Marie Vareille

Marie Vareille est une jeune autrice française, née en 1985, diplômée de l'ESCP-Europe et de l'Université de Cornell aux Etats-Unis.

Elle a publié les romans suivants:
- Ma vie, mon ex, et autres calamités
- Je peux très bien me passer de toi
- Elia, la passeuse d'âmes (tomes 1 à 3)
- Là où tu iras j'irai
- La vie rêvée des chaussettes orphelines
et a participé aux ouvrages collectifs de la "Team RomCom":
- Y aura-t-il trop de neige à Noël?
- Noël et préjugés

Je l'ai découverte par sa nouvelle dans ce dernier ouvrage collectif cité (L'Hôtel des Monts enneigés), nouvelle que j'avais beaucoup appréciée.  

Je me suis donc lancée à la découverte d'un de ses romans, La vie rêvée des chaussettes orphelines, qui a été une belle surprise!  

On y suit le personnage d'Alice, américaine qui a laissé sa vie derrière elle pour repartir à zéro à Paris. A ses troubles obsessionnels compulsifs, ses crises d'angoisses et ses insomnies, on comprend qu'un lourd passé la hante. Dans son nouvel environnement professionnel et amical, elle fera la connaissance de personnes qui vont venir fissurer son armure...

Je copie le retour de MyleneS qui l'avait découvert l'année dernière:

MyleneS a écrit:

J'avais bien aimé ce roman, une jolie découverte Voici un copier coller du commentaire que j'ai laissé ici en août 2019 :
J'ai terminé hier soir La vie rêvée des chaussettes orphelines, de Marie Vareille. Et j'ai été assez étonnée de découvrir un roman aussi intéressant et aux thèmes profonds et sérieux. Je m'attendais à un roman feel-good plus léger. Mais j'ai beaucoup aimé cette lecture, bien écrite, très intéressante, pleine d'émotions et aux personnages attachants. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, ce roman offre bien des rebondissements inattendus

Je plussoie totalement le commentaire de Mylene!

Comme Mylene, j'ai été agréablement surprise.    Je m'attendais à un roman léger, décalé, proche de la chick-lit, et en fait pas du tout! Le roman aborde des thèmes très profonds, avec une écriture que je trouve maitrisée (et le salut de l'héroïne ne viendra pas -uniquement- d'un personnage masculin ). Ce roman (et sûrement son autrice) mérite plus de visibilité, d'où mon envie de lui ouvrir un topic!  

L'histoire alterne entre le récit du présent (2018-2019) d'Alice à Paris, écrit à la première personne, des extraits de son journal intime de 2011-2012 et quelques emails de correspondants. L'ensemble s'entremêle bien de sorte que le scénario se suive sans accroc.
Le ton est bien dosé, parfois profond, parfois plus léger. J'ai souri, j'ai été émue...  

Le gros point fort de ce roman est la richesse et la profondeur des thématiques explorées:
- comment un enfant se construit quand il grandit avec des parents défaillants
- les relations entre sœurs et l'amour qu'elles peuvent se donner  
- le difficile parcours du couple qui souhaite devenir parents
- le parcours du combattant pour faire vivre ses rêves professionnels
L'autrice n'est jamais dans le cliché quand elle aborde chacun de ses thèmes, me laissant penser qu'elle s'est documentée sur chacun d'eux pour les décrire avec justesse.

A la fin du roman, le passé d'Alice nous est révélé, dans un twist que je n'avais pas vu venir! Bien joué Marie Vareille! Comme pour un Agatha Christie, rétrospectivement, je peux constater qu'elle avait distillé les indices nécessaires à l'acceptation du twist en question, mais comme une novice, je me suis fait avoir!

En résumé, une lecture que j'ai trouvé très agréable pour le fond et la forme!

MyleneS a écrit:

"Je peux très bien me passer de toi" est dans ma liste à lire, de même que son préquel, "Chloé, Constance et Jane Austen". Sinon, j'avais lu il y a un moment "Là où tu iras j'irai" (sorti en 2018) et je l'avais trouvé bien sympa

Cela me donne fortement envie de découvrir un autre de ses romans, Je peux très bien me passer de toi ou Là où tu iras j'irai au vu du retour positif de Mylene!

