Semaine 3 : du chapitre 15 à la fin du roman

Troisième et dernière semaine de discussion du roman "Avril Enchanté", plus aucune crainte de spoiler les autres à ce stade, nous pouvons donc librement parler de cette lecture.

Je dois avouer une légère déception :
- peut-être car j'avais vu 2 fois l'adaptation de Mike Newell et que je perds souvent intérêt à lire un livre quand j'en connais déjà les ressorts ....
- mais surtout car j'ai réalisé avoir une nette préférence pour les récits teintés d'autobiographie d'EVA (que j'ai eu l'occasion d'évoquer dans le topic de l'auteur).

Certaines ont souligné par ailleurs certaines invraisemblances dans la psychologie des personnages (Lady Caroline qui ne peut jamais donner une image autre que positive d'elle-même, mais aussi Mr Briggs qui devient totalement idiot sitôt Lady Caroline apparue ...)

Quelques pistes en vue de la discussion :

Ce que j'ai trouvé instructif fut l'éclairage des motivations et de la psychologie de certains personnages (Mr Wilkins et Arundel/ Arbuthnot notamment).

Contrairement à certaines, je suis assez contente pour Lottie qu'elle se rapproche de son mari, car si nous nous replaçons dans le contexte du récit (1922), une séparation aurait été difficile à vivre et à assumer socialement. Je suis heureuse pour elle qu'elle ne soupçonne pas les motivations de son mari. Et j'ai la naïveté de penser qu'elle arrivera peut-être à le faire évoluer.

Ce roman m'a souvent évoqué une pièce de théâtre (j'ai lu entre-temps la préface à mon édition et j'ai pu constater que ce côté théâtral de l'intrigue y était aussi évoqué). Notamment en raison de l'unité de lieu et l'arrivée des personnages extérieurs (tous masculins) qui vient faire évoluer la situtaion des personnages féminins. Il serait intéressant de savoir si le roman a déjà été transposé sur les planches...

Je vous donne RDV lundi prochain pour discuter des adaptations cinématographiques ;-)

J'ai terminé le livre hier soir et comme je l'ai déjà dit, cette lecture s'est révélée tout à fait jubilatoire. , même si je dois l'avouer, je suis un chouilla déçue, car l'auteur semble avoir cédé à la facilité sur la fin de l'histoire. Je pense en particulier à : l'arrivée impromptue du mari de Rose, le revirement soudain de Mrs Fisher et l'histoire improbable entre Lady Caroline et Mr Briggs.
Tout comme toi Serenpidity, j'ai pensé tout au long du livre que cette histoire ferait une excellente pièce de théâtre. L'histoire s'y prête, c'est indéniable, d'autant que ce final donne l'impression d'assister à une farce.

J'ai commandé le DVD de l'adaptation, j'espère le reçevoir sous peu!

C'est aussi cette fin facile et improbable qui m'évoque le théâtre (de boulevard)

Je suis restée sur ma faim et ce de fait je suis assez déçue de la tournure qu'a pris le roman.
Les personnages insistent sur le fait que San Salvatore est un lieu enchanteur qui transforme les coeurs mais à ce point et aussi aisément, ça me laisse perplexe.
Les personnages étaient à leurs arrivées méfiantes les unes envers les autres ce qui permettait d'amener un certain rythme ironique à l'histoire.
Et puis il a disparu tout à coup, à la fin, plus d'ironie , plus de difficultés relationnelles comme par enchantement.
Mais que deviennent les personnages et les couples par la suite, alors qu'ils ne seront plus sous le charme du lieu, il n'y pas un mot. Il y a un avant San Salvatore à Londres mais pas un après.
Que deviennent les domestiques: Domenico, Costanza) alors qu'ils ont une part belle dans la première moitié du roman.
Tout ceci me laisse un goût d'inachevé.

Comme d'autres ici apparemment, j'ai été un peu déçue par cette dernière partie du roman. Mais je vais d'abord commencer par les points positifs

J'ai certes lu le roman en VF, mais ce que j'ai le plus aimé dans ce livre c'est l'écriture, les magnifiques descriptions et les changements de point de vue. Le style est très fluide, agréable à lire et j'imagine sans peine les paysages italiens, je sens le soleil sur ma peau et l'odeur des fleurs. Bref j'ai été totalement emportée par le cadre de cette histoire .
Sur ce point je rejoints d'ailleurs ceux qui insistent sur le côté théâtral du fait de l'unité de lieu (le château) ainsi que des divers endroits que l'ont retrouve fréquemment (salle à manger, chambres, endroits spécifiques du jardin).

