Une auberge pour les admirateurs de Jane Austen, et bien plus encore... |
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| OZU Yasujirô | |
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+4MissAcacia Kusanagi Dulcie clinchamps 8 participants | Auteur | Message |
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clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72614 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: OZU Yasujirô Dim 3 Fév 2013 - 19:27 | |
| J'ouvre un topic spécial pour ce monument du cinéma japonais, d'aucun disent du cinéma tout court, car il le vaut bien : OZU Yasujirô Je dis ça comme si j'y connaissais quelque chose, alors qu'en fait, bien qu'en ayant beaucoup entendu parler, je commence tout juste à voir ses films, et encore grâce à mon fils chéri qui m'en a offert un coffret Pour beaucoup mon texte sera emprunté à l'article de Wikipedia qui donne les renseignements essentiels et dont le jugement se rapproche tout à fait de ce que j'en pense ... Biographie : - Citation :
- OZU Yasujiro est né à Tōkyō, le 12 décembre 1903, dans le quartier de Furukawa, près de l'enceinte d'un temple, Ozu est le cadet d'une famille de cinq enfants. L'absence de son père (pour des raisons de travail) marquera son enfance.
Pensionnaire au collège de Ujisenda, il se passionne pour le cinéma : il préfère aller voir des films – notamment ceux d'Hollywood – plutôt que d'étudier. À dix-neuf ans, ayant échoué aux examens d'entrée à l'université, il doit travailler comme instituteur remplaçant dans un village de montagne situé à une trentaine de kilomètres de Matsusaka. Sur la recommandation d'un oncle, il entre à la Shōchiku Kinema, en qualité d’assistant-opérateur. Il devient assistant-réalisateur dès l'année suivante, et dès 1927, il met en scène son premier film, Le Sabre de pénitence, collaborant pour la première fois avec celui qui sera le scénariste d’un grand nombre de ses œuvres futures : Kogo Noda1. J'ai eu un peu de mal à trouver un document sur ce premier film, j'espère que c'en est bien l'affiche, le titre anglais le laisse supposer ... - Citation :
- Au milieu des années 1930, il devient l’un des réalisateurs les plus célèbres du Japon, qui se reconnaît dans sa façon sobre et minimaliste de filmer, autant dans la comédie que dans le drame. Mobilisé en 1937 il va passer 20 mois en Chine, puis réquisitonné en 1943 pour un film de propagande à Singaour, il refuse et y reste jusqu'à la fin de la guerre. Fait prisonnier il ne rentre au Japon qu'en 1946.
Il affine alors ses réalisations, avec des films tels que Le Goût du riz au thé vert (1952), dont le scénario avait été bloqué par la censure en 1939 ... ... et surtout Voyage à Tokyo (1953), souvent considéré comme son chef-d’œuvre. Cette photo prise lors du tournage de " voyage à Tokyo" le montre au côté de son actrice fétiche HARA Setsuko - Citation :
- Ses films sont alors de plus en plus épurés. Il renonce à tous les effets de sa période d'avant-guerre, préférant le plan moyen fixe à tout autre, avec cette particularité que la caméra est généralement placée très bas, presque au niveau du sol (ce qu'on appelle parfois le « plan tatami », obtenu grâce à un pied de caméra qu'Ozu fit fabriquer spécialement). avec de magnifiques plans de coupe,
Ces plans de coupe jouant sur les lignes verticales et horizontales, les perspectives, le plus souvent en intérieur, laissant quelques secondes au spectateur pour s'imprégner d'une atmosphère, donnent au film un ton paisible, un sentiment d'apaisement et d'équilibre. Quelques exemples : Le " plan tatami" : - Spoiler:
Les perspectives : - Spoiler:
Les horizontales et les verticales : - Spoiler:
Brèves pauses du regard sur des lieux vides parfaitement construits : - Spoiler:
Il est à noter son goût pour une certaine couleur bleu-vert qui domine particulièrement dans les intérieurs de bureaux à l'occidentale ... Je recopie là intégralement le texte de Wikipedia car j'y trouve exactement ce que j'aurais voulu dire et sur mon ressenti : - Citation :
- La trame des récits est toujours très simple et comporte peu d’actions spectaculaires, voire aucune. Le cinéaste reprend sensiblement, d'un film à l'autre, le même canevas, très ténu, et des personnages identiques (interprétés d'ailleurs par la même troupe d'acteurs). La répétition, la légère nuance, la scrutation d'infimes détails, la saisie de gestes rituels et la dilatation du temps, perçu comme une entité immobile, sont au cœur de son dispositif. Ozu, en effet, semble s’intéresser peu à la dramatisation et cherche, par l’extrême sobriété et densité de la forme cinématographique, à atteindre l’essence même de ce qu’il filme. En cela, il est d’ailleurs fidèle à une longue tradition artistique japonaise.
