Jón Kalman Stefánsson

Personnellement, c'est plutôt bien dans l'ordre, on suit l'évolution du gamin et ses aventures. Il y a quand même des allusions au précédent dans chaque tome. Par contre je les ai lus avec un livre ou deux en intervalle, j'aimais en re sortir pour y replonger !!

Edit : Ravie de te recroiser, MissHo !! J'espère que tout va bien et que le petit pousse bien !

Clinchamps je suis ravie de t'avoir fait découvrir Jon Kalman    de toute façon tu l'aurais trouvé tôt ou tard, je n'ai fait que précipiter le mouvement  

A présent, tu as encore plusieurs romans à découvrir   tu es bien chanceuse  

MissHo, je te conseillerais aussi de les lire dans l'ordre, pour suivre l'évolution du gamin.

Les deux tomes de la chronique familiale, (D'ailleurs les poissons n'ont pas de pied et A la mesure de l'univers ) sont à lire à la suite comme le préconise Vavyala  

J'attends avec impatience de nouveaux romans traduits en français  

Edit Un nouveau livre vient de paraître
Lumière d'été, puis vient la nuit

Merci les filles ! Je compte bien les lire dans l’ordre, mais vu que ma lecture du premier remonte à des années...

Il y a Asta qui me tente aussi beaucoup ainsi que son dernier.

HS : oui Clinchamps, il pousse il pousse. J’essaie de repasser sur le forum depuis quelques temps même si c’est limité.

Rosalind a écrit:

Edit Un nouveau livre vient de paraître  
Lumière d'été, puis vient la nuit

Oh! Merci pour l'info, je n'étais pas au courant!
J'attendrai sa sortie en poche pour me précipiter dessus. A moins que ma médiathèque ne l'acquière avant...

Message édité:

misshoneychurch a écrit:

Merci les filles ! Je compte bien les lire dans l’ordre, mais vu que ma lecture du premier remonte à des années...

Pour cette trilogie-là, je n'ai pas le souvenir que Stefánsson fasse dans les romans suivants des retours sur des éléments précis des événements des tomes précédents. Donc si tu te souviens dans quelles circonstances tu as laissé le héros, tu peux le retrouver à partir du deuxième tome sans relire le premier.

misshoneychurch a écrit:

Il y a Asta qui me tente aussi beaucoup

J'avais adoré Ásta une fois le livre terminé. Mais je me souviens que j'avais dû m'accrocher (et faire confiance à la destination que nous réservait Stefánsson) pendant la moitié du roman. Donc si tu le tentes un jour, je te conseille de ne pas l'abandonner en cours de route. Le tableau final vaut le coup de s'accrocher pendant la lecture des pièces éparses du début.

Clinchamps: non, pas de lien entre la trilogie et Ásta. On change d'époque, on revient au vingtième siècle si mes souvenirs sont bons.

misshoneychurch a écrit:

HS : oui Clinchamps, il pousse il pousse. J’essaie de repasser sur le forum depuis quelques temps même si c’est limité.

je m'en doute bien ! Un petit enfant ne te laisse pas beaucoup de temps !

Pour en revenir à Jon Stefansson je compte absolument aller plus loin dans sa production, il va falloir que je lui trouve une place dans ma bibliothèque du salon, légèrement envahie par la littérature japonaise !

"Asta", est-ce en rapport avec l'Asta de "la tristesse des anges", façon spin off ??

J'étais en train d'éditer mon message pour répondre à misshoneychurch quand tu as répondu clinchamps. Je te réponds sur Ásta dans mon message précédent.

