Lecture de groupe n°23: Les Boucanières, 2eme partie

Avec un peu de retard, je poste le topic pour la deuxième partie : les chapitres 8 à 19 inclus

A vos livres et à vos claviers !

J'ouvre la bal pour cette seconde partie .

Ce roman continue d’être une merveille que je déguste lentement, tout en ayant hâte d’avancer dans l’histoire. L’écriture délicate est très agréable.

A présent que nous sommes en Angleterre, les jeunes Américaines font figure de nouveauté qu’on vient voir avec curiosité et qui n’en finissent pas d’étonner leurs hôtes. A ce titre, le séjour de Nan et Virginia dans la belle-famille de Conchita est éloquente   . Son beau-père, qui est habité à des soirées familiales ennuyeuses où personne n’ouvre la bouche, est charmé par la spontanéité et la gaieté de la première et la beauté de la seconde. Mais elles représentent aussi un "danger" pour les jeunes filles de la haute société en âge de se marier.

Le duc de Tintagel est très intéressant : très conscient de son rang et de ses obligations d’héritier d’une des plus grandes familles anglaises, il est aussi – et surtout – très mal à l’aise, rêvant d’une vie simple alors qu’il est prisonnier d’une existence faste. La compagne qu’il cherche est idéalisée, et il semble la trouver en Nan, mais le bonheur ne sera pas forcément à la clé. Je peux me tromper, mais sa gouvernante a raison de le mettre en garde sur une très jeune fille qu'il idéalise et dont la personnalité n'est pas encore totalement forgée.

J’aime beaucoup la relation entre Guy Twarte et Nan   . Ce sont un peu deux âmes sœurs qui se trouvent d’emblée, presque un coup de foudre en somme, surtout de sa part à lui. Leurs goûts similaires font qu’ils se comprennent, et la description de leur affection naissante est touchante.

Certains personnages comme le père de Guy, au caractère un peu bourru et lui aussi plein de préjugées entre les Américains, et la mère du duc de Tintagel sont hauts en couleur et donnent lieu à des passages fort savoureux. Le dernier chapitre et la lettre du père Thwarte à son fils est drôle aussi, nous décrivant le séjour de la famille St George comme si nous y étions. Je sens que Blanche Tintagel aura bientôt quelques vapeurs  

Je te rejoins totalement Tatiana Quelle galerie de personnages

J'ai bien aimé également le regard porté par Mr Robinson sur les forces en présence au cottage. La tentative désespérée de Lady Churt de récupérer un Seadown qui lui échappe était également très savoureuse (je n'ai pas pu m'empêcher de compatir ) Avoir situé cet épisode du point de vue d'un homme qui reste encore en marge de ce milieu aristocratique (et qui assiste à l'entrée des américaines dans la bonne société anglaise est très habile

Le courrier du père Thwarte à son fils n'est pas innocent, le mettrait-il en garde contre sa stratégie visant à attendre 2 ans avant de revenir courtiser Annabel ? On pourrait croire que celle-ci est acceptée tacitement comme belle-fille...

En tout cas, parmi toutes ces jeunes américaines en recherche d'ascension sociale, c'est la jeune Nan -qui est le moins en recherche- qui a les meilleures cartes en main

Je ne sais pas vous, mais j'ai un peu de compassion pour cette pauvre Conchita qui se retrouve mariée à un coureur de jupons (j'ai presque failli le croire quand il a juré son amour pour la jeune femme à Miss Testvalley )

Oui, j'ai été aussi frappée par le fait que Nan est celle qui semble remporter le plus de succès auprès du parti le plus prestigieux, Tintagel. C'est justement parce qu'elle ne le considère pas comme un mari potentiel qu'elle l'intéresse, elle se comporte avec lui comme n'importe quel jeune homme qu'elle rencontrerait. Il y a aussi l'attrait de la nouveauté, parce qu'elle est très loin des jeunes filles avec lesquelles il est en contact habituellement, et qui ne voient que son titre de duc. Lizzie et Virginia deviennent des rivales et l'ambiance du petit groupe s'en ressent, alors que la plus jeune est éloignée de tout cela. Son escapade dans les Cornouailles avec sa gouvernante est providentielle, et celle-ci était loin de se douter des conséquences en le lui proposant.

Je ne sais pas si j'ai de la compassion pour Conchita . En tout cas bien moins que pour Tintagel (ou Ushant comme il continue à être appelé en famille. Connaitra-t-on jamais son prénom ?) Le mariage des Maradale n'est pas heureux, mais ça ne semble pas l'attrister outre mesure. Elle cache bien ses sentiments et parvient à oublier les malheurs de son ménage grâce à son tempérament et sa bonne humeur naturelle.