Ainsi que le souligne Donald Richie, qui fut l'un des premiers critiques occidentaux à s'intéresser à l'art d'Ozu : « Son art cinématographique est formel, d'un formalisme comparable à celui de la poésie. (...) Ozu est proche des grands maîtres du sumi-e et du haïku. C'est à ces qualités spécifiques que se réfèrent les Japonais quand ils parlent d'Ozu comme "du plus japonais". » C'est absolument ce à quoi j'ai pensé en regardant " fleurs d'équinoxe" et " fin d'automne", dont les titres d'ailleurs font immanquablement penser aux haïkus de saison chers aux Japonais. Je dois là souligner qu'on n'a pas intérêt à voir ses films à un rythme trop rapproché, car aux premières images on a l'illusion de voir le même film, et il faut un effort d'attention pour distinguer les différences, puis cela disparaît au fur et à mesure que l'on se laisse emporter par l'histoire ... - Citation :
- Ozu a beaucoup de mal à accepter les innovations techniques. Il n'a adhéré au parlant qu'en 1936, et il a longtemps résisté à l'utilisation de la couleur, réussissant sur ce point à tenir tête aux pressions de la Shōchiku jusqu’à la fin des années 1950, période à laquelle il finit par céder pour le tournage de Fleurs d'équinoxe.
- Citation :
- Il prend finalement un tel plaisir à réaliser ce film qu'il décide de tourner ses cinq derniers films en couleur (dont l'ultime : Le Goût du saké, 1962).
Rien que le titre donne envie de le voir !! Ce sont ces cinq derniers films en couleurs qui viennent d'être édités en DVD avec des interview, des commentaires et que j'ai reçu pour Noël !!! - Citation :
- En dehors du cinéma, les seuls centres d'intérêt d'Ozu semblent avoir été la littérature, la boisson, la peinture et la musique. À partir de la mort de son père, en 1936, il habite avec sa mère.
Il meurt peu après elle, d'un cancer, le 12 décembre 1963, jour exact de son 60e anniversaire. J'ai longtemps cru que c'était un suicide à cause de la coïncidence des dates et parce que c'est un Japonais, mais non, c'est seulement le destin !! - Citation :
- L'œuvre d'Ozu comprend 54 films, et commença enfin à être encensée en Europe après sa mort, alors qu'elle avait été presque totalement ignorée durant toute sa vie.
Des cinéastes comme Wim Wenders le placent au dessus de tous comme un maître incontesté. - Citation :
- Ozu ne s'est jamais marié. On peut supposer toutefois qu'il a entretenu une relation très intime avec l'actrice Setsuko Hara :
[/quote] Et au moment du tournage de " Fin d'automne" : Elle est en effet la seule actrice avec laquelle il a travaillé qu'il ne mentionne jamais dans ses carnets intimes, et Setsuko Hara, pourtant star très populaire du cinéma japonais depuis les années 1930, interrompit brutalement sa carrière à la mort d' Ozu, et vit ( elle a 92 ans ...)depuis retirée à Kita-Kamakura ; or c'est dans le Engaku-ji de cette ville que reposent les cendres du cinéaste. - Citation :
- La tombe de Ozu avec le kanji mu
- Citation :
- Sa tombe est gravée du seul caractère 無 (mu, prononcé « mou »), un terme venu du bouddhisme zen, que l'on peut traduire par « le rien constant », « l'impermanence », trop souvent rendu en français par « le néant », « le vide ». Il ne faut pas y voir la connotation négative occidentale d'absence, de disparition, de « nihilisme », mais au contraire le sens extrême-oriental, qui est l'idée de faire un avec l'univers, de se fondre dans ce qui nous entoure.
