Alicia Vikander

Je viens de voir Tulip Fever, et mon avis est mitigé.

C'est un beau film en costumes, très soigné avec en effet des airs de La Jeune fille à la perle (comment faire autrement, compte tenu de l'époque, des costumes, des décors on ne peut plus hollandais, et même de la peinture du héros qui rappelle les portraits de Vermeer). Mais trop soigné sans doute ? Je l'ai trouvé "léché", mais sans relief, éclat, ou rythme particulier, et je ne me suis pas vraiment sentie concernée par l'histoire ou les personnages.

Il reste que c'est joli, et intéressant. On le voit peu, mais assez pour susciter mon intérêt : la bulle spéculative autour des bulbes de tulipes, qui paraît aujourd'hui complètement absurde (quand on voit la durée de vie des tulipes ! ). Les quelques scènes de spéculation sont assez édifiantes. Je dirais que le film est plaisant aussi pour ceux qui apprécient de voyager dans le temps et aux Pays-Bas , le pays a une identité forte, avec ses maisons en briques et ses fenêtres à petits carreaux de verre épais. C'est aussi assez sombre, et assez étouffant.

Mais pour le reste, rien de vraiment enthousiasmant. Du côte des acteurs, à part Christoph Waltz, que j'ai trouvé excellent (mais comme toujours non ?) dans un rôle pas forcément facile, et Holliday Grainger, assez lumineuse, je n'ai pas été transcendée. Alicia Vikander me laisse assez indifférente je le crains, je la trouve très charmante, très mignonne, très gracieuse, mais... (même si je ne l'ai sans doute pas encore assez vue). C'est agréable de voir plein d'acteurs croisés de-ci de-là dans d'autres lambtoneries (Judi Dench, et Tom Hollander par exemple), mais encore une fois, ça fait plutôt visite amicale et sans enthousiasme. Et du côté du scénario, il est bien écrit, soigné là aussi, mais sans consistance folle. La combine de la deuxième partie par Sophia et Jan est franchement tirée par les cheveux, et le dénouement est un peu poussif, voire un peu niais.

Donc conclusion, regardez ce film si vous aimez les films d'époque, ou si vous aimez Alicia Vikander, mais sinon, je ne crois pas que ce soit un incontournable.

Merci pour ton retour sur ce film Annwvyn   . J'avais guetté un temps une date de sortie sur les écrans français avant de l'oublier complètement.

Ma prédilection pour les films en costumes et mon admiration pour Alicia Vikander me conduiront sûrement à le voir un jour (sans oublier la présence motivante de Christoph Waltz), mais je n'en attendrai donc pas grand chose.

Merci pour ton avis, Annwvyn ! Comme toi, j'ai visionné ce film récemment, mais sans être un coup de cœur, j'ai tout de même passé un bon moment Et, contrairement à toi, j'apprécie beaucoup Alicia Vikander

Je viens de regarder sur Netflix L'oiseau-tempête (The Earthquake bird), film adapté d'un roman de Susanna Jones (auteure anglaise passionnée par l'Asie). Ce film, entre le film noir et le thriller, ne renouvelle pas le genre, mais vaut le détour.

C'est un film d'ambiance, à l'esthétique lugubre, qui est porté par Alicia Vikander (actrice que je n'aime pas particulièrement, mais que j'ai vraiment trouvée remarquable ici ). Son héroïne Lucy est sombre, maussade, on la sent écorchée vive et constamment au bord des larmes. Elle est venue se perdre au Japon, loin de sa famille suédoise, à la fin des années 80 (à part les deux actrices principales, tous les acteurs sont japonais, et le film y est entièrement tourné, de nombreux dialogues sont en Japonais, y compris avec Alicia Vikander dont le personnage est bilingue).

L'histoire n'est pas nouvelle, j'avais déjà vu certaines choses dans des thrillers (le trio, un homme et deux femmes qui finissent par être rivaux, et dont on ne sait plus qui est digne de confiance ; l'héroïne qui semble avoir des hallucinations...). Pourtant, dans l'ensemble, cela ne m'a pas paru cliché, parce que c'est bien raconté, en peu de mots, c'est un genre de poésie noire où les choses sont suggérées plutôt que dites, ce qui donne de la force à l'ensemble.

