Dermot Bolger

Bon alors je m'occupe du cas Dermot Bolger vu que j'ai proposé Toute la famille sur la jetée du Paradis mais en réalité je n'ai lu aucun livre de cet auteur donc ma présentation risque de ne pas être très approfondie !

Le monsieur a écrit une pléiade de livreq en tout genre, romans,anthologies, essais, il s'est essayé au théâtre et même à la poésie mais je vais me cantonner à ses romans les plus célèbres et sortis en France, pour une biographie un peu plus complète mais pas trop non plus je vais plagier Wikipédia qui fait si bien ces petites biographies succinctes :

mon ami Wiki a écrit:

Dermot Bolger est né dans la banlieue ouvrière du nord de Dublin (le North Side) à Finglas en 1959. Opposant souvent tradition et modernité dans ses récits où plane l'esprit de la pastorale, le romancier fait un usage fréquent du fantastique et du gothique dans le contexte urbain particulier d'un Dublin en plein renouveau. La nature de son discours romanesque, parfois violemment hostile au nationalisme culturel irlandais, s'inscrit par conséquent dans le prolongement du révisionnisme culturel irlandais amorcé dans les décennies précédentes. Paradoxalement, on peut aussi lire dans son roman gothique un discours proche du nationalisme irlandais dans la mesure où il offre souvent la vision d'une Irlande assiégée par la modernité et la mondialisation.

L'un de ses romans les plus connus est Une seconde Vie sorti en 1992 qui est une réécriture d'un autre de ses romans Le ventre de l'Ange:

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Citation :

Sean Blake réchappe de justesse à un accident de voiture à la suite duquel il a été, pendant quelques secondes, déclaré cliniquement mort. À son réveil, bouleversé, Sean perçoit le monde tout à fait différemment, comme s'il débutait une nouvelle existence. Mais ce n'est pas la première fois que Sean voit sa vie modifiée. À six semaines, il a été retiré à sa mère, une jeune fille forcée par la société et l'Église de le laisser à l'adoption. Avec le sentiment d'être devenu étranger à sa femme et à ses deux enfants, et très certainement en premier lieu à lui-même, Sean décide de partir à la recherche de cette mère dont il ne sait rien. Avec beaucoup d'émotion et de sensibilité, Dermot Bolger nous entraîne dans une histoire particulière (déjà évoquée au cinéma dans le très émouvant Magdalene Sisters), celle de ces adolescentes irlandaises rompues et humiliées, dont le malheur se répercuta sur les générations futures.

Ville des ténèbres

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Citation :

Cait et Hanno fuient la police, et pleurent Shay, leur ami décédé. Quoi ou qui a poussé ces deux adolescents de la marginalité à l’illégalité ? Les souvenirs remontent par petites touches à la surface. Shay l’ami d’Hanno, l’amour de Cait, son départ pour l’Europe. Hanno est embauché chez les Plunkett ; hommes tout puissants, mêlant business et politique, comme chauffeur puis gros bras ? Le drame qui marque le retour de Shay pour qui le rêve européen a mal tourné les poussent sur la route et dans la fuite.

La musique du Père sorti en 1997 :

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Citation :

Entre vie dissolue, plaisirs interdits et sentiments brûlants de culpabilité, Tracey, une jeune femme qui vit au rythme de la nuit, s'emploie à exorciser son passé - une enfance et une adolescence douloureuses, placées sous le signe de l'abandon d'un père - tout en s'efforçant de chasser des démons intérieurs réveillés par une liaison sauvage avec un homme marié et dangereux. C'est la recherche de ce père, musicien du Donegal, qui la rappelle à un passé traumatisant qu'elle tentait en vain de fuir. Dans cette descente aux enfers, le chaos de Dublin n'est que le reflet de son désordre intérieur.
Dramatique odyssée, "tragédie grecque à la dublinoise" soutenue par une écriture lyrique et violente, La Musique du père s'inscrit, après le remarquable roman de Dermot Bolger La Ville des ténèbres, comme une oeuvre singulière qui fera date.

