Ben Aaronovitch

J'ouvre sa chambre à un auteur que j'aime beaucoup, Ben Aaronovitch et notamment sa série sur Le dernier apprenti sorcier. J'ai pour l'instant lu tout ce qui est sorti en France (et pour une fois, on colle la publication vo puisque nous n'avons qu'un tome d'écart qui vient juste de sortir). Cette série est parfaite pour les amoureux de Londres, de magie aussi ...
J'ai lu certains des tomes en même temps que Serenity, elle pourra témoigner de mon cri de désespoir à la fin de dernier que nous avons lu.
Donc petite présentation !!

Les rivières de Londres - Le dernier apprenti sorcier

Citation :

A Londres, le jeune sergent Grant monte la garde sur une scène de crime. Il est attiré par un personnage tapi dans le portique de l’église Saint Paul, il prétend avoir assisté au meurtre qui vient de se produire et être un fantôme. Grant voit là l’opportunité de se distinguer et c’est aussi l’avis du capitaine Nightingale qui dirige un service de police un peu spécial.

Amoureux de la culture britannique, ce livre est fait pour vous ! Il concentre en effet, en 380 pages, tout ce qui fait que nous pouvons aimer l’Angleterre et plus particulièrement Londres. Attention, ici, on parle moins de littérature que la culture populaire.

Prenons par exemple notre héros. Peter Grant est un agent de police débutant qui aspire à devenir un bon policier de la criminelle. Un soir, alors qu’il est appelé sur les lieux d’un meurtre, il rencontre … un fantôme. Rien de plus surréaliste que cette rencontre si ce n’est la réaction de Peter. Le jeune homme réagit avec un flegme que ses compatriotes n’ont pas à lui enlever. Le ton est donné -on adhère ou pas – et nous partons à l’aventure.

Ici l’aventure consiste à suivre Peter dans ses premiers pas d’apprenti sorcier – car tel est son destin – en charge de deux missions. La première est de résoudre le mystère d’un regain de violence autours de Covent garden. La seconde consiste à éviter une « guerre de clans » entre les différents peuples des rivières.

L’on découvre alors Londres, une ville si connue et pourtant méconnue. Grâce à l’auteur nous revivons les plu grands moments de la Cité et de la non moins célèbre Tamise. Tout en créant un monde magique, il parvient à installer son récit dans la réalité. Et il n’est pas rare qu’au détours d’une action, l’on sourit à l’évocation de quelque chose de bien réel et que l’on connait – un magasin célèbre par ex.

Le dernier apprenti sorcier, Tome 2 : Magie noire à Soho

Citation :

Après avoir réconcilié les divinités qui se partagent la Tamise, et mis hors d’état de nuire un tueur en série sorti d’un conte pour enfants vieux de plusieurs siècles, l’agent Peter Grant et l’inspecteur Nightingale pensaient pouvoir souffler un peu. Mais le repos n’est pas une option pour les deux derniers sorciers de Londres : ce sont cette fois les jazzmen de la capitale anglaise qui meurent un peu trop souvent et dans des conditions un peu trop suspectes. Au son du swing, du bop et de l’électro, Peter nous emmène dans les clubs enfumés de Soho, où magie et musique forment les deux faces d’un même penny...

Dans ce nouvel opus, nous le retrouvons au cœur de deux enquêtes dans le quartier de Soho, haut lieu de la vie nocturne londonienne où une entité magique s’en prend aux jazzmen. Mais tel n’est pas le seul danger, Peter et son maître, l’inspecteur Nightingale, découvrent vite qu’une mage noir a pris possession des lieux.

S’il n’est plus un novice, Peter reste un apprenti. Il tâtonne, se trompe mais ne se décourage pas. Il peut compter sur l’aide de Nightingale, du docteur Whalid et de ceux qui, comme Lesley, sa co-équipière, partagent son secret. Mais notre apprenti nage en eaux troubles, Lady Ty semble lui garder une certaine rancune. De plus si les services de police on besoin de ses compétences particulières, ils ne lui facilitent pas la tâche, embarrassés par cette étrangeté. Pourtant, tel un vieux loup aguerri, Peter va débusquer un à un les indices qui le mèneront à la résolution de l’enquête ... ou peut être ne le fait-il pas exprès !

