Pearl Buck

Suivant les conseils de Cat j'ouvre un sujet sur Pearl Buck qui, si elle est bien oubliée aujourd'hui fut très célèbre et très populaire dans les années 5O.

Pearl Sydenstricher Buck (26 juin 1892 - 6 mars 1973), née à Hillsborough (Virginie) aux États-Unis, est une femme de lettres américaine.
Alors qu'elle n'a que 3 mois, ses parents missionnaires partent en Chine près de Chinkiang, puis à Shanghaï. Elle va alors apprendre le chinois. Elle fait ses études universitaires à Randolph Macon en Virginie, puis retourne en Chine où elle épouse John Buck, un ingénieur agronome américain en 1917, avec qui elle part en Chine du Nord. La révolution la pousse à revenir aux États-Unis, où elle divorce.
En 1930 paraît son premier roman inspiré par la Chine : Vent d'Est, Vent d'Ouest. En 1931, La terre chinoise connaît un immense succès (égal à celui de Quo Vadis). Elle est la première femme à obtenir le Prix Pulitzer en 1932 pour La Terre chinoise. Cet ouvrage est prolongé par Les fils de Wang Lung (1932) et La Famille dispersée (1935).
Elle a posé le problème de la femme artiste dans Un cœur fier (1938), où elle expose le conflit d'une femme entre son œuvre de sculpteur et sa vie d'épouse et de mère. La maladie mentale de sa fille lui inspire notamment L'enfant qui n'a pas pu grandir (1950). Pearl Buck est lauréate du Prix Nobel de littérature en 1938.
Elle a créé en Pennsylvanie une fondation pour l'adoption des enfants abandonnés. Elle y a consacré temps et argent. Pearl Buck est morte en 1973 à Danby dans le Vermont.

Sa trilogie sur la Chine est remarquable par la simplicité de son style et la profonde empathie qu'elle montre pour le peuple chinois. "Pivoine" est la très belle histoire d'une modeste servante qui dévoue sa vie à la famille qui l'emploie, et "Pavillon de femmes" raconte l'évolution d'une femme chinoise qui, le jour de ses quarante ans, donne une concubine à son mari et se met à apprendre l'anglais. Une relation amoureuse va s'établir entre elle et l'homme qui le lui apprend, relation totalement sublimée qui changera leur vie à tous deux. Son livre le plus connu "vent d'est, vent d'ouest" raconte le retour en Chine d'un jeune homme qui veut donner à sa jeune épouse une éducation américaine, ce qui ne se passera pas sans mal. Bien sûr la Chine de Pearl Buck n'a plus rien à voir avec celle d'aujourd'hui, mais ses personnages transcendent le fait historique par leur grande humanité. Beaucoup de ses livres ont été édités en Poche, je pense qu'on doit les retrouver sur les sites de livres épuisés. Je n'en ai plus aucun, car ma fille me les a tous emportés, ce qui prouve que cet auteur peut encore beaucoup plaire.
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Merci d'avoir ouvert le sujet, Clinchamps. C'est vrai que Pearl Buck était très populaire dans ma jeunesse, je ne me rendais pas compte à quel point elle était tombée dans l'oubli. Je vois effectivement que sur amazon.fr les éditions que l'on peut se procurer datent des années 70, alors qu'en anglais, on trouve des éditions récentes.

Je n'ai lu d'elle que Vent d'est, vent d'ouest mais ça a été un des livres préférés de mon adolescence, j'ai dû le lire au moins 4 ou 5 fois. J'ai oublié les détails mais une scène,

Spoiler:

m'a particulièrement marquée. Je relirais volontiers ce livre mais il appartenait à ma soeur et je ne suis pas sûre qu'elle l'ait gardé. Tu m'as aussi donné envie de lire Pavillons de femmes.

Je ne savais pas du tout que Pearl Buck avait reçu le prix Nobel.