Tout comme personnage de Teiji qui est photographe et mitraille Alicia Vikander, la réalisation est focalisée sur les images, et en particulier les grands yeux sombres, hantés, de son actrice principale. L'oiseau-tempête du titre est mentionné dans le film (mais existe-il vraiment ?), c'est un oiseau qui ne chante qu'après les tremblements de terre. Lucy est persuadée qu'elle apporte la mort, elle se trouve un écho particulier avec cet oiseau.

Un autre élément fondamental, et presque un personnage à part entière du film, c'est le Japon.   C'est un Japon hostile, étranger, qui accentue la solitude choisie de Lucy, et qui est aussi une illustration de ses propres tourments. Les décors (maisons traditionnelles notamment) sont superbes, avec une teinte grise et verte. J'ai trouvé remarquable le regard du film sur le Japon, beaucoup de doigté pour souligner une impossibilité de s'intégrer dans ce pays si différent... bien qu'on croise des personnages bienveillants et sages, tout d'un coup.

J'avais vu la fin venir avec pas mal d'avance, j'ai eu un grand sentiment d'oppression et même de peur par moments, mais le rendu est très subtil, du coup j'ai très envie de vous recommander ce film. Habile brouillage de piste entre des personnages confus, un pays complexe, une intensité derrière des visages fermés, et toute une atmosphère moite voire glauque...

Et dans un autre registre, j'ai noté que la garde-robe fin année 80 ressemblait pas mal à la nôtre, la mode va et vient !

Merci pour ton avis, Annwvyn ! Je ne connais pas du tout ce film, mais je le note, ne serait-ce que parce qu'il se déroule au Japon

J'ai regardé Tomb Raider, pour continuer dans la filmographie d'Alicia Vikander, mais mon avis mitigé ne change pas. Je reconnais qu'elle joue bien, mais c'est une actrice qui décidément ne me transcende pas, bien qu'elle ait vraiment donné de sa personne dans ce film, qui a dû lui être très éprouvant physiquement ! Elle est impressionnante sur ce plan !

Concernant ce film, comme je ne connais ni les jeux, ni les premières versions, je n'ai pas de point de comparaison. Il m'a juste paru être un film d'action et de "chasse au trésor" plutôt maitrisé mais très classique, avec les quelques facilités du genre (comme Lara Croft qui débarque à Hong Kong et tombe comme par hasard sur le bateau qu'elle cherchait ). Ca se déroule de manière assez logique, et les étapes d'accès à la tombe (avec les pics qui sortent du sol quand on marche sur des dalles par exemple) ne sont pas très originales. Mais l'ensemble est bien filmé, et bien joué, et la jeune Lara Croft est impressionnante de combativité, ce qui est agréable.

Je suis contente de l'avoir vu, mais je ne suis pas certaine que je le reverrai. Disons que je n'ai pas trouvé à ce film de charme particulier, si ce n'est que je suis contente d'avoir croisé Kristin Scott Thomas.

J'ai vu Blue Bayou, film de et avec Justin Chon, mais aussi avec Alicia Vikander.

Citation :

Antonio LeBlanc, d’origine américano-coréenne, a été adopté et a passé sa vie dans un petit village du Bayou de Louisiane. Aujourd’hui marié à la femme de sa vie, Katy, ils élèvent ensemble Jessie, la fille de cette dernière, issue d’un premier lit. Alors qu’il travaille dur pour offrir ce qu’il y a de meilleur à sa famille, il va devoir affronter les fantômes de son passé en apprenant qu’il risque d’être expulsé du seul pays qu’il ait jamais considéré comme le sien.

C'est un film tire-larmes au possible, qui ajoute du pathos au pathos et n'épargne absolument rien à son héros. Pourtant, le sujet est intéressant, mais franchement, un peu de légèreté n'aurait pas été de refus. Aucun reproche à faire aux acteurs, tous très bon, mais l'histoire est bateau et la réalisation très classique. Le tout rend la film assez quelconque une fois sorti de la salle.

Merci pour ton avis, Ludi ! Je voulais aller le voir au Festival de Cannes, mais je n'avais pas pu

Moi contrairement à Ludi, j'ai vraiment bien apprécié mon visionnage de Blu Bayou même s'il évite pas certains écueils.

