Semaine 7: Livre 2e, chapitres 4 et 5 + Epilogue

Bonjour tout le monde!
Voilà c'est enfin la dernière semaine de la lecture de groupe (J'ai inclus l'épilogue aussi cette semaine, parce que je ne crois pas que ça valait la peine d'ouvrir un topic séparé juste pour ça)

Je sais que ça n'a pas toujours été super motivant de lire ce livre, mais au final, pour ma part, je suis contente d'avoir continué jusqu'au bout. Je ne peux pas dire que j'ai adoré ce roman, mais je reconnais que c'est un bon livre (ce que je n'aurais peut-être pas vu aussi aisément si je ne l'aurais pas discuté avec vous )

Donc dans l'ensemble j'ai bien aimé, mais plus spécifiquement, les derniers chapitres m'ont un peu déçu. D'abord, la conclusion du chapitre 5 m'a laissé un peu sur ma faim. Bien sur, on anticipait déjà la rupture entre Charles et Julia depuis un bon moment, mais j'ai quand même trouvée que le dénouement était amenée de façon assez abrupte.

Ensuite, ce que je n'ai pas aimé, c'est l'abandon de Charles et de Lord Marchmain par rapport à la religion, que j'ai également trouvé un peu surprenant. Durant le séjour de ce dernier à Brideshead, je sympathisais de plus en plus avec Charles (pour une des rares fois au cours de ma lecture), car j'ai senti que pour la première fois, il cessait d'être passif et défendait son opinion. En plus, j'étais tout à fait d'accord avec lui sur ce point alors quand il s'est résigné, j'ai été aussi bien déçue que stupéfaite. En fait, je ne comprends pas du tout son parcours psychologique par rapport à la religion

D'abord il semble ne pas s'y intéresser du tout dans les premier chapitres, et bien qu'il affirme être agnostique, j'ai senti que c'était surtout une sorte d'échappatoire pour lui, plutôt qu'une croyance active de l'idéologie de l'agnosticisme. Puis, ce que j'appellerais son je-m'en-foutisme semble évoluer en une haine de Dieu ou de la religion qui selon Cordelia est reflétée par sa haine pour Lady Marchmain. Finalement, cette haine atteint son paroxysme dans le dernier chapitre alors qu'il essaye de persuader Julia de ne pas faire venir le Père Mackay pour donner l'absolution à Lord Marchmain. Jusque-là, cela semble une évolution assez cohérente. Mais à partir de la mort de Lord Marchmain, je ne comprends plus du tout ce qui peut se passer dans la tête de Charles. Non seulement il accepte la venue du Père Mackay, mais il se met à prier et est même soulagé de voir le père de Julia se tourner ver la religion in extremis. Et puis j'ai aussi cru comprendre qu'il retrouvait la foi pour de bon à la fin de l'épilogue. Du moins c'est comment j'ai interprété la symbolique de la "petite flamme rouge issue de la tragédie humaine à laquelle Charles a participé."

Selon vous, ce pourrait-t-il que ce soit uniquement par amour pour Julia qu'il décide de se tourner vers la religion?

Mince, Anne Elliot, tu as complètement changé de look! Où est passé Margaret? Il faut croire que le jeu de l'acteur qui jouait Sebastian Flyte était assez convaincant. Très réussi, en tout cas!

Bon, comme je pars demain dans un endroit où le mot Internet n'existe pas, je vais tâcher de poster mon avis sur le dénouement de ce roman maintenant.

Il me semble que les trois faits majeurs de cette fin de roman sont les suivants :
- la mort de Lord Marchmain
- le retour à la religion de Julia
- la conversion de Charles Ryder

La mort de Lord Marchmain doit bien sûr être mise en relation avec celle de son épouse, Lady Marchmain , mais aussi avec le contexte dans laquelle elle se déroule : la menace de la seconde guerre mondiale qui se précise. Le récit de l’agonie de Lord Marchmain nous fait assister en direct à la fin d’un monde et d’une époque, comme le montrera de manière plus insistante l’épilogue, où l’on trouve deux citations renvoyant au caractère éphémère de toute civilisation.