Et voilà, je passe la main à Mylene, si elle a envie de nous présenter plus en détail son avis sur Là où tu iras j'irai et ce qu'elle pense de la bibliographie de Marie Vareille.
Et moi, je repasserai ici quand je découvrirai la suite de ses écrits!

Vavyala a écrit:

Je l'ai découverte par sa nouvelle dans ce dernier ouvrage collectif cité (L'Hôtel des Monts enneigés), nouvelle que j'avais beaucoup appréciée.  

Merci pour cette présentation, Vavyala ! Marie Vareille est une auteure dont j'ai beaucoup entendu parler, mais je n'ai lu que la nouvelle de Noël et Préjugés
Je vais peut-être me pencher sur ses autres romans

Merci pour la création du topic Vavyala

J'avais déjà noté le titre de La vie rêvée des chaussettes orphelines, car Mylène l'avait cité dans son classement "Top 20"

Rosalind a écrit:

J'avais déjà noté le titre de La vie rêvée des chaussettes orphelines, car Mylène l'avait cité dans son classement "Top 20"

Tu as une meilleure mémoire que moi!
J'avais zappé le retour de Mylene en 2019 sur ce roman, de même que sa présence dans son top 20, alors que j'avais participé au comptage pour aider Ysabelle...  J'ai vraiment une mémoire de poisson rouge parfois!

Le titre m'avait amusée

J’ai dévoré dernièrement Je peux très bien me passer de toi, de Marie Vareille.

On y fait la connaissance de deux amies, Constance et Chloé, qui se sont rencontrées dans un club de lecture (Constance avait proposé Orgueil et préjugés de notre chère JA et Chloé American Psycho de Bret Easton Ellis).
Constance est célibataire, adepte du cocooning, fan de Jane Austen et romantique, mais vit mal d’être coincée dans le « No Sex Land » depuis 29 mois, tout en fantasmant sur la rencontre de son Darcy et son hypothétique bonheur avec Tristan, ami d’un cousin (rencontré une seule fois) qu’elle doit revoir pour la seconde fois à l’occasion d’un mariage en juin.
Chloé se remet difficilement de sa séparation d’avec son ex (et patron) et du fait qu’il soit sur le point de se marier (avec une autre). Elle alterne les histoires d’un soir avec des hommes de passage et parfois avec son ex.
Pour se sortir de l’ornière, les deux amies concluent un pacte : Constance devra sortir du No Sex Land en couchant avec le premier inconnu afin de reprendre confiance en ses capacités de séduction et préparer la drague de Tristan au mariage. Chloé devra quitter son job, lui permettant de s’éloigner de son ex et se mettre enfin à l’écriture du roman qu’elle espère, tout en faisant une abstinence sexuelle de 6 mois.

Autant le dire tout de suite, même si l’intrigue semble lancée sur des rails présageant la fin, avec Marie Vareille, rien ne va se passer comme l’attendait chacune des amies !! Le lecteur et elles vont être surpris par la tournure des événements, réorientée par des aventures imprévues du quotidien.
Les chapitres alternent entre des extraits du journal de Constance et le récit de la vie de Chloé, de manière très agréable et fluide.
Pour écrire son roman, Chloé va s'exiler dans le village natal de sa famille (et de celle de Constance, les coïncidences sont étonnantes!), en Gironde (dans le village fictif de Marinzac, décrit comme près de Langon). J'ai beaucoup aimé les descriptions des lieux: du centre-ville de Marinzac (qui rappelle celui de pleins de localités à la campagne), du château (viticole) de l'oncle Gonzague et celui de son voisin et des vignes, à différentes saisons.  
J’ai beaucoup ri (notamment sur les épisodes des cours de séduction que va tenter Constance   ) et été très émue (notamment sur les moments entre Chloé et sa grand-mère, et ceux avec son père   ).
Un point que j’apprécie dans les deux premiers romans de Marie Vareille est l’absence de manichéisme et la tentative de ne pas juger les vies et choix de la plupart des personnages.    Il y a beaucoup de compréhension pour leurs choix de vie, on a du mal à en trouver un qu’on déteste foncièrement une fois tournée la dernière page.

