Jay McInerney

Ayant lu un bon roman de cet auteur récemment, je pense qu'il mérite sa chambre à l'auberge.   

Qui est-il ? La bio d'Evene me paraît très bien pour répondre à cette question.  

Citation :

Né d’une mère russo-irlandaise, Jay McInerney passe son enfance dans une douzaine de pays différents au gré des déplacements professionnels de son père, cadre. En 1980, il s’installe à New York où il travaille comme correcteur au New Yorker, et, même sans le sou, il fréquente les endroits branchés de la vie nocturne, rencontrant Andy Warhol, Julian Schnabel, Jean-Michel Basquiat, David Byrne… Lorsqu’il est viré, il part à Syracuse University étudier l’écriture avec Raymond Carver et y écrit son premier roman Bright Lights, Big City (Journal d’un oiseau de nuit, 1984), portrait désenchanté de la jeunesse dorée, des golden boys et des célébrités de la vie nocturne se croisant autour de lignes de coke. En 1985 sort Ransom, suivi de Story of My Life (Toute ma vie, 1988) et Brightness Falls (Trente ans et des poussières, 1992). McInerney est rejoint par Bret Easton Ellis, quand celui-ci publie Less than Zero, au sein du groupe littéraire Brat Pack. Après quelques années dans le Tennessee, Jay revient à New York et publie Last of the Savages (Le Dernier des Savage, 1997) et Model Behavior (Glamour Attitude, 1999), ainsi qu’un recueil de nouvelles How it Ended (La Fin de tout, 2001). Le dernier roman de Jay McInernay, The Good Life (2007), situé après le 11 septembre, reprend les personnages de Brightness Falls.

J'ai donc lu La Belle Vie, et je dois dire que décidément, il y a quelque chose qui m'accroche chez les écrivains américains contemporains. Un art de la narration mêlé à une vision sans concession de la société et de leur pays.

Bon, j'ai découvert après coup que ce roman faisait suite à Trente ans et des poussières, que j'aurais peut-être lu avant sinon, mais cela ne pose pas du tout de problème pour la lecture. Nous rencontrons donc Corinne et Russell, couple new-yorkais vivant à TriBeCa avec leurs deux enfants. Russell est éditeur, ils fréquentent des célébrités et des gens de la haute société et illustrent en apparence le rêve américain. La première partie se concentre sur le récit d'une soirée, et alterne les chapitres sur ce couple et sur un autre personnage, Luke, un homme ayant fait fortune dans la finance, qui a récemment abandonné son métier pour consacrer plus de temps à sa famille. Mais sa femme est trop plongée dans ses mondanités et sa fille adolescente grandit très (trop ?) vite, du coup c'est plutôt raté pour renouer des liens, il se retrouve un peu livré à lui-même et réfléchit au sens de sa vie.

Cette soirée se déroule le 10 septembre 2001 ; la deuxième partie commence le 12. L'ellipse est habile, elle permet d'éviter le récit de la catastrophe et de retrouver les personnages dans un New York ébranlé. Les personnages voient leur monde remis en cause et sont mis face à eux-mêmes.

Si la fin m'a semblé un peu moins captivante que la première moitié, j'ai beaucoup aimé ce roman et je suis curieuse de lire d'autres livres de cet auteur. 


Un entretien trouvé sur le site des Inrocks

Merci pour l'ouverture de ce topic esperluette   

J'ai "30 ans et des poussières" dans ma PAL virtuelle depuis quelques années (j'avais lu un extrait en anglais qui m'avait bien plu... heureusement, car je crois que le titre choisi en français ne m'aurait pas attirée ...)

Je lis actuellement "How it ended", grâce à toi en fait, puisque tu m'en as donné l'idée quand tu as reparlé de J. McInerney dans "Que lisez-vous en ce moment"    il y a d'ailleurs une nouvelle du recueil qui reprend les personnages de Corrine et Russell   

Pour le moment mon avis sur ces nouvelles est mitigé, je reviendrai en reparler quand j'aurai fini ce recueil que je lis en pointillés   

J'attends ton avis avec intérêt Serendipity.  Je pense que le prochain McInerney que je lirai sera Bright Lights, Big City ou Trente ans et des poussières.