Je continue à lire avec grand plaisir ce roman, mais j'ai été un peu déroutée au début de la deuxième partie avec le "saut temporel" je ne m'y attendais pas du tout en fait, même si ça parait logique, comme on change de partie !

J'ai beaucoup aimé la rencontre entre les deux mondes : la vielle Angleterre avec ses aristocrates pétris de préjugés et parfois assez insipides face à la spontanéité et à la fraîcheur de nos jeunes américaines ! cela engendre des scènes assez drôles (enfin moi ça m'a fait rire!!!) et je sens que cette chère Blanche de Tintagel n'a pas fini de se servir de ses flacons de sels !!!

J'ai trouvé que la scène avec Lady Churt était géniale : on ressent parfaitement la tension entre les personnages et on peut voir toutes les conséquences possibles qui se dégagerait selon l'identité de la "gagnante" et je te plussoie Serendipity sur l'habileté d'Edith Warton pour le point de vue de Mr Robinson!

Par contre je n'ai pas vraiment de compassion pour Conchita : elle n'a certes pas fait un mariage heureux, mais semble s'en accommoder en menant sa vie plus ou moins comme elle l'entend !

J'ai moi aussi beaucoup aimé la rencontre entre Guy Twarte et Nan ainsi que le début de leur "relation", mais la lettre du père de Guy laisse plutôt présager autre chose... j'imagine qu'on en saura plus dans la partie suivante ! Edith Warton a l'art de laisser planer l’ambiguïté et de ménager le suspens !!!
Malgré tout la démarche de Tintagel auprès de Miss Testvalley est plutôt touchante ! Le pauvre! Rien que le fait de se faire appeler par le nom de sa terre plutôt que par son vrai prénom doit lui rappeler encore plus les responsabilités et les obligations qui lui pèsent sur les épaules ! je comprends qu'il se sente attirée par Nan, qui voit en lui une personne et non pas un titre !
Et sa manie des horloges m'a fait penser un peu à Louis XVI, j'espère qu'il n'aura pas la même fin !

Comme vous toutes j'ai apprécié cette seconde partie.
L'arrivée dans la vieille Angleterre corsetée dans ses principes est très intéressante et le saut temporel permet aux jeunes femmes d'avoir mûri . Elles sont plus sûres d'elles et ont donc moins besoin de leurs mères qui sont donc reléguées au rang de personnages secondaires. Contrairement à la première partie, cette fois les hommes sont mis en avant et je suis tombée sous le charme du duc de Tintagel! Ils sont pour la plupart plus austères que ceux décrits dans la première partie.
Les demoiselles amènent de la fraîcheur, de la frivolité et de la nouveauté dans cette société aristocratique. Les ladies anglaises sont moins aimables, c'est le moins qu'on puisse dire! Tout comme vous j'ai beaucoup aimé certaines scènes très bien décrites par Edith Wharton dont j'apprécie beaucoup l'écriture: notamment la confrontation avec la perfide lady Churt, mais aussi l'arrivée de Nan dans le domaine du duc de Tintagel, les 2 lettres sont aussi assez savoureuses et laissent présager des sueurs froides pour Blanche Tintagel.
En route donc pour la 3e partie!

Je plussoie vos commentaires . La confrontation entre ces deux mondes que sont la très traditionnelle Angleterre et ce pays de la liberté incarné par les États-Unis donne lieu à des scènes très réussies. Toutefois je crois pas être charmée par le duc de Tintagel je lui préfère Guy Thwarte

@ Rosalind : c'est drôle, lorsqu'on apprend qu'Ushant est passionné par l'horlogerie, j'ai tout de suite aussi pensé à Louis XVI. En plus de cette passion commune, un même mal-être les unit, car ce sont deux hommes obligés de porter un fardeau qu'ils n'auraient pas choisi s'ils avaient pu...

Tatiana a écrit:

je crois pas être charmée par le duc de Tintagel   je lui préfère Guy Thwarte  

C'est également mon cas. J'ai ressenti de la compassion pour le Duc pour plein de raisons (les femmes lui courent après pour obtenir son titre, il n'a pas l'envergure de son rang et il le sait, il doit se brider par rapport à son seul centre d'intérêt, l'horlogerie   ) mais pour autant, il ne m'a pas charmée  

Tatiana a écrit:

@ Rosalind : c'est drôle, lorsqu'on apprend qu'Ushant est passionné par l'horlogerie, j'ai tout de suite aussi pensé à Louis XVI. En plus de cette passion commune, un même mal-être les unit, car ce sont deux hommes obligés de porter un fardeau qu'ils n'auraient pas choisi s'ils avaient pu...