Je copie ici les posts du topic général au sujet du nouveau film d'Alicia Vikander. (Ils auraient aussi leur place chez Jude Law, mais puisqu'elle joue l'héroïne du film, honneur à elle.)

nephtis a écrit:

Je suis allée voir Le jeu de la reine avec Jude Law et Alicia Vikander. C'est l'histoire romancée de la dernière femme d'Henry VIII, Catherine Parr, ou l'histoire de la revanche d'une femme face à un orgre. Jude Law y est monstrueux, oui, oui c'est possible , repoussant et effrayant, Barbe Bleue n'est pas loin...C'est une belle performance d'acteur qui écrase le jeu d'Alicia Vikander subtil peut être mais qui parait fade.
La lumière des scènes d'intérieur y est extraordinaire, on croirait des tableaux.
Les costumes sont riches et magnifiques. Le film possède de grandes qualités, mais je m'y suis un peu ennuyée. La première partie se consacre aux problèmes de religion que l'Angleterre a connu à cette époque, puis va se recentrer sur le couple royal, le rythme y est un peu bancal, les scènes s'enchainent rapidement et auraient mérité d'être approfondies, l'ensemble peut paraitre confus à ceux qui ne connaissent pas cette période de l'histoire anglaise.  La réalité historique n'est pas vraiment respectée, cela m'a  gênée, mais il reste un beau  film à voir.

Juliette2a a écrit:

Merci pour ton retour, Nephtis ! Les avis mitigés que j'ai pu lire me poussent à attendre la sortie du film en DVD, malgré son excellent casting

Je l'ai vu aussi, et rejoins tes impressions nephtis. Il y a du bon, voire du très bon : Jude Law, physiquement méconnaissable, incarne un Henry VIII terrifiant, proche de la réalité de la triste fin de vie d'un monarque devenu colérique, rongé par une blessure ancienne à la jambe. Ses sauts d'humeur, sa cruauté, mais aussi l'affection dont il était capable envers sa famille, tout est là. Il vole en effet la vedette à l'actrice principale. Alicia Vikander ne démérite pas, mais elle est plus en retenue, peu expressive, sauf envers les enfants du roi que Catherine Parr affectionnait. J'ai aimé l'assurance du personnage dans les premières scènes, alors que Catherine est régente. Au fur et à mesure que le film progresse, l'épreuve psychologique qu'elle vit est bien retranscrite par l'actrice. On peut mentionner également le cardinal Gardiner de Simon Russell Beale, ennemi déclaré du parti réformé et manipulateur en diable, ainsi que les jeunes actrices qui jouent Elizabeth et Mary. Elizabeth en particulier a un rôle important. La reconstitution historique mérite aussi d'être saluée. Lumière, décors et costumes (superbes robes de la reine   ), jusqu'à l'apparence de ces messieurs (barbes pour les frères Seymour, incarnés par Sam Riley et Eddie Marsden, conformément à leurs portraits   ), un gros travail documentaire a manifestement été effectué pour une reconstitution fidèle sans être écrasante. Jusqu'à l'ambiance anxiogène, étouffante, d'une cour à la merci des changements d'humeur du roi.

Le scénario se montre solide globalement, je l'ai trouvé clair sur les questions religieuses qui agitaient alors l'Angleterre (c'est peut-être plus confus pour les spectateurs moins familiers de l'histoire britannique), mais cela se gâte malheureusement sur la fin. Le film étant adapté d'un roman d'Elizabeth Fremantle, je ne sais pas jusqu'à quel point il colle à son intrigue. Toujours est-il que les libertés historiques prises sont plus ou moins convaincantes. La relation entre Catherine et Anne Askew, qui n'a jamais pu être prouvée, est crédible car on connait les sympathies de la reine pour la réforme. Ce qui l'est moins, c'est le dénouement du film.

Spoiler:

Cela étant, le film vaut le détour, surtout si on s'intéresse à la période, et ne serait-ce que pour la performance de Jude Law.

Comme toi Tatiana la fin m'a fortement déplue et agacée, une fin qui n'apporte rien, qui est de toute pièce inventée, et qui me parait uniquement exister pour surfer sur l'air de notre temps.