Une fois encore, le récit est un concentré de la culture britannique et comme tel, un brin irrévérencieux. Les amateurs de jazz y trouveront aussi leur compte. Et si ce melting-pot met en relief une intrigue haute en couleur et fortement (et paradoxalement) ancrée dans la réalité, il pourrait être un frein à la lecture. Les aficionados de la culture britannique y trouveront leur compte mais les autres pourraient très vite se noyer dans toutes les références voir complétement passer à côté du ton décalé qui donne toute sa saveur à l’histoire.

L’apprenti sorcier tome 3 : Murmures souterrains

Citation :

Un cadavre abandonné dans les entrailles de la station Baker Street, voilà tout ce qu’il reste de James Gallagher, jeune Américain étudiant à Londres. Sa riche famille est bien décidée à aller jusqu’au fond des choses pour comprendre les circonstances du drame. Le problème, c’est que le fond des choses est situé bien plus profond que quiconque ne pourrait l’imaginer. Quiconque, sauf l’inspecteur Thomas Nightingale, officiellement le dernier sorcier de Londres, et son apprenti, Peter Grant. C’est à ce dernier qu’échoit la mission d’arpenter les couloirs hantés du plus vieux et désormais du plus mortel réseau métropolitain du monde. Mais au moins ne sera-t-il pas seul. Le FBI lui a envoyé un agent de choc : jeune, ambitieuse, belle à se damner... Comme quoi, la vie réserve parfois quelques bonnes surprises !

Nous retrouvons Peter Grant notre policier apprenti sorcier cette fois ci flanque d’une partenaire puisque Lesley nous revient ici remise sur pieds à la suite des évènements du premier tome. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils forment un duo comparable a Harry Potter et Hermione Granger. Elle est studieuse et appliquée, il fonctionne à l’instinct.

Comme dans les tomes précédent Peter doit jongler avec la réalité et son monde de magie. Cependant cette fois-ci les choses sont rendues plus sensibles par le fait que la victime est le fils d’un sénateur américain. Pourtant rien n’arrête Peter même pas l’agent du FBI qui semble le suivre à la trace. Mais dans l’ombre le maître sans visage guette et l’on en apprend un peu plus sur ce fil rouge commun aux trois tomes. Petit à petit le cercle autour du magicien s’agrandit et l’on sent poindre la naissance d’une véritable brigade magique.

Après un second tome peut être un peu moins réussi que le premier, l’auteur nous tient ici en haleine. L’intrigue très fouillée nous entraine dans le métro de Londres tout en nous offrant quelques cours d’Histoire de la ville. L’humour et le ton décalé de l’auteur sont toujours aussi présents et l’on sent qu’il prend plaisir à jouer avec la culture britannique.

Au final, un très bon roman, haletant et rythmé à côté duquel, les amoureux de l’Angleterre et de sa culture ne peuvent passer. Et cerise sur le gâteau, la série a été retenue pour une éventuelle adaptation télé !! On croise les doigts !

Le dernier apprenti sorcier, Tome 4 : le rêve de l’architecte

Citation :

La découverte d’un corps mutilé dans la banlieue de Londres fait monter d’un cran la paranoïa ambiante, d’autant que la méthode rappelle furieusement celle de l’Homme sans visage, ce magicien fou déjà connu des services de police. Enfin, pas de tous les services, juste de celui des affaires surnaturelles, dont le représentant le plus actif, l’agent Peter Grant, est aussi le dernier apprenti sorcier de Londres. A peine débutée, son enquête va s’enrichir de nouveaux éléments à première vue sans rapport avec le crime, mais qui tous mènent au quartier d’Elephant and Castle ; plus précisément à un ensemble d’immeubles conçu par un architecte dérangé et habité par tout ce que la capitale britannique compte de désespérés...

Avant d’aller plus loin, il est utile de rappeler qu’ici (plus que pour les tomes précédents) il est que nécessaire d’avoir lu tous les livres dans l’ordre puisque s’intensifie le fil rouge de la série.

Le rêve de l’architecte nous fait entrer directement, sans fioritures dans l’action. Nous sommes confrontés à un accident de voiture suivi bientôt d’autres incidents d’apparence sans lien et qui pourtant convergent tous dans la même direction, celle d’un architecte allemand.