L'évolution des personnage est aussi intéressante...jusqu'à un certain point. Lottie est métamorphosée depuis son arrivée, ce sur quoi on insiste depuis le début, et retrouve même le bonheur conjugal malgré les véritables desseins de son mari (sur lesquels on revient un peu trop souvent je trouve, ce qui finit par devenir énervant). C'est le personnage que j'ai le plus appréciée, peut être simplement du fait de son caractère agréable et enthousiaste.
J'ai par contre été assez déçue par Rose qui ne fait finalement que se lamenter sur son mari. Leurs retrouvailles étaient certes touchantes et j'ai aimé les descriptions de leur amour retrouvé. Mais l'arrivée de son mari était tout de même très improbable dans ces circonstances qui n'apportent finalement pas grand chose (sauf peut être de montrer le tact, la bienveillance et finalement l'humanité de lady Caroline ?). Rose promettait beaucoup au début du roman et je le trouve sous exploitée, c'est dommage.
L'évolution la plus surprenante reste tout de même celle de Mrs Fisher. Il est agréable de la voir devenir enfin agréable (quoique du coup les moments amusants qui lui étaient dus ont disparu.), mais ce changement est tout de même soudain et surprenant...
Enfin Lady Caroline devient plus sympathique et c'est un personnage plutôt intéressant. Mais je ne comprends pas pourquoi l'auteur insiste encore et encore et encore sur le fait qu'elle soit belle et qu'elle n'arrive jamais à exprimer ce qu'elle veut ect...Le comportement de Mr Briggs à son égard m'a beaucoup ennuyée (et m'a fait de la peine par rapport à Rose), et je n'ai pas vraiment compris l'intérêt. Surtout, pourquoi, d'après Lottie en tout cas, Caroline tombe t-elle finalement sous son charme après avoir insisté sur son ennuie de ce genre d'hommes et de comportements ? Ou alors est-ce simplement Lottie qui est persuadée que quelque chose se passe entre Lady Caroline et Mr Briggs alors que ce n'est pas le cas ? Je trouve ce dénouement assez étrange.

Finalement on arrive à une sorte de happy end, qui nous laisse sur notre faim, car comme le dit Darcy, que va t-il se passer une fois de retour à Londres ? Le charme de San Salvatore va t-il continuer à opérer ?
Et je dois avouer que j'ai trouvé cette fin une peu longue et répétitive, sans pour autant être ennuyeuse.

J'ai tout de même apprécié ma lecture, j'ai passé un très bon moment avec ces personnages en Italie. Mais je trouve la première moitié plus intéressante, inventive et humoristique que la fin, peut être un peu trop facile. C'était tout de même une belle découverte . Je vais peut être le laisser tenter par l'adaptation car je suis curieuse de voir de quelle manière ce roman peut devenir un film sachant qu'il se base exclusivement sur les pensées des personnages.

Je ne suis pas trés satisfaite de cette lecture non plus. La fin me semble trop facile et par moment assez invraisemblable.
Notamment Briggs et Lady Caroline...pourquoi pas aprés tout, mais bon. Au moins, on ne voit pas comment cela arrive, ce qui nous laisse imaginer que cela ne s'est pas fait en une soirée...

Je me disais bien que j'avais raison d'aimer Lady Caroline au début! Sa réaction au diner alors que le mari de Rose attend la fin du monde est juste ROYALE. Vive les personnes bien élevées! Il faut être incroyablement maitrisée pour réussir ce tour de force.
Et l'amour que Lady Caroline porte à Lotty est trés touchant.
Il y a une citation alors que Caroline se promène seule et qu'elle entend du bruit qui m'a fait rire:

Citation :

L'idée de rentrer à la maison ne l'effleura même pas, car elle n'avait peur de rien, si ce n'est de la passion. Brigands et meurtiers ne causaient aucune frayeur à la fille des Droitwich, pourvu qu'ils s'abstinssent de toute déclaration d'amour.

Si ce n'est pas génial ca? J'imagine tellement un brigand la fixer, regarder autour de lui pour arracher d'un geste brusque un coquelicot et lui offrir avec moults regards...
C'est comme au diner ou Mrs Fisher cherche le regard de Caroline pour s'excuser du comportement de Mr Briggs qui en une aprés-midi est devenue son fils unique, sa seule consolation... Ca c'était fantastique ainsi que son "Dieu du ciel" quand Lotty l'embrasse...

Sinon Frédéric, je dois avouer que je l'ai traité de tous les noms quand j'ai compris...mais bon. Vive la redemption. Au moins l'auteur nous montre que le monde n'est pas si parfait que cela...lui et Mr Wilkins c'est pas vraiment des saints.

Donc ce fut un plaisir de lire ce roman, mais je ne crois pas m'interresser délibérément plus à Elizabeth von Arnim.