Moi aussi, c'est cet épisode qui m'a marquée, et j'ai corrigé mon texte, car mon souvenir était trop lointain, et je lui attribuais une épouse américaine, en réalité, c'est un mariage arrangé traditionnel avec une jeune chinoise.

Clinchamps et Cat, Vent d'est, vent d'ouest est est un livre que j'ai particulièrement aimé. D'une part, parce qu'à l'époque il m'a été offert par mon fiancé, ah ce cher mari depuis 40 ans et vous parlé d'une scène qui m'a également beaucoup touchée. Je trouve que c'est une grande preuve d'amour que cette petite chinoise, élevée dans les traditions qui est prète à accepter beaucoup pour plaire à son jeune époux. Superbe ce roman

Coucou clinchamps!
Je suis bien contente que tu aies ouvert ce topic : j'ai découvert Pearl Buck vers l'âge de 10 ans sur les conseils de ma mère. C'était les premiers livres "adultes" que je lisais. J'ai dû entendre parler de Vent d'est Vent d'ouest grâce à la revue Je bouquine : il y avait toujours une bande dessinée de quelques pages qui racontait le début d'un classique de la littérature, seulement, il manquait les 90% restants et c'était extrêmement frustrant, du coup on avait envie de lire le livre pour connaître la suite. Mais j'ai finalement débuté par Pivoine, parce que c'était le seul roman de Pearl Buck qui existait à la bibliothèque pour enfants. Je me souviens avoir beaucoup aimé, même si après coup je me dis que je ne devais pas forcément tout comprendre.
Par la suite, j'ai lu Les trois filles de Madame Liang, qui m'a marqué, car je me souviens encore de pas mal de choses, alors que ça fait dix ans au moins que je l'ai lu ; La Mère, un roman dur et poignant, et aussi Pavillons de femmes. Je me rappelle encore une ou deux réflexions de ma mère sur ce livre, parce qu'elle en profitait pour les relire au moment où je les découvrais : en particulier, elle avait noté que les Chinois (d'après Pearl Buck) s'arrangeaient pour entretenir un demi-jour permanent dans les pièces d'apparat, pour qu'on ne voit pas la poussière, et ma mère avait sérieusement songé à importer cette coutume asiatique chez nous. Quant à moi, j'étais absolument fascinée par l'expression "Maison de thé" contenue à l'intérieur du livre, parce que je ne comprenais absolument pas ce qu'elle signifiait et j'imaginais toute sorte de choses extravagantes .
J'ai relu La Mère il y a quelques années, parce que le livre paraissait en feuilleton dans un journal, et j'ai retrouvé la même écriture très forte. Je ne savais pas qu'elle était tombée un peu dans l'oubli : je suis sûre que c'est passager, parce que c'est vraiment un bon écrivain, et c'est également très intéressant quand on s'intéresse à la Chine de ces années-là.
Je crois, mais je peux me tromper, qu'elle connaissait bien les mentalités chinoises, et qu'elle a su transcrire le passage de l'ancienneté à la modernité de ce pays ; quant à ses personnages de femme, je crois qu'ils nous semblent proches, malgré la différence de culture qu'il peut y avoir entre nous et les asiatiques.
Je ne me rappelle pas avoir vu une seule fois une remarque méprisante ou condescendante à l'égard des coutumes chinoises ; en revanche, je me souviens (parce que je lui en avais un peu voulu) d'une petite attaque contre la langue française. C'est dans Les trois filles de Mme Liang : Mme Liang, qui vit à l'époque de Mao, est protégée par un homme politique, vraisemblablement parce qu'il est amoureux d'elle, mais tout reste platonique. Elle décide un jour de lui rendre visite, à lui et à son épouse. Or, lors de leurs échanges, Mme Liang et l'homme politique ont l'habitude de parler en français, mais l'épouse de l'homme politique ne connaît pas cette langue. Un peu gênée, Mme Liang lui demande si cela ne la dérange pas : pas du tout, répond-elle, cela me rappelle le caquetage des oies!
En fait c'est pas si méchant, mais je me souviens que j'avais pas aimé. D'habitude, les étrangers s'extasient toujours sur notre belle langue, et ben là, c'était pas vraiment le cas, à moins que le caquetage des oies soit un bruit exceptionnellement agréable.
Bon, mais je suis en train de raconter ma vie, là! Clinchamps, tu m'as redonné envie de lire du Pearl Buck et c'est très mal à toi : je n'ai plus un sou en ce moment!