[/quote] Cette dernière phrase place plus que jamais Ozu au cœur de l'essence même du Japon et en fait le parfait symbole. L’œuvre d' Ozu reste inconnue en France jusqu'en 1978. En 1978, trois films sortent sur les écrans français : Voyage à Tokyo, Le Goût du saké et Fin d'automne. Gosses de Tokyo sort en 1980.[/quote] J'ai donc vu deux de ses films en couleurs ( fleurs d'équinoxe et Fin d'automne)et tout ce qui est dit précédemment s'y retrouve ... Il faut aimer les voyages immobiles dans les évènement microscopiques de vies banales qui sont en réalité les archétypes mêmes de l'humanité, aimer les films sans action mais où les tensions sous-jacentes, le poids des traditions et le goût de la vie transparaissent sans cesse en filigrane, en touches délicates constituant peu à peu tout un univers. Il y est question de mariage, arrangé ou pas, de deuils, d'amitié, d'amour et de déceptions amoureuses .... la vie elle-même, quoi ... Pardon pour ce pavé, et j'espère que cela vous aura donné envie d'en savoir un peu plus ... |
| | | Dulcie Romancière anglaise
Nombre de messages : 1612 Date d'inscription : 19/12/2009
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Dim 3 Fév 2013 - 22:04 | |
| J'aime beaucoup Ozu. D'accord avec ta description de ses films. Je me permets cependant de retenir ces termes "voyages immobiles, évènement microscopiques de vies banales, films sans action" qui sont parfaitement justes, mais peuvent néanmoins en donner une image quelque peu faussée et pas forcément attirante. Car ce n'est pas lent pour autant, ça reste vif, et surtout les films d'Ozu sont plein d'humour. |
| | | Kusanagi Scottish Jedi Sensei
Nombre de messages : 8847 Age : 47 Localisation : lost in the wired, something better than the matrix Date d'inscription : 20/11/2008
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Dim 3 Fév 2013 - 22:36 | |
| Magnifique présentation, Clinchamps (il a bon goût ton fils ) qui me donne envie de me pencher surOzu. C'est marrant les images que tu montre des films et ses plans, parce que ça me fait penser que cette façon de filmer a du fortement influencer Kore-Eda.... dont les films recèlent aussi des trésors de temps calme, de pause, de plan au ras des choses, de plans d'objets et de pièces vides fortement symboliques... et qui toutefois, ne manque jamais d'action.... (lesquels plans on retrouve dans Going my Home, ce qui donne une saveur particulière au drama....) |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Dim 3 Fév 2013 - 23:58 | |
| Il me semble que la plupart des exemples de plans proviennent de son dernier film, le goût du saké, que je viens de revoir. Effectivement on retrouve la "touche" Ozu dans Kore-Eda. Enfin, de ce dernier, je n'ai vu que Still Walking, dans lequel c'est flagrant. J'ai Le voyage à Tokio dans ma PAV. J'espère retrouver l'impression qu'il m'avait laissée quand je l'ai découvert au cinéma il y a de cela bien des années. Moi aussi, j'aime beaucoup ces voyages immobiles, l'atmosphère et la photos de ses films. Le Goût du saké, est l'amertume ? ou le regret ? Merci pour ta passionnante présentation Clinchamps (un véritable ikebana ) |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72614 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Lun 4 Fév 2013 - 0:12 | |
| - Dulcie a écrit:
- J'aime beaucoup Ozu.
D'accord avec ta description de ses films. Je me permets cependant de retenir ces termes "voyages immobiles, évènement microscopiques de vies banales, films sans action" qui sont parfaitement justes, mais peuvent néanmoins en donner une image quelque peu faussée et pas forcément attirante. Car ce n'est pas lent pour autant, ça reste vif, et surtout les films d'Ozu sont plein d'humour.
Sans être lent, on ne peut quand même pas dire qu'il y ait de l'action, ce sont surtout des dialogues. Par exemple dans "fin d'automne" il est question de marier une jeune fille, qui au départ refuse de rencontrer le jeune homme et quand elle le rencontre quand même par hasard (elle le croit tout au moins) il ne se passe rien, et on apprend qu'elle est tombée amoureuse, qu'ils se voient par des allusions, par la bande, uniquement par las dialogues. De plus je n'en ai vu que deux et ces deux-là m'ont fait cette impression. C'est ce que j'aime, ça tombe bien mais je suis sûre qu'un certain public s'ennuierait ... - Kusanagi a écrit:
- Magnifique présentation, Clinchamps (il a bon goût ton fils ) qui me donne envie de me pencher surOzu.
C'est marrant les images que tu montre des films et ses plans, parce que ça me fait penser que cette façon de filmer a du fortement influencer Kore-Eda....