Ce roman est plus léger que le précédent de Marie Vareille que j’avais présenté, mais constitue une agréable lecture détente, mais non décérébrée non plus.  

Mieux vaut tard que jamais, voilà que je découvre l'existence de ce topic Merci de l'avoir ouvert, Vavyala Donc, j'avais beaucoup aimé Les chaussettes orphelines, j'en garde encore actuellement de bons souvenirs Si ce n'est qu'avec le recule, et après avoir lu des critiques allant dans ce sens dans divers blogs, je me questionne concernant la fin...

Attention, ne surtout pas lire si vous n'avez pas lu le roman !!

Spoiler:

J'avais aussi bien aimé Là où tu iras j'irai, bien que je n'en ai pas gardé assez de souvenirs que pour détailler davantage mon commentaire Mais c'était une lecture agréable, c'est d'ailleurs cette lecture qui m'avait donné envie d'en lire plus de Marie Vareille

Dans ma liste à lire, on peut retrouver :

- Je peux très bien me passer de toi (+ encore après avoir lu le retour de Vavyala )
- Y aura-t-il trop de neige à Noël ?
- Noël et préjugés
- Emmenez-moi

Et sinon, d'après Babelio, un autre roman serait prévu pour octobre 2020 ; Le syndrome du spaghetti

Merci Mylene pour tes retours sur les deux romans de Marie Vareille que tu as lus!  

Pour la fin de La vie rêvée des chaussettes orphelines,

Spoiler:

MyleneS a écrit:

J'avais aussi bien aimé Là où tu iras j'irai, bien que je n'en ai pas gardé assez de souvenirs que pour détailler davantage mon commentaire   Mais c'était une lecture agréable, c'est d'ailleurs cette lecture qui m'avait donné envie d'en lire plus de Marie Vareille

Dans ma liste à lire, on peut retrouver :

- Je peux très bien me passer de toi (+ encore après avoir lu le retour de Vavyala )
- Y aura-t-il trop de neige à Noël ?
- Noël et préjugés
- Emmenez-moi

J'ai bien envie de découvrir Là où tu iras j'irai après ton retour positif    de même que Ma vie, mon ex et autres calamités, que j'ai vu en librairie cet été et qui avait l'air bien sympathique après l'avoir feuilleté!  
Je te recommande Noël et préjugés, à lire en période des fêtes pour se mettre dans l'ambiance, même si toutes les nouvelles ne sont pas d'un niveau égale, il y en a 3-4 qui sont très sympathiques!
Et Je peux très bien me passer de toi est vraiment très chouette, plus conventionnel, moins clivant que ce qu'on a échangé sur La vie rêvée des chaussettes orphelines, mais avec de beaux moments d'émotions! Mon mari se souvient encore de quelques uns de mes fous rires!   Et sans me tirer des larmes, certaines scènes restent très émouvantes... Lecture que je recommande à un moment où on a besoin de détente!

MyleneS a écrit:

Et sinon, d'après Babelio, un autre roman serait prévu pour octobre 2020 ; Le syndrome du spaghetti

Je n'étais pas au courant, merci de l'info! Le résumé a l'air sympa.

Vavyala, je parlais bien de ça dans mon spoiler, concernant la fin, mais je n'étais plus très sure de comment les choses se terminaient, donc merci de ton rappel Lorsque j'ai lu cette fin, je l'avais trouvée très émouvante et j'avais eu les larmes aux yeux, ce n'est qu'après que j'ai pris le temps de réfléchir à ce dénouement. Merci d'avoir partagé ton avis à ce sujet

Noël et préjugés, ainsi que Y aura-t-il trop de neige à Noël ? sont sur ma liseuse depuis plusieurs mois, j'attends effectivement les fêtes de fin d'année pour les lire

J'ai terminé Ma vie, mon ex et autres calamités.    

