Frances Trollope - la mère d'Anthony

J'ouvre un topic à Frances Trollope, la mère d'Anthony Trollope, écrivain bien connu de l'auberge.
Je dois avouer que je ne me souvenais plus que sa mère était écrivain également (pourtant j'ai lu l'autobiographie d'Anthony !)... Et pourtant elle a écrit beaucoup d'ouvrages.

J'ai donc commencé ma découverte de cet auteur avec La veuve Barnaby (1839) (que je lis en VO, en duo avec Tatiana ).
Il me reste environ 80 pages pour le terminer, mais je peux déjà dire que j'ai beaucoup apprécié cette lecture !
Les personnages sont intéressants : la veuve Barnaby est détestable, mais savoureuse dans sa "grotesquerie". Agnès est adorable, bien qu'un peu fade. Mention particulière à la tante Betsy que j'ai beaucoup aimé
Et encore, je ne parle que des principaux, il y a toute une galerie de personnages hauts en couleur (mention spéciale à Miss Morrison et son français so british ).
L'histoire n'est pas transcendante, et il faut avouer qu'il ne se passe pas grand chose au final, mais c'est agréable à suivre et il y a beaucoup d'humour (ça fait beaucoup penser aux futurs écrits de son fils pour le coup !)

Je vois dans sa bibliographie qu'elle a écrit plusieurs suites à ce roman :
The Widow Married : A Sequel to the Widow Barnaby (1840)
The Barnabys in America, or Adventures of the Widow Wedded (1843)
Je ne sais pas si je m'y pencherai un jour, je dois avouer avoir été beaucoup plus intéressée par l'histoire d'Agnès que celle de sa tante Barnaby

J'ignorais aussi que Maman Trollope était écrivaine !!
Merci pour cette ouverture, Ju ! Est-ce que ce livre est traduit en français ? (mon anglais s'arrête aux sous-titres des dramas ! )

Tout à fait, il se trouve facilement :

Bonne idée que l'ouverture de ce topic, Ju

La veuve Barnaby est dans ma liste d'envies

Merci pour l'ouverture de ce topic, Ju !
J'ai lu La Veuve Barnaby il y a quelques années et ce roman avait été un gros coup de cœur ! J'ai d'ailleurs prévu de le relire cette année !

Merci pour le topic Ju. Il me reste à peu près le nombre de pages à lire que toi, on est presque synchro . Je reviendrai aussi donner mes impressions à la fin de ma lecture, mais je peux déjà dire que je l'apprécie. Les dialogues sont vivants, et l'atmosphère comme l'histoire ne sont pas sans rappeler Jane Austen.
Et, comme toi, je ne résiste pas au plaisir de mentionner les répliques de Miss Morrison dans un français affreux . Le résultat est souvent hilarant (et parfois difficile à comprendre à la première lecture, même pour les lecteurs francophones). J'en ai noté quelques-unes que je viendrai poster ici.

J'ai terminé ma lecture et mon impression sera globalement très positive,  même si la fin est un peu too much

Spoiler:

Lecture terminée également, et je rejoins tes impressions Ju. C'est un roman très plaisant, se déroulant en partie dans les lieux de sociabilité de la Regency (les salons, les salles de bal, les villes d'eau). Frances Trollope a un vrai sens du dialogue et de la mise en scène, et on peut penser qu'elle l'a transmis à son fils.

Martha Barnaby est une héroïne atypique pour l'époque. Prête à tout pour s'allier à un homme fortuné, égoïste mais aussi ridicule et hypocrite, elle retient l'attention à côté de la seconde héroïne, beaucoup plus conventionnelle et certes plus sympathique, qu'est Agnes Willoughby.

Spoiler:

Voici trois échantillons des phrases de Miss Morrison telles que retranscrites dans le roman :

Citation :

" Poing do too"
"Set o tra shews"
"Crowyee moy vous avay raisong share dam"

 

Je partage tes réserves sur les ficelles tirées à la fin.

Spoiler:

En conclusion, je trouve qu'on se situe dans ce roman à mi-chemin entre les romans de Jane Austen, dont Frances Trollope est contemporaine puisque née en 1779, et une romancière comme Maria Edgeworth (pour autant que je puisse en juger puisque je n'ai lu qu'un seul roman de cette dernière). Je me suis plu à voir l'influence austenienne dans certains aspects du livre

Spoiler:

C'est peut-être aller un peu loin, même si FT a certainement lu les romans de sa consoeur.

L'introduction de mon édition contient une courte biographie de l'auteure, qui a eu une vie atypique pour son époque. Elle s'est mise à écrire sur le tard, à plus de 50 ans, pour faire vivre sa famille, devenant par là son seul soutien financier, et a eu le temps, en un vingtaine d'années, à écrire plus de 40 ouvrages. Elle a donc été aussi prolifique que son fils. Son premier livre, Domestic Manners of the Americans, publié en 1832 au retour de son séjour aux Etats-Unis, l'a rendue célèbre du jour au lendemain. Pendant sa longue existence (elle est décédée à Florence en 1863, à 84 ans) elle a côtoyé, entre autres, Dickens, Wordsworth et George Eliot. Une figure très intéressante .

Je te rassure, j'ai également fortement pensé au couple Marianne/Brandon

Merci pour vos beaux retours, les filles ! J'avoue garder peu de souvenirs de la fin du roman, d'où l'intérêt de le relire