Claude Pujade Renaud

J'ouvre un topic à cette écrivain dont j'ai déjà lu deux livres depuis la fin de l'année dernière, je ne sais pas si d'autres la connaissent, c'est tout récent pour moi depuis que MrsJohnThornton m'a offert La nuit la neige pour mon anniversaire   
J'ai enchaîné avec Les femmes du braconnier, que j'ai tout autant aimé et qui m'incite à poursuivre ma découverte de cet auteur!

Petite bio extraite de Wikipedia:

Citation :

Claude Pujade-Renaud est une écrivaine française.

Elle est née le 3 aout 1932. Elle a publié son premier roman La Ventriloque en 1978. Depuis, elle est l'auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles, remportant le prix Goncourt des lycéens pour Belle mère (1994), le prix de l'écrit intime pour Le Sas de l'absence en 1998, le prix de la Fondation Thyde-Monnier de la SGDL en 2001 pour Un si joli petit livre. En 2004, elle a reçu le Grand Prix Poncetton de la Société des gens de lettres, créé en 1970 et attribué à un auteur pour l'ensemble de son œuvre.

Après avoir enseigné la danse et l'expression corporelle dans le cadre de la formation des professeurs d'éducation physique, elle est devenue enseignante au département des Sciences de l'éducation à l'Université Paris VIII, et est l'auteur de : Le Corps de l'élève dans la classe, Le Corps de l'enseignant dans la classe et L'École dans la littérature.

Claude Pujade-Renaud a créé et géré la revue Nouvelles Nouvelles (1985-1992) avec Daniel Zimmermann, avec qui elle a également écrit plusieurs livres à quatre mains (Les Écritures mêlées, Septuor, Duel).

La nuit la neige:

Citation :

Décembre 1714, à Jadraque (Espagne), Anne-Marie des Ursins, depuis vingt ans au service du roi Philippe V d’Espagne, vient à la rencontre d’Elisabeth Farnèse, duchesse de Parme, dans quelques jours la nouvelle épouse du souverain. Que se passe-t-il durant cette entrevue si brève ? Brutalement, Anne-Marie des Ursins est congédiée par la future reine d’Espagne, et aussitôt conduite sur le chemin de l’exil.
Bien des mois, bien des années plus tard, les deux femmes – qui désormais ne se croiseront plus – continuent de passer au tamis de leur mémoire cette décisive nuit de Jadraque. Et les récits s’entrelacent, tissant peu à peu l’Histoire de près d’un siècle de rivalités des Habsbourg et des Bourbons en terre d’Espagne, à travers les alliances, les enfantements, les combinaisons les plus intimes et les plus “domestiques” de la politique. Un magnifique roman sur les femmes et le pouvoir

Les femmes du braconnier:

Citation :

C’est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d’une force et d’une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l’ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le “braconnier ” Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu’il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d’un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l’histoire s’achève avec le suicide de l’infortunée Sylvia.
Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins – parents et amis, médecins, proches ou simples voisins –, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu’elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète.
L’ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale – deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates –, donnent aux destins en miroir des “femmes du braconnier” un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.

Ces deux romans m'ont autant plu l'un que l'autre, avec peut-être une légère préférence pour le premier. Je n'aime pas trop les romans historiques en général, mais ces deux-là, j'ai adoré (même si les appeler des romans historiques est peut-être un peu litigieux...)
J'apprécie énormément l'écriture de l'auteur, c'est un vrai plaisir de la lire. Les voix des personnages s'entrecroisent dans les différents chapitres, et autant dans le premier, on sait à chaque fois qui parle, dans le deuxième, on ne le sait pas toujours au début et c'est drôle de devoir deviner de temps en temps.
Je ne connaissais pas du tout ces deux histoires et je suis contente de m'être instruite agréablement. J'ai ainsi découvert les débuts de Ted Hughes (dont je ne connaissais que le nom) et ce n'est pas très rose  Quelle tragédie familiale... mais je n'en dirais pas plus
Une très belle découverte en tout cas, et j'espère en avoir convaincu certaines d'y jeter un oeil

J'espère que ce topic ne va pas tomber dans les abîmes du forum et que certaines d'entre vous la connaissent  

Merci pour cette ouverture de topic Ju !   Je n'ai pas encore lu Claude Pujade-Renaud mais c'est un auteur qui m'attire. Je pense que je commencerais par Les Femmes du braconnier, j'avais repéré ce titre après ma découverte de Sylvia Plath l'an dernier. 

Edit : par contre je crois que ce topic n'est pas au bon endroit chez les "écrivains anglo-saxons".   