Même réflexion et je ne peux pas croire qu'Edith Wharton n'ait pas choisi ce hobby par hasard

Je partage vos sentiments: j'adhère toujours autant à cette lecture.
Que de personnages intéressants dans cette deuxième partie! J'ai un coup de cœur pour Guy Thwarte! Bien que Tintagel ait réussi à m'inspirer de la pitié et de la compassion (comme serendipity) mais son comportement avec Nan me déçoit tout de même: vouloir épouser une jeune fille juste parce qu'elle ne s'intéresse pas à son rang n'est pas une raison suffisante, de plus il recherche d'abord un modèle anglais de Nan, c'est pour cela qu'il doit "étudier profondément l'original". Et le voilà poussé à vite l'épouser pour échapper une fois de plus à ses responsabilités... C'est petit...

La situation de Conchita était prévisible... Lady Churt nous a offert une scène savoureuse! On ne s'ennuie pas du tout dans ce roman!
Les changements de voix qui me déstabilisaient au début sont en réalité un atout du roman: on comprend beaucoup mieux les personnages et on s'y attache 10 fois plus rapidement.

Enfin, je trouve cela très amusant de voir les réactions britanniques (cela me rappelle de loin les joutes verbales, dans Downton Abbey, entre la mère de Cora et Violet). Et encore plus amusant (plutôt au début du livre 3), de voir la société britannique s'habituer un rien.
C'est intéressant de pouvoir lier des histoires, bien que fictives, à d'autres histoires réelles de toutes ces jeunes filles américaines en quête de "prestige" trouver des maris "dans le besoin" en Europe, je vais d'ailleurs essayer de revoir le Secret d'histoire sur le sujet pour me remémorer des détails.

Bien vu pour le lien à Louis XVI! Ce clin d'oeil est intéressant! Pour ma part je ne l'avais pas remarqué.

Remarque pas très intéressante: J'ai été étonnée de retrouver le chien de Conchita un bref instant (elle rentre dans le château et son chien la précède), c'est un détail qui m'a fait sourire... mais j'ai compris par la suite en recherchant une photo d'Edith Wharton (je ne la visualisais pas) qu'elle aimait les chiens... cqfd.

Miss Maureen a écrit:

J'ai été étonnée de retrouver le chien de Conchita un bref instant (elle rentre dans le château et son chien la précède), c'est un détail qui m'a fait sourire...

Moi aussi et je me suis dit qu'à cette époque le Royaume-Uni ne devait peut-être pas pratiquer la quarantaine pour les animaux de compagnie

Miss Maureen, j'ai enlevé ta balise spoiler, comme on a convenu de ne plus en utiliser dans les lectures de groupe, à l'exception de ce qui dévoile les parties suivantes  .

Le comportement de Tintagel ne me paraît pas aussi méprisable que toi. Je conviens que trouver "une copie de l'original" n'est pas du meilleur goût. Mais n'oublions pas les nombreux préjugés à l'égard des jeunes et riches américaines dans la haute société britannique. De plus, prisonnier d'un devoir immense qu'il rêve d'écraser pour pouvoir vivre "comme tout le monde", Ushant croit avoir trouvé en Nan la jeune fille qui lui fera oublier ses responsabilités (dont il sait parfaitement qu'il ne peut échapper) et qui puisse l'aimer pour lui-même et non pour son titre. En poussant l'argumentation plus loin, et sans vouloir noircir ce personnage auquel je me suis beaucoup attachée, je dirais que Nan est aussi responsable que lui de leur mariage, car elle aurait très bien pu refuser sa demande. Hélas, elle était trop naïve, inexpérimentée et en proie à une trop lourde pression de son entourage qui ne pouvait rêver mieux, pour ne pas s'unir à un des meilleurs partis d'Angleterre, qu'elle croyait aimer, qui plus est. Elle ne mesurait pas la vie qu'elle allait mener en tant que duchesse de Tintagel. Virginia aurait sans doute été beaucoup mieux faite pour ce rôle de duchesse aux multiples obligations, et serait entrée dans le moule sans problème.

Serendipity, j'aime beaucoup de sens pratique!

