca m'a plu d'entendre toutes ces langues pour porter un texte universel (et d'un auteur que j'apprécie énormément).

Ceci étant, le parallèle avec Tchekhov n'est pas ce qui m'a paru le mieux raconté dans le film. Certes, Tchekhov les aide à poser des mots sur leurs propres vies, mais peut-être n'est ce pas assez subtil ? J'aime infiniment Tchekhov pour sa grâce, la douleur que ses personnages expriment à fleur de peau. Je n'ai pas ressenti avec les personnages de Drive my car la même "décharge émotionnelle" ou la même grâce, alors que je crois que c'était attendu (quand on voit à quel contrôle ils s'étaient respectivement soumis). C'est sans doute pour ça que j'ai été un peu déçue par la fin, comme si elle n'avait pas été à la hauteur du reste.

Mon bilan est positif, ce film m'a apporté une respiration, dans le sens où ses personnages, pourtant repliés sur eux-mêmes, dans de sombres boucles, passent un temps fou très ancrés dans le réel ("je prends la voiture, je conduis, j'écoute un texte, je regarde la route", tout ceci est très sensoriel). Mais j'étais avec d'autres lambtoniennes, qui n'ont pas trouvé ça aussi bien que moi (euphémisme ). Le film a pu être jugé snob et prétentieux, ce que je perçois tout à fait et que j'aurais probablement pensé si le film avait été Français ! Donc j'invite chacun à aller se faire son propre avis...

J'ai très hâte de le voir, j'espère qu'il passera par chez moi ! Jusqu'ici j'ai tout aimé de Hamaguchi Ryusuke, même son film de 5 heures ! Mais ce post devrait être dans"cinéma japonais" ou carrément dans un post spécial consacré à Hamaguchi, car l'inspiration Murakami est lointaine, comme pour le film coréen"Burning" !

J'espère que tu auras l'occasion de voir ce film Clinchamps. Quant à l'emplacement de mon post, je reconnais avoir un peu hésité, et je laisserai la modération le déplacer si c'est pertinent.

Merci pour ton retour, Annwvyn ! J'ai eu l'occasion de le voir en Juillet et je partage globalement ton ressenti, aussi bien sur les points positifs que sur les défauts de ce film

Je viens faire mon coming out   j'ai tenté de lire plusieurs livres de cet auteur et je n'ai pas réussi à les finir :


Underground m'a décontenancée : c'était le premier livre que je lisais de cet auteur, je m'attendais à un roman. J'ai été très décontenancée et j'ai abandonné de suite


1Q84 : j'ai lu le premier tome de la trilogie, sympa à lire, mais comme il ne me tardait pas de lire la suite et que je voyais pas trop où voulait en venir l’auteur, j'ai abandonné (bis)


Kafka sur le rivage : j'aimais bien l'histoire de l'ado, mais je ne voyais pas ce que venait faire cette histoire de chat  j'ai abandonné (ter)

Je précise que je n'ai pas essayé ces différents livres à la suite, mais avec plusieurs mois entre chaque. Je n'ai rien lu en littérature nipponne, c'était une pure découverte, j'espère être plus inspirée par Oé, dont j'ai acheté le recueil d'oeuvres intégrales mais que je n'ai pas encore ouvert

Voilà, vous pouvez me balancer les tomates

Tu ne recevras pas de tomates de ma part, Marganne. Je suis un peu moins négative que toi à l'égard de cet auteur, mais aucune de mes rencontres avec lui n'a été l'éblouissement tant attendu. Pourtant, mon conjoint est un adepte absolu, il a dû lire tous ses romans.

Je suis comme ton conjoint, MissHo, ce que personne ici n'ignore et je suis une fan inconditionnelle de "Kafka sur le rivage" (pas de toute l'œuvre de Murakami, que je trouve inégale) Mais Marganne il n'y a aucune raison qu'il y ait un lancer de tomates !! C'est dommage que tu aies commencé par "underground" qui est un récit documentaire sur les attentats au gaz sarin assez aride à la lecture ! Là où je suis étonnée, c'est pour Kafka... que même ma fille totalement ignorante en littérature japonaise a adoré ! Mais c'est un univers bizarre et déconcertant, j'en suis bien d'accord ! de toutes façons il y a des auteurs que tout le monde porte aux nues et qui me tombent des mains
J'ai le recueil de nouvelles d'où le scénario du film "drive my car " est tiré, je l'ai lu sûrement mais je ne m'en souviens pas. Je le relirai quand j'aurai vu le film (bientôt ! ) pour voir mais si c'est comme pour "Burning" la source murakamienne en est très lointaine !

clinchamps a écrit:

Mais c'est un univers bizarre et déconcertant, j'en suis bien d'accord ! de toutes façons il y a des auteurs que tout le monde porte aux nues et qui me tombent des mains

C'est tout à fait ça : j'ai trouvé Kafka bizarre et déconcertant et comme je ne suis pas du tout fan des livres comme le petit prince , avec les animaux qui parlent tout ça, je pense que ce n'était pas pour moi. Merci de m'épargner les tomates

MissHo : c'est le grand mystère de la littérature, qui fait écho à la sensibilité de chacun : certains adorent leur lecture, d'autres sont indifférents ou détestent  Le suspense, c'est quand on commence un nouvel auteur, qu'on lit les premiers chapitres et parfois c'est une révélation, on tombe en amour (comme disent les québécois)  C'est aussi ce que je j'aime dans la lecture

Marganne, tu vas risquer une double ration de tomates, si en plus tu n'aimes pas le petit Prince !!!

Moi je n'aime pas du tout "des fleurs pour Algernon", et quand on en a parlé ici, à part mimidd, j'étais bien la seule ! Et quand j'en parle on me dit "Ah ??? Tu n'aimes pas ??? oh moi ça m'a bouleversé(e) ! "

"Kafka sur le rivage" ça a été pour moi la révélation dont tu parles, et je suis tombée en amour !

Je repasse par ici pour parler d'un petit livre de Murakamai qu'une amie m'a offert :


C'est un petit conte où on retrouve bien l'univers Murakamien, mondes parallèles, souterrains labyrinthiques et même l'Homme-mouton de "la course au mouton sauvage"(1982) où pour la première fois Murakami nous fait entrer dans son imaginaire si particulier, mêlant le réalisme à la fantasmagorie.
Ici, le texte est agréable mais n'a rien d'innovant quand on connaît l'œuvre de Murakami, mais par contre il est magnifiquement illustré par Kat Menshik, dont les dessins à la fois sombres et lumineux, jouant sur les reflets et la noirceur, donne parfaitement vie à l'ambiance si particulière du conte.
Je découvre que Kat Menshik a illustré plusieurs romans ou nouvelles de Murakami, dont plusieurs que je ne connais pas, donc, il ne me reste plus qu'une chose à faire : les acquérir !! Je ne sais pas si je dois remercier l'amie qui m'a offert "l'étrange bibliothèque" !

Merci pour ton retour clinchamps ! (en parcourant la page, je vois que Rosalind avait posté un avis ci-dessus sur cette nouvelle).

J'ai l'ai lue il y a un an ou deux et de mémoire je n'avais pas été très emballée