Auteurs australiens

Lors de mon séjour en Australie, j'ai eu l'occasion d'apprendre à connaître quelques uns de leurs auteurs qui sont, selon moi, dans la pure ligne des auteurs anglo-saxons.
J'espère surtout que Hélène Darcy saura m'aider dans ce nouveau topic - Hélène, tu as toute la matière première sous la main, je suis sûr que tu pourras apporter à ce sujet ta contribution et faire aimer à nos amis "forumiens" (que pensez-vous de ce mot? Pas mal, non?) les quelques auteurs australiens que nous leur présenterons!

Pour commencer, je voulais vous parler de Miles Franklin, qui a écrit My Brilliant Career et sa suite, My Career Goes Bung.
Si vous voulez avoir un aperçu de la vie dans l'outback (le bush australien), vous vous délecterez de ces romans qui datent tout de même de quelques années (1901 pour le premier).
Pour plus de détails sur Miles Franklin: http://www.middlemiss.org/lit/authors/franklinm/franklinm.html

Après Miles Franklin, Georges Johnston est mon favori: tout d'abord, il a habité à Melbourne et il semblerait que l'action de son livre My Brother Jack se soit située à qques encablures de mon domicile de l'époque, dans la zone commerciale de Glenhuntly.
Goerges Johnston a écrit des livres tourmentés. Ses personnages se cherchent sans arrêt, il y a bien qqchose d'un peu énervant face à ces "prises de tête" constantes mais le livre est réellement très attachant.
Voir: http://www.australiantelevision.net/mybrotherjack/mybrotherjack.html

Il y a naturellement une foule d'autre auteurs recommandables mais je vais m'arrêter ici pour l'instant... en espérant avoir réussi à vous allécher et être parvenu à vous faire envie d'essayer cette littérature de l'hémisphère sud.

Ah, confession time! :

Je dois te/vous dire que je n'ai pas lu beaucoup des livres par des auteurs Australien! Dommage, n'est-ce que pas?!

Miles Franklin - un peu comme George Elliot. It seems that women of that time did not feel they would be taken seriously if the world at large believed them not to be a man!

Bryce Courtenay habite un peu pres chez moi, et je crois qu'il avait écrit des livres intéressant. (Pardonnez moi pour ce français si mauvais )

Les livres du auteurs d'hemisphere sud sont différent des du hemisphere nord, en quel façon, en ton opinion?


Je suis une volunteer sur le site Librivox, et j'ai lu le livre Seven Little Australians par Ethel Turner. Il m'apparait que, en ce roman au moins, il y a un grand sens d'être un colony. Vous me comprenez? Il n'y a pas l'histoire du pays du cents années, comme en Europe, Angleterre.

In case I have butchered that unrecognisably, I mean to say:
In Australia we do not have a recorded history stretching back for hundreds of years as they do in Europe and England - et je crois que c'est un fact qui influence les sentiments des auteurs.

Cecilia Dart Thornton est un autre auteur Australienne - fantasie genre, mais pas au sujet du pays d'Australie.

Hélène Darcy a écrit:

(Pardonnez moi pour ce français si mauvais )

Pas grave du moment que l'on te comprend il n'y a pas de soucis

Hélène,
Tu ne m'aides pas beaucoup, je comptais sur ton aide pour alimenter ce sujet... Je vais donc me débrouiller tout seul (mais j'aime ça!).

Tout d'abord, je ne crois pas qu'il y ait de différence fondamentale en littérature entre l'hémisphère sud et le nord - ici c'est un Grand expert qui vous parle!!!

Je pense plutôt, comme Hélène nous l'indique, que la littérature de l'Australie en particulier n'a pas subi l'influence de longues traditions ancestrales (pléonasme?) comme nous le sommes effectivement en Europe mais bien plutôt l'influence de la colonisation, de cette "histoire" condensée sur 200 petites années.

Tout comme aux USA, l'esprit "pionnier" est toujours très présent et ceci ressort toujours très fort dans leur littérature.