Tu as raison Tatiana, je suis d'accord avec toi. J'ai eu beaucoup de compassion pour Tintagel, il avait tout de même un faible pour Nan à la base. Mais la phrase qui dit qu'il cherchait à étudier l'originale m'a déçue même si comme tu l'as dit elle correspond tout à fait à l'époque (et au sujet) du roman. J'ai un gros pincement au cœur pour Nan et je suis un peu trop sévère avec Tintagel, je le crains.
Nan subit le même sort que beaucoup d'autres jeunes filles de l'époque... L'essentiel du roman est très réel, c'est intéressant (mais j'aimerai tant que ça se termine bien pour Nan! ).

Merci de ta remarque concernant les spoilers Tatiana , je l'avais oublié, c'est logique... "vieille habitude quand tu nous tiens!"

Très en retard, j'ai stoppé ma lecture pendant quelque temps, et j'ai un peu de mal à m'y remettre

Vous avez déjà tout dit   et c'est Elianor qui a parlé de Louis XVI.

Enfin un personnage masculin intéressant avec Guy Twarthe j'ai été ravie de pouvoir localiser sa région chérie,  les Cotswolds que j'ai visités l'an dernier  

Je suis charmée aussi par le cousin de Miss Testvalley, Dante Gabriele Rossetti dont elle cite les poèmes qu'elle fait découvrir à Nan. Et on apprend qu'il existe un tableau de Rossetti à Honourslove, une jolie coïncidence.

Rosalind a écrit:

Enfin un personnage masculin intéressant avec Guy Twarthe j'ai été ravie de pouvoir localiser sa région chérie,  les Cotswolds que j'ai visités l'an dernier  

Tu fais bien de rappeler cet élément Rosalind car je voulais vérifier sur une carte la situation de cette région (c'est chose faite )

wikipedia a écrit:

Les Cotswolds sont une chaîne de collines du sud-ouest de l'Angleterre. La région est désignée comme une Area of Outstanding Natural Beauty (« Région de beauté naturelle exceptionnelle »).

Je comprends ton enthousiasme pour cette région

C'est une très belle région, avec de charmants villages et des maisons à toit de chaume.

J'ai avancé un peu dans ma lecture, et la rencontre de Guy Thwarte et Nan m'a enchantée. Ces deux-là sont sur la même longueur d'ondes, il se comprennent à demi-mot.  Nan cite le poème de Rossetti en voyant le tableau, elle montre qu'elle est plus sensible et plus cultivée que les autres jeunes filles qui ne se préoccupent que de leurs toilettes.

Miss March est elle aussi un personnage fort intéressant, tout comme miss Testvalley. J'ai bien ri avec Lord Brightlingsea (prononcer Brittlesey   ) qui ne se souvient de rien  

Je viens de finir cette deuxième partie, et c'est de plus en plus passionnant. J'ai adoré la visite de lady Churt, et ai ressenti une immense pitié pour cette femme qui fait tout pour essayer de garder le jeune Seadown. C'est d'autant plus pathétique qu'elle en arrive au résultat contraire  
En même temps je me demande ce qu'elles lui trouvent, il est bien insipide et mollasson, et se laisse guider par les évènements.

Décidément il n'y a que Guy Thwarte qui ait une vraie personnalité !

J'ajoute que j'aime beaucoup le style si varié, présentant un point de vue puis un autre, en passant par le style épistolaire. Le chapitre XIX avec les lettres de Blanche Tintagel et de sir Helmsley, est un vrai régal

Rosalind a écrit:

J'ai bien ri avec Lord Brightlingsea (prononcer Brittlesey   ) qui ne se souvient de rien  

Oui, ça vaut son pesant de cacahuètes . D'un autre côté, j'ai un peu de mal à trouver crédible qu'il ait pu totalement effacer de sa mémoire une femme qui a bien failli devenir son épouse. Avant de lui faire faux bond de manière si choquante, il l'avait courtisée, demandée en mariage, et, logiquement vue régulièrement pendant la période de leurs fiançailles. Un oubli complet me paraît exagéré, à moins que le cher monsieur ne le fasse exprès pour qu'on le laisse tranquille sur cet épisode peu glorieux pour lui .

sur le passage des lettres, leur style enlevé et non dénué d'humour m'a ravie.

Bonne suite de lecture Rosalind .

Tatiana a écrit:

Un oubli complet me paraît exagéré, à moins que le cher monsieur ne le fasse exprès pour qu'on le laisse tranquille sur cet épisode peu glorieux pour lui .

