Mes écrits

Tu perces mon cœur,
Toi, l'enfant aux yeux bandés !
Exquise douleur !

Soupçon d'amour
C'est vrai, mon ami, que j'étais près de toi,,
Ton genou frôlait le mien et je ne pensais pas..
Si mes yeux semblaient loins, mon coeur était bien là;
Et nos lèvres, en même temps, souriaient d'un air béa.

Ce que je ressentais, jamais tu ne le sauras,
C'est mon plaisir secret, comme le bain de lilas
Mes yeux seuls brillaient, conscients de leur éclat,
Et ta main timidement recherchait mon bras.

Puis ce soir même, sous les platanes verts,
Nous marchions dans le noir, serrés contre mon frère.
Instants fugitifs, bonheur éphémère,
Ce n'était pas l'Amour malgré toutes mes prières.

Tu dois te souvenir, ce baiser bien amer,
Ce salut de la main, ton départ solitaire.
J'ai toujours regretté que tu me trouves trop fière,
Cette soirée cependant me reste la plus chère.

N'oublieras-tu jamais notre amitié puissante
Ce fil infini qui nous faisait amantes;
Qui nous distinguait de nos voisins mortels,
En nous faisant pousser à toutes deux des ailes.
Un jour, t'en souviens-t-il, nous marchions en silence,
Non sur l'onde mais sous les cieux, et nos coeurs en cadences
Respiraient l'heureux instant sous les platanes clairs.
Un sourire, un regard, rompait tous les mystères.
Et nos chuchotements dans la nuit éttouffées
Avaient l'odeur fraîche des jonquilles d'été.
Douce amie, confidente de mes jeunes pensées,
Echo de mon rire ou de mes coeurs brisés,
Le lien qui nous lie ne se rompera jamais
Et nos âmes attachées sauront se retrouver..

Pattes de mouches
Noires courant sur la page :
L'âme mise à nu !