DELLY : un nom pour un frère et une soeur

Connaissez-vous Delly ?

Moi, j'ai lu une bonne demie-douzaine de leurs oeuvres.

Voici ce que j'ai relevé sur Wikipedia :
Jeanne-Marie et Frédéric sont les enfants d'un militaire Ernest Petijean et de sa femme Charlotte Gaultier de la Rosière. Ils passèrent leur enfance à Vannes avant de déménager à Versailles lors de la retraite de leur père.

Marie, jeune fille rêveuse qui consacra toute sa vie à l'écriture, a été à l'origine d'une œuvre surabondante dont la publication commence en 1903 avec Dans les ruines. La contribution de Frédéric est moins connue dans l'écriture que dans la gestion habile des contrats d'édition, plusieurs maisons se partageant cet auteur qui connaissait systématiquement le succès. Le rythme de parution, de plusieurs romans par an jusqu'en 1925, et les très bons chiffres de ventes assurèrent à la fratrie des revenus confortables. Ils n'empêchèrent pas les deux auteurs de vivre dans une parfaite discrétion, jusqu'à rester inconnus du grand public et de la critique.

L'identité de Delly ne fut en fait révélée qu'à la mort de Marie en 1947, deux ans avant celle de son frère.

Marie et Frédéric Petijean lèguent une partie de leur fortune et leurs manuscrits à la Société des gens de lettres pour aider les écrivains malades ou nécessiteux. Une salle de l'hôtel de Massa, siège de la SGDL, porte le nom de salle Delly.

Et un site qui liste leurs oeuvres : http://delly.romans.free.fr/

Nous avons un peu parlé de Delly, dans le topic de la littérature sentimentale, entre autres. Voici ce que j'ai retrouvé pour l'instant.

Miriel a écrit:

De 12 à 16 ans environ, j’ai lu pas mal de romans dits « à l’eau de rose » de deux auteurs (en fait le frère et la sœur je crois) dont le pseudonyme était « Delly ».
Les histoires étaient très stéréotypées mais j’aimais beaucoup et j’en ai lu une certaine quantité. Au collège, on en parlait entre copines, on se les échangeait.
Je ne me rappelle pas des détails « historiques » car, à moins que l’intrigue soit vraiment datée (le moyen-âge par exemple) je ne saurais dire avec précision les époques où les histoires se déroulaient. Il ne me reste que quelques bribes concernant peut-être les loisirs d’une certaine aristocratie du 19ième et encore

Nelly8 a écrit:

Fée clochette comme toi j'ai découvert une caisse de Delly, max de Veuzit, Claude Jaunière dans le grenier de la maison des grands- parents. Je devais avoir 12 ans ou 13 ans, mais j'en garde un souvenir très fort, un monde où tout était bien. Je les faisais lire en cachette aux copines, nous étions jeunes et naïves

Scarlett a écrit:

Fée Clochette et Nelly, copines de moi! moi aussi, je suis de la génération Delly et Max de Veuzit ils faisaient partis de la biblio de mes parents et je rêvassais là-dessus dans ma jeunesse

clinchamps a écrit:

Miss Smith a écrit:

@Clinchamps : Moi aussi à 12 ans j'ai lu tout les Delly que possédait ma grand-mère. C'est marrant, alors qu'on est pas du tout de la même génération !
Par contre comme j'en ai jamais relu depuis je ne comprend pas trop ce que tu veux dire quand tu parles du "côté bigot, édifiant" qui t'as dégouté.

Si tu as lu le message d'Eléana, tu vois peut-être mieux ce que je veux dire : la religion catholique est très présente dans Delly, d'une façon extrêmement prosélythe, ceux que n'en sont pas sont rejetés chez le Diable : en particulier les femmes divorcées, qui sont "de mauvaises vies" forcément, et il faut dire que je venais de divorcer quand j'ai essayé de le relire, alors je me suis sentie plus ou moins visée !! Et il y a un côté "dame patronnesse qui a ses pauvres" que je déteste particulièremnt. L'éducation ne peut être que religieuse, au couvent, et quand l'héroïne se marie, je me demande vraiment comment ils vont réussir à faire un enfant !!!

C de Villemer a écrit:

J'ai presque terminé "Guimauve et fleurs d'oranger", l'étude sur Delly.
Déçue, en fait le livre est un ouvrage collectif donc il n'y a pas d'unité au niveau de l'écriture. Chacun traite un domaine bien particulier, il y en a un qui m'a un peu "gonflé" sur le roman sentimental et jeunes travailleuses. Légèrement méprisant sur le lectorat. Ensuite un sur Delly, savoir qui écrivait : le frère ou la soeur ou les 2 ? Il y a beaucoup de chiffres (50 pages de tableaux et d'annonces des diverses éditions... )J'espère que la fin sera + intéressante. Sujets abordés :
- du bon chic bon genre dans un mauvais genre,
- cri du coeur, cri du corps,
- crime et chatiment.
J'espère que ce sera - "pensum".

Miss Halcombe a écrit:

C de Villemer a écrit:

J'ai presque terminé "Guimauve et fleurs d'oranger", l'étude sur Delly.
Déçue, en fait le livre est un ouvrage collectif donc il n'y a pas d'unité au niveau de l'écriture.

C de Villlemer, je ne sais pas si cela peut vous intéresser , j'ai lu il y a quelques années le livre de Marie Guérin et Dominique Paulvé " Le roman du Roman rose " aux éditions Lattès. Il s'agit d'un petite étude sur quatre auteurs de ce style de romans - Delly, Max du Veuzit, Berthe Bernage et Magali - avec biographie, anecdotes et photos. Pas fastidieux à lire.