"Ton absence n'est que ténèbres"

Quand j'essaye de qualifier ce roman de Stefansson, il me vient des adjectifs en rangs serrés : foisonnant, charnel, puissant, brillant, intrigant, complexe, chaleureux, labyrinthique...
Le narrateur (qui a perdu la mémoire, ne reconnaît personne mais est connu de tous) nous prend par la main au travers d'une narration éclatée entre le présent et le passé en suivant les méandres de la généalogie d'un petit groupe de personnes vivant au bord du bout du monde : un fjord de l'Ouest d'Islande.
Car l'Islande est le centre de l'histoire qui ne serait pas la même dans un pays où la durée des saisons est à peu près normale et où la nuit ne dure pas plus de 13 ou 14 h maximum. Car comment ne pas être modelé par des hivers nocturnes et interminables et des étés lumineux qui s'étirent ?
Ce n'est que petit à petit qu'on se rend compte qu'Untel a vécu il y a 120 ans, et que tel autre est son arrière petit-fils...Les histoires se mêlent, tissant une saga dont les paysages d'Islande constituent la toile de fond. Le narrateur amnésique se révèlera finalement être bien autre chose, et avons-nous suivi l'histoire d'une famille ou les rêves d'un écrivain ?
Le style est comme dit plus haut : puissant, charpenté, charnu et charnel...
Rarement l'image "dévorer un livre" ne m'aura paru plus juste ! ça ne se lit pas à toute vitesse, il faut le mâcher, le goûter et en faire son miel !
Bon j'arrête mes images nourrissantes mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti ! Mais pas d'erreur, hein ? Ce n'est pas un livre de cuisine !! mais d'amour, paternel, filial, passionnel, et surtout d'amour pour le fjord de l'Ouest !

Clinchamps tu me mets en appétit pour continuer dans la métaphore culinaire

Je le lirai à la lumière d'été

Quel beau retour, Clinchamps !!

Je viens de commencer Lumière d'été puis vient la nuit et j'aime déjà le style de Stefansson

Merci pour ton retour clinchamps, qui donne très envie! Vais-je pouvoir attendre sa sortie en poche?

Bonne lecture Juliette! Je te rejoins ce soir. Mais j'avancerai lentement, peu de temps pour lire en ce moment.

Cette présentation est très attrayante, et me donne envie de découvrir cet auteur !

@ Vavyala : peut-être peux-tu trouver le livre en bibliothèque ?

J'ai terminé Lumière d'été, puis vient la nuit et j'ai pris plaisir à participer à cette escale islandaise à vos côtés !
Ce roman ne sera pas un coup de cœur, le "fond" de l'histoire m'ayant davantage convaincue que sa forme : en effet, l'agencement du récit m'est apparue désordonné, brouillon et m'a donc beaucoup perturbée Chaque histoire ne se termine pas forcément durant le chapitre qui lui est consacré et nous croisons certains personnages (et leurs noms islandais ) à de nombreuses reprises, ce qui rend la lecture parfois ardue !
Néanmoins, le fond m'a beaucoup plu, tant pour l'écriture de Jon Kalman Stefansson, son humour, ses propos si réalistes sur la nature humaine mais aussi son pessimisme

Spoiler:

que pour le récit du quotidien de ces vies humaines, de leurs ambitions, leurs peurs, leurs désirs, leur solitude...Chaque personnage est marquant !
Le roman m'a rappelé Imaqa par certains aspects, en particulier les conditions de vie d'un village scandinave, toujours décrites avec sincérité
Ainsi, ce roman ne sera pas parmi mes favoris, mais il m'a donné envie de poursuivre l'œuvre de Stefansson, en particulier son célèbre roman Entre ciel et terre !

Petit Faucon a écrit:

@ Vavyala : peut-être peux-tu trouver le livre en bibliothèque ?

En effet! Cela fait longtemps que je ne suis pas retournée en bibliothèque, ma fréquence a décru depuis le covid, mais c'est en effet une alternative pour lire sans (avant d') acheter.

Merci pour ton retour Juliette!
Je n'en suis qu'au début. Pour l'instant, ce n'est pas mon préféré de ses romans, mais mes préjugés initiaux ayant été bousculés quand j'ai terminé Asta, j'attends de terminer celui-là avant de me prononcer.

Avec plaisir !
Je te souhaite une bonne lecture, j'ai hâte de lire ton ressenti final !

J'avance à la vitesse d'une tortue endormie dans la lecture de Lumière d'été puis vient la nuit  

Plus de mal à accrocher qu'avec mes précédentes lectures de Jon Kalman, comme l'a écrit Juliette la narration est un peu désordonnée, et le fait de ne lire que le soir avant de m'endormir (voir la tortue ci-dessus ) ne m'aide pas à bien renouer les fils. Ce matin j'ai un peu plus avancé, merci le changement d'heure à suivre  

Exactement comme toi, Rosalind !! Je ne peux vraiment pas encore en dire quoi que ce soit !