Citation :

Juliette a un amoureux, un job, un appartement et trente et une paires de chaussures. Mais toutes les bonnes choses ont une fin: du jour au lendemain, elle se retrouve célibataire, chômeuse et sans logement! Une série de quiproquos rocambolesques la contraint à affronter sa plus grande terreur – l’avion – et à s’envoler pour les Maldives à la poursuite de son ex et de sa mystérieuse nouvelle copine. Évidemment, là non plus, rien ne se passe comme prévu…

J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Marie Vareille: légère, avec beaucoup d'humour   (je citerais bien certains passages qui m'ont fait mourir de rire, mais hors contexte, je crains que ça ne sonne pas aussi bien que dans le roman), mais aussi une certaine profondeur. J'ai beaucoup aimé!!  

Ce roman remplit parfaitement son rôle de feel good book.  
J'ai adoré suivre le personnage de Juliette, très attachante, ses échanges avec sa super amie Chiara, son voyage paradisiaque aux Maldives...

J'avais anticipé un des twists de l'histoire, à savoir

Spoiler:

, mais en revanche, je n'avais pas du tout vu venir que

Spoiler:

Contrairement aux précédents romans de Marie Vareille, où tous les personnages sont en tonalités de blancs et de gris, ici, il y en de franchement malsains, notamment

Spoiler:

Je le recommande chaudement à celles (et ceux) qui souhaitent passer un moment léger, agréable (et dépaysant aux Maldives)!

Merci pour ton retour, Vavyala ! Je n'ai jamais lu de roman de Marie Vareille, mais je me le note comme étant feel-good !

Juliette2a a écrit:

je me le note comme étant feel-good !

Je pense pouvoir te dire sans spoiler (avec le type de résumé que propose l'éditeur) que ce roman serait à classer dans les comédies romantiques. Une chouette histoire sans prétention, mais qui fait parfaitement son office!

C'est parfait !

Merci pour ton retour, Vavyala, j'avais déjà repéré ce roman

Ravie de donner des idées de lectures futures.

Le dernier roman de Marie Vareille que j’ai essayé est Là où tu iras j’irai.

Citation :

Isabelle a 32 ans, un chihuahua nain prénommé Woody-Allen et une carrière d’actrice comparable à celle du Titanic: catastrophique. Le jour où elle refuse d’épouser l’homme qu’elle aime, sous prétexte qu’elle ne veut pas d’enfant, elle se retrouve à la rue. Elle accepte alors le seul rôle qu’on lui propose: se faire passer pour l’irréprochable nanny du petit Nicolas, qui n’a pas prononcé un seul mot depuis la mort de sa mère, afin d’infiltrer sa famille et d’y exécuter une étrange mission. Elle part donc pour l’Italie, dans la maison de vacances familiale, loin d’imaginer à quel point la rencontre avec ce petit garçon blessé par la vie va bouleverser sa vision du monde.

C’est le roman qui m’a le moins convaincue de tous ceux de Marie Vareille que j’ai lus.  
Je reconnais que c’est en partie dû à mon défaut d’empathie: à quelques traits de caractères et décisions près, l’héroïne a un caractère et des envies diamétralement opposée aux miennes, j’ai eu du mal à trouver un point d’accroche par lequel la comprendre. De la même façon, le ton choisi n’a pas réussi à totalement m’intégrer dans le deuil de cette famille aisée.
L’humour est présent, mais m’a moins fait rire que pour les autres romans de Marie Vareille. J'ai été peu saisie par les émotions, à quelques épisodes près, comme celui où

Spoiler:

Et l’enchainement des péripéties m’a presque semblé trop rocambolesque pour y croire.  

En revanche, on y retrouve la finesse de Marie Vareille chez laquelle les personnages sont plus complexes qu’on ne pourrait le croire au premier abord, qui défend le droit de ne pas être dans la norme (comme Isabelle qui ne souhaite pas avoir d’enfant et vit une sorte de crise d’adolescence). Elle ne tombe pas dans la facilité des résolutions d’intrigues auxquels on s’attendrait après des décennies de visionnages de comédies romantiques (et plus ou moins dramatiques) et nous réserve des twists qui se tiennent, tout ça dans un roman pas facile à écrire car abordant la notion de deuil…

En résumé: une lecture agréable mais pour laquelle il ne faut pas avoir des attentes trop élevées.  

Merci pour ton retour, Vavyala ! Dommage que tu aies moins accroché à celui-ci !

Juliette2a a écrit:

Dommage que tu aies moins accroché à celui-ci !