Je suis à peu près d'accord avec tout ce que tu as dit Accalia, cependat si Lady Caroline réagit de la sorte c'est non seulement parce - qu'elle apprécie Rose,
- qu'elle est extrêmement polie et bien élevée
- mais aussi parce qu'elle n'a que faire de ce pauvre Frédérick qui lui faisait la cour comme tant d'autres et dont elle cherchait à se "décramponner"...enfin c'est comme ça que je l'ai compris.
Cependant du coup, les retrouvailles avec sa femme se font de façon un peu trop simple et artificielle. il suffit qu'elle se blotisse contre lui pour qu'il oublie tout et toute tentation? Mouais...
J'ai effectivement trouvé que la fin était un peu trop " Tout est bien qui finit bien ; ils se marièrent (pour ceuxqui ne l'étaient pas) et eurent beaucoup d'enfants"
Pourquoi donc ajouter la partie concernant Lady Caroline et Mr Briggs? Quelle nécessité?
Serendipity, je trouve que ton rapprochement avec le théâtre de boulevard est assez bien vu, je n'y avais pas pensé. Tout comme Natacha, je suis donc assez curieuse de voir l'adaptation qui en a été faite.
Au milieu de cette ambiance bisounours, j'ai apprécié le rebondissement à l'arrivée de Frederick, celui o`u on comprend que celui-ci et Lady Caroline se connaissent et de quelle façon...Cette fois, je dis bravo à l'auteur, car vraiment je ne m'y attendais pas. Ca a ajouté un certain piment à la lecture.
Comme Darcy, on peut effectivement s'interroger sur le retour à Londres et ses conséquences...ou se contenter de ce bonheur généralisé.
Chacun peut y trouver ce qu'il veut en fonction de l'humeur du moment?
Comme la plupart d'entre vous, j'ai trouvé que le traitement des personnages étaient surtout intéressant dans la première partie (et un peu la seconde, mais à partir de là ils n'évoluent quasiment plus), par la suite on se laisse porter, ce qui est lon d'être désagréable toutefois.

En conclusion,en dépit de quelques critiques la lecture m'a plue j'ai trouvé qu'elle était très agréable et je n'exclus pas de lire autre chose d'Elizabeth Von Arnim dont j'ai trouvé le style très rafraichissant.

Désolée de prendre un raccourci, mais je vois bien que je n'arriverai pas à terminer ma relecture aujourd'hui et j'aime donc autant poster les impressions que j'avais eues lors de ma première lecture (honteusement recopiées du topic d'Elizabeth von Arnim ), qui vont dans le même sens que les vôtres.

Les derniers chapitres durant lesquels la quiétude des lieux est secouée par un ou deux coups de théâtre un peu téléscopés ne constituent de loin pas la meilleure partie du roman. Tout s’arrange un peu facilement, un peu comme si la romancière n’avait plus le courage de chercher une fin plausible aux situations qu’elle avait pourtant si finement mises en place. J’aurais vraiment souhaité passer plus de temps sur les retrouvailles de Rose et Frederick (ces deux personnages sont ceux qui m’ont semblé les moins bien traités) et surtout sur l’amitié naissante de Lotty et Mrs Fischer). Et je suppose qu’il y avait matière à un livre entier pour décrire l’évolution de Lady Caroline après ces semaines décisives.

La fin heureuse est très artificielle, tout est un peu précipité et les relations entre les personnages, dès que ceux-ci sont plus nombreux, pas explorées avec assez de soin pour que ça reste réaliste. Je dois dire pourtant que cela ne m'a pas gâché le plaisir de la lecture, je suis restée par la suite sur l'impression lumineuse des deux premiers tiers et cela a passé tout aussi bien à la relecture, même si je ne suis pas sûre de relire les trois ou quatre derniers chapitres.

Je vous retrouve dans quelques semaines pour des commentaires sur l'adaptation, que je me réjouis de découvrir en votre compagnie.

Je rejoins l'avis général, j'ai trouvé cette fin un peu trop facile, le happy end n'est pas trop crédible, mais bizarrement, ça ne m'a pas tellement dérangée non plus... Disons que j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, le style est très agréable, les descriptions enchanteresses, les changements de points de vue très agréables et les personnages attachants, donc ça me suffit pour rester sur une impression très positive, et je n'exclue pas de lire d'autres livres d'Elizabeth Von Arnim.

Je suis d'accord avec ce que vous dites à propos du côté théâtral du roman, le huis clos, les personnages un peu caricaturaux parfois...

Bon par contre il y a plusieurs choses qui ne m'ont pas plu du tout : l'histoire entre Lady Caroline et Mr Briggs, comme beaucoup d'entre vous, je ne comprends pas, elle déteste ce genre de types, elle chercher à l'éviter... Et puis, d'un seul coup, on ne sait pas pourquoi mais elle tombe amoureuse de lui... J'ai dû rater un épisode... Les maris de Lottie et Rose m'agaçent prodigieusement, surtout Mr Wilkins. D'accord, Lottie est sous le charme de San Salvatore, d'accord son mari en profite pour s'offrir des vacances et séduire des clientes potentielles, mais qu'en sera-t-il une fois de retour à Londres? Je n'ai pas l'impression que Mr Wilkins soit à nouveau amoureux de sa femme, il manipule tout le monde, c'est tout... Pareil pour le mari de Rose...

J'ai aimé le revirement de Mrs Fischer, les moments où Lottie l'embrasse, sa métamorphose en mamie gâteau avec Mr Briggs.

Donc voilà, il y a plein de trucs que je ne trouve pas crédibles mais j'ai quand même beaucoup aimé ce livre !

