Les livres et les auteurs qu'on déteste...

Lise Bennet a écrit:

Je n'ai pas, encore, tenté Une Vie (le résumé m'avait l'air ennuyeux à la base ^^) mais j'ai beaucoup aimé Pierre et Jean de Maupassant (pour la force psychologique).

Une vie n'est pas du tout ennuyeux, enfin je ne l'ai pas trouvé ennuyeux, c'est un peu un anti Jane Austen...

Camille a écrit:

Une vie n'est pas du tout ennuyeux, enfin je ne l'ai pas trouvé ennuyeux, c'est un peu un anti Jane Austen...

D'accord avec toi.

Terriblement trsite et déprimant, oui (à lire ou voir quand on envisage de se marier ça passe l'envie ), ennuyeux, non !!!
C'est une très belle histoire !

Camille a écrit:

Une vie n'est pas du tout ennuyeux, enfin je ne l'ai pas trouvé ennuyeux, c'est un peu un anti Jane Austen...

Je suis d'accord sur le coté "anti Jane Austen"! Le problème, que j'ai avec Maupassant, particulièrement dans Une Vie,c'est qu'il n'aime pas ses personnages et puis sa mysoginie est très marquée! Je n'ai pas réussi à m'interesser aux malheurs de cette pauvre Jeanne qui subit les évenements sans jamais réagir [J'exagère, je l'admets!]

Bon, si je veux expliquer pourquoi Une Vie m'ennuie et dialoguer avec vous, il va falloir que je le retrouve (dur dur) et que je relise au moins le début, ce qui va prendre un certain temps.......

Doddy a écrit:

J'ai beaucoup aimé L'Alchimiste de Coehlo, même s'il ne méritait pas tout le tapage qu'on en a fait.

Moi aussi, j'ai bien aimé l'Alchimiste (quoiqu'il est très sur-estimé, j'approuve)
mais Sur le bord de la Rivière Piedra... Je crois que je peux dire que c'est le seul livre que j'aie jamais vraiment détesté avec passion, au point de vouloir avoir deux mots avec l'auteur, pour le remettre à sa place.

Bon, j'imagine que l'appréciation du livre dépend de ses propres croyances religieuses, mais j'ai haï le fait que M. Coelho essaye d'imposer ces opinions au lecteur avec un style tellement condescendant. Et si pour moi, réussir sa vie, réussir sa légende personnelle ça ne veut pas dire voyager à travers le monde? Et si la pauvre Pilar avait raison au début? Et si toute cette histoire de gens qui marchent en sandales dans la neige sous prétexte que Dieu le veut était ridicule? Franchement, j'ai eu l'impression qu'elle se faisait laver le cerveau un peu comme Jane Eyre se laissait influencer par St-John. Grrr...Sur le bord de la Rivière Piedra..

Ce livre dégageait tellement de mauvaises ondes, au point que j'en devenait irascible quand je le lisait.

Bon, maintenant que je me suis défoulée, mes excuses à tous les fans de ce roman.

ok, à mon tour.

je me suis mais ennuyé à mourir en lisant le diable s'habille en prada... je ne l'ai même pas terminé, et c'est très rare chez moi. Ionesco m'a considérablement enquiquiné aussi, l'Oeuvre de Zola, bahhh...

Remi, je suis comme toi pour l'oeuvre de Zola. Les profs ont beau insister, j'ai jamais pu finir L'assommoir. Tant pis, ca restera le seul livre que j'arrive pas à lire en entier. Il en faut bien un.

et puis de toutes façons, il faut bien le dire L'assomoir c'est assomant... Oui je sais c'est facile comme jeu de mot mais j'ai rien de mieux en stock pour le moment...

Ok je

angealyn a écrit:

et puis de toutes façons, il faut bien le dire L'assomoir c'est assomant...

I completely disagree!

C'est le premier Zola que j'ai lu et si je ne l'avais pas aimé, qui sait, je n'aurais peut-être continué avec ce grand écrivain. Non, décidément, L'assomoir, c'est passionnant.

désolée Cat...

Cat copine de moi (même si j'ai commencé avec Germinal)

Zola était un grand monsieur et même si je n'ai pas lu un de ses livres depuis longtemps, j'adore !!!

Doddy copine de moi mais pas de problème Angealyn, ce topic est fait pour ça. Je me rends compte même que j'y prends goûts, c'est toujours très intéressant de voir que l'on se retrouve complètement sur certains sujets et que sur d'autres c'est l'inverse.

angealyn a écrit:

et puis de toutes façons, il faut bien le dire L'assomoir c'est assomant...

En cours de littérature francaise, l'année derniere, avec une amie, c'est exactement ce qu'on arretait pas de repeter.
Heureusement pour nous, on a eu Austen en partiel!!

j'ai étudié L'assomoir en première pour le bac, et j'ai trouvé ce livre passionant moi aussi!

