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 Deborah Kerr

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Dulcie
Romancière anglaise
Dulcie


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MessageSujet: Deborah Kerr   Deborah Kerr Icon_minitimeMar 10 Déc 2019 - 12:12

Deborah Kerr 2ZoD9

J'ouvre ce topic à l'actrice anglaise Deborah Kerr (1921-2007) que j'apprécie beaucoup. Etrangement j'avais avant de la découvrir un a priori négatif ou du moins indifférent pour lequel je n'ai pas d'explication. Mais dès que j'ai commencé à regarder ses films, j'ai été conquise et depuis elle a toujours fait partie de mes actrices préférées. sunny
J'ai vu une vingtaine de ses films et vais évoquer brièvement certains d'entre eux.

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Elle débute sa carrière en Angleterre au début des années 1940, donc en plein conflit mondial, ce qui a une incidence sur le genre de films où elle participe.

De cette période anglaise, se détachent avant tout les films qu'elle a réalisé avec le duo Michael Powell & Emeric Pressburger, à savoir Colonel Blimp (1943) et Le narcisse noir (1947). Ce sont deux films très originaux, magnifiquement réalisés et splendides visuellement, aux récits travaillés. Kerr y est déjà extrêmement talentueuse. Le premier est un 'drame-comédie' antimilitariste où elle interprète 3 rôles sur différentes époques historiques ; le second se passe dans une communauté de nonnes dans un village de l'Himalaya (Rosalind avait ouvert cet été un topic à Rumer Godden, l'auteure du roman dont est tirée cette adaptation).

Je recommande également Vacation from marriage/Le verdict de l'amour (1945) sur un couple marié séparé pendant la 2e guerre et qui ne se comprend plus après leurs retrouvailles. C'est un film très 'contextuel' et d'autant plus intéressant à voir aujourd'hui. Mais en plus je l'avais trouvé très sympa.

I see a dark stranger/L'étrange aventurière (1946), une sorte de comédie d'espionnage à la campagne. C'est cocasse, frais, un petit film très agréable. Trevor Howard est l'interprète masculin.

Elle part ensuite aux Etats-Unis et sa carrière hollywoodienne démarre. Le problème, c'est qu'elle est alors cantonnée aux rôles de "lady" britannique assez peu intéressants. Je retiendrai néanmoins : The hucksters/Marchands d'illusion (1947) avec Clark Gable, un film sur l'univers de la publicité ; Edward my son (1949) que j'ai beaucoup aimé pour son histoire assez dérangeante mais c'est surtout Spencer Tracy qui emporte le morceau. Il y a aussi un film d'aventure que j'aime plutôt bien : Les mines du roi Salomon (1950), un bon divertissement.

Elle tourne à cette époque dans un certain nombre de péplums mais comme je ne suis pas fan du genre, je n'ai à ce jour jamais eu la curiosité de les regarder.

C'est à partir du célèbre From here to eternity/Tant qu'il y aura des hommes (1953) que sa carrière prend un nouveau tournant, puisqu'elle joue une femme à la personnalité plus dure, plus ambiguë. Je n'ai pas vu ce film depuis longtemps mais normalement je l'apprécie, même si je m'intéresse plus au destin d'autres personnages (ceux du couple interprété par Montgomery Clift et Donna Reed).

La décennie 1950 est probablement sa meilleure, en tout cas on y trouve nombre de ses films les plus connus :
Le roi et moi (1956), la comédie musicale avec Yul Brynner sur l'institutrice Anna Leonowens qui part au Siam éduquer les enfants du roi
Heaven knows Mr Allison/Dieu seul le sait (1957) avec Robert Mitchum, un de mes préférés
Elle et lui (1957) avec Cary Grant, qui je crois est bien connu à Lambton

Elle tourne deux adaptations littéraires que j'avais bien appréciées : The end of the affair/Vivre un grand amour (1955, d'après le roman de Graham Greene). Le film peut ennuyer (pas moi) mais Kerr y est assez bouleversante. Et puis Bonjour tristesse (1958), même si elle y est évidemment en retrait face à Jean Seberg.