...(lesquels plans on retrouve dans Going my Home, ce qui donne une saveur particulière au drama....) Toutafé ma Kusa, (et merci pour le compliment )avec en plus le fait qu'ils mettent les relations familiales au centre de leurs sujets. Le prochain que je vais voir est celui avec "les gosses de Tokyo", j'en ai vu la bande annonce et la filiation des deux réalisateurs est criante !! - MissAcacia a écrit:
- Il me semble que la plupart des exemples de plans proviennent de son dernier film, le goût du saké, que je viens de revoir.
Merci pour ta passionnante présentation Clinchamps (un véritable ikebana ) Merci du compliment MissA Les images viennent des " fleurs d'équinoxe" et surtout de " Fin d'automne" mais comme je le disais, on a la sensation d'entrer dans le même univers à chaque film, et pour moi qui suis habituée aux séries, c'est un peu comme des épisodes d'une même histoire. Je me demande si Kore-eda a pensé à ça en faisant un drama au lieu d'un film !!! |
| | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Lun 4 Fév 2013 - 19:16 | |
| Même la première "plan tatami" avec les trois hommes qui boivent du sake ? Il y a exactement la même scène avec les mêmes acteurs dans Le goût du sake. Incroyable . Ah non, en regardant mieux il n'y a que l'acteur de face qui est le même, les autres sont différents. Comparons... Les trois hommes buvant dans Le goût du Sake, en plan tatami. L'acteur au premier plan est le même que dans l'exemple de Clinchamps, non ? c'est ce qui m'a mise dedans. Bon, maintenant j'ai l'impression que celui qui est à gauche est aussi dans les deux images, c'est presque le jeu des 7 erreurs . |
| | | clinchamps Oshaberi Sensei
Nombre de messages : 72614 Age : 81 Localisation : Dans les bois du Fushimi Inari-taïsha Date d'inscription : 09/01/2007
| | | | MissAcacia DerbyCheshire Cat
Nombre de messages : 7646 Age : 51 Localisation : Perched on a hot sound tree Date d'inscription : 26/10/2007
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Dim 24 Fév 2013 - 18:51 | |
| Je viens de re-regarder le voyage à Tokyo, que j'ai beaucoup aimé.
On retrouve un peu toujours les acteurs fétiches, normal, dont Ryû Chishû (le personnage le plus à droite sur l'image tirée du goût du saké) qui joue le père et Hara Setsuko, qui joue Noriko, la belle-soeur .
Sous une histoire très banale (les parents âgés d'une petite ville de province rendent visite à leurs enfants installés à Tokyo), Ozu explore la complexité des relations familiales, mesquinerie, déception, égoïsme et rancœur cachés sous la politesse et la gentillesse de façade. Mais aussi, comme tout n'est pas noir, affection véritable, gentillesse, compréhension. Parfois là où on ne l'attendrait pas. Et puis le temps qui passe, la solitude, la vieillesse et les occasions perdues. Tout en finesse. Sans compter la peinture, en arrière-plan, du Japon d'après-guerre (même si ce n'est pas le sujet du film). |
| | | Petit Faucon Confiance en soie
Nombre de messages : 12005 Age : 59 Date d'inscription : 26/12/2011
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Ven 8 Déc 2023 - 9:27 | |
| J'exhume ce topic des profondeurs de l'aquarium où il gisait sur les graviers dorés, car Arte a mis en ligne depuis quelques semaines quelques films de Ozu : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-024365/yasujiro-ozu-en-dix-chefs-d-oeuvre/Les films en question, en VO bien sûr, et disponibles jusqu'à fin avril 2024, sont : Voyage à TokyoFin d'automnePrintemps tardifFleurs d'équinoxeEté précoceLe goût du sakéCrépuscule à TokyoPrintemps précoceLe goût du riz au thé vertBonjourJ'ai vu hier Bonjour (1959) qui a un faux air de film de Tati, avec sa musique de comédie italienne, et ses petites maisons de banlieues toutes pareilles. Ce film est plein de poésie, parfois burlesque (je pense à la scène où les enfants demandent l'argent de la cantine), et où affleurent souvent des thèmes plus graves (la pauvreté qui guette les retraités, le poids des commérages) ; le jeune acteur enfant est craquant, et ce petit film sans prétention est un chef d'oeuvre d'humanité. Je vais en profiter pour regarder ceux que je n'ai pas vus, et revoir Le goût du saké ! J'espère vous avoir donné envie de (re)découvrir ce grand réalisateur qu'était Ozu
Dernière édition par Petit Faucon le Lun 11 Déc 2023 - 16:48, édité 1 fois |
| | | cléopatre Traveler of both time & space