Je serais intéressé de savoir si, dans ce forum, il pouvait y avoir qques opinions à ce sujet, i.e. cette différence entre le Sud et le Nord traduite au niveau de la littérature?

Pour revenir à mes (chers) auteurs australiens, voici quelques noms, en vrac: David Ireland (Archimedes and the Seagle), Thomas Keneally (The Chant of Jimmy Blacksmith), Peter Carey (The True History of the Kelly gang).
Ces trois titres sont tous très australiens. D'abord, parce qu'ils se déroulent exclusivement en Australie et ensuite parce qu'ils traitent de problèmes typiquement australiens.
The Chant of Jimmy Blacksmith traite en particulier du "problème" des aborigènes - le livre est passionnant!

Oz a écrit:

Je serais intéressé de savoir si, dans ce forum, il pouvait y avoir qques opinions à ce sujet, i.e. cette différence entre le Sud et le Nord traduite au niveau de la littérature?

C'est une question difficile, ça, Oz. Les seuls auteurs "du sud" que je connaisse sont Gabriel Garcia Marquez, André Brink et Bryce Courtenay, qui sont déjà des auteurs très différents l'un de l'autre. Impossible de tirer une conclusion sur cette base. Je me demande si on arrive à généraliser à ce point.

Je fais remonter ce topic des tréfonds du forum, car je ne vois pas où ailleurs je pourrais poster mon avis sur Summer Lightning, de Tamara McKinley.

Tamara McKinley est un auteur australien vivant en Angleterre, qui semble s'être spécialisée, depuis quelques livres, dans les sagas familiales sur fond d'Outback et/ou d'Australie des pionniers. Inutile de préciser qu'avec une telle recette, ses livres se transforment régulièrement en best sellers, tous pays confondus. En France elle a percé grâce à La dernière Valse de Matilda (encore sur ma PAL, mais en VO).
Pour les curieux, je vous conseille d'aller faire un petit tour sur son site officiel, qui sent fleure bon le site fait maison avec les moyens du bord

Résumé amazon de Summer Lightning a écrit:

Orpheline à douze ans, Miriam a toujours su faire face à l'adversité. Quand elle découvre, à l'aube de son soixante-quinzième anniversaire, qu'elle a été spoliée de son héritage, elle n'hésite pas. Un nouveau combat l'attend. Sans doute le plus important de son existence : rétablir l'honneur de son père et récupérer son bien pour le transmettre aux siens. Cette quête de vérité et de justice sera pour Miriam l'occasion d'emprunter les chemins du souvenir. Un voyage qui la mènera de l'Irlande sinistrée des années 1890 à l'Australie de la première moitié du XXe siècle, monde âpre, sauvage, mais empli d'espoir pour nombre de pionniers venus y chercher fortune.

Miriam Strong est le pivot central de l'histoire, celle qui fait le lien entre passé et présent, l'histoire évoluant au rythme d'incessants aller-retours entre passé et présent. Ca n'est pas très original comme procédé narratif, mais ça a le mérite d'éviter une narration trop linéaire, et personnellement je suis très bonne cliente pour ce genre d'histoires.

Ce n'est pas de la grande littérature, mais j'ai trouvé que Tamara McKinley avait un style très agréable à lire, fluide et jamais poussif (ou au contraire alambiqué) comme peut parfois l'être le style d'auteurs "à succès".
J'ai bien aimé l'histoire de ce personnage, qui se dévoile petit à petit, presque pudiquement. J'ai d'ailleurs trouvé que l'écriture restait très sobre à certains moments sombres de l'histoire, au lieu d'enfoncer le clou pour mieux faire pleurer dans les chaumières.


Bref, si vous avez envie d'une petite lecture agréable, facile et dépaysante, je ne saurais trop vous conseiller ce livre, disponible en français depuis peu d'ailleurs, car l'autre jour j'ai eu la (bonne) surprise de voir à la fnac qu'il avait été traduit en français. C'est par là pour les intéressés