Poplila tes posts sont toujours impressionnants ! Je repense à ton anecdote sur le français "caquetage des oies". Au fil des livres de P.Buck, on sent les chinois assez peu intéressés par les étrangers, très infatués d'être l'Empire du Milieu, trouvant les étrangers laids (les Longs nez), cette histoire de caquetage est tout à fait dans cet esprit.

[clinchamps a écrit]Popila tes posts sont toujours impressionnants !
Tais-toi clinchamps, tu me fais rougir!

Citation :

Je repense à ton anecdote sur le français "caquetage des oies". Au fil des livres de P.Buck, on sent les chinois assez peu intéressés par les étrangers, très infatués d'être l'Empire du Milieu, trouvant les étrangers laids (les Longs nez), cette histoire de caquetage est tout à fait dans cet esprit.

C'est très juste ce que tu dis : maintenant je me rappelle que chez Pearl Buck, le fait qu'un Chinois s'intéresse à la culture occidentale est plutôt exceptionnel, et souvent jugé répréhensible par ses compatriotes. Ils ont tendance à juger que seule leur culture (millénaire) est vraiment valable, et ne sont pas très ouverts sur l'extérieur. En plus, je suppose que l'Occidental est considéré comme un envahisseur, ou une espèce de Barbare.

Je ne sais pas si tu te rappelles, mais dans Vent d'est Vent d'ouest, quand la jeune femme donne naissance à un enfant, elle est déjà pas mal convertie à la culture occidentale, mais elle décide d'acheter des vêtements traditionnels pour son nouveau-né, en soie, avec des couleurs très vives, alors qu'elle sait que les Chinois occidentalisés utilisent du linge blanc, plus "pratique" et plus hygiénique : mais elle refuse tout simplement d'habiller son enfant avec une couleur qui symbolise le deuil en Chine. Ca fait plaisir, d'ailleurs, parce que je la trouve un peu trop soumise à son mari, quand même. Je ne sais pas si je serais prête à ma laisser acculturer aussi facilement!

Un des livres de Pearl Buck que j'ai le plus aimé c'est "Impératrice de Chine" qui nous raconte l'histoire de Yehonala ("Orchidée"), une jeune fille pleine de rêves et d'ambition et qui entra dans la Cité Interdite pour devenir la concubine du Fils du Ciel (l'Empereur).
Tout de suite confrontée aux intrigues et aux complot dans le Palais Impérial, elle s'élève peu à peu du rang de concubine à celui d'épouse de l'Est. Toute sa vie sera une lutte pour conserver ce trône auquel elle accède après la mort de l'Empereur et qu'elle doit partager avec l'Impératrice de l'Ouest.
Habitée par une haine farouche et un profond mépris des "diables étrangers" (les Occidentaux") elle s'alliera même aux redoutables "boxers" dans une volonté désespérée de "sauver" son Empire.
Tseu Hi ( nom sous lequel elle accèdera au trône de l'Empire du Milieu) est restée dans les mémoires comme une Impératrice sanguinaire, prête à sacrifier même son fils pour la gloire de la Chine.
C'est passionnant de voir quelles étapes transformeront la douce et innocente Yehonala en puissante et redoutable Impératrice de Fer.
Celle que les chinois surnommaient "Vieux Bouddha" dans sa vieillesse eut une longévité exceptionnelle pour l'époque et mit sur le trône, pour sa succession le pâle et insignifiant Pu Yi, qui mènera l le trône impérial à sa perte.