C'est aussi ce que j'avais pensé au début

mais Edith Wharton semble suggérer qu'il ne se souvient réellement pas il est peut-être un peu sot    cela arrive dans ces grandes familles un peu dégénérées

Ok je sors  avant le lâcher de tomates

Rosalind a écrit:

Tatiana a écrit:

Un oubli complet me paraît exagéré, à moins que le cher monsieur ne le fasse exprès pour qu'on le laisse tranquille sur cet épisode peu glorieux pour lui .

C'est aussi ce que j'avais pensé au début

mais Edith Wharton semble suggérer qu'il ne se souvient réellement pas il est peut-être un peu sot    cela arrive dans ces grandes familles un peu dégénérées

Ce personnage m'a rappelé un personnage de "Bleak House" (dont j'ai oublié le nom) qui répète sans cesse "I'm a child" pour se dédouaner de tout et n'importe quoi (Tatiana se souviendra probablement mieux que moi). Soit ce Lord vit en effet sur une autre planète, soit il joue de ce côté tête en l'air comme tu le suggères Rosalind

Je penche pour l'idée que sa fierté masculine l'empêche de se souvenir, un tel Lord se doit de ne pas raconter des épisodes de sa vie dont il pourrait avoir à rougir!

La semaine dernière, j'ai fini la seconde partie, ai voulu poster mon avis puis ai fait une fausse manip qui m'a tout fait perdre. Après être passée par toutes sortes d'émotions ( puis et enfin ), je m'y remets

Cette partie m'a beaucoup plu

On sent dans cette partie que Nan occupe une place centrale dans le roman. L'auteur nous décrit souvent l'histoire de son point de vue, avec ses impressions et ses sentiments, alors qu'on reste comme beaucoup plus comme un simple observateur des autres personnages. Sa rencontre avec Guy Thwarte est charmante, on sent une véritable alchimie entre eux.

Le choc des cultures que provoque les américaines dans l'Angleterre victorienne induit des situations cocasses. Si les jeunes hommes cherchent leur compagnie, les mères sont horrifiées par ces jeunes filles et leurs mœurs.

Pour moi, la scène avec Lady Churt marque le basculement vers le "triomphe" des américaines dans cette société, la bataille pathétique de la vieille Angleterre face à l'Amérique fraichement créée, les jeunes femmes mettant la main sur de beaux partis, les unes après les autres.

Pour Lord Brightlingsea, je me demande si son idylle avec Miss March avait un autre intérêt que sa dot et cette dernière a fait beaucoup d'efforts pour s'intégrer au décor. Du coup il doit bien moins y penser, mais je suis d'accord avec vous : Quand même !!!! Ou alors, il a alzheimer:lol!:  

J'ai quasiment fini la troisième partie, je reviendrais poster mon avis.

serendipity a écrit:

Ce personnage m'a rappelé un personnage de "Bleak House" (dont j'ai oublié le nom) qui répète sans cesse "I'm a child" pour se dédouaner de tout et n'importe quoi  

Oui c'est Harold Skimpole, à mon sens bien plus détestable que Lord Brightlingsea - je me souviens plus du personnage de l'adaptation que de celui du roman - parce qu'en plus de se dédouaner de tout il quémande de l'argent à ses amis sous prétexte qu'il ne peut travailler... heureusement, notre cher Lord n'en est pas là . Cela dit, on a parfois l'impression que les membres de l'aristocratie anglaise de cette époque vivaient sur une autre planète, et si à cheval sur leurs sacro-saintes traditions qu'ils en perdaient le sens des réalités. Il est donc possible que Lord B. soit de bonne foi lorsqu'il affirme avoir oublié ses fiançailles manquées.

Ludi, je me demande aussi si ses fiançailles avec Miss March ont uniquement répondu à des motivations financières. Elle s'est attachée à lui (mais n'est manifestement pas de nature vindictive). Quant à lui, c'est beaucoup plus flou et on en est réduit aux spéculations.

Bonne suite de lecture .

Tatiana a écrit:

serendipity a écrit:

Ce personnage m'a rappelé un personnage de "Bleak House" (dont j'ai oublié le nom) qui répète sans cesse "I'm a child" pour se dédouaner de tout et n'importe quoi  

Oui c'est Harold Skimpole, à mon sens bien plus détestable que Lord Brightlingsea

Merci de m'avoir rafraîchi la mémoire Tatiana et je suis d'accord avec toi, Skimpole* est bien plus détestable car c'est un parasite mondain
* n'ayant pas lu Bleak House, je ne me base que sur l'adaptation