Oui, dommage car j'en avais de plus hautes attentes.
Mais il a fait une bonne transition avec le roman que j'ai commencé aujourd'hui, par l'histoire d'un petit garçon vivant sans sa mère. (J'ai édité mon dernier message sur le topic Que lisez-vous en ce moment?)

J'y vais de ce pas !

J'ai profité de la sortie en poche d'Ainsi gèlent les bulles de savon pour compléter ma lecture des publications de Marie Vareille.

Ce roman m'a plu, même s'il m'a moins remuée que ses fans inconditionnels. C'était une lecture légère, malgré le sujet pas facile, traité avec beaucoup de sensibilité et délicatesse par l'autrice.  

C'est un roman à trois voix. On y suit le quotidien de Claire, future maman dans son rapport à maternité (de l'annonce de sa grossesse aux premiers mois de son petit bout), Océane, une jeune adulte américaine, présentée comme hypersensible, qui se cherche et essaie de trouver sa place dans ce monde où elle ressent trop et le journal d'une femme-mystère (dont le lecteur passera tout le roman à essayer de deviner son identité   ) qui a abandonné son enfant en raison d'une dépression post-partum.

Ce thème est central dans le roman. Pour sortir des images d’Épinal de la maternité instantanée, aisée et réussie à la naissance de Bébé, l'autrice porte la voix des femmes qui traversent des premiers mois difficiles pour déconstruire le mythe "un bébé, c'est que du bonheur" qui apporte une culpabilité énorme aux jeunes parents (et notamment mamans) qui galèrent plus à trouver leur nouvelle place.
Je n'ai pas vécu ce genre de situation mais Marie Vareille a réussi à me faire comprendre comment une maman qui fait une telle dépression peut se sentir, de manière qui me semble crédible, sensible et sans jugement négatif de la maman.  

D'autres sujets sont abordés avec moins de succès, notamment celui de l'hypersensibilité (qui passe au second plan et a moins le temps d'être développé) et

Spoiler:

Une lecture néanmoins très agréable et douce pour aborder des maux de la maternité.

J'ai moi aussi lu Ainsi gèlent les bulles de savon, qui est ma première lecture d'un roman de Marie Vareille. Je ne suis pas forcément attirée par ce type de romans (contemporains et français, plus ou moins romantiques, plus ou moins feel good ou léger), mais on m'a prêté le livre, et j'étais curieuse.

J'ai apprécié ce roman , que j'ai trouvé assez sensé, convaincant, et touchant, sur toute la partie qui concerne la maternité, le lien mère-enfant, les difficultés des jeunes mères et la pression sociale, la réorganisation de la vie avec le travail... Autant de thèmes que je n'ai pas vécus personnellement, mais la situation des femmes me touche, et j'ai trouvé que le roman de Marie Vareille véhiculait un beau message de sororité, et de soutien aux femmes. De même, j'ai été plutôt convaincue par ses propos sur l'écriture. Plusieurs de ses héroïnes écrivent, et je me suis parfois retrouvée dans l'importance que l'écriture a pour elles. J'ai trouvé le récit à trois voix plutôt astucieux. Autant j'ai identifié tout de suite la voix anonyme, autant j'ai mis longtemps à identifier son lien avec Océane. Les indices sont distillés habilement du début à la fin, c'est assez bien trouvé.

Toutefois, il me semble que plusieurs sujets sont abordés avec trop de naïveté , en particulier sur deux points

Spoiler:

Et puis, certaines héroïnes sont un peu niaises à mon goût (la gaga attitude de Claire au début, c'était plus que je ne pouvais en supporter, l'auto-apitoiement d'Océane était parfois un peu limite aussi). Heureusement, il y a quelques autres personnages féminins qui m'ont plus parlé, ça et là !

Je trouve donc un peu dommage que ce livre soit intéressant et encourageant, et qu'il use de mot très justes (si ce n'est parfois naïfs) sur certains sujets... tandis qu'au contraire, il soit un peu fragile sur d'autres points. Je dirais donc que le roman a un potentiel inexploité. A titre personnel, j'aurais été curieuse d'en savoir plus sur le personnage d'Alain Vasseur. J'ai trouvé que Marie Vareille évoquait peu, mais qu'elle le faisait de manière spécialement efficace et plutôt talentueuse, sa toxicité. Ca m'a donné envie d'en lire plus. Je me suis dit qu'elle saurait bien écrire un thriller sur ce personnage, et sur sa capacité de nuisance avec ses proches et sa famille. Certes, plus du tout le même type de roman.

