Sylvia Plath

Merci Dulcie pour ton éclairage biographique !
Je ne me sens pas le courage d'explorer plus ses oeuvres, ce n'est pas l'humeur dans laquelle je suis en ce moment.
Mais je garde son nom car elle a un talent d'écriture indéniable

Petit Faucon a écrit:

Serendipity, qu'en as-tu pensé ?

Pour l'instant, la nouvelle m'est tombée des mains (il faut dire que j'ai été malade ce week-end et que je n'ai pas réussi à poursuivre). Je vais persévérer et faire une troisième tentative prochainement, espérant que cela soit la bonne

J'espère que tu vas mieux ! ce n'est pas une lecture facile quand on se sent pas bien, tu as bien fait de ne pas te forcer

Me revoilà après une troisième tentative de lecture

J'avais calé assez vite sur le passage qui relate le rêve du lac, que j'avais trouvé difficile. Le style est en effet assez poétique tout au long de la nouvelle. Le site sur lequel j'ai trouvé cette nouvelle parlait de son humour noir et là, je dois avouer que j'ai dû passer à côté Donc, bilan mitigé, je n'ai pas été conquise même si l'idée est originale. En tout cas, je suis contente d'être parvenue à lire cette nouvelle, elle m'a donné une idée de l'univers et du style de Sylvia Plath (je rejoins Petit Faucon, pour l'instant, je vais en rester là..)

Et merci pour l'éclairage biographique Dulcie

J'ai lu The haunted reader and Sylvia Plath de Gail Crowther.
L'ouvrage s'attache à étudier comment et pourquoi Plath est devenue une figure culturelle majeure du monde d'aujourd'hui (même si davantage dans les pays anglo-saxons évidemment), cela par l'intermédiaire de témoignages de "lecteurs-fans" qui évoquent la façon dont ils l'ont découverte, lisent ses écrits, voyagent dans les endroits où Plath a vécu, etc.
J'ai bien aimé, c'est intéressant, mis à part une femme et un homme (en couple) qui pensent être la réincarnation de Plath et son père (désolé mais je n'adhère pas du tout à ce genre de truc et je les ai trouvés ridicules )
Au-delà même de Plath, le livre fait s'interroger sur le passé, son entrelacement avec le présent, la mémoire, la réalité et l'imagination, ce qui disparaît ou persiste. Notre relation aux livres et à leurs auteurs. La puissance que peuvent acquérir et recéler certains lieux, photographies, objets. J'ai trouvé cela riche et passionnant.

Merci pour cet avis très intéressant, Dulcie

Google Doodle célèbre l'écrivaine Sylvia Plath avec cette belle image  


Je l'aurai bien mise en ban, s'il y avait un éventail (LAMS du mois d'octobre)

Elle est également à l'honneur sur l'Internaute :

Ysabelle a écrit:

Google Doodle célèbre l'écrivaine Sylvia Plath

Merci Ysabelle je l'ai vu en me connectant, et j'allais venir en parler ici, tu m'as devancée.

Je ne pense pas avoir le courage de lire La cloche de détresse ni ses nouvelles. Mais je tenterai de lire ses poésies, ainsi que celles de Ted Hughes.

Cet été au cours de mon séjour dans le West-Yorkshire, mon cousin anglais m'a emmenée voir sa tombe au cimetière de Heptonstall, au-dessus de Mytholmroyd. Elle repose dans un cadre très champêtre et paisible.




Mon cousin n'était pas venu depuis un certain temps, et a été choqué de voir que sa tombe n'était plus entretenue.

L'image d'aujourd'hui est magnifique

Oui merci Rosalind pour ces photos !
Je vais dire un truc qui fait toujours rire mon mari, mais j'aime les cimetières anglais avec juste les pierres tombales au milieu du jardin ; alors que nos cimetières bétonnés sont vraiment lugubres ...

J'ai lu Ton histoire Mon histoire de la Néerlandaise Connie Palmen.

C'est une "biographie romancée" de Sylvia Plath et son mari Ted Hughes, dont il est ici le narrateur.
Dans ce sous-genre littéraire très particulier dont je suis habituellement loin d'être friande, c'est une des meilleures parmi les quelques que j'ai lues.

C'est convaincant, porté par une écriture plutôt dense et austère mais parfaitement lisible. Le livre peut se lire et s'apprécier qu'on connaisse ou pas la vie et l'oeuvre des deux poètes et de leur couple.
J'ai trouvé particulièrement intéressante la manière dont Palmen retranscrit Sylvia Plath - l'être humain - sa personnalité ; reprenant évidemment les éléments biographiques archi connus mais n'hésitant pas à suggérer des interprétations, des analyses davantage inédites, qui donnent à réfléchir et reconsidérer, ou à l'inverse renforcer l'idée qu'on (peut) avoir d'elle.

Merci pour ce post Dulcie, j'avais croisé ce titre mais je ne savais pas ce qu'il valait.

Dans le même genre, as-tu lu Les Femmes du braconnier (j'avais plutôt bien aimé) et Froidure (sur ma PAL) ?

Oui, j'ai lu les 2.

Tu peux lire mon avis sur Froidure en page 1 du topic. Lu en 2011, il ne m'avait à l'époque pas totalement convaincu mais c'était tout de même une lecture intéressante.
Puis j'avais lu Les femmes du braconnier en 2014 ou 15. Je ne m'en rappelle plus mais comme toi, je l'avais trouvé pas mal.