En fait je parlais du roman L'Oeuvre, pas de son Oeuvre complète. D'ailleurs je n'ai rien lu d'autre de Zola.

Un livre que je n'ai pas aimé et qui, d'ailleurs, m'est tombé des mains c'est Les Frères Karamazov de Dostoïevsky . c'est long et lent et l'histoire ne m'a pas vraiment accrochée...

Remi a écrit:

l'Oeuvre de Zola, bahhh...

argh!!!!!!!!!!!!!!! je me trompe ou tu fais un métier d'art?! je pensais que ce roman pourrait toucher tous les artistes... apparemment je me suis trompée! Bon, même si ça offre une vision relativement pessimiste du génie, il y a beaucoup de choses très vraies sur le processus créatif, personnellement je suis très attachée à ce roman et je rêve de le voir porté à l'écran.

Pour rester dans le sujet, je suis prise en ce moment d'une certaine animosité à l'encontre des poèmes de Derek Walcott qu'on étudie à la fac... je ne comprends rien, même après des heures passées au-dessus du dico, l'ensemble de la promo reste à la lecture de la plupart des poèmes... mais bon, la poésie et moi on n'est pas super copines, c'est peut-être pour ça! Et quand le texte en lui-même est dur à comprendre, le message poétique par derrière l'est d'autant plus. La poésie en langue étrangère c'est pas le top!

Personnellemnent j'aime bien Marc Lévy: j'ai beaucoup aimé Et si c'était vrai et La prochaine fois.

Par contre, je n'aime pas Amélie Nothomb: j'ai lu Acide Sulfurique et j'ai trouvé qu'elle a poussé le bouchon trop loin.
Je n'aime pas non plus Mme Bovary, ni le Rouge et le Noir: en fait, quand je les ai lus, j'étais dans ma période classique et à la fin, j'en ai eu marre je crois.

Pour ma part j'ai détesté:

- L'Etranger, de Camus. Lu pour l'école. Détesté surtout à cause du personnage principal, qui est vraiment haissable au possible. Il me dégoûte. D'habitude, j'aime bien détester les persos (au final c'est ceux que je préfère car ils sont la plupart du temps mieux travaillés) mais là... insupportable!

- Aline, de Ramuz. Aussi lu pour l'école, parce qu'il s'agit d'un auteur Suisse. C'est très campagnard comme écriture, et l'histoire est banale, racontée de manière simpliste. Une paysanne un peu idiote et naïve tombe amoureuse du coq du village qui la lourde, tombe enceinte de lui puis tue son enfant juste après l'accouchement, puis se suicide. Entre les mains de Victor Hugo ou de Stendhal, on aurait eu droit à quelque chose de passionné, bien écrit, avec quelques touches originales, romantique au possible... Mais là, ce n'est que la froide réalité. Un fait divers de torchon à la "nouveau détective" étalé sur 200 pages...

-Balzac. Je hais Balzac. Comment raconter les histoires "passionnantes" de gripe-sous bourrés de fric, qui ont des filles sans aucune personnalité, qu'ils cherchent à marier au premier bobêt insipide mais riche, sans oublier de ne jamais décrire des sentiments puisqu'apparemment les personages n'en ressentent pas (ou bien il doit juger que c'est inutile d'en parler...) ou encore de passer 50 pages à décrire les murs fêlés recouverts de chaux de leur maison de campagne... Arg!

@ Mara. Je sais bien qu'on a le droit de tout dire sur ce topic mais quelque chose m'interpelle. Tu sembles penser que la littérature ne doit parler que des sentiments et être romantique ou passionnée. Or les deux auteurs que tu n'aiment pas ne s'y intéressent visiblement pas. La littérature c'est aussi le réalisme, le fait divers.

Oui, c'est vrai que c'est une question de goûts. Mais quand j'ai jeté un coup d'oeil aux résumés, je m'attendais à autre chose, surtout concernant Balzac et Ramuz.

Je ne dis pas que toute littérature doit s'intéresser aux sentiments, être romantique, exagérément passionnée, mais pour moi, la personnalité et les émotions des personnages sont parmi les caractéristiques les plus importantes à mes yeux, dans le sens où une histoire avec des personnages froids, peu travaillés, va moins m'interpeller qu'un scénario où les personnages ont vraiment une vie propre. Parfois, les auteurs de romans vont privilégier les contextes, leurs idées, etc plutôt que de se concentrer davantage leurs personnages, leurs relations, leurs passés et leurs sentiments, mais évidemment, cela dépend des thèmes qui intéressent l'auteur.
Pour ma part, j'ai un intérêt tout particulier pour les histoires tournant autour de personnages inédits, intéressants, fascinants, que ce soit dans un univers fantasmé, ou dans la réalité la plus crue. Autant j'ai détesté Balzac, autant j'ai adoré Mme Bovary. Même si le livre est réaliste, le développement psychologique du personnage m'a captivée.