En somme, pas mécontente de ma découverte, je n'ai pas été transcendée, mais j'ai lu avec intérêt, et ma lecture m'a rendu Marie Vareille plutôt sympathique.

Je suis contente de voir ce topic revivre!  

Annwvyn a écrit:

J'ai apprécié ce roman , que j'ai trouvé assez sensé, convaincant, et touchant, sur toute la partie qui concerne la maternité, le lien mère-enfant, les difficultés des jeunes mères et la pression sociale, la réorganisation de la vie avec le travail... Autant de thèmes que je n'ai pas vécus personnellement, mais la situation des femmes me touche, et j'ai trouvé que le roman de Marie Vareille véhiculait un beau message de sororité, et de soutien aux femmes.

Elle m'a convaincue pour cet aspect du roman. Même si je n'ai pas vécu les difficultés de ces mères, l'engrenage qui y mène me semblait cohérent avec mon expérience.

Annwvyn a écrit:

De même, j'ai été plutôt convaincue par ses propos sur l'écriture. Plusieurs de ses héroïnes écrivent, et je me suis parfois retrouvée dans l'importance que l'écriture a pour elles. J'ai trouvé le récit à trois voix plutôt astucieux. Autant j'ai identifié tout de suite la voix anonyme, autant j'ai mis longtemps à identifier son lien avec Océane. Les indices sont distillés habilement du début à la fin, c'est assez bien trouvé.

Merci pour ton avis sur l'écriture, c'est l'aspect qui m'était le plus étranger du roman. Bravo pour avoir trouvé l'identité de la narratrice du roman!   De mon côté, il a fallu que j'attende la révélation pour comprendre.  

Annwvyn a écrit:

Toutefois, il me semble que plusieurs sujets sont abordés avec trop de naïveté , en particulier sur deux points

Spoiler:

Et puis, certaines héroïnes sont un peu niaises à mon goût (la gaga attitude de Claire au début, c'était plus que je ne pouvais en supporter, l'auto-apitoiement d'Océane était parfois un peu limite aussi). Heureusement, il y a quelques autres personnages féminins qui m'ont plus parlé, ça et là !

Je ne vais pas rebondir sur ton premier spoiler, ça ne m'avait pas marqué au point que j'avais oublié cet aspect.  
Pour le second, je trouve ton retour intéressant. Il faudrait que je le relise pour voir si je ressens comme toi l'avis de l'autrice ou seulement celui du personnage. En général, Marie Vareille propose quelques personnages à contre-courant dans leurs attentes personnelles et sociales et est assez ouverte. Mais peut-être que c'est ici une de ses limites?  
Pour le dernier point, je suis d'accord avec toi, pas forcément sur les qualificatifs, mais essentiellement dans le fait que je ne me sois pas attachée aux personnages principaux pour leurs limites qui me heurtent, étant de nature plus entreprenante vis-à-vis de la vie malgré mes peurs et ma réserve naturelle. J'avais envie de les secouer parfois et leur dire de tenter le coup.  

Annwvyn a écrit:

A titre personnel, j'aurais été curieuse d'en savoir plus sur le personnage d'Alain Vasseur. J'ai trouvé que Marie Vareille évoquait peu, mais qu'elle le faisait de manière spécialement efficace et plutôt talentueuse, sa toxicité. Ca m'a donné envie d'en lire plus. Je me suis dit qu'elle saurait bien écrire un thriller sur ce personnage, et sur sa capacité de nuisance avec ses proches et sa famille. Certes, plus du tout le même type de roman.

Je n'y aurai pas pensé, mais en effet, c'est un personnage à la personnalité complexe et aux actions tentaculaires qui mériteraient un roman à lui seul. Mais je ne sais pas si ce serait dans les cordes de Marie Vareille. Léger HS: J'ai lu récemment un roman de Catherine Cusset, qui me semblerait apte à explorer ce sillon, si elle ne l'a pas déjà fait (je n'ai lu que deux de ses romans).  