Un film 'théâtral'  assez étonnant : Tables séparées (1958) qui narre le quotidien souvent malheureux des locataires d'une petite pension de famille. Pas mal de stars : David Niven, Rita Hayworth, Burt Lancaster. Kerr y joue une vieille fille dominée par sa mère. C'est pas mal.

Je recommande aussi Beloved infidel/Un matin comme les autres (1959) avec Gregory Peck. C'est une sorte d'adaptation très libre des dernières années de l'écrivain Scott Fitzgerald et de sa relation avec la journaliste Sheilah Graham. A condition de ne pas y chercher la vérité historique et de n'être pas rebuté par la démesure mélodramatique, on passe un bon (même si douloureux) moment.

Sinon j'ai une affection particulière pour Thé et sympathie (1956), en plus d'un des réalisateurs que j'admire le plus, Vincente Minnelli. C'est un film plein de gravité et de délicatesse, tant dans l'image que dans son récit. Kerr s'y avère superbe, c'est l'un de ses meilleurs rôles.

Vient ensuite la décennie 1960, qui sera d'ailleurs la dernière où elle tournera régulièrement et sera partagé entre grands films et d'autres plus oubliables.

En 1960 The sundowners/Horizons sans frontières et The grass is greener évoqués par Rosalind dans le topic sur Robert Mitchum.

En 1965, une comédie avec Frank Sinatra et Dean Martin : Marriage on the rocks/Les inséparables. C'est du gros n'importe quoi question scénario mais si on aime les acteurs en question et qu'on a juste envie de se détendre, y a plutôt de quoi s'amuser. Puis y a toujours les décors et costumes, l'ambiance 'sixties'.

Je terminerai en évoquant trois drames, des films un peu particuliers de par leur scénario, leur style de réalisation :
The innocents (1961, adapté d'Henry James) où elle incarne parfaitement la femme en proie aux doutes, dont la raison vacille. Le film est visuellement très beau.
La nuit de l'iguane (1964) de John Huston avec aussi Richard Burton et Ava Gardner. Ca se passe au Mexique, c'est adapté de la pièce de Tennessee Wiliams, c'est torturé, délirant, plein de réflexion, j'aime énormément.
L'arrangement (1969) d'Elia Kazan avec Kirk Douglas et Faye Dunaway. Je n'ai pas assez de souvenirs de celui-ci mais il m'avait favorablement impressionnée.

Deborah Kerr est une merveilleuse actrice, d'une grande versatilité, qui a tourné dans toutes sortes de films, a su évoluer et se renouveler au gré des décennies. Elle est douée pour le drame mais se révèle également très bien dans la comédie. J'aime son sérieux teinté de fantaisie, son émotivité à la fois intérieure et expressive.
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MessageSujet: Re: Deborah Kerr   Deborah Kerr Icon_minitimeMar 10 Déc 2019 - 17:40

Merci pour l'ouverture du topic, Dulcie ! Very Happy Même si Deborah Kerr ne fait pas partie de mes actrices préférées, j'admire sa classe et son jeu drunken Je l'ai vue dernièrement dans Bonjour Tristesse et, si elle peut effectivement paraître en retrait par rapport à la pétillante Jean Seberg, son interprétation n'en est pas moins touchante I love you
Je l'ai également appréciée dans Elle et Lui et Tant qu'il y aura des hommes cheers
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MessageSujet: Re: Deborah Kerr   Deborah Kerr Icon_minitimeMar 10 Déc 2019 - 17:41

Un grand merci pour l'ouverture de ce topic Dulcie cheers Tu transmets avec grande efficacité ta passion pour cette actrice cheers

Dans sa filmographie, j'ai vu avec certitude Elle et Lui ainsi que Tant qu'il y aura des hommes (qu'il faudrait que je revois d'ailleurs). Mais j'avoue que je suis tentée d'explorer un peu plus son oeuvre. J'ai noté 5 titres parmi toutes tes recommandations pour commencer. J'irai jeter un oeil à la médiathèque pour voir ce qui est disponible Razz
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MessageSujet: Re: Deborah Kerr   Deborah Kerr Icon_minitimeMar 10 Déc 2019 - 17:42