Je reprends sans vergogne à mon compte le post de Cat, sauf en ce qui concerne le plaisir d'une éventuelle relecture.

C'est finalement un livre croupion : tout est dans la large poitrine, plus grand choses après. La richesse de la première partie, ses extraordinaires finesses d'écriture et de portraits de personnages me laissaient attendre un festin d'un bout à l'autre. Mais il n'y a rien ou presque au milieu que quelques étincelles du premier feu d'artifice et pour la fin... le soufflé s'effondre, elle est là parce qu'il faut bien finir, dira-t-on.

Par contre je ne regrette pas ma lecture ! je suis contente d'avoir découvert EVA grâce à elle, d'autant que quelqu'un a signalé que ses romans plus autobiographiques étaient mieux réussis sur le long terme. Je me prépare donc à attaquer d'autres oeuvres de cet auteur avec appétit.

esperluette a écrit:

J'ai aimé le revirement de Mrs Fischer, les moments où Lottie l'embrasse, sa métamorphose en mamie gâteau avec Mr Briggs.

J'ai bien aimé ces passages là entre elles deux. On peut facilement s'imaginer les deux scènes de bisous.

Selen a écrit:

je suis contente d'avoir découvert EVA grâce à elle, d'autant que quelqu'un a signalé que ses romans plus autobiographiques étaient mieux réussis sur le long terme.

C'est mon humble opinion mais je ne prétends pas que ce soit une vérité absolue

Pour rebondir sur cette déception collective d'une fin facile et peu crédible, n'était-elle pas annoncée dès le titre du livre ?

C'est aussi la raison pour laquelle j'ai pensé au théâtre de boulevard, ce côté "tout va bien dans le meilleur des mondes", tout s'arrange comme par un coup de baguette magique ...

Mais à la réflexion, je me demande si EVA n'est pas plus pessimiste que je ne le pensais .... car à l'enchantement succède fatalement le désenchantement, non ?

Et pour rebondir sur ce que quelqu'un a écrit précédemment (je crois que c'était Cat), finalement j'aime bien Mrs Fischer, c'est la vieille dame un peu indigne qui ne s'assume pas totalement comme telle (un personnage à la Tatie Danielle )

Dans mon souvenir de l'adaptation ciné, je ne voyais pas Mrs Fischer comme un personnage aussi féroce (mais cela est une autre histoire dont nous discuterons la semaine prochaine).

Je ne peux qu'ajouter ma petite pierre à l'édifice des commentaires déçus : j'irai même jusqu'à dire que c'est n'importe quoi, cette fin !! En deux temps et trois mouvements le kaléidoscope bouge et tout change : l'adoration de MrBriggs pour Rose disparaît et il tombe en pâmoison devant lady Caroline, et surtout elle, qu'il ennuyait profondément, en tombe amoureuse par le coup de je ne sais quelle baguette magique !!! Et qu'on ne me ressorte pas le miracle de la beauté de San Salvatore, ça devient un peu répétitif ! Et l'arrivée du mari de Rose !! qui vient là sur les traces de Caroline qui l'obsède et se remet à aimer sa femme !! Le moins invraisemblable serait le revirement de MrsFisher dont on peut penser que son cœur desséché ne demandait qu'une occasion de s'épanouir à nouveau et que le contact de l'amour universel déversé par Lottie (que j'appelle in petto "la ravie de la crèche" )comme d'une source jaillissante a donné ce miracle !!
Bon, au total, sans doute que la lecture en français n'a pas aidé, mais dans l'ensemble c'est un divertissement agréable, léger, pétillant, à boire d'un trait un jour de farniente estival et qui laisse sur la langue un parfum léger de citron vert et un zeste de frustration !!

Attention! long post rébarbatif :

Lottie et Mellersh : Lottie se berce d'illusions. Si Mellersh est moins épouvantable que d'ordinaire, c'est sous l'effet extatique que lui procure la perspective d'ajouter à sa clientèle la riche Mrs Fisher et l'aristocratique Lady Caroline. On notera qu'il en vient presque à souhaiter qu'il leur arrive des soucis afin qu'il puisse les secourir. L'ombre d'une contrariété passe sur leur visage? Voilà Mellersh frétillant qui accourt, prêt à rendre service, se posant, flattant, complimentant…on dirait un Mr Collins, personnage déjà pénible dans un XIXème qui ne fonctionne que par recommandations, et carrément insupportable au le XXème siécle. Mais que restera-t-il de la bonne humeur san salvatorienne, une fois qu'on sera rentré à Hampstead, sa pluie, ses maisons miteuses, ses soles frites et ses vernissages pédants? On devine que Lottie déversera son trop plein de tendresse en direction de Mrs Fisher, pour égayer un peu le tombeau qui lui sert de résidence.