Cette mort « exemplaire » de Lord Marchmain provoque deux événements extraordinaires : le retour à la religion de Julia, qui décide de se séparer de Charles, et la conversion brutale de ce dernier. Julia choisit en effet de faire passer l’amour de Dieu avant son amour pour l’homme avec lequel elle vit : du point de vue du dogme catholique, en effet, sa liaison avec Charles constitue un péché, et son remariage éventuel avec le narrateur ne saurait être reconnu comme valide.

Le texte est d’ailleurs parsemé d’allusions religieuses qui font de Lord Marchmain – de façon assez bizarre, il faut bien le reconnaître – une figure christique : celui-ci dit en effet vivre un Gethsemani, et le signe de croix qu’il fait sur son lit de mort représente pour le narrateur un signe équivalent au déchirement du voile du temple le jour de la mort du Christ, ainsi que le mentionne la Bible.

Le site dont j’ai donné le lien dans le topic consacré aux « Questions diverses » sur Evelyn Waugh met en lien la description des derniers moments de Lord Marchmain avec la mort d’Hubert Duggan, un ami de l’auteur, survenue le 13 Octobre 1943, et qu’Evelyn Waugh évoque dans son journal (je ne suis pas suffisamment sûre de moi pour risquer une traduction alors que je n'ai pas de dictionnaire anglais-français sous la main, mais ça se laisse comprendre) :

Citation :

I went back to Chapel Street. Numerous doctors - one particularly unattractive one from Canada - Marcella more than ever hostile. Father Devas very quiet and simple and humble, trying to make sense of all the confusion, knowing just what he wanted - to anoint Hubert - and patiently explaining, ‘Look all I shall do is just to put oil on his forehead and say a prayer. Look the oil is in this little box. It is nothing to be frightened of.’ And so by knowing what he wanted and sticking to that, when I was all for arguing it out from first principles, he got what he wanted and Hubert crossed himself and later called me up and said, ‘When I became a Catholic it was not from fear’, so he knows what happened and accepted it. So we spent the day watching for a spark of gratitude for the love of God and saw the spark.

Cependant, ces trois retournements demeurent profondément ambigus : en effet, le geste de Lord Marchmain peut nous apparaître comme essentiellement dicté par la peur de la mort et la superstition, celui de Julia comme la résurgence d’une éducation bigote et la peur d’un hypothétique châtiment divin. Quant à Charles, la brutalité de sa conversion laisse songeur… L’épilogue nous donne quelques éléments d’explication : seule la religion peut redonner du sens à l’existence de Charles Ryder, car comme il l’explique à Hooper, il a raté sa vie. Mais il s’agit d’une religion rigoriste et austère, qui ne promeut ni l’amour, ni le bonheur, ni la vie.

La prière finale et la joie qu’elle donne au narrateur apportent cependant à la fin du roman une lueur d’espoir. Tout au long du roman, nous avons eu droit à une série de catastrophes humaines, et pourtant, voilà que nous assistons maintenant à une regénérescence spirituelle. Sauf que le catholicisme de Waugh cohabite avec un profond pessimisme, ou, à tout le moins, un optimisme paradoxal, d’où cette fin en clair-obscur.

Voilà, j'ai hâte de lire vos avis (que je ne découvrirai que dans huit jours). Sinon, je partage le point

de vue global d'Anne Elliot sur ce livre, et j'en profite au passage pour la féliciter pour l'organisation hors-pair de cette lecture de groupe que j'ai trouvé pour ma part extrêmement enrichissante!

Popila a écrit:

Mince, Anne Elliot, tu as complètement changé de look! Où est passé Margaret? Il faut croire que le jeu de l'acteur qui jouait Sebastian Flyte était assez convaincant. Très réussi, en tout cas!

Merci Popila Effectivement, Ben Whishaw alias Sebastian Flyte était l'acteur que j'ai le plus aimé dans BR.

Quand à Margaret, c'est très malheureux, mais c'est elle qui m'a abandonnée! Comme mon rang l'indique, Nicholas Higgins et les autres syndiqués de Milton se préparent pour une grève, donc Margaret est bien entendu partie se réfugier dans la maison de Mr. Thornton.


Pour revenir au sujet, je te remercie pour ton analyse détaillé, c'est toujours très intéressant de te lire . Tu me rassures pour la fin, j'avais peur de n'avoir pas bien compris.

Popila a écrit:

Sinon, je partage le point de vue global d'Anne Elliot sur ce livre, et j'en profite au passage pour la féliciter pour l'organisation hors-pair de cette lecture de groupe que j'ai trouvé pour ma part extrêmement enrichissante!