Tu me rassures

Je vois que nous sommes d'accord sur la narration !

J'ai terminé Lumière d'été, puis vient la nuit.

Mon avis est plutôt mitigé.
C'est la première fois que je referme un roman de Jón Kalman Stefánsson en n'étant pas emballée et en me disant: "C'est bien beau tout ça, mais et alors?".

Je rejoins Juliette sur le fait que le fond soit intéressant, la chronique des vies d'un village islandais et les réflexions philosophiques sur la Vie et les dérives de nos sociétés occidentales contemporaines, mais le propos qu'il souhaitait porter m'a échappé.
Alors l'écriture reste belle, du "mauvais" Stefánsson reste meilleur que beaucoup d'auteurs, mais j'avoue avoir été très déçue sur ce coup-là.  

Et puis ce texte laisse penser qu'une grande proportion des événements humains tourne autour

Spoiler:

Je ne nie pas leur importance, mais je ne l'aurais pas imaginé à ce niveau-là...
Les personnages de l'Astronome et de Jonas viennent un peu contrebalancer tout cela, laissant la place à d'autres passions: la nature, l'art, la science,...

Je rejoins ton avis, Vavyala, y compris sur la partie spoiler que j'ai trouvé trop prononcée

J'ai fini " Lumière d'été puis vient la nuit".
Bon, le souci c'est que juste avant j'ai lu "ton absence n'est que ténèbres" sublime roman choral débordant d'idées narratives et de poésie charnelle, (aspect qui ne me choque pas et qui correspond à la rude vie que ces personnes vivent dans un climat difficile et où le jour et la nuit se comptent en semaines et non en heures ! )alors celui-ci, lui aussi roman choral racontant les histoires croisées des habitant d'un tout petit village des fjords de l'Ouest en Islande paraît un peu pâle et un peu "déjà vu" !
Le roman est très agréable à lire, la façon de croiser les histoires évite le côté "énumération" et il y a toujours la belle plume de Stefansson qui nous emmène sur des chemins chaleureux débouchant soudain sur une chute souvent tragique, annoncée par la seconde partie du titre !
Je l'ai bien aimé, mais rien à voir avec le choc de la lecture de la trilogie "entre ciel et terre", "la tristesse de l'ange" et "le cœur de l'homme " !!

Merci pour ton retour, Clinchamps, qui rejoint les nôtres !

Merci clinchamps pour ton avis que je partage!

J'ai lu depuis que ce roman était antérieur aux autres que nous avons lu et commenté précédemment sur ce topic, ce qui pourrait expliqué son côté moins abouti, il était encore en construction de son écriture.

J'ai terminé hier soir la lecture de Ton absence n'est que ténèbres.

Ce n'est pas mon roman préféré de Jón Kalman Stefánsson, mais je l'ai beaucoup apprécié.

Comme dans certains de ses romans, on retrouve le récit d'une saga familiale (avec un élargissement au passé de certains voisins résidant dans ce fjord islandais), avec une narration non-chronologique et éclatée.

L'amour passionnel, son rapport à la notion de responsabilité (que s'imposent certains personnages) et de trahison (de son cœur ou son conjoint?) et des aspects de passif transgénérationnel sont quelques nouveautés des idées abordées par ce roman. L'auteur nous fait sentir qu'il n'y a pas forcément de bon choix et que l'absence de choix n'est pas une issue, de même que le fait que la frontière en bonheur et malheur peut parfois être ténue.

J'y ai retrouvé aussi sa mise en scène de la place de l'écrivain, intéressante tout en étant désarçonnante. J'avoue avoir été frustrée

Spoiler:

Un roman plus accessible finalement lors d'une première lecture qu'Ásta (dont je me suis lancée en relecture dans la foulée) mais que j'ai moins savouré en raison de l'aspect fantastique qui m'a trop déstabilisée.
Je le recommande néanmoins, cela reste de la grande littérature!

Merci pour ton commentaire, Vavyala ! Je ne note pas cette lecture dans mes priorités !