Les suprêmes et autres de Edward Kelsey Moore

Citation :

Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées depuis : tout le monde les appelle "les Suprêmes", en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. Complices dans le bonheur comme dans l’adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont, depuis leur adolescence, fait de l’un des restaurants de leur petite ville de l’Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de nourritures diététiquement incorrectes tout en élaborant leurs stratégies de survie....

Qui n’a pas rêvé d’une amitié assez forte pour braver le temps et les soubresauts de la vie ? C’est ce que vivent ces Suprêmes, trois femmes noires issues de milieux totalement opposés, aux tempéraments différents qui pourtant vont se trouver, s’aimer et s’épauler.

C'est ici dans une narration à trois voix : Odette est la première à nous être présentée. Née dans un Sycomore, elle est la forte tête du trio. Grande gueule mais au cœur d’or, elle protège jalousement son entourage. Ensuite vient Clarice, la grande bourgeoise de la bande, celle à qui on a enseignée la dignité. Et enfin Barbara Jean la fille des quartiers pauvres qui cache un bien lourd secret.

On suit leur passé et leur présent, on revit la ségrégation mais attention, ce livre n’est pas un pamphlet politique, juste l’histoire de trois femmes. Bien sûr, il y a des conséquences surtout pour l’une d’elles mais le récit reste plein de tendresse, de joie, de rire, de mélancolie. Chacune de ces Suprêmes a une histoire à raconter. On est emporté par leurs malheurs et grands bonheurs, on rit avec elle, on lève parfois les yeux au ciel, on s’émeut. C’est un véritable « feel good book », un livre qui laisse une impression de bien être alors que certains sujets abordés sont parfois bien difficiles tels que la mort ou la maladie mais à chaque fois une petite touche d’humour bien distillée rend le récit plus léger et non oppressant.

A déguster sans modération !

Je fais un énorme remontage de topic car sur la suggestion d'une collègue j'ai découvert ce livre Les Suprêmes et c'est un coup de cœur !
J'ai adoré, même si je mettrais un léger bémol sur la toute fin, mais ça ne gâche en rien le plaisir que j'ai eu à le lire
Je conseille vivement cette lecture, les 3 personnages principaux sont vraiment attachants et la galerie de personnages qui les entoure est géniale !
Le style est très fluide, la narration non chronologique donne envie de lire la suite car on veut combler les trous dans le passé de ces trois femmes.
Des petites touches d'humour, des rebondissements et beaucoup d'amitié et d'amour qui se dégagent de ce roman.
Vraiment un livre à lire si vous en avez l'occasion

Je l'ai lu à sa sortie mais j'avais été moins enthousiaste que toi, Ju. Je me rappelle avoir bien aimé sans plus...

Je ne sais pas si tu as vu, mais il y a une suite, Les Suprêmes chantent le blues.

Citation :

Lorsqu’une romance naît sur le tard entre deux octogénaires – Forrest Payne, propriétaire du sulfureux Pink Slipper Gentlemen’s Club, et Beatrice Jordan, connue pour proférer des menaces de damnation éternelle en direction des clients sortant de ce lieu de perdition –, leur mariage attire en ville une véritable légende. El Walker, le grand guitariste de blues, a en effet accepté de venir jouer le morceau préféré du marié, son vieil acolyte, à Plainview, dans l’Indiana, précisément là où il avait juré quarante ans plus tôt – et à juste titre – de ne plus jamais remettre les pieds.
Mais El ne sera pas le seul natif de Plainview à voir se dres­ser devant lui les fantômes du passé. Attablé chez Earl comme tous les dimanches après la messe, l’inséparable trio des “Su­prêmes” est de retour avec son lot de défis à relever : Clarice, face à la chance (et la peur) de sa vie, celle d’embrasser une grande carrière de pianiste longtemps appelée de ses vœux ; Barbara Jean, aux prises avec la mort d’une mère dont la vie fut synonyme d’humiliation pour toutes deux ; et Odette, confrontée aux colères d’un mari qu’elle ne parvient plus à comprendre.
Après le triomphe de son premier roman, Edward Kelsey Moore revient avec une bouleversante histoire de pères et de fils, de péchés de jadis et d’acceptations à venir, qu’incarnent de nouveau, sous le signe d’une irrésistible drôlerie, des per­sonnages aussi puissants qu’attachants.

Oui j'ai vu qu'il y avait une suite. Mais même si j'ai adoré le premier, je n'ai bizarrement pas trop envie de lire le deuxième, je préfère rester sur ma bonne impression

Ju

J'ai lu ces deux romans il y a quelques mois, et j'ai adoré

Je te conseille vivement de lire la suite. J'étais dubitative, comme toi je craignais d'être déçue. Pas du tout, c'est aussi jubilatoire que le premier

Merci pour ton retour Rosalind !
Je vais essayer de me le procurer dans ce cas

Merci pour cet avis enthousiaste, Ju !

Rosalind a écrit:

Je te conseille vivement de lire la suite. J'étais dubitative, comme toi je craignais d'être déçue. Pas du tout, c'est aussi jubilatoire que le premier  

J'ai suivi tes conseils Rosalind et j'ai lu la suite
Ce n'est pas un aussi gros coup de cœur que le premier, mais il est très bien aussi et je n'ai pas été déçue