Rose et Frederick : le malentendu comme recette pour un mariage réussi. Ces deux-là se sont aimés il y a fort longtemps, avant que Rose ne tombe dans un bénitier, traquant les paroissiens pauvres tandis que Frederick courait la gueuse dans sa garçonnière. Parce qu'elle croit qu'il est venu pour elle, Rose a l'impression qu'un coin du ciel s'ouvre pour elle, se jette dans ses bras et lui, ma foi, se rappelle que sa petite femme n'est pas si dégueu que ça. On espère qu'ils dureront, tant qu'il taira la vraie raison qui l'amena à san salvatore. Le mensonge est le ciment de bien des ménages.

Mrs Fisher : on dirait qu'il y a une petite fêlure dans son carcan victorien noir et rigide. On dirait qu'elle se décide à laisser en paix son cercle de poètes disparus.

Lady Caroline et Mr Briggs : quoi de neuf sous le soleil? Absolument rien : une femme sublime, un gentil garçon qui flashe sur la femme sublime. Oh comme c'est original! Et puis il est châtelain, elle est noble, ils vont se marier et les vaches seront bien gardées. Je crois que c'est ma plus grosse déception : Lady Caroline passe ses longues heures de transat à nous enquiquiner avec ses états d'âme liés à sa grande beauté, les gens qui la suivent, les types qui l'admirent béats, comme c'est pénible et tout…et finalement elle finit avec exactement le même genre de mec qu'elle a sous les yeux tous les jours, il n'est pas différent des autres, alors quel est ce mystère? Pourquoi lui?

J'ai l'impression que ces portraits de femmes ne sont valables que par la bassesse des hommes qui les entourent : Mellersh remporte la palme, suivi de Frederick, et dans une moindre mesure Briggs, gentil mais cœur d'artichaut qui oublie une jolie fille dès qu'apparaît une autre jolie fille.
Je suis déçue car je m'attendais à autre chose, du genre Lottie envoyant paître Mellersh et ses carrelets, Rose rejetant sa foi, Mrs Fisher avouant un truc choquant de sa jeunesse, Lady Caroline trouvant l'amour grâce à son esprit ou sa détermination (sa maîtrise de soi quand on lui présente Arundel comme Mr Rose Arbuthnot est admirable, bon sang ne saurait mentir)

J'avais espéré quelque chose des domestiques vu les débuts, mais ils retombent vite dans leur obscurité ancillaire. A part la cuisinière. Qui est une escroque.

A part ça c'est super bien écrit et il y a des bouts de texte géniaux (Rose et les livres que Dieu ne lirait pas) des attitudes fort bien vues (Mrs Fisher et sa tendresse de mère envers Briggs qui consent à rester pour la nuit, le cher petit).

Bref, je ne comprends pas le succès de ce livre culte (tout comme Mrs Minnivers m'a laissée indifférente).

Dans le film Pension d'artistes (1937 Stage door de Gregory LaCava) que j'adore, l'apprentie comédienne Terry (K. Hepburn) obtient LE rôle de l'année (Jeannette) dans Enchanted April, au grand désespoir de Kay, l'actrice qui triompha l'an passé. Elle joue comme un pied, mais Kay l'aide le soir de la première en lui apportant de la sensibilité quant à l'approche de la pièce : "It's not a play. It really happened to someone I knew"
Terry finit par entrer sur scène et délivre son texte d'une manière poignante : "The calla lilies are in bloom again. Such a strange flower, suitable to any occasion. I carried them on my wedding day, and now I place them here in memory of something that has died…"
Sa performance fait pleurer toute la sale, ainsi que sa compagne de chambre Jean (Ginger Rogers).
C'est à cause de ce film que je voulais lire Avril enchanté.

J'aime bien les "long posts rébarbatifs"

Celui-là en particulier. Un seul point qui me chiffonne (mais j'ai lu en version française), tu es sûre que "Arundel" court vraiment la gueuse dans sa garçonnière ? J'avais compris que c'était une possibilité, mais assez périphérique, qu'il lui avait surtout fallu renoncer à écrire tranquillement chez lui vu les réactions de sa femme et qu'il avait été ainsi amené à changer de vie, avec options éventuellement pas très conjugales mais sans que ce soit le but recherché.

pouchkinet a écrit:

Je suis déçue car je m'attendais à autre chose, du genre Lottie envoyant paître Mellersh et ses carrelets, Rose rejetant sa foi, Mrs Fisher avouant un truc choquant de sa jeunesse...

ou un échange de maris, une grande famille recomposée quoi.

C'est le gros "poblème" que me pose ce roman : la fin est précipitée, comme si EVA n'en pouvait plus de ces personnages.. emprionnés dans la torpeur de ce château, une fois délivrés tout s'enchaîne à un rythme trop rapide, c'est un peu trop "simple". Trop de questions sans réponses à mon goût!

C'est vrai que j'exagère, Frederick en s'éloignant avant sans doute pour but principal de s'isoler pour écrire.
Mais on mentionne qu'il ne "pouvait pas se passer" des "jolies et jeunes femmes", puis un peu plus loin : "les dizaines de femmes aimées qui rendaient sa vie si compliquée".
J'en déduis donc qu'il ne mène pas une vie totalement ascetique, et qu'il a des nombreuses maîtresses, soit mariées, soit insistantes, soit plusieurs à la fois.