C'est très gentil à toi mais, vraiment, faudrait pas exagérer, sinon je vais finir par croire que c'est vrai. Je dirais plutôt une organisation passable que hors-pair. Mais je ferai mieux la prochaine fois!

J'ajoute mes félicitations à celles de Popila, de plus ce n'était pas aisé de garder les troupes au top niveau en ces temps de vacances (le prologue et l'épilogue auraient-ils déteint sur moi ?) .
Le choix du livre se révèle excellent, car propice à des discussions et interrogations.
J'ai été quand même un peu étonnée par la soudaineté de la décision de Julia ; elle était annoncée auparavant après la remarque de son frère sur le "péché" mais il semble que depuis des mois elle et Charles gardaient les mêmes liens, et voulaient se marier. Sans doute la mort de Lord Marchmain a-t-elle servi de catalyseur. Et à ce moment là Charles n'a pas discuté car lui aussi a changé (mais c'est quand même brusque !). Merci à Popila d'avoir expliqué pourquoi ils ne peuvent se remarier. J'étais dans le flou là dessus.
Quant au sort de Sebastian, il est connu en quelque sorte par ce qu'en prévoit Cordélia.
La seule à ne pas changer, finalement, c'est la nounou, que l'on retrouve dans l'épilogue.

Voilà ! c’est terminé !

Je reste très perplexe quant à la fin du roman.
Je partage un certain nombre des points que vous avez évoqués Anne Elliot et Popila., mais je suis sceptique quant à cette interprétation de « conversion finale ».

Le renoncement de Julia, le dernier geste de Lord Marchmain ont effectivement une signification religieuse : la recherche du salut pour la première et la peur, non pas de la mort mais de la damnation éternelle pour le second, se rejoignent dans une tentative d’échapper à la solitude ultime que constitue l’enfer, c’est-à-dire l’abandon de Dieu, pour un catholique.

Charles et Sebastian, sont des victimes : finalement, ils n’échappent pas à leur éducation où la tradition religieuse, avec ses principes moraux, qu’elle soit catholique ou protestante, a laissé en eux une empreinte indélébile .

Mais pour Charles Ryder, qui a été si étranger à sa propre vie, -sauf dans sa relation avec Julia à laquelle il a renoncé pour lui permettre de gagner un bonheur qui ne sera pas terrestre- j’ai du mal à croire que son sentiment ultime face à cette « lueur rouge » relève de la foi.

Je pense plutôt à de l’espérance : à ce moment-là Charles ne pense pas seulement à lui, il pense aussi à tous les hommes engagés dans cette période critique qu’est la seconde guerre mondiale.
Cette « lueur rouge » attire et rassemble les hommes, alors même que le monde qu’ils ont connu est en train de disparaître ; comme lui-même a été attiré par la famille Flyte, qui, de Sebastian à Julia, en passant par Lady et Lord Marchmain, ont été les héritiers et les gardiens , malgré tout, de cette tradition et de ses principes moraux . C’est grâce à eux que ces valeurs seront présentes dans le monde nouveau qui se dessine.

Je suis restée, dans cette lecture , un peu comme Charles Ryder : intéressée, observatrice, mais un peu étrangère aux personnages, en retrait de leurs vies. Peut-être est-ce là la volonté de l’auteur ? Peut-être mes propres sentiments sont-ils trop éloignés de ceux des protagonistes pour que je puisse les comprendre véritablement et comprendre la vision de l'auteur?

En tous cas, je pense que pour une première lecture de groupe, nous avons été courageux(ses) car nous n’avons pas choisi la facilité.
Ce roman, qui, comme cela a été justement souligné, ne suit pas une intrigue, est d’un abord assez difficile. Et ma foi, si vous n’aviez pas été là, j’aurai sûrement décroché !!!

J’ai découvert un roman, mais, si je l’avais eu entre les mains de moi-même, je l’aurai reposé de suite !

J’ai plutôt découvert un auteur, un écrivain dont le style m’a beaucoup plu : cela a beaucoup été développé dans les posts . J’apprécie en particulier ces métaphores qui se développent sur des lignes et des lignes et qui sont d’une justesse extraordinaire….