Tout au long de ce roman construit sur de solides bases historiques, Pearl Buck, qui vécut en Chine une grande partie de sa vie, nous fait pénétrer à sa suite dans la Cité Interdite où nous assistons aux machinations et aux meurtres qui font et défont les nobles. Nous empruntons les ruelles de la Cité et participons à la vie du Peuple Chinois, brimé et exploité par les puissants et nous pouvons sentir les prémices de la Révolution qui balayera tous les privilèges et enverra le dernier fils du Ciel à l'usine comme ouvrier de base.

popila a écrit:

Ca fait plaisir, d'ailleurs, parce que je la trouve un peu trop soumise à son mari, quand même. Je ne sais pas si je serais prête à ma laisser acculturer aussi facilement!

Mais le seul fait qu'elle se permette de contrer son mari pour ce choix de couleur montre que déjà l'influence des idées de liberté a fait son chemin ! Si ça se trouve, un jour, le mari va regretter d'avoir "libéré" sa femme !!

@Tout à fait d'accord, Séli, "impératrice de Chine" est un très beau livre. J'avoue honteusement que je ne l'ai pas cité parce que je ne me souvenais pas s'il était de P.Buck ou de Han Suyin (magnifique écrivain(e) chinoise au demeurant !)

Je n'ai lu qu'un livre de Pearl Buck : Le patriote que j'avais par hasard. Mais je m'en souviens pas vraiment.

D'ailleurs j'ai pas d'excuse pour ne pas avoir lu plus de livre d'elle : ma mère aime beaucoup Pearl Buck, ce qui fait que j'ai toujours entendu parler de cet auteur alors que je n'ai, pour ainsi dire, lu aucun livre d'elle. Mais les livres de ma mère se trouve encore chez ma grand-mère, donc faudra que je pense un jour à en lire un...

Pearl Buck

J'ai trouvé par hasard ses romans à ma bibliothèque municipale, quand j'avais 10-12 ans, et j'ai adoré... son style, sa manière de décrire les coutumes chinoises, d'un point de vue chinois (c'est ça qui est vraiment intéressant !!)

J'ai lu :
- Vent d'est, vent d'ouest : le premier roman que j'ai lu d'elle, génial ! j'étais très touchée par cette volonté que la jeune fille (je ne me souviens plus de son nom) avait de "servir" son mari comme on le lui avait toujours appris... sans grand résultat.

Spoiler:

et la scène dont vous parlez

- La terre chinoise : un de mes romans préférés (tout court, pas juste d'elle). en plus de la description minutieuse des coutumes chinoises, j'ai bien aimé le personnage de O-len et la lente montée en puissance de Wang Lung.
J'ai essayé de lire la suite de la trilogie, mais je n'ai pas trop accroché (enfin, ça fait très longtemps, je devrais peut-être réessayer ?)

- Pavillons de Femmes : c'est bien celui-là dans lequel une femme se sépare de son mari volontairement, en choisissant de vivre la fin de sa vie dans un pavillon séparé ?...
Beaucoup beaucoup aimé aussi !!

Il faut que je réessaye Les trois filles de Mme Liang, auquel je n'ai pas spécialement accroché.



ps: moi aussi je rêvais devant l'expression "maison de thé", je trouvais ça assez mystérieux
Et puis il y a d'autres expressions qui m'ont marquée, comme les "chaussures à face de tigre" que les mères (notamment celle de Vent d'est, vent d'Ouest) font fabriquer pour leur enfant Je trouvais ça trop mignon comme expression !!

Moi aussi, j'aime beaucoup Pearl Buck ; en effet, on en parle beaucoup moins , c'est dommage. Le livre que je préfère , c'est " L'Exilée", qui est une biographie de sa propre mère. C'est l'histoire de Carrie, épouse de missionnaire en Chine, et de ses luttes pour assurer la vie quotidienne de sa famille, dans des conditions difficiles et même dangereuses à l'époque, peu épaulée par un mari uniquement préoccupé de sauver des âmes. Ce livre m'avait bouleversée.