Darcy : j'ai pensé aussi à un échange de mari, mais je ne suis pas assez méchante pour souhaiter refiler un Mellersh à Rose ni à Caroline. A Mrs Fisher, peut-être?

Olala. Même si dans l’ensemble je partage vos réticences (j’ai moi aussi éprouvé une certaine frustration par rapport à cette fin), je vous trouve tout de même bien sévères .

A la fermeture du livre, c’est vrai que ma première impression a été un peu « tout ça, pour ça ? ». Car oui tout est bien qui finit bien… trop bien peut être ? En effet, jusqu’aux dernières pages, lectures de Forster oblige, je m’attendais à ce qu’un drame se produise. Mais non. Les oiseaux chantent, le soleil brille, les fleurs sont belles, les cœurs sont aimants et les gens sont heureux. Tous sans exception dites-moi. Ah, si c’est y pas beau .

Que faut-il y voir alors ? Béatitude ahurie d’une romancière Anglaise confrontée au soleil d’Italie ? Ou au contraire clin d’œil ironique à des confrères trop souvent hébétés par ce même soleil (et à ce sujet, le charme Italien marche toujours, il suffit de voir le nombre de films réalisés sur le même thème). Je ne connais pas suffisamment l’œuvre d’EVA pour le savoir et on rentre dans le subjectif donc chacun sa propre opinion sur le sujet

Dans tous les cas, je ne pense pas trop me tromper en disant que la fin, elle s’en fiche comme d’une guigne. Pour moi en tout cas, l’essentiel, c’est le chemin parcouru dans ce roman, le reste je m’en tape. Car là-dessus, on est bien d’accord, dès le retour à Londres, la situation risque de ne plus être aussi rose. Sauf que les personnages auront malgré tout fait un chemin en eux-mêmes qui, pour chacun d’entre eux, me touche beaucoup.
Lottie aura gagné la confiance qui lui manquait pour assumer sa position (et ses visions) face à son mari.
Mrs Fisher « bourgeonne » et surtout apprend à vivre avec les vivants plutôt que les morts (ce qu’on pourrait transposer de nos jours par réel / virtuel).
La relation de Rose et Frederick a beaucoup été critiquée. Pourtant, je trouve que c’est peut être la plus juste. Je pense qu’on a tous vécu au moins une fois le fait qu’une simple phrase dissipe un malentendu qui nous pourrissait la vie.
Lady Caroline me pose plus de problème. Il est vrai que sa relation avec Briggs arrive comme un cheveu sur la soupe. Je peux cependant concevoir que grâce à la magie de San Salvatore, elle puisse enfin s’ouvrir à l’amour au lieu de le fuir et de ce fait, pouvoir elle aussi aimer en retour.

Vous allez me dire que tout ça c’est cliché et bateau . N’empêche qu’on a pas aussi souvent l’occasion de lire de nobles sentiments, dans un livre bien écrit, se déroulant dans un livre enchanteur, peuplé de chaudières explosives, d’invalides intermittents et de bourgeoises visionnaires. Dans les contes peut être, ou les fables ? Ca tombe bien, moi j’aime bien ça .

Bref, même si un chouya déçue par la fin, je trouve que cette lecture reste un immense plaisir et contrairement à cat, si je le relisais un jour, je ne zapperais pas la fin.

toxicangel a écrit:

Lady Caroline me pose plus de problème. Il est vrai que sa relation avec Briggs arrive comme un cheveu sur la soupe. Je peux cependant concevoir que grâce à la magie de San Salvatore, elle puisse enfin s’ouvrir à l’amour au lieu de le fuir et de ce fait, pouvoir elle aussi aimer en retour.

Tu viens de me donner la solution ! La mienne en tout cas. Et en relisant, ça colle ! C'est "la magie de San Salvatore" qui lui a permis d'évoluer (sa frustration initiale qui devenait insupportable montre qu'elle était prête pour ça) mais dans cette fin c'est elle qui décide d'exécuter, très volontairement sa mutation.

Ce qui explique Briggs : c'est celui qu'elle a sous la main, (plutôt pas mal qu'un autre, à tous points de vue) pour "enfin s’ouvrir à l’amour au lieu de le fuir" comme tu dis.

Pourquoi douterait-elle, d'ailleurs, que l'Avril enchanté de San Salvatore, qui jette un charme bienfaisant sur leurs destinées à tous, ne l'ait mis à sa disposition comme le Prince Charmant le plus approprié ?

Citation :

N’empêche qu’on a pas aussi souvent l’occasion de lire de nobles sentiments, dans un livre bien écrit, se déroulant dans un livre enchanteur, peuplé de chaudières explosives, d’invalides intermittents et de bourgeoises visionnaires.