Enfin celui qui nous intéresse un peu plus que les autres du fait du challenge Toute la famille sur la jetée du Paradis paru en 2005:

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Citation :

En 1915, dans un village du comté de Donegal, au nord de l'Irlande, la famille Goold Verschoyle s'épanouit dans un manoir animé par les rires de leurs prestigieux invités. Mais le cours de l'histoire menace l'équilibre de ce petit paradis. Dans une Europe déchirée, chacun va devoir affronter son destin. Toute la famille sur la jetée du Paradis suit l'extraordinaire itinéraire de ces personnages impliqués dans les combats pour l'indépendance, la grève générale en Angleterre, les années 1930 à Moscou, la guerre civile espagnole...
Bolger, qui s'est inspiré d'une histoire réelle, a superbement recréé une famille dans sa diversité, toujours unie par les rêves, l'amour et la mémoire vive de l'enfance.
«La vision de Dermot Bolger est furieusement incandescente. [...] Bolger est au Dublin contemporain ce qu'était Dickens au Londres victorien.»
Joseph O'Connor

J'ai hâte de découvrir ce livre même si vu ma vitesse de lecture, je risque de le lire pendant que vous aurez déjà embarqué pour l'Europe de l'Est ! Mais pour ceux qui suivront bien la feuille de route Toute la famille sur la jetée du paradis sera lu en mai-juin !

Merci pour le topic Cindy, elle est très bien ta présentation.

Je suis ravie que Toute la famille sur la jetée du paradis fasse partie des lectures pour le voyage en Irlande, c'était mon premier choix. J'ai d'ores et déjà acheté (et feuilleté^^) le livre, j'ai hâte de le lire. Une seconde vie me tente bien aussi.

J'avoue que j'ai hâte de lire celui là, il était dans mon top 3 également

Merci Cindy pour l'ouverture du topic !

Début de lecture très favorable, on a tout de suite envie de savoir ce qu'il va advenir de tous les personnages, attention cependant à ne pas s'y perdre car ils sont très nombreux!

Voilà qui est encourageant Nat2a ! Je vais poster un rappel sur le topic du challenge, en effet l'heure est venue de lire le troisième roman de notre sélection.

Très rapidement, je viens confirmer Nat2a, je l'ai commencé tout à l'heure et j'ai déjà lu une centaine de pages sans m'en rendre compte, ça avance tout seul pour le moment, j'espère que ça va continuer comme ça

J'en suis à la moitié, c'est vraiment très bien ... Une autre vue tout à fait différente de l'Irlande par rapport aux deux autres ...

J'ai lu le premier tiers et j'aime beaucoup aussi

Double post pour annoncer que j'ai fini Toute la famille sur la jetée du paradis (depuis quelques temps déjà).
J'ai trouvé ça très bien dans l'ensemble. Sans vraiment m'attacher plus que cela aux personnages, j'ai beaucoup aimé suivre l'histoire d'Eva en particulier (les passages sur ces frères étaient très intéressants, du point de vue historique notamment, mais au bout de quelques centaines de pages, j'ai trouvé que ça se répétait. Les deux frères évoluent peu au cours du roman, et ça en devient un peu lassant...)
En tout cas, je suis contente de cette lecture

J' ai fini ma lecture il y a plusieurs jours et j' ai beaucoup aimé cette saga familiale qui traverse le siècle de 1915 à 1946. Les personnages, nombreux, ne sont pas tous attachants à l' exception d' Eva mais je crois que l' auteur a voulu montrer comment l' Histoire du XXème siècle a pu profondément influer sur le destin des irlandais. Du coup tout y passe: les 2 guerres mondiales, la guerre civile irlandaise, la guerre civile espagnole, Staline et c' est peut-être un peu too much. Mais on comprend ainsi les dégâts provoqués par les différents totalitarismes sur les personnages et l' éclatement d' une famille qui en découle. J' ai encore beaucoup appris sur l' histoire irlandaise et j' attends vos avis avec impatience!

J'ai fini aussi, et si j'ai trouvé ce livre d'un intérêt incontestable, j'en suis resortie assez déprimée, je dois l'avouer !!! Peu de lumière dans cette chronique d'une famille de la haute société protestante irlandaise.
Les destins sont tragiques, les personnages difficiles. Art est le plus beau portrait du fanatisme que j'aie jamais rencontré (sauf peut-être Saint-John Rivers )Brendan a un sort épouvantable, le couple d'Eva est bancal, son mari vit encore dans un passé de gloire familiale tout à fait périmé, la société où il vivent se délite. Bien sûr l'époque n'était pas gaie : les guerres civiles irlandaises, la Grande Guerre puis la seconde, avec un tableau sans concession du communisme stalinien dans toute son horreur.
Mais quand même un pauvre rayon de soleil aurait permis de reprendre souffle avant de continuer. Il se dégage de ce roman une tristesse noire et collante dont j'ai eu du mal à sortir. La narration, faite d'après les souvenirs de Sheila (Eva) Goold Verschoyle Fitzgerald est plutôt une succession de scènes séparées parfois par plusieurs mois ou un an. Cette narration aère le récit. L'écriture est simple, claire et précise, comme au scalpel. De plus nos héros sont des irlandais protestants ce qui change de l'habituelle tableau de l'Irlande catholique. Mais là encore, on croise ce catholicisme intégriste irlandais que j'ai vraiment du mal à supporter .
En toute honnêteté, ces trois livres ne m'ont pas rendu l'Irlande sympathique, je dois l'avouer ... Mais je ne regrette pas cette lecture qui justement a fait tomber bien des clichés et des a priori !