Annwvyn a écrit:

[...] et ma lecture m'a rendu Marie Vareille plutôt sympathique.

Ce roman n'est pas un de mes préférés de Marie Vareille, j'espère que tu tenteras l'aventure avec un autre. Celui que je place dans son top, ce serait La vie rêvée des chaussettes orphelines.

Merci de m'avoir lu avec autant d'attention Vavyala. Nous aurons sans doute d'autres occasions, je me note de lire un jour La vie rêvée des chaussettes orphelines, je sais que c'est le roman de Marie Vareille généralement le plus aimé.

Vavyala a écrit:

Pour le second, je trouve ton retour intéressant. Il faudrait que je le relise pour voir si je ressens comme toi l'avis de l'autrice ou seulement celui du personnage. En général, Marie Vareille propose quelques personnages à contre-courant dans leurs attentes personnelles et sociales et est assez ouverte. Mais peut-être que c'est ici une de ses limites?  

Honnêtement, c'est vraiment anecdotique, c'est une ou deux phrases en passant, mais ce sont des sujets sensibles pour moi, et je tique donc assez vite. En vérité, je sens aussi Marie Vareille ouverte et en empathie, essayant de comprendre sincèrement et sans juger (sans doute en partie ce qui me la rend sympathique). Peut-être n'était ce là qu'un fait secondaire, utile pour poser le cadre familial d'Océane ou sa personnalité, et indispensable à évacuer pour le sortir des sujets du roman ? Ca peut aussi se comprendre. C'était juste pour moi un petit manque de finesse, à côté du soin porté sur d'autres thèmes.

Citation :

Mais je ne sais pas si ce serait dans les cordes de Marie Vareille.

Je serais son éditrice, j'aurais envie de lui suggérer ! Ou alors, un cosy mystery. Je l'ai senti assez fine pour créer un personnage de tordu romanesque et psychologiquement réaliste en même temps.

Je découvre ce topic que j'avais dû louper au moment de sa création
J'ai rencontré Marie Vareille il y a quelques années à un salon du livre et je l'avais trouvé tellement sympathique que j'avais acheté La vie rêvée des chaussettes orphelines dont je n'ai en fait pas gardé un très grand souvenir mis à part que j'avais apprécié ma lecture mais sans plus. Il y a des choses qui m'avaient un peu gêné mais je ne me souviens plus exactement quoi et je n'ai pas retrouvé sur mon exemplaire dans ma bibliothèque pour le refeuilleter, je l'ai peut-être prêté

Ce qui est drôle c'est qu' en lisant ton avis sur Ainsi gèlent les bulles de savon, Annwvyn, j'ai retrouvé certaines de mes impressions de lecture : le potentiel inexploité du roman, la naïveté de certains aspects de l'histoire, la facilité parfois, le côté un peu pénible de certains personnages mais aussi les beaux messages assez justes et touchants du roman, notamment sur les femmes.

Je suis contente de voir ce topic s'animer.  

Annwvyn a écrit:

Vavyala a écrit:

Pour le second, je trouve ton retour intéressant. Il faudrait que je le relise pour voir si je ressens comme toi l'avis de l'autrice ou seulement celui du personnage. En général, Marie Vareille propose quelques personnages à contre-courant dans leurs attentes personnelles et sociales et est assez ouverte. Mais peut-être que c'est ici une de ses limites?  

Honnêtement, c'est vraiment anecdotique, c'est une ou deux phrases en passant, mais ce sont des sujets sensibles pour moi, et je tique donc assez vite. En vérité, je sens aussi Marie Vareille ouverte et en empathie, essayant de comprendre sincèrement et sans juger (sans doute en partie ce qui me la rend sympathique). Peut-être n'était ce là qu'un fait secondaire, utile pour poser le cadre familial d'Océane ou sa personnalité, et indispensable à évacuer pour le sortir des sujets du roman ? Ca peut aussi se comprendre. C'était juste pour moi un petit manque de finesse, à côté du soin porté sur d'autres thèmes.