Des trois donc, c'est le Palmen qui m'a fait l'impression la plus marquante, même si c'est un peu faussé vu le nombre d'années qui sépare mes lectures de chaque.

Merci, j'avais raté ton post sur Froidure !

Bon, de toute façon, il faudrait que je relise un peu Sylvia d'abord.

Pas de souci

Oui, c'est une bonne idée, je serais curieuse de lire des avis supplémentaires (le topic n'est pas suffisamment étoffé à mon goût )

Merci pour ton avis très intéressant, Dulcie !

J'ai terminé The letters of Sylvia Plath, 1956-1963, énorme volume d'environ 1000 pages. Il m'a fallu plus de deux ans pour en venir à bout (j'avais lu le 1e tome = "1940-1956" juste avant - qui est encore plus conséquent mais bizarrement je l'avais fini en quelques mois).
Ce n'est pas que ça m'a déplu, au contraire, juste que la quantité, le côté redondant, etc, ont fait que je l'ai davantage "picoré".

J'ai toujours aimé lire des correspondances même si le quotidien raconté n'est pas forcément passionnant mais j'aime avoir cet "aperçu" de la vie de mes écrivains préférés ; en cela ces deux ouvrages remplissent parfaitement ce but.

Merci pour ton retour, Dulcie Bravo pour ta persévérance

Merci Juliette

Plath raconte fréquemment les mêmes événements à plusieurs de ses correspondants, ce qui est logique, mais elle se répète également souvent d'une fois sur l'autre à une même personne (alors que les lettres ne sont guère espacées dans le temps), ce que j'ai trouvé légèrement troublant.

Je suis, moi aussi, admirative Dulcie. 1000 pages de correspondance, dit comme ça cela fait plutôt peur

Merci de remettre ce sujet à l'affiche. Vous me donnez envie de découvrir Sylvia Plath. Je vais voir si je trouve quelques nouvelles, en ligne ou dans un recueil.

Moi aussi je suis admirative Dulcie 
Cela dit, ta méthode est excellente pour connaître la personnalité d'un.e écrivain.e 

Admirative c'est aussi ce que j'ai pensé en lisant ton message Dulcie

Pour celles que cela intéresse, La Compagnie des Oeuvres de France Culture était justement consacrée à Sylvia Plath en début de mois . Je n'aurai pas le temps d'écouter cette série mais en général c'est très bien fait, à la fois pédagogique et captivant

Merci les filles mais évidemment ce n'était pas une corvée même si je suis contente d'avoir fini

Et merci pour la recommandation, serendipity, j'aime aussi cette émission. Je ne vais pas l'écouter maintenant mais je garde ces épisodes en réserve

J'ai relu La cloche de verre, l'unique roman de Sylvia Plath. C'est ma troisième, peut-être même 4e lecture en un peu plus de dix ans. J'étais curieuse de le relire car j'ai l'impression de ne pas l'aimer autant que beaucoup de personnes sur Internet, ce qui en soi n'a aucune importance évidemment mais me questionne un minimum puisque j'aime énormément les autres écrits de Plath. Alors je n'ai pas de réponse définitive à (m')apporter mais d'une part (et ceci n'a rien à voir avec la qualité du livre), je crois qu'après m'être beaucoup informée sur la vie de Plath, je suis désormais incapable de m'abstraire de cette connaissance pour lire le roman de façon neutre et uniquement "littéraire", ce qui me sort un peu du récit fictionnel. Je me rappelle vaguement que le roman m'avait davantage plu la toute première fois, lorsque je l'avais découvert par hasard et presque sans rien connaître de la vie de l'écrivaine.

Ensuite j'avoue ne pas comprendre la ferveur que beaucoup de personnes semblent avoir pour l'héroïne car - et ça s'est confirmé lors de ma relecture - je la trouve assez déplaisante voire franchement désagréable. Je n'ai rien contre ce type de personnages dans les livres - ça dépend des cas - par contre cela m'étonne de ne presque jamais voir cet aspect évoqué. La douleur et la colère qu'elle éprouve sont compréhensibles car son principal problème au fond, c'est d'être trop lucide, intelligente et ambitieuse pour la société dans laquelle elle évolue (les Etats-Unis en 1953).  Il n'en reste pas moins que cela en fait par conséquence un personnage très individualiste et même sans cesse manipulateur, complètement insensible à autrui, on peut convenir qu'il y a plus sympathique ! On peut me rétorquer que c'est la dépression qui lui donne ce comportement, peut-être, mais j'ai justement trouvé que son ironie constante et totalement consciente ne colle pas trop avec l'état dépressif dans lequel elle est censée être plongée.

Concernant le style, j'admire l'acuité d'observation, tant l'intériorité du personnage principal que les descriptions de son environnement immédiat ainsi que l'analyse sociétale ainsi fournie. On s'aperçoit vraiment que le roman est l'oeuvre d'une poétesse tellement il regorge de métaphores et de comparaisons souvent très inventives mais je trouve que ça devient un peu lassant.
Enfin en dépit de mes critiques, c'est évidemment un livre important, en plus qui se lit très facilement (et si je ne l'appréciais pas malgré tout, je ne l'aurais pas relu aussi souvent !). Il faudrait vraiment que j'essaie de le découvrir en anglais un de ces jours.

Merci pour ce retour très intéressant, Dulcie ! Découvrir Sylvia Plath est un objectif de lecture !