Le livre est très bien écrit, la manière de raconter du point de vue de chacun est talentueuse, et cela le sauve du reste car je n'y ai pas vu, moi, de nobles sentiments.
J'y ai vu plutôt beaucoup de sentiments mesquins (réjouissants à lire et sans doute moins à vivre), de la condescendance, de l'incompréhension... autant de ressorts comiques qui ne collent pas, à mon sens, au final paradisiaque tout le monde il est heureux.
On dirait que l'auteur n'y croit pas elle-même. Je na la connais absolument pas, mais au fil de la lecture j'ai eu l'impression que tantôt elle réglait des comptes personnels, tantôt elle voulait faire vivre à ses personnages des secondes chances qu'elle n'a pas eues.

Je ne sais pas où classer ce livre : trop cynique pour être sentimental, trop sentimental pour être une farce, trop drôle pour être un drame, etc...

Cette dernière partie de la lecture de groupe est placée sous le signe des hommes. De Mellersh (toujours à régler sa conduite sur l'utilité qu'il peut en tirer, même si cela crée un cercle vertueux dans sa relation avec sa femme) à Mr Briggs (je l'avais bien oublié de la 1e partie, celui-là) en passant par Mr Arbuthnot (il m'a fallu un moment avant de me rappeler que Mr Arundel et lui ne faisait qu'un ), aucun n'a une conduite aussi directe et honnête que les personnages féminins.

Je n'ai vraiment pas du tout aimé ce que devenait Mr Briggs à la vue de lady Caroline, la manière dont il passe de Rose à Caroline est assez désagréable (c'est ce que j'ai ressenti), et son attitude à Caroline est vraiment ridicule (il perd ses moyens de manière assez incroyable... ) Par contre, sa relation à Mrs Fisher est attachante.

Et je trouve la comparaison de Mellersh et Mr Collins des plus intéressantes :

pouchkinet a écrit:

Voilà Mellersh frétillant qui accourt, prêt à rendre service, se posant, flattant, complimentant…on dirait un Mr Collins, personnage déjà pénible dans un XIXème qui ne fonctionne que par recommandations, et carrément insupportable au le XXème siécle.

Concernant la fin :

Toxicangel a écrit:

Dans tous les cas, je ne pense pas trop me tromper en disant que la fin, elle s’en fiche comme d’une guigne. Pour moi en tout cas, l’essentiel, c’est le chemin parcouru dans ce roman, le reste je m’en tape

Je plussoie totalement Toxic ! L'important finalement, c'est l'évolution depuis la situation de départ (grisaille londonienne avec des personnages emplis de grisaille qui ont besoin d'un sérieux changement d'air) jusqu'à la fin. Et on peut dire qu'ils en ont parcouru du chemin, et notamment Lottie

D'un côté, la fin répond au titre "enchanté". En même temps comme plusieurs d'entre vous l'ont souligné, l'enchantement n'est pas vraiment là. Car lorsqu'on voit les motivations qui conduisent à la (re)formation des couples, au niveau des personnages masculins notamment, ce n'est pas très optimiste, et on se demande bien comment tout ça va évoluer une fois les vacances terminées...


La comparaison avec une pièce de théâtre de boulevard est très pertinente je trouve. D'ailleurs :

Toxicangel, dans le topic de la semaine 2 a écrit:

En fait, j'ai surtout eu l'impression que dans ces chapitres, l'auteur mettait tous les ingrédients en place pour la réalisation d'une recette "explosive".

Finalement, c'est bien cela qui se préparait, un feu d'artifice final...


Dans l'ensemble, comme vous, je suis un peu déçue par cette fin, mais c'est une lecture qui m'a bien plu dans l'ensemble, et j'irai probablement lire un autre roman de cet auteur Ce ne sera pas un de mes livres préférés, mais c'est pour moi une excellente lecture estivale

Je vous rejoins tardivement pour cette dernière partie, après une petite semaine loin de mes foyers (et de toute connexion internet). J'ai terminé ce matin cet avril enchanté qui le fut vraiment au vu de la fin heureuse et sans nuage (mais avec des questions) que nous a concocté l'auteur. Comme les premiers commentaires que j'ai lus, je suis un peu déçue mais pas complétement.

Un peu déçue des personnages et de ce qui leur arrive ou est censé leur arriver ou peut-être leur arrivera. Chacun trouve ou retrouve sa chacune, sauf Mrs Fisher (trop âgée ?) mais comme elle a bourgeonné puis fleuri brutalement (encore un effet de l'Italie où ce qui met des mois en Angleterre ne prend que quelques jours), elle n'en a cure. J'ai l'impression que l'auteur a lancé plein de pistes prometteuses pour finalement n'en suivre aucune, se contenter de deux-trois rebondissements assez incroyables et nous ramener gentiment au bercail même pas par le chemin des écoliers... c'est un peu frustrant je trouve.
Briggs (le même nom que le jeune homme du Jane Austen Book Club mais ça n'a aucun rapport ?) m'interpelle. Je n'avais pas d'idée précise de l'âge du propriétaire lorsqu'on l'a entre-aperçu au début du roman mais j'avais imaginé un homme plutôt âgé. Mais non, il est jeune, beau, riche intelligent et orphelin et il pense à Rose depuis un mois. Et tout ça pour tomber aux pieds, tout rôti et tremblant comme une gelée de groseille aux pieds de notre séductrice-malgré-elle... J'avoue que j'ai un peu de mal avec cette histoire. L'histoire de la rédemption d'Arbuthnot-Arundel et l'éclosion de la Rose m'ont aussi laissé un petit goût d'inachevé.

