Requiem for a dream (Hubert Selby)

J'ai eu l'occasion de voir ce film en cours d'anglais, un matin à 8hoo. Tout ce que je peut dire, c'est qu'on ne ressort pas indemne de ce film. Certaines scènes sont choquantes, et s'il y a un film qui peut dissuader de toucher à le drogue, c'est bien celui là. Coupé en 3 parties ( Eté,Automne,Hiver) montrant petit à petit la descente aux enfers de 4 personnes. Un film poignant, qui vous prend au tripes et vous déprime pour la journée. Ce qui est sûr, c'est qu'il faudra que j'attende longtemps avant de pouvoir à nouveau le regarder. La musique ( très connue) de Clint Mansell à un rôle essentiel dans le film.

Résumé du film :
Harry Goldfarb est un junkie. Il passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marion et son copain Tyrone. Ensemble, ils s'inventent un paradis artificiel. En quête d'une vie meilleure, le trio est entraîné dans une spirale infernale qui les enfonce toujours un peu plus dans l'angoisse et le désespoir.
La mère d'Harry, Sara, souffre d'une autre forme d'addiction, la télévision. Juive, fantasque et veuve depuis des années, elle vit seule à Coney Island et nourrit dans le secret l'espoir de participer un jour à son émission préférée. Afin de satisfaire aux canons esthétiques de la télévision, elle s'astreint à un régime draconien. Un jour, elle le sait, elle passera de l'autre côté de l'écran.

Et oui, pas de printemps pour Requiem For A Dream!!
Beaucoup de mes amis en sont sortis nauséeux, mais j'adore ce film.

La musique surtout, moult fois reprise dans des documentaires, dès qu'il faut illustrer un passage particulièrement tragique ou dramatique...

Après, je ne sais pas si les modos vont laisser tout un sujet pour le film, mais bon, why not?

Ce film est vraiment marquant. J'en ai encore des frissons en y repensant !! J'ai détesté voir la déchéance de tous les personnages, la mère m'a fait atrocement pitié. Et le bras d'Harry...Oh-my-god, je souhaite ne plus jamais le revoir.
J'adore Clint Mansell, la musique de Requiem for a dream a voyagé dans le monde entier. Je ne me lasse pas de la BO du film The Fountain du même réalisateur, Darren Aronofsky.

Citation :

la mère m'a fait atrocement pitié

C'est celle pour laquelle j'ai eu le plus de peine, sincerement. Les trois jeunes ont un peu "decidé" de toucher à la drogue, même s'ils ont été pris malgré eux dans l'engrenage de la dépendance. Mais je vois vraiment la mère comme une victime; victime du système dans lequel on vit.

Oui, c'est très désolant

Et quelle formidable actrice, cette Helen Burstyn!!
Elle était aussi dans The Fountain, d'ailleurs.

christelle a écrit:

Après, je ne sais pas si les modos vont laisser tout un sujet pour le film, mais bon, why not?

Ca ne me dérange pas du tout d'avoir un sujet pour un film, après tout c'est plus simple que d'en parler dans le sujet des acteurs, surtout quand la distribution est prestigieuse ou très lambtonienne. Par contre, comme ce film est l'adaptation d'un livre de l'écrivain américain Hubert Selby, si on voulait suivre à la lettre l'organisation de l'auberge, il serait mieux à sa place dans le sous-forum des auteurs anglo-saxons du XXème siècle. Ce serait l'occasion d'en apprendre plus pour l'auteur. Je vais donc déplacer.

Bien pensé!
Les livres de Hubert Selby Jr sont aussi marquants que le film.
On n'en sort pas indemne, ce n'est pas une littérature à mettre entre toutes les mains...

C'est ce que j'ai cru comprendre en lisant ce qui est dit sur lui dans wiki.

Citation :

Hubert Selby, Jr. (23 juillet 1928 – 26 avril 2004) est un auteur américain. Né à Brooklyn, Selby quitte l'école à l'âge de 15 ans pour s'engager dans la marine marchande. Affaibli physiquement par la tuberculose, il perd une partie de son poumon à 18 ans et est renvoyé chez lui. Son espérance de vie semble alors très limitée.

Lors de la décennie suivante, Selby est cloué au lit et fréquemment hospitalisé (1946-1950) à la suite de diverses infections du poumon. Incapable de suivre une vie normale à cause de ses problèmes de santé, Selby dira : « Je connais l'alphabet. Peut-être que je pourrais être écrivain. ».

Son premier roman, Last Exit to Brooklyn, une collection d'histoires partageant un décor commun, Brooklyn, entraîna une forte controverse lorsqu'il fut publié en 1964. Il fut l'objet d'un procès pour obscénité en Angleterre, interdit de traduction en Italie, et interdit à la vente aux mineurs dans plusieurs Etats d'Amérique. Son éditeur, Grove Press, exploita cette controverse pour la campagne de promotion du livre, qui se vendit aux alentours de 750 000 exemplaires la première année. Il fut également traduit en douze langues.

Son écriture est très rythmée et très rapide, notamment du fait d'une syntaxe très abrupte et d'une ponctuation délibérément lacunaire, dans la continuité des expériences stylistiques de Faulkner aux États-Unis, de Beckett ou Guyotat en France. Par exemple, dans certains dialogues, plusieurs personnes peuvent prendre la parole sans qu'on puisse y trouver un seul tiret ni un seul point.

Après la publication de Last Exit to Brooklyn, Selby devient dépendant à l'héroïne, un problème qui le conduira finalement en prison. Après sa sortie de prison, il déménage pour Los Angeles et se débarrasse de cette dépendance.

Selby a été marié trois fois et a eu quatre enfants. Plus récemment, Last Exit to Brooklyn (1989 de Uli Edel) et Requiem for a Dream (2000 de Darren Aronofsky) ont été adaptés au cinéma. En 1999, le réalisateur français Ludovic Cantais lui a consacré un documentaire intitulé Hubert Selby Jr, 2 ou 3 choses....

Il est mort le 26 avril 2004 à Los Angeles d'une maladie pulmonaire chronique.

Oui tout à fait, je pense qu'on peut le rapprocher des auteurs sulfureux, type Bukowski ou William S.Burroughs.
Pas trop le style du forum, mais bon, open mind!

Merci beaucoup d'avoir introduit ce film, PetiteFadette, je suis complètement passée à côté, et pourtant, tant le sujet que le réalisateur m'intéressent... Mis en PAV virtuelle, je reviendrai poster mon avis d'ici quelques semaines !