Oh mince j'ai réfléchi au siècle ce matin mais j'ai oublié que c'était classé aussi par nationalité... Faut pas que je poste si tôt, je fais n'importe quoi!!^^ Je vais envoyer un mp à une modo pour arranger ça.

Merci pour le topic Ju. J'avais noté La nuit la neige après ta mention dans le topic du bilan littéraire 2013. En grande amatrice de romans historiques, cet épisode de l'histoire espagnole m'intéresse particulièrement puisqu'il met en scène une femme au destin peu commun, la princesse des Ursins dont j'ai lu il y a peu une biographie.

esperluette a écrit:

par contre je crois que ce topic n'est pas au bon endroit chez les "écrivains anglo-saxons".   

Effectivement, le déménagement a été effectué mesdemoiselles   

Merci beaucoup Ekat

Merci Ju pour cette ouverture de topic !

Je n'ai jamais lu Claude Pujade-Renaud, mais j'ai toujours eu envie de la lire ; j'avais écouté il y a (très) longtemps une interview d'elle sur France Inter par Paula Jacques, et cela m'avait beaucoup intéressé !!!

Je me renote ses livres, à lire prochainement.

Merci Ju, toute ta présentation de l'auteur m'a vraiment motivée et les deux thèmes de ces romans sont d'emblée fortement attractifs pour moi. Surtout le premier qui va faire le prochain cadeau d'anniversaire de ma mère, ex-prof d'espagnol, sans faute.

Super, je suis bien contente

J'espère avoir l'occasion de lire bientôt vos avis

Bientôt, bientôt, faut pas non plus trop rêver, récemment j'ai aussi décidé de m'attaquer sérieusement aux œuvres de JC Oates et D. Du Maurier en plus de ma PAL hymalayenne, alors c'est pas gagné!

Je viens de finir mon troisième livre de cet écrivain, Le désert de la grâce, et même si le sujet ne m'intéressait pas plus que cela (religion, foi au temps de Louis XIV), j'y ai retrouvé les mêmes qualités d'écriture et tout ce qui fait que j'avais aimé ses autres romans J'ai donc beaucoup apprécié cette lecture une nouvelle fois!
J'aime beaucoup l'idée de donner la parole à de nombreux personnages sur des espaces temps différents, ce qui force le lecteur à être attentif mais est aussi hautement stimulant

J'ai enfin lu Les Femmes du braconnier, et sors de cette lecture plutôt séduite par le style de Claude Pujade Renaud, même si je lui ai trouvé quelques défauts et longueurs.

J'étais très curieuse de ce roman car j'ai un véritable attachement pour Sylvia Plath depuis quelques années, même si je suis loin d'avoir lu toute son oeuvre. Mais ma découverte de La Cloche de détresse puis de son recueil de poèmes Arbres d'hiver fait partie de mes "révélations littéraires", et la quasi hystérie qu'elle déclenche chez de nombreux lecteurs, qui l'adulent totalement, montre que je ne suis pas un cas isolé. J'étais donc déjà de parti pris dans le face à face Sylvia Plath/Ted Hugues... mais je vous rassure, je ne fais pas partie des personnes qui vont essayer d'effacer le nom de "Hugues" sur la tombe de l'écrivaine.

La première moitié du livre m'a happée, il y a un véritable souffle romanesque, on est entraîné dans la relation passionnée qui se noue entre les deux poètes. Mais la deuxième partie m'a semblé tourner un peu en rond par moments, et surtout ce qui m'a un peu lassée, c'est l'insistance de l'auteur sur les symboles, coïncidences, interprétations psychanalytiques... C'est très intéressant, mais un peu trop ressassé à mon goût.

J'ai découvert toute la partie de l'histoire liée à Assia Wevill, dont je ne savais rien et qui est tout aussi bouleversante et tragique que celle de Sylvia Plath.

Malgré quelques faiblesses, ça a été une chouette lecture et je compte lire d'autres romans de l'auteur, beaucoup de ses livres m'intéressent.

Merci pour ton avis esperluette . L'année dernière, j'avais emprunté son dernier livre "Tout dort paisiblement sauf l'amour" en nouveauté à la médiathèque (un des personnages du livre est le philosophe Kierkegaard), j'ai malheureusement dû le rendre très vite, sans en avoir lu beaucoup bref, un rendez-vous manqué

J'avais failli l'acheter lors de sa sortie l'an dernier. Pas impossible qu'il atterrisse sur ma PAL lors de sa sortie en poche !