Un peu déçue par la fin abrupte et les questions qui restent en suspens: Lotty a-t-elle une hallucination à propos de Lady Caroline et de Briggs ? L'enchantement survivra-t-il au retour à Londres ? Retourneront-ils à Londres seulement ou vivront-ils pour l'éternité dans ce château enchanté ?

J'ai aussi regretté que Domenico, Francesca, Costanza et Angelo* n'aient pas plus de place dans cette fin.

En tous les cas, il faudrait proposer le remboursement par la sécurité sociale des séjours à San Salvatore ; on pourrait prévoir de terribles économies d'anti-dépresseurs.

Et c'est l'un des points que j'ai bien aimé dans ce roman: le lieu est vraiment enchanté, très positif, paradisiaque, invraisemblable mais touché par les fées. Lotty le personnifie et c'est un personnage que j'ai bien aimé, illuminée lucide et bien décidée à ce que rien ne l'abatte et à vivre son rêve éveillé. Le jardin l'exprime et c'est le grand talent de E. Von Arnim de nous faire vivre ce jardin, goûter la chaleur, l'ombre, les collines, la mer scintillante, le muret, la chaise longue et le lilas mauve.

Je garderai donc de ce roman un agréable souvenir.

A vous lire maintenant.

* au moins celle qu'avaient tenue le conducteur italien et sa belle dans Avec vue sur l'Arno où l'Italie vit aussi fleurir Lucy Honeychurch, succomber Georges Emerson et souffla un vent de fantaisie sur Miss Bartlett.

Comme la majorité d'entre vous, je suis assez déçue par cette dernière partie, mais probablement pas autant que vous. Certes je trouve que l'auteure nous balance sa fin vite fait bien fait avec deux trois personnages qui sortent un peu du chapeau du magicien, mais je la comprends ; qui aurait pu supporter trois semaines supplémentaires d'éloges et d'exaltations sur la flore italienne ? Le rythme s'accélère considérablement comme si EVA perdait tout contrôle de son roman et avait hâte d'en finir avec des personnages si singuliers.
Je veux bien croire à la magie de San Salvatore qui s'empare de Mellersh et qui lui permet de montrer de la tendresse envers Lotty (même si au fond il est toujours très intéressé et cherche la mooindre opportunité d'exercer ses talents ). Mais qu'elle agisse sur Mrs Fischer, là je dis non ; j'aurais préféré qu'elle reste une vilaine mégère et qu'elle devienne hystérique quand Lotty l'embrasse. Et le soudain revirement des sentiments de Briggs pour Rose m'a fait beaucoup de peine, là pour le coup j'aurais aimé que la magie opère et que Rose ait son véritable happy end, plutôt que de retomber amoureuse de son époux. D'ailleurs l'arrivée de Frederick était un peu de trop pour moi, la villa se transforme en auberge espagnole, il aurait mieux fait de rester à Hampstead et de laisser lady Caroline tranquille (quel odieux personnage quand j'y pense ). Le roman se clot avec une fin douce-amère car il se termine par de fausses fins heureuses (Mellersh + Lottie = Luv 4 Ever ? Fred + Rose = amnésie sélective ? Briggs + Lady Caroline = "ils se marièrent et eurent des enfants" ? Je n'y crois pas du tout !!!) mais je trouve très pertinent de finir le roman en Italie et de laisser le mystère quant au retour en Angleterre.

En bref, malgré mon dernier commentaire un peu négatif, j'ai adoré partager de voyage avec vous toutes !!!!!

P.S.: @MissAcacia : Le personnage du Jane Austen Bookclub s'appelle Grigg

Grigg ! Bon sang mais c'est bien sûr et puis il n'est pas orphelin il a au moins trois ou quatre sœurs et une ribambelle de mères... Merci Testifly

Et si Mrs Fisher s'enfuyait avec Domenico pour vivre son bourgeonnement tardif avec un vrai jardinier ? car c'est un artiste c'est sûr.

De même que la cuisinière est un cordon-bleu, étrange tous ces talents extraordinaires réunis sous un même toit. Un véritable conte de fées. J'en viens à regretter que Briggs n'ait pas eu à tuer quelques dragons et accomplir deux ou trois exploits pour conquérir la princesse ; mais ça viendra peut-être.

Bon je dis n'importe quoi, time to

MissAcacia a écrit:

Et si Mrs Fisher s'enfuyait avec Domenico pour vivre son bourgeonnement tardif avec un vrai jardinier ? car c'est un artiste c'est sûr.

ça, ça m'aurait plu, cela aurait peut-être sauvé ce roman de son insignifiance (désolée, c'est le seul mot qui me vient quand j'y repense, pas taper )