Nombre de messages : 12761 Age : 30 Localisation : Santa Carla Date d'inscription : 25/04/2012
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Ven 8 Déc 2023 - 17:35 | |
| Ah! Merci Petit Faucon J'avais vu ça il y a quelques temps, et je voulais venir en parler, mais j'ai oublié! Donc oui merci de venir en parler ici! Je n'en ai encore vu aucun, mais je vais essayer de regarder celui dont tu as parlé, et le fameux Voyage à Tokyo |
| | | Petit Faucon Confiance en soie
Nombre de messages : 12005 Age : 59 Date d'inscription : 26/12/2011
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Ven 8 Déc 2023 - 17:44 | |
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| | | Juliette2a Tenant of Hamley Hall
Nombre de messages : 29102 Age : 27 Localisation : Entre l'Angleterre et la Thaïlande ! Date d'inscription : 06/03/2012
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Ven 8 Déc 2023 - 19:09 | |
| Merci pour l'info, Petit Faucon ! J'avoue ne pas avoir été emballée par Voyage à Tokyo lorsque je l'avais visionné d'où ma réticence à regarder d'autres films d'Ozu... |
| | | Petit Faucon Confiance en soie
Nombre de messages : 12005 Age : 59 Date d'inscription : 26/12/2011
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Mar 9 Jan 2024 - 17:01 | |
| @ Juliette : oh, tu n'as pas été touchée par Voyage à Tokyo ? c'est pourtant très émouvant, je l'ai vu avec beaucoup d'émotion. Et j'ai regardé, outre Bonjour : Printemps tardif (1949) - Citation :
- Noriko, à 27 ans, est la seule fille de la famille Somiya à ne pas être mariée.
Elle vit cependant heureuse avec son père mais ce dernier pense qu'il est grand temps pour elle de penser au mariage. Noriko est réticente à l'idée de laisser son père seul mais elle finit tout de même par accepter. C'est un film assez touchant, le mariage de la dernière fille est ici l'occasion d'explorer les relations père-fille (Chishu Ryu / Setsuko Hara) Eté précoce (1951) - Citation :
- Noriko, l'héroïne, est une japonaise moderne, dactylo, qui n'envisage pas à vingt-huit ans, de se marier.
Cependant, sous la pression des membres de la famille, elle va se résigner. Ici le ton est plus léger, Noriko discute avec ses 2 copines, on voit les relations de travail avec son patron, la pression sociale du mariage pour les femmes comme pour les hommes, et j'ai trouvé que le sujet est traité de façon assez austénienne ... Voyage à Tokyo (1953) - Citation :
- C'est l'histoire d'un couple de retraités, qui viennent à Tokyo rendre visite à leurs enfants, et qui découvrent que ceux-ci sont trop absorbés dans leur quotidien pour leur consacrer beaucoup d'attention.
Ozu utilise cette histoire pour décrire le début de la désintégration du système familial japonais. Ce film figure sur plusieurs palmarès des plus grands films de l'histoire du cinéma et a permis de faire connaître Ozu en Occident. En fait j'adore l'ambiance de ces films, la maison qui donne l'impression d'être toujours la même, les acteurs (une dizaine en tout) qui sont présents d'un film sur l'autre, ça donne un univers que j'ai énormément apprécié |
| | | Juliette2a Tenant of Hamley Hall
Nombre de messages : 29102 Age : 27 Localisation : Entre l'Angleterre et la Thaïlande ! Date d'inscription : 06/03/2012
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Mar 9 Jan 2024 - 19:47 | |
| - Petit Faucon a écrit:
- @ Juliette : oh, tu n'as pas été touchée par Voyage à Tokyo ? c'est pourtant très émouvant, je l'ai vu avec beaucoup d'émotion.
Si le sujet est touchant, je suis finalement restée simple spectatrice de l'histoire J'ai également trouvé des longueurs au film... Mais, au vu de tes autres retours, je donnerai peut-être une seconde chance à Ozu |
| | | Vavyala Wood Full Of Song
Nombre de messages : 4626 Age : 40 Localisation : Entre une forêt francilienne et celle des pages des livres qui m'entourent Date d'inscription : 27/08/2018
| Sujet: Re: OZU Yasujirô Mar 9 Jan 2024 - 19:49 | |
| Merci pour l'info de la disponibilité de ces films et pour les présentations Petit Faucon. J'essaierai d'en profiter pour en voir, je ne connais ce réalisateur que de nom et n'ai encore rien vu de lui. |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: OZU Yasujirô | |
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| | | | OZU Yasujirô | |
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