Je l'ai également terminé et je suis assez partagée : je suis vraiment ravie de l'avoir lu et je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais c'était très éprouvant à certains moments et je ne le relirais pas

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Eva, la narration également, ce principe de ne montrer que des vignettes en quelque sorte m'a vraiment plu, le fait de se concentrer uniquement sur des moments précis et ça se lit vraiment tout seul. Et c'est également super intéressant de voir tous ces événements au travers de cette famille et du point de vue irlandais, mais comme dit Clinchamps, ce que c'est déprimant J'aurais tellement voulu pouvoir secouer Art
Je me console en me disant que Thomas et Maud ne s'en sont pas trop mal tiré a priori ^^

Mais comme je disais au début, je suis contente de ma lecture ne serait-ce que pour cet éclairage différent sur toute cette première moitié du XXè siècle (et j'ai beaucoup apprécié également le mot de l'auteur à la fin sur la véritable Eva).

J'ai terminé Toute la famille sur la jetée du paradis et ai aussi apprécié ma lecture. Le style est agréable, les personnages attachants (Eva en particulier, un peu le personnage principal, très moderne par certains côtés et éprise de liberté à une époque où le chemin des femmes était tout tracé). C'est une plongée intéressante où la grande histoire contemporaine rencontre la petite, depuis la Première Guerre mondiale jusqu'à la suivante en passant par la régime stalinien et la guerre civile espagnole. Élément doublement intéressant, les héros sont Protestants et vivent en Irlande du Nord, ce qui comme le mentionne clinchamps introduit un changement par rapport aux lieux dont il est question dans les deux autres livres du challenge. Ce roman complète bien le tour d'horizon de l'Irlande que nous faisons (on peut dire que sans le savoir les votes étaient judicieux ). Parmi les personnages, je déplore néanmoins que Maud et surtout Thomas ne fassent que quelques rares apparitions. J'aurais préféré que chacun des cinq enfants ait une place égale dans l'histoire, même s'il est certain que ça aurait allongé ce livre déjà long.

Certes c'est une histoire assez sombre, mais plus de gaieté n'aurait pas été très réaliste dans les événements traversés par la famille. Il y a une touchante nostalgie de l'enfance, sorte d'âge d'or pour cette famille séparée par la vie et les événements politiques. Je pensais que

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Tatiana a écrit:

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Au sujet de ton spoiler, tu as la réponse dans la postface de l'auteur, où il donne des renseignements sur les personnages de cette famille qui a existé,

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J'ai fini hier Toute la famille sur la jetée du paradis, et mon avis ne sera pas très original ...
Je suis assez mitigé : je ne peux pas dire que j'ai vraiment détesté mais je crois qu"il ne fera pas parti des livres que je relirai un jour.

Le style est assez agréable et j'ai aimé cette fragmentation en chapitres avec des lieux, des années et des personnages différents. J'ai trouvé que cela dynamisait  le récit. Par contre je n'ai pas trouvé le découpage en partie particulièrement pertinent.
J'ai bien aimé aussi le début, avec l'insouciance des enfants, leurs pique-nique, leurs baignades, leurs découvertes, et ensuite les passages avec Eva

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Le reste je n'ai que très moyennement accroché. J'ai trouvé le personnage de Art assez insupportable, avec son fanatisme, son aveuglement sur la Russie d'alors et sur son héros Staline  

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Enfin vous l'aurez compris je n'ai pas vraiment aimé ce personnage !

