Trés court, j'ai été abominablement frustrée à la fin.
Quand on se rend compte que ce tableau de femme parfaite et vivante, ce chef d'oeuvre restera à jamais inconnu dans l'esprit de son maitre, puisqu'il n'existe pas... Seul un pied merveilleux reste visible du "carnage"
- Citation :
- La mission de l'art n'est pas de copier la nature, mais de l'exprimer
, c'est une idée typique de la peinture romantique, ou on recommande de s'éloigner pour voir et apprécier " De prés ce travail semble cotonneux...mais à deux pas,tout se raffernit, s'arrête et se détache"
Etrange qu'il recommande au début de s'éloigner, mais une fois devant son tableau, il veut que les deux peintres s'approchent. Il met l'accent sur les techniques et non sur le résultats, ce qui est encore plus amer, puisque ces merveilleuses techniques sont invisibles. (Etrange surtout cette vision de la peinture romantique puisque Poussin est le majeur représentant du classicisme pictural...mais je ne crois pas me tromper en déclarant que le vieil homme est un peintre romantique
)
On s'en rend compte qu'aprés reflexions, mais Balzac nous offre une belle histoire de prostitution. Au nom de l'art certes, mais il offre tout de même Ginette sur un plateau pour voir un tableau. C'est peut-être pour cela, que Balzac a mis ce texte dans le passé et non pas à son époque (afin de ne pas choquer je veux dire). Aussi peut-être par nostalgie ou les grands artistes étaient "protégés" par les puissants.
Je ne dirais rien du style, qui a mes yeux, reléve de la perfection.
Lire un tel texte, de telles descriptions est un plaisir. La folie du vieil homme est rendu avec une précision incroyable. La fin coule de source. Je me demande seulement ce qui l'a amené. La colére? La découverte de sa véritable oeuvre? Le désepoir? J'aime à penser que c'est la colére, au moins est-il mort persuadé d'avoir raison.
Il m'a fait penser un peu à Pygmalion, à la différence, que pour lui, une divinité est passée par là et l'a rendu heureux.