Surtout de semaine en semaine, attendre vos impressions, lire vos remarques, ont donné une autre dimension à cette lecture.

Bien sûr, il y a des inconvénients à ce découpage, mais dans le même temps, cela donne du temps aux idées pour se mettre en place, pour se développer, prendre des directions inattendues, se conforter ou se confronter aux idées des autre lecteurs…

Donc merci à tous ceux avec qui j’ai partagé ces quelques impressions de lecture !

Je suis sans problème partante pour la prochaine lecture.

Et bien sûr, bravo à Anne Elliot pour l’idée et pour l’organisation !

Bien dit Malethane !

Citation :

Donc merci à tous ceux avec qui j’ai partagé ces quelques impressions de lecture !

Je suis sans problème partante pour la prochaine lecture.

Et bien sûr, bravo à Anne Elliot pour l’idée et pour l’organisation !

malethane a écrit:

En tous cas, je pense que pour une première lecture de groupe, nous avons été courageux(ses) car nous n’avons pas choisi la facilité.
Ce roman, qui, comme cela a été justement souligné, ne suit pas une intrigue, est d’un abord assez difficile. Et ma foi, si vous n’aviez pas été là, j’aurai sûrement décroché !!!

J’ai découvert un roman, mais, si je l’avais eu entre les mains de moi-même, je l’aurai reposé de suite !

Je crois que moi aussi j'aurais abandonné ce livre avant même d'avoir fini l'épilogue si je l'aurais lu dans d'autres circonstances.

Alors je me joins à toi pour dire un grand Merci à tous les participants (même ceux qui ont dû abandonner par manque de temps)

Bonsoir,
Même si je termine avec un peu moins de sérieux car l'été est tjs pour moi une période très occupée, je tiens aussi à vous remercier pour ces moments partagés autour de ce livre pas facile dont la lecture a été rendue beaucoup plus accessible grâce à vos commentaires.

Je trouve la fin un peu obscure en ce qui concerne Charles. Est-il vraiment converti ?
Quant à Julia je comprends mal sa réaction. Je suis moi même catholique et cette interprétation étroite du dogme me révolte. Je pense malgré mon adhérence au catholicisme que l'ultime recours de l'homme est sa conscience et ces peurs et ce refus du bonheur me sont étrangers.

Je suis partante pour d'autres lectures et cette lecture découpée même si elle n'est pas tjs évidente parce-qu'elle me faisait un peu décrocher est l'unique moyen pour échanger nos commentaires au fur et à mesure. Le jour où j'ai lu la suite sans écrire mon commentaire j'ai ensuite été incapable de le faire car influencée par la suite.

Merci pour cette belle initiative et cette impeccable organisation.

D'abord merci Anne Elliot pour avoir organisé cette lecture de groupe qui m'a permis de lire Brideshead Revisited et de partager cette lecture .
Merci à tous pour vos avis cette semaine et merci à popila d'avoir cité le journal de Waugh, c'était éclairant.

Contrairement à Anne Elliot et malethane, je n'ai pas du tout eu envie de reposer le livre. J'ai beaucoup aimé ce roman et je le relirai sûrement un jour. J'ai aimé à la fois le style d'Evelyn Waugh qui contient de belles métaphores, l'intrigue de Brideshead Revisited et la façon dont est abordée l'histoire avec des réflexions sur le passé, les désillusions, la religion.

Le dénouement ne me surprend ni ne me révolte pas. On sentait que le mariage de Julia et Charles était impossible, j'ai simplement trouvé leur séparation trop rapide, les mots qu'ils échangent sont un peu désordonnés, ils ne savent plus vraiment quoi se dire même si tous les deux se comprennent.
Je pense que Julia s'est tournée vers Dieu non pas parce que se marier avec Charles était un péché mais parce que se marier avec Charles signifiait légaliser son adultère, accepter le péché. Il faut aussi prendre en compte que le catholicisme dans lequel a été élevée Julia est très strict. Heureusement, tous les catholiques ne sont pas aussi sévères avec eux-même.
La conversion de Charles ne m'étonne pas non plus. En fait, je ne suis pas sûre que conversion soit le bon mot, il manque l'acte, le baptême.
Le narrateur était au début du livre sans religion. Il était jeune et ne croyait pas à grand chose sinon aux promesses de la vie, hors sa vie lui apporte de nombreuses désillusions. Lorsqu'il s'agenouille et prie dans la chambre de Lord Marchmain, la situation a changé. Il commence à comprendre. Julia lui échappe et il n'a plus rien auquel s'accrocher. Il a besoin d'être rassuré à propos de la religion, de Lord Marchmain, il a défendu son opinion et à présent, il doute. Alors, il s'agenouille, il parle à Dieu et le signe qu'il demande lui parvient. Ce n'est pas n'importe quel signe, c'est le signe de croix : Lord Marchmain, qui auparavant était agnostique comme lui, accepte Dieu. C'est à ce moment que Charles comprend le pouvoir de Dieu. Cela dit, on accepte ou pas cette vision des choses mais je crois que c'est celle de l'auteur.
La métaphore tout à la fin du livre est très intéressante, elle compare la foi à une flamme, une flamme qui peut nous éclairer ou nous brûler selon qu'on vive sa foi de façon heureuse ou malheureuse.