Si le roman se lit avec beaucoup de plaisir et nous gratifie de scènes de magie d’anthologie, une grosse partie manque d’un fil narratif cohérent qui lierait l’ensemble. Il nous apparaît comme décousu et ce n’est qu’en toute fin que nous comprenons l’ensemble. Peut être moins réussi que les précédents (et encore de façon relative), ils nous apporte son lot de pierres à l’édifice. Certaines sont infimes, d’autres plus importantes comme LA révélation finale.

L’apprenti sorcier est sans nul doute la série sur les sorciers modernes la plus réussie du moment. L’auteur parvient à mêler imaginaire et réel au point où il nous est parfois difficile de faire la part du vrai du faux ! C’est avec impatience que nous attendons la suite mais aussi l’adaptation que la BBC nous prépare.

Bonne nouvelle, le tome 5 serait prévu pour le 10 juin 2015

Tout çà a l'air intéressant Et puis, c'est pas comme si ma PàL était énorme

J'aime bien cette série même si je trouve qu'il y manque un petit quelque chose.

Citation :

une grosse partie manque d’un fil narratif cohérent qui lierait l’ensemble. Il nous apparaît comme décousu et ce n’est qu’en toute fin que nous comprenons l’ensemble.

En fait c'est un sentiment que j'ai à chaque tome, ce côté un peu décousu, même si je n'arrive pas forcément toujours à savoir si cela vient de l'auteur ou de mon manque d'attention (je lis surtout dans les transports en commun, en ce moment). Du coup je trouve les livres plaisants, mais je n'y entre jamais totalement.

En revanche, comme avec Neverwhere de Gaiman, j'apprécie l'aspect fantasy urbaine londonienne, et quand on connait les lieux évoqués (ou au moins que les noms ne nous sont pas étrangers), il y a un vrai plus, je trouve.

J'aime également les personnages principaux et étant donné le tournant du tome 4, j'ai hâte de connaître la suite .

Ludi, je suis désolée Tu vas finir par croire que je le fais exprès!!

Zakath Nath, toi aussi, tu es tombée des nues à la fin de ce tome???

Bien sûr que tu le fait exprès

je me souviens de ton du cri de désepoir Gaelle, j'ai eu le même

j'aime beaucoup cette série aussi, et effectivement connaître Londres est un plus ! j'ai lu le tome 3 avec un plan du métro comme marque-page afin de suivre la progression de Peter (et me dire "ah mais je connais cette station hinhinhin" xD)

je pense que c'est pas plus mal parfois, d'être larguée et de ne comprendre la résolution de l'enquête qu'à la fin, parce que des fois si on devine tout ce qui va se passer, qui est le traître, où ce que va faire untel... ça enlève un peu la surprise de la révélation. l'auteur arrive à nous tenir en haleine assez longtemps dans ses histoires !

Citation :

Zakath Nath, toi aussi, tu es tombée des nues à la fin de ce tome???

Oui, vraiment rien vu venir!

Citation :

je pense que c'est pas plus mal parfois, d'être larguée et de ne comprendre la résolution de l'enquête qu'à la fin, parce que des fois si on devine tout ce qui va se passer, qui est le traître, où ce que va faire untel... ça enlève un peu la surprise de la révélation. l'auteur arrive à nous tenir en haleine assez longtemps dans ses histoires !

Le problème c'est que parfois je ne comprend pas trop le cheminement. Les personnages arrivent à une conclusion et je me gratte la tête en me demandant comment ils sont arrivés là. Je ne peux pas donner d'exemple précis parce que je n'ai plus trop les histoires en tête et comme je l'ai dit je n'arrive pas à savoir ce qui tient du style ou de mon manque de concentration.

Mieux vaut tard que jamais : ayant trouvé le premier tome d'occasion (et en anglais), je me suis plongée dedans et j'ai passé un excellent moment ! Je ne suis pas habituellement une grande fan des fantômes, vampires etc mais là : Londres, le côté british loufoque, étrange, en tant qu'amatrice de Doctor Who et de Jasper fforde, forcément, j'adhère !
Je lirai certainement la suite plus tard

Merci pour ton avis, Bonnie ! Je ne connaissais absolument pas cet auteur, mais les références à DW m'intriguent