Comment faire éditer son manuscrit ?

Je ne sais pas si la création d'un nouveau sujet convient, je laisse les modératrices le déplacer si besoin.

J'ai trouvé ici un article très intéressant intitulé : Comment faire éditer son manuscrit ? dans lequel on examine les solutions d'édition à compte d'auteur (l'auteur paye les frais d'éditions et l'éditeur se charge de la commercialisation), l'auto-édition (l'auteur est son propre éditeur), l'édition numérique (plus de papier, tout sur un Kindle).

Il y a pas mal de liens et d'explications.

Comme je sais que nombre d'entre vous écrivent, et aspirent à être connus, j'espère que cela vous intéressera.

C'est donc ICI

  ah ! l'auto-édition, j'ai une amie qui s'est lancée un jour, elle a quitté son travail pour cela.
Elle écrit sur des sujets qui sont forts intéressants (les gaulois, le moyen-âge, mais n'intéressent absolument pas les maisons d'édition   c'est très courant d'ailleurs. Elle est fort bien documentée, possède un style excellent, une imagination débordante, mais n'est jamais à la mode du moment, car dans l'édition, il y a des courants....  

Donc après avoir écrit quatre livres, de guerre lasse, après moult refus, elle a payé pour les faire éditer.... bon la joie d'avoir son travail écrit est réel, mais le bonheur de vendre.... c'est autre chose. Elle hante donc depuis 20 ans des réunions d'auto-éditeurs qui organisent des rencontres dans des villages chaque fois qu'il y a des événements culturels ou non   dans des granges, des bars des salles municipales.

Pour l'instant, elle n'a pas encore vendu sont stock de livres   et j'ai acheté au fil des ans, un grand nombre pour les offrir   mais toute seule à acheter son oeuvre, je ne la rendrai pas riche. J'ajoute que participer à ce genre de rencontre, ne rend pas heureux, finalement écrire oui, pour le plaisir, oui, mais pour percer   il faut écrire selon la mode, je crois, regarder ce qui plait aux lecteurs du moment, et ne pas tenir à écrire sur une époque, sauf si l'on est déjà un écrivain connu et reconnu.

Ici fini mon numéro de rabat-joie.   peut-être que j'ai mal analysé les tenants et les aboutissants qui font qu'un livre est digne d'être édité  

Je te remercie de ton message, Fée Clochette, et du retour d'expérience de ton amie.

Je te rejoins entièrement sur le fait que écrire est une chose, et vendre son livre en est une autre, tout à fait différente.
Et, comme toi, je fréquente souvent les foires ou les salons, où on rencontre presque à chaque fois des personnes qui vendent leur livre auto-édité, ou édité à compte d'auteur ; je suis d'accord avec toi que c'est souvent triste.

Mais peut-être, que comme en musique, il y a la possibilité de se faire connaître et lire par le format numérique du livre ...

Peut-être en changeant de support l'auto-édition peut évoluer vers un mieux, mais comme je préfère lire sur du papier   malgré tout le bien que l'on dit des "Kindle" et autres supports je ne serai pas cliente.

Ce que j'aime dans la lecture, c'est le toucher du papier, de constater l'avancement de ma lecture par l'épaisseur des pages que je tourne, et j'avoue que je suis assez accro à l'odeur de l'encre   depuis que je sais lire.

Je pense que devenir écrivain, c'est peu ou prou le même stress que dans tous les métiers artistiques ou non, il faut vendre, donc engendrer du désir chez les lecteurs. Ce désir, les maisons d'éditions savent le provoquer et  l'entretenir, elles sont bien rodées, les publicités ciblées arrivent à vous vendre n'importe quoi. Ce n'importe quoi, envahit la planète entière parfois  et même si l'on ne veut pas se laisser persuader que tel livre est extraordinaire, il y aura toujours une opportunité qui fera tôt ou tard flancher les lecteurs les plus difficiles, ne serait-ce que pour ne pas rester idiot dans son refus et se faire sa propre opinion.

Or en livre auto-édité, la publicité ne se fait pas, sauf si l'on trouve parfois, (je dis parfois en connaissance de cause), un "petit" libraire indépendant, et c'est de plus en plus rare, qui accepte de mettre le livre en vitrine une semaine ou deux. Mais lorsque le futur lecteur  s'aperçoit que le livre ne vient pas d'une maison d'édition connue, il n'achète plus.

J'en suis venue à penser que les livres qui ne passent pas par les maisons d'édition sont considérés comme des "sous-produits" et c'est ce qui rend les quelques auteurs qui s'auto-éditent  amer très souvent. Parmi eux, j'ai trouvé de bons écrivains, et parmi les ventes en librairie, certaines collections sont des sous-produits... Que faut-il donc faire ?  créer sa propre entreprise, avec dessinateur, lecteurs, correcteurs, publicistes, imprimeurs.....

L'édition à compte d'auteur est la pire chose qui puisse arriver à un écrivain. Autant s'auto éditer : il garde le contrôle, se fait une meilleure marge et s'il est débrouillard, aura même un meilleur service de promotion !

Les maisons d'édition à compte d'auteur acceptent tout le monde, du moment que leur client peut payer, ils se fichent de ce qu'ils éditent (c'est bien pour cela que les libraires les refusent) et bernent l'écrivain en mal de reconnaissance par une critique élogieuse d'un roman dont ils n'ont lu que les trois premières pages... Je me souviens d'un tout jeune écrivain dont le roman en deux tomes venait d'être accepté : ils n'avaient même pas remarqué qu'il en manquait la moitié ! Ce sont des vendeurs de nuages...

D'une manière générale, toujours se méfier d'une maison qui fait de la publicité. Les vraies maisons croulent sous les manuscrits. A ce propos, si quelqu'un avait envie de se faire éditer chez le Diable Vauvert, attendez l'année prochaine, là ils sont plein et renvoient tous les manus'.  

Une chose dont le lien ne parle pas : faire protéger son manuscrit est capital. Soit chez un notaire, soit chez la SDGL, moyen très sûr et bien meilleur marché (50€ pour 4 ans si ma mémoire est bonne.) C'est la première chose à faire.

Merci Ephélide pour ton commentaire et ton conseil de faire protéger son manuscrit, auprès de la SGDL (la Société des Gens de Lettres) ; ça me parait effectivement une très bonne idée.