Ah! Pearl Buck, l'une de mes écrivaines favorites ... Ce que je préfère chez elle, c'est son amour de la vie! Ses personnages, malgré les difficultés, gardent espoir ainsi qu'un profond attachement à la vie. J'aime sa façon de nous dire : "profitez de chaque instant!". Les odeurs, les couleurs ... Tout est un hymne à la vie!

J'ai lu La mère ; Vent d'est, vent d'ouest ; Pivoine, La terre chinoise ; Pavillon de femmes et L'exilée.

Han Pearl Buck

Mon premier livre : Terre Coréenne. C'est le seul geste que mes parents (plus exactement mon père) aient fait pour m'intéresser à ma culture d'origine. J'avais 13 ans ...

Et effectivement sa trilogie ♥

Je remonte ce sujet sur Pearl Buck car j'ai lu Le Patriote pendant les vacances de Pâques et j'ai beaucoup aimé cette histoire de la vie et de l'engagement du jeune I-wan, son exil au Japon, son retour en Chine par patriotisme (d'où le titre)...
Cette lecture m'a donné envie de me plonger dans les ouvrages de Pearl Buck (La terre chinoise me tente beaucoup), voilà qui ne va pas réduire ma PAL

J'ai lu de nombreux livres de Pearl Buck quand j'étais adolescente ça fait longtemps et vos posts me donnent envie de les relire.

Je me rappelle particulièrement Vent d'est Vent d'ouest qui m'avait beaucoup marquée, mais les autres se mélangent un peu dans mon esprit...

Je viens d'aller voir dans ma bibliothèque, où j'ai retrouvé Pivoine, L'exilée, Impératrice de Chine et La vie n'attend pas qui fait partie de ses romans "américains" car elle n'a pas écrit que sur la Chine, bien que ce soit la partie la plus connue, (et je pense la plus intéressante) de son œuvre.

Pearl Buck fait partie des auteurs que ma mère lisait ado, du coup j'ai retrouvé plusieurs de ses livres chez ma grand-mère^^. Pour l'instant je n'ai lu que La vie n'attend pas (j'aime bien faire les choses à l'envers de tout le monde, c'est pourquoi j'ai commencé par un de ses rares romans "américains" ) . Je l'ai trouvé pas mal mais un peu...déprimant. C'est surtout l'écriture de Pearl Buck qui m'a marquée, douce, fluide et plusieurs de ses oeuvres m'attendent encore dans ma PAL: Pivoine, La mère, Vent d'est, vent d'ouest, La terre chinoise.

Jen ai lu pas mal à l'adolescence dont un recueil de nouvelles dont j'ai oublié le titre mais celui qui m'a le plus marquée est Es-tu le maître de l'aube , c'est un roman qui tranche avec son univers habituel, c'est une belle histoire d'amour

Spoiler:

Grâce à ce topic, j'ai eu l'idée de relire Vent d'est, vent d'ouest, mais cette fois-ci en VO. Et j'ai autant aimé le livre que lorsque je l'avais découvert, il y a bien des années.

Je ne me souvenais plus du tout du fait que le livre était divisé en deux parties bien distinctes. La première décrit le processus d'"apprentissage" de l'héroïne, élevée les traditions chinoises millénaires et mariée à un compatriote occidentalisé. Dans la deuxième, cette même héroïne devient spectatrice d'un autre apprentissage, qui se passe encore plus difficilement puisque son frère ramène au pays une épouse américaine. En tant que fils aîné, il met ses parents devant une situation inacceptable pour eux.

Ces descriptions de la confrontation entre modernité et traditions sont écrites dans un style simple et poétique, c'est très accessible en VO.

Petit remontage de topic...