Elianor a écrit:

Ce qui est drôle c'est qu' en lisant ton avis sur Ainsi gèlent les bulles de savon, Annwvyn, j'ai retrouvé certaines de mes impressions de lecture : le potentiel inexploité du roman, la naïveté de certains aspects de l'histoire, la facilité parfois, le côté un peu pénible de certains personnages mais aussi les beaux messages assez justes et touchants du roman, notamment sur les femmes.

J'ai l'impression qu'au final, nos avis se rejoignent sur le message intéressant et la finesse que Marie Vareille peut avoir sur des thèmes comme les femmes et la maternité, mais que sur d'autres aspects, on est restées sur notre faim ou qu'on a trouvé certaines positions faciles.
De mon côté, j'avais trouvé que la thématique sur l'hypersensibilité avait été traitée de manière simpliste et presque caricaturale, desservant les personnes qui vivent le monde de cette façon.

Annwvyn a écrit:

Citation :

Mais je ne sais pas si ce serait dans les cordes de Marie Vareille.

Je serais son éditrice, j'aurais envie de lui suggérer ! Ou alors, un cosy mystery. Je l'ai senti assez fine pour créer un personnage de tordu romanesque et psychologiquement réaliste en même temps.

C'est peut-être d'un éditeur ou d'une éditrice qui accepte de prendre le risque qui manque à Marie Vareille pour sortir de ses sillons habituels.
Je trouve d'ailleurs que Ainsi gèlent les bulles de savon était son livre de trop dans le style "feel good qui fait réfléchir". Elle risque (et commence à) s'enliser en ne sortant pas de (ou en n'innovant pas plus dans) ce genre littéraire. Elle est en train de me faire décrocher (comme Jenny Colgan qui après m'avoir séduite avec ses premiers romans recycle la même recette pour les séries suivantes).

Je ne sais pas ce que vaut Désenchantées, son dernier roman, dont certains disent qu'il sort de ses romans habituels pour l'intrigue faisant suite à un cold case. Ses fans inconditionnels adorent, mais les critiques plus négatives, qui me semblent constructives, ne me donnent pas envie de me lancer. Celles-ci font état de certaines facilités et personnages/comportements légèrement clichés ou caricaturaux.

Elianor a écrit:

J'ai rencontré Marie Vareille il y a quelques années à un salon du livre et je l'avais trouvé tellement sympathique que j'avais acheté La vie rêvée des chaussettes orphelines dont je n'ai en fait pas gardé un très grand souvenir mis à part que j'avais apprécié ma lecture mais sans plus. Il y a des choses qui m'avaient un peu gêné mais je ne me souviens plus exactement quoi et je n'ai pas retrouvé sur mon exemplaire dans ma bibliothèque pour le refeuilleter, je l'ai peut-être prêté  

Quelle chance d'avoir rencontré Marie Vareille!

Ce que tu en dis ne m'étonne pas. Sa finesse et son ouverture ne me semblaient pas "fabriqués" en lisant ses romans. C'est chouette qu'elle incarne vraiment cette ouverture dans la vraie vie.  

Oh, je suis triste que La vie rêvée des chaussettes orphelines t'ait laissé un souvenir ambivalent.    J'avoue que quand je l'ai commencé, je m'attendais à lire un feel good book basique. C'est peut-être le fait que mes attentes aient été dépassées (Marie Vareille creuse plus ses personnages et ses intrigues que la moyenne des auteurs dans ce secteur) qui a fait qu'elle soit sortie du lot et qu'elle m'ait laissé une bonne impression!

Intriguée par vos derniers avis, je me suis lancée dans La vie rêvée des chaussettes orphelines et je l'ai lu très rapidement, difficile de le lâcher !
Comme vous, je n'avais pas vu venir le twist final, c'était bien amené. J'ai trouvé l'histoire intéressante, et avec plus de profondeur que les livres de chick list que j'ai pu lire.
Ca faisait un moment que j'avais entendu parler de l'auteur (Annwvyn m'avait parlé d'elle il y a fort longtemps, quand elle s'était rendue compte que j'avais été en classe avec sa cousine )
J'ai réservé Ainsi gèlent les bulles de savon dont le résumé me plaît bien, je reviendrai donc dans quelques semaines quand je l'aurai lu