Pour moi, ce qui ressort de Brideshead Revisited c'est ce combat que chacun mène pour être heureux dans sa vie et la manière dont la foi et la religion (attention, je fais bien la distinction) interviennent dans ce combat.

ça y'est le livre est terminé!! je suis contente et en même temps assez triste de quitter ce livre qui nous a suivi pendant plus d'un mois!

Contrairement à certaines je comptais le lire de toute façon (il était déja dans ma PAL avant même l'idée d'une lecture de groupe...) et comme j'ai horreur d'abandoner un livre j'aurais poursuivi. Néanmoins vos avis se sont révélé très importants pour moi car souvent dans mes lectures je reste au simple niveau de ma cmpréhension simple du texte et de l'avancée de l'histoire mais avec les différents avis partagés, ça m'a permis de voir de nombreuses choses auxquelles je n'aurais pas pensé ou pas donné l'effort de penser... (je suis un peu feignante des fois )

Pour cette dernière partie du livre Charles comprend enfin la religion. Cette conversion m'a beaucoup plue. Lui qui avançait sans aucun but dans la vie semble enfin trouver quelque chose qui lui permette d'avancer et de comprendre le monde qui l'entoure. Il semble moins en colère, moins cynique. Il a l'air de se renre enfin compte d monde qui l'entoure. C'est un point de vue important pour l'auteur. J'aime bien quand les personnages d'un livre évoluent en fonctions des évennement qui leur arrivent... Là Charles sait qu'il doit rompre avec Julia pour passer à autre chose. Ils ne peuvent pas continuer leur liaison maintenant qu'il a découvert le pouvoir de la religion et qu'il a apprit qu'elle avait "sauvé" Sébastien (je mets des guillemets parce que son avenir éventuel reste pour le moins précaire...)
Chacun est revenu à la religion en fin de compte et chacun repart avec son idée de religion. (dans le terme partir je compte aussi la mort de Lord Marchmain...)

Bref j'ai beaucoup aimé ce livre dont je ne m'attendais pas du tout à découvrir une telle histoire. La narration était très bien orchestrée. J'ai découvert Evelyn Waugh et je vais essayer de lire d'autres livres de lui parce que son style est très complexe certes mais très interressant...

En tous les cas un grand bravo à Anne Eliott pour l'organisation de cette lecture de groupe et un grand merci à tous les participants!!

J'étais persuadée d'avoir déjà posté mon avis et je me rends compte que non

Tout d'abord un grand merci à Anne Elliot pour l'organisation cde cette lecture de groupe Merci aussi à toutes celles qui y ont participé, ça a été un plaisir de lire vos avis et vos commentaires

Je ne sais pas si j'aurais lu ce livre sans cette lecture de groupe et je pense que si ça avait été le cas, je serais passé à côté de pas mal de choses.

Je suis quand même assez déçu par la fin du livre : Julia qui renonce à son bonheur avec Charles pour ne pas vivre dans le pêché, Lord Marchmain qui fini par mourir dans la foi catholique, plus par peur que par conviction à mon avis et la réaction de Charles. Je ne sais pas si on peux vraiment parler de conversion mais je n'ai pas l'impression que ce changement lui apporte énormément, en tout cas ça ne le rend pas heureux. Comme il le dit dans l'épilogue

Citation :

I'm homeless, childless, middle-aged, loveless, Hooper