Lecture de groupe n°18 : La pluie avant qu'elle tombe, 3e partie

Citation :

Edition Folio :
Troisième partie, Photos de 11 à 15 : de page 133 à 208

Edition Penguin :
Troisième partie, Photos 11 à 15 : pages 130 à 210

J'ai fini la troisième partie hier soir.

Çà reste toujours aussi facile à lire, mais aussi peu emballant pour moi.

On continue à explorer les souvenirs de Rosamond concernant sa cousine Beatrix et la fille de celle-ci Théa.

Spoiler:

Je continue ma lecture pour la quatrième et dernière partie   

ludi33 a écrit:

Çà reste toujours aussi facile à lire, mais aussi peu emballant pour moi.

Je viens de finir cette partie et je pense tout comme toi...
J'ai quand même envie de lire la suite mais ce n'est pas un besoin urgent^^ Je trouve ça dommage car l'idée des lettres était très bonne selon moi, peut-être que c'est dû au découpage ou à moi-même (je lis les livres d'une traite en général et n'ai pas l'habitude d'en lire plusieurs en parallèle).
Et je trouve aussi les personnages pas du tout attachants

Spoiler:

Eh bien je dirais en bonne adepte des romans de Mme Gaskell que j'ai été très sensible au non-dit.

Mais ce n'est pas un «delicious silence» que fait Rosamond (bien obligée, elle n'en sait pas plus et l'auteur fait l'impasse sur d'hypothétiques confidences explicatives de Théa) sur les traumatismes de cette dernière

Spoiler:

La fatalité de la reproduction des traumatismes est bien marquée, maintenant, d'Ivy à Théa. Ce qui s'inscrit en creux dans le récit de Rosamond ce sont tous les manques et toutes les malchances qui modèlent inéluctablement ces filles de leurs mères...

J’ai fini cette partie et entamé la quatrième que j’ai presque finie aussi.
Je continue à trouver l’approche de ce roman, très intéressante. Le non-dit comme le signale Selenh donne à ce roman toute sa profondeur. On laissant Rosamond seule actrice active de cette « saga » familiale, l’auteur semble jouer avec l’ombre et la lumière, tel un artiste peintre, pour souligner la complexité des personnages.
Rosamond, traverse l’histoire de ces femmes, comme si sa vie en dépendait, s’attachant à chacune, les perdant une à une, à chaque fois. Et chacune semble prendre un bout d’elle. Quelle souffrance et quelle solitude! Si proche et à la fois si loin.
C’est toujours elle qui est quittée, la seule qui reste fidèle à chacune et c’est toujours elle qu’on abandonne.   

J'aime bien ce que tu dis; repenser le roman selon ton fil directeur.

Je ressens ce roman comme toi Ysabelle! L'histoire d'Imogen, qui commence à se profiler, nous laisse pour l'instant moins triste que celle de Rosamund. Elle est victime d'une personnalité particulièrement manipulatrice, Beatrix, elle essaie de concilier sa vie personnelle et l'intérêt de Thea et finalement elle perd Thea et Rebecca ( là c'est un peu dommage de ne pas vraiment savoir pourquoi). On ressent sa grande solitude, l'impuissance devant ce gâchis;plus on avance et plus on ressent de l'empathie pour Rosamund.

Je suis un peu en retard dans ma lecture, que je continue néanmoins à savourer. J'apprécie aussi les non-dits et la mélancolie du récit. J'aurais dû prendre des notes car je ne me souviens pas de mes impressions dans le détail. Je garde l'image d'un puzzle qui se construit au fur et à mesure. Thea devient un personnage clé. Sa relation avec Rosamond est touchante même si on en sait peu sur ses sentiments à elle. Toutes deux semblent tenir l'une à l'autre sans se le dire. Rosamond fait un peu figure de mère de substitution. J'ai été frappée par ce qu'elle dit sur son attachement pour les "enfants exceptionnels", qualificatif qu'elle explique sans trop de précisions. C'est une affection qui ne s'explique pas vraiment, outre le fait qu'elle a des atomes crochus avec la fille de Beatrix. Elle a envie de la protéger. Quant à Beatrix justement, je ne m'attendais à ce qu'elle soit aussi imbuvable. Quelle horreur que son agressivité envers sa fille ! Il n'est pas étonnant qu'elle soit autant en manque d'affection.

La coupure représentée par les retrouvailles avec Gill et ses filles ayant fini d'écouter une partie du récit m'a un peu déstabilisée tant je suis entrée dans l'histoire de Rosamond. Un certaine magie se dégage aussi de cette histoire, simple et poignante. J'ai à présent hâte de poursuivre et de finir ma lecture.