Merci pour ce doublé Dulcie I love you 
Deborah Kerr je m'en souviens aussi dans le Prisonnier de Zenda, un classique de cape et d'épée sunny 
Très bonne actrice, très sympathique
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MessageSujet: Re: Deborah Kerr   Deborah Kerr Icon_minitimeJeu 19 Déc 2019 - 21:27

J'ai récemment visionné Tea and Sympathy, (je préfère le titre original, parce que le sens du terme sympathy est plus riche en anglais, et pour la musicalité de cette formule).
 

Dulcie a écrit:

Sinon j'ai une affection particulière pour Thé et sympathie (1956), en plus d'un des réalisateurs que j'admire le plus, Vincente Minnelli. C'est un film plein de gravité et de délicatesse, tant dans l'image que dans son récit. Kerr s'y avère superbe, c'est l'un de ses meilleurs rôles.


C'est effectivement un très beau film, Deborah Kerr y est impressionnante Deborah Kerr 553975 Elle incarne un personnage de femme moderne dans sa conception de la masculinité (on peut être un homme viril et ne pas être un bourrin ... mais sur ce plan là, elle n'est pas très bien servie avec son prof de sport de mari Rolling Eyes ...). Cantonnée à ne devoir offrir aux jeunes hommes du collège que "tea and sympathy" (la formule qui récapitule ce qui est attendu des épouses de professeurs dans cette Amérique des années 50), elle fait preuve de sympathy dans tous les sens du terme, de la psychologie et de compassion Wink

J'ajoute le "pitch" du film pour vous donner envie si cela ne suffisait pas  :

Télérama a écrit:
Tom Lee détonne parmi les élèves du collège où il étudie. Son goût pour la poésie et la musique, sa préférence marquée pour la compagnie des femmes de professeurs à celle des membres du club d'athlétisme lui valent le surnom de «demoiselle» et le poids de lourds sous-entendus. La méfiance qui l'entoure se change en hostilité déclarée le jour où Tom est surpris en train de bavarder et de coudre avec Laura Reynolds, la femme du professeur de gymnastique. Le père de Tom, averti de la conduite de son fils, que tous s'accordent à juger étrange, est effondré. En dehors de Laura, seul Ralph, le compagnon de chambrée de la brebis galeuse, tente de lui venir en aide...



La seule critique que je formulerais est des plus superficielles, je ne suis pas fan de la coiffure (coupe et couleur) de Deborah Kerr dans ce film, elle la vieillit alors qu'elle n'avait que 35 ans au moment du tournage Deborah Kerr 695703

En revanche sa robe vert émeraude dans une des scènes les plus marquantes du film est juste magnifique drunken

Je vais continuer d'explorer la filmographie de Deborah Kerr dans les semaines à venir, car j'ai dans ma PAV Le Narcisse Noir, que je voulais voir depuis quelques années Very Happy à la réflexion, j'aurais d'ailleurs dû commencer par celui-ci scratch
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Dulcie
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MessageSujet: Re: Deborah Kerr   Deborah Kerr Icon_minitimeJeu 19 Déc 2019 - 23:44

Merci pour ton avis et très contente que le film t'ai plu ainsi que l'interprétation de Kerr sunny

Je suis d'accord que le titre original est plus joli et signifiant Wink

Concernant ses cheveux Razz j'aime justement sa couleur parce que c'est (ou ça se rapproche je ne sais pas) sa teinte rousse naturelle.
Par contre en effet, la coupe n'est pas terrible mais ce genre était très à la mode dans les années 50 comme on peut le constater sur beaucoup d'actrices.

Hâte de lire ton retour sur Le narcisse noir, c'est un film très particulier (ainsi que tous les films de Powell & Pressbuger, j'en profite pour recommander toute leur filmographie, ce sont des expériences riches et singulières rendeer )
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