Terminé Les chemins parcourus, l'autobiographie de Wharton datant de 1934.
Si j'ai apprécié de l'entendre raconter son enfance, sa découverte de la lecture et des bibliothèques, ses réflexions sur son travail, un peu ses récits de voyages, j'avoue que les longues parties où elle décrit avec force éloges le caractère et les actions de ses nombreux amis, les comtesses et les ambassadeurs, les hôtesses et les hommes de lettres, ça va un moment en tant que témoignage, mais pas plus. Elle parle d'eux avec sincérité et tendresse, mais à moins d'être historien spécialisé, l'évocation de cet ensemble de personnes plus du tout illustres, ne vaut plus grand chose aujourd'hui. Et lorsqu'elle rapporte leurs soi-disant "bons mots et anecdotes spirituelles", que l'on voit justement en quoi ça consiste, ça laisse quelque peu sceptique. Différence d'époque, qui n'est pas transcendée par la pure fiction.