Comme vous l'avez déjà dit Maud et Thomas ne sont pas assez présents pour qu'on puisse en dire grand chose et Brendan est plus agréable que son frère Art, mais tout aussi résigné que lui

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Je crois que j'aurais aimé plus de "combativité positive" de la part des deux frères, qu'ils se réveillent à la fin, et que même si rien ne sera plus comme avant que tous les frères et soeurs puissent se retrouver à la fin . Mais c'est vrai qu'ils ont vécu à une époque particulièrment tendue  et qu'un dénouement joyeux aurait paru saugrenu....

Sinon je suis également d'accord avec Clinchamps pour l'atmosphère de tristesse infinie et de noirceur.

J'ai fini aujourd'hui "Toute la famille sur la jetée du paradis" ( presque dans les temps pour le challenge Wenworth ^^ , je m'auto congratule rien que pour ça ) et mon avis va être moins mitigé que d'autres: j'ai bien aimé le roman dans son ensemble !

Bon par contre je partage un peu vos sentiments vis à vis des personnages: j'aime bien Eva - et son Freddie mal assorti aussi - tandis que j'avais envie de secouer Art. Même s'il n'avait peut-être pas le même éclairage que nous aujourd'hui sur le régime stalinien, le cas de son jeune frère Brendan aurait quand même pu lui ouvrir un peu plus les yeux ... mais on dit qu'il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !
C'est vrai aussi que l'ensemble dégage une certaine tristesse ... à l'image de Glanmire House qui tombe en ruines ( détail qui évoque pour moi le parallèle maladie / appartement qui devient sombre dans l' Ecume des jours, sauf qu'ici il s'agit du mariage d'Eva ... je ne sais pas si je suis très claire  )

Comme pour les deux premiers romans de notre tour d'Irlande littéraire, j'ai beaucoup apprécié d'en apprendre plus sur la place de l'Irlande - du nord notamment - dans la grande Histoire, qu'il s'agisse des troubles internes et de l'IRA, de la guerre civile espagnole, ou de la seconde guerre mondiale et des évènements qui l'ont précédée ...

J'ai fini pour ma part ce livre il y a au moins deux semaines. J'ai lu et relu vos commentaires et tout a été exprimé ou presque, même si l'appréciation des faits et personnages reste mitigée.
La première partie ou les enfants évoluaient ensemble sur la jetée du paradis était très agréable. Chacun avait son caractère mais ils s'entendaient bien et étaient élevés avec une liberté d'expression assez remarquable. J'ai bien aimé le père qui en dépit de ses propres convictions n'essayait pas de les embrigader et respectait le caractères et convictions, palpables dès le début, de chacun d'eux. La mère aussi, d'ailleurs. Proche d’Éva, mais en aucun cas omniprésente.
L'image de Brendan avec son grand chapeau bizarre était très drôle et attendrissante. Elle m'a poursuivie jusqu'à la fin. Ce gamin était lumineux. Son amour et son admiration pour Art lui ont fait suivre un chemin qui ne lui ressemblait pas, je pense.

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Eva est un personnage droit, rêveur et haut en couleurs. C'est une personne très généreuse et entière. Dommage qu'elle ait raté son histoire avec Jack, ils allaient bien ensemble.
Leur deuxième rencontre était un peu frustrante, quelque chose d'inachevé.
Tout comme vous, Art m'a souvent agacée. Mais on ne peut qu'admirer sa constance et sa fidélité à ses principes. Il faut aussi examiner les choses sous un autre angle. Il n'avait pas tous les éléments pour juger. Les nouvelles idées étaient très puissantes face à des conditions de vie plus que déplorables. Croire en un monde meilleur ou les gens seront égaux était une idéologie très séduisante et trouvait son chemin dans un terrain aussi favorable offert par la période entre les deux grandes guerres.
Concernant la présence de Thomas et Maud, cela ne m'a pas choquée à partir du moment où ils étaient loin de tout ce tumulte. L'auteur s'est inspiré d'une histoire réelle et en a respecté les principaux éventements et personnages, même s'il a pris quelques libertés, d'après sa postface.

Citation :

Certes c'est une histoire assez sombre, mais plus de gaieté n'aurait pas été très réaliste dans les événements traversés par la famille.

Je rejoins entièrement ton idée, Tatiana.
Pour conclure, j'ai trouvé ce livre très bien documenté, une belle fresque de l’Irlande ne particulier et du monde d'entre les deux guerre, en général. J'ai apprécié cette lecture même si elle m'a laissé, tout de même, une grande tristesse pendant plusieurs jours.