Certains bouquins peuvent avoir un scénario banal, mais dont les personnages sont si vivants, si intéressants, qu'on peut en oublier le côté simpliste (et vice versa), et ça ne m'empêchera pas d'être captivée par la lecture. Par contre, lorsque les persos, le contexte et l'histoire restent simpliste, je sais que je risque fort de ne pas apprécier le livre en question.... Dans le cas d'Aline, les personnages ont autant d'épaisseur que du papier, et le scénario tient en une phrase. L' "originalité" de ce livre en particulier (que j'ai du étudier pour le Bac) résidait en son écriture hyper simpliste, et le côté fait divers réaliste, alors qu'à l'époque les romans à l'écriture plus stylisée et aux scénarios plus "exagérés" étaient en vogue. Je comprends la vocation de l'auteur (Flaubert avait eu plus ou moins la même démarche avec Mme Bovary, à savoir écrire un livre qui est le contraire de ce qui se faisait à l'époque) et je comprends que cela donne de quoi débattre. Mais ça ne correspond tout simplement pas à ce qui m'intéresse habituellement.

Mais encore une fois, ce n'est que mon avis. Cela ne fait pas de ces livres des mauvais livres pour autant. Tous les goûts sont dans la nature.

J'espère n'avoir offensé personne...

Je parcourai ce topic et je me disais que tous les romans cités, sur lesquels j'ai parfois également versé des larmes de sang ( ) n'étaient rien en comparaison de la terreur de l'étudiant moyen de lettres modernes... J'ai nommé Obermann... A ce nom les neuf dixième de mon amphi de littérature comparée frémissaient d'horreur. En ce qui concerne le dixième restant il était déjà tombé dans les bras de morphée !
L'avez vous lu ? Parce que si oui, je suis sûre que Balzac, Flaubert et autres princesses de Clève vous paraitront des romans passionants, plein de péripéties, d'aventures, d'analyse psychologique détaillées,de romanesque et j'en passe.

Obermann, le seul roman où il ne se passe pas grand chose de plus que dans "en attendant Godot"(en un nombre de page nettement plus élevé)...
Obermann, le seul roman où le personnage principal est plus dépressif que Baudelaire, plus passif que lady Bertram et plus égocentré que Jean-Jacques
Obermann, le roman du mal du siècle qui m'a vraiment fait mal à lire
Obermann le roman des "happy few" dont je ne fais pas partie...

J'ai baillé dessus , j'ai dormi dessus , j'ai crié dessus et je me suis battu avec ce texte mou et grisâtre, sans colonne vertébrale pour n'en retirer qu'une déprime intense et l'envie d'aller voir autre chose.

Et vous savez quoi ? Ca fait vraiment du bien de dire ce que j'en pense !

Question bête
Que pouvez-vous tirer d'un tel livre en cours

@ Mara. En tout cas tu ne m'as pas offensé. J'étais juste une question que je me posais. On parle souvent de Balzac en cours. Il critique sa société dans laquelle l'argent prennait le pas sur les sentiments. C'est pour ça que son oeuvre passe du temps sur des personnages sans âme, avide d'argent.

@ Miss Bell. Ce que tu décris donne envie . Mais dis moi, n'es-tu pas par hasard étudiante à Paris 4 ?

@ekaterine64: en fait c'était un cours de littérature comparée sur le genre de la rêverie. Et de fait Obermann passe son temps à rêvasser... Plus sérieusement ça permettait d'étendre la réflexion à un auteur francophone. Et il est vrai que c'est un auteur à connaitre. Mais ça ne m'a pas empêché de tout oublier de mes cours sur lui. Pourtant je me rappelle de ce qui a été dit des autres auteurs de l'UE, à savoir Keats (mon amour !), Leopardi, et Novalis (mon autre amour !) J'ai vraiment fait un blocage sur obermann.

@Mr Damien Tilney: Oui je suis à Paris IV... Pourquoi ? un "sorbonnagre" traumatisé t'a-t-il parlé d'Obermann en littérature comparée ?

@Damien: ah ok, je suis rassurée! je ne voulais vraiment pas donner l'impression que je critiquais toute forme de littérature qui ne laisse pas la part belle aux sentiments passionnés... C'est juste mon type de littérature préféré, et c'est vrai que les oeuvres de Balzac me paraissent un peu insipides, mais les intentions de l'auteur (c'est a dire, comme tu dis, le pouvoir de l'argent sur les émotions) sont tout à fait louables, bien que ce ne soit juste pas mon truc! Mais il est vrai que j'ai été peut-être un poil virulente dans mon post sur mes livres abhorrés et je m'en excuse.