J’ai fini Vent d’est, vent d’ouest et j’ai beaucoup aimé. Merci cat de m’avoir fait découvrir ce petit bijou d’histoire et d’anthropologie. Pearl buck écrit comme une déesse, c’est presque un poème. J’ai été touchée par cette jeune fille qui essaye de plaire à son mari chinois « occidentalisé » qui ne comprends pas ces souffrances qui lui ont été imposées depuis son enfance comme par exemple les pieds bandés. C’est assez triste d’ailleurs car la jeune fille ne comprends pas du tout le comportement de son mari et croit ne pas lui plaire alors qu’elle remplit à la lettre le rôle qu’il lui a été dicté par ses parents depuis sa naissance. Je ne connaissais pas du tout la culture chinoise de cette époque et j’ai d’ailleurs été effaré de la place et du rôle de la femme. C’est donc très intéressant en plus qu’un plaisir à lire.

Rosalind a écrit:

J'ai lu de nombreux livres de Pearl Buck quand j'étais adolescente ça fait longtemps et vos posts me donnent envie de les relire.

Tout comme Rosalind, j'ai lu Pearl Buck il y a longtemps. Je devais avoir 13 ans quand je reçus un prix pour mes résultats scolaires et dans la pile de livres que j'ai eus il y avait "Pivoine". Aussitôt lu, j'ai eu envie de lire plus de cette auteure et j'ai emprunté à la bibliothèque et à mon Club de lecture (adolescents de mon quartiers) "Impératrice de Chine", "Vent d'est, vent d'ouest" et "Pavillon de femmes". Ce sont là ceux dont je me souviens. Je ne sais si j'en ai lu d'autres. Je ne manquerai pas d'en mettre sur ma PAL car vous me donnez très envie de redécouvrir cette auteure, avec mes yeux d'adulte

Ravie que tu aies apprécié le roman, Blue.

Citation :

Pearl buck écrit comme une déesse, c’est presque un poème

Je ne peux que souscrire à cette analyse. C'est ce qui m'avait le plus frappée lors de ma relecture. Un style empreint de délicatesse, qui parle à l'âme.

Ysabelle je viens justement de relire Vent d'est Vent d'ouest, et je n'ai pas été déçue par ma relecture, comme c'est souvent le cas quand on est resté sur ses souvenirs d'enfance... J'ai retrouvé la même délicatesse de style et finesse d'analyse.

Blue, comme toi j'ai trouvé cette jeune femme élevée dans la plus pure tradition et confrontée aux idées nouvelles très émouvante, et j'ai été bouleversée par la jeune concubine délaissée

Spoiler:

Le fait de voir ce topic remonter me rappelle que ça fait un moment que j'ai lu Pivoine et que je n'ai pas posté mon avis Bon, mes souvenirs datent mais j'ai trouvé le livre très plombant, très triste J'étais tout de même intéressée de lire toutes les coutumes de l'époque, les intrigues concernant les héros mais après, j'ai vraiment trouvé les vies de ces personnages très tristes, gâchées... Mais je ne regrette pas de l'avoir lu pour autant

Je viens de finir Vent d'Est, Vent d'Ouest et j'ai beaucoup aimé... J'avais déjà était un peu au contact de la culture chinoise avec le roman autobiographique le palanquin des larmes de Chow Chie Lie, donc je savais maintenant à peu près les coutumes ce qui m'a permis de comparer un peu les deux livres.... (mon Dieu cette pratique des pieds bandés me laissera toujours pantoise !) J'ai beaucoup aimé cette confrontation Est/Ouest... Je ne pensais pas que la culture chinoise était à ce point effrayée et dedaigneuse (parce qu'ignorante) de tout ce qui se rattachait au monde Occidental... Le moment où elle comprend que la Chine n'est pas le centre du monde et que oui, l'Europe a eu une histoire comme la Chine est super interessant, comme celle où elle rencontre les premiers européens de sa vie, qu'elle trouve laids avec leurs cheveux de paille... un véritable choc des cultures ! Les deux cultures et façons de se comporter sont tellement à l'opposé l'une de l'autre ! Et inversement, comme un européen comme la femme de son frère, qui a vécu libre, pourrait s'accoutumer et vivre en Chine traditionnelle de ces années-là, rejettée et "étrangère"... j'ai beaucoup aimé ce roman !!