Lecture de groupe Jane Eyre semaine 4

je n'ai pas tout à fait fini, mais j'ai pour l'instant le même ressenti que lorsque j'avais une dizaine d'années, je n'aime pas cette partie.
d'abord trop de coïncidences, elle est accueillie par des personnes qui s’avèrent être ses cousins, et ce que je n'arrive pas à comprendre bien que Jane dise qu'elle a toujours été, soit soumise, soit révoltée je ne me souviens pas d'elle soumise, elle a tenu tête a ses cousins, sa tante Reed, à Lowood elle s'est adaptée mais pas résignée, chez Rochester elle a toujours eu son franc parler et là patatras la voilà complétement soumise à St John :scratch:alors qu'au début elle ose une conversation franche avec lui au sujet de Rosamond Oliver, elle lui demande carrément si il est amoureux d'elle (chose qui n'était pas apparemment permise à cette époque), elle comprendra même que l'attirance de St John pour Rosamond n'est qu'une question de"sens" et maintenant elle obéit au doigt et à l’œil alors même que cela ne lui plait pas! bizarre

breizh a écrit:

d'abord trop de coïncidences, elle est accueillie par des personnes qui s’avèrent être ses cousins, et ce que je n'arrive pas à comprendre bien que Jane [...] elle obéit au doigt et à l’œil alors même que cela ne lui plait pas! bizarre

Je partage tout à fait ce sentiment breizh. Je trouve qu'elle accepte bien des choses. Je propose deux théories:

1) Soit elle a perdu son esprit combatif à cause de l'épisode Rochester. Le coup de massue a été tel, qu'elle abdique et baisse les bras. Elle y croyait à cet amour sincère sans mensonge et elle est tombé de haut.

2) Soit elle est tellement reconnaissante à St John et ses sœurs de l'avoir secourue qu'elle n'ose pas s'opposer à lui.

Qu'en pensez-vous ? Trop simpliste peut-être...?

J'ose rentrer et poster même si je ne fais pas le marathon je vous lis et j'ai envie d'intervenir...
Veuillez excuser mon manque de bienséance!

Je me suis faite la même remarque lors de ma lecture et je me demandais quand Jane allait enfin se réveiller!

Pour répondre à ta question valmont je dirai que c'est suite au coup de massue que lui a fait la découverte du secret de Rochester. A partir de ce moment, elle est dans un brouillard: elle pleure (logique), s'enferme, s'enfuit, tombe malade,... Jane devient fragile, l'amour l'a rendue fragile. On peut le comprendre aussi comme la goutte d'eau qui a fait déborder le vase: elle a toujours lutté et s'en trouvait enfin "récompensée" par la force de cet amour avec Rochester et puis là, tout s'écroule: toute cette lutte pour finalement découvrir que cette récompense est impossible et que la confiance qu'elle a placée en Rochester (confiance qu'elle n'a pas eu la chance de pouvoir placer en beaucoup) est fictive!

La découverte de sa famille, la découverte qu'elle est quelqu'un et qu'on l'a aimée et qu'on l'aime va l'aider à se reconstruire.

Je suis curieuse de savoir ce que vous pensez.

Miss Maureen tu es la bienvenue , elle est dans le brouillard au moment de son arrivée, mais ensuite elle s’intègre, elle apprend l'allemand, elle devient institutrice, elle se trouve une famille, elle hérite, donc tout va bien, pourquoi finalement cette soumission ? je ne comprends toujours pas!

Je suis d'accord avec toi Breizh.

J’ose le dire mais cette troisième partie n'est pas ma préférée. La première partie sur son enfance est parfaite, ensuite je trouve que la deuxième partie emprunte beaucoup (trop ?) au roman gothique (Thornfield comparé au château de Barbe Bleue, les rires hystériques entendus la nuit, etc.) et dans la troisième, la religion et la morale sont omniprésentes.

Jane Eyre a toujours eu des principes forts et rigides. C’est pour cette raison qu’elle quitte Mr Rochester parce qu’elle a peur d’accepter de vivre avec lui hors des liens sacrés du mariage. Son périple trouve une fin grâce à une lumière dans la nuit, cela ressemble beaucoup à celui des Rois Mages suivant l’étoile du Berger Cet esprit sacrificiel et absolu l’anime de façon obsessionnelle et pourquoi ? Se punir d’avoir aimé un homme marié ? De l’avoir quitté ? Elle dit elle-même qu’étant depuis toujours sans ami, ni protecteur, elle s’est toujours conformé strictement à la loi du Seigneur. Qu’elle se remette de la peine d’avoir quitté Mr Rochester, certes mais pourquoi s’infliger tant de punitions : son acceptation face au fanatisme de St-John, apprenant l’hindoustani alors qu’elle aimait apprendre l’allemand, allant jusqu’à accepter de partir en Inde avec lui, tout en sachant que ce serait moralement sa mort.

Et je n'aime pas du tout la fin. Ces jeunes filles admirables sont finalement ses cousines. Son oncle est très riche et choisit le bon moment pour mourir et lui léguer sa fortune. Et cet appel de Mr Rochester en pleine nuit et fallait-il absolument qu’il soit handicapé ? Là encore, des références à la Bible : Si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi et ainsi de suite. Et là, double punition : l’œil et la main. Comme s’il était puni d'avoir voulu épouser Jane alors qu’il était déjà marié, ou alors d’avoir voulu changer son destin sans suivre les préceptes du Seigneur.

Ce que je ne comprends pas non plus, c’est qu’il est riche. Son château a brûlé mais il a toujours ses terres, ses fermes, donc ses fermages. Et il vit seul avec deux domestiques dans une pauvre maison isolée dans les bois. Encore une punition ?

Je sais bien qu’à l’époque, on se conformait strictement aux règles sociétales et aux enseignements religieux. Mais je trouve que Charlotte Brontë qui a milité tout au long de son roman en faveur de l’indépendance de la femme, cautionne à la fin la manière rigide de vivre de son époque. C’est comme si elle avait eu peur d’être trop révolutionnaire ou peut-être s’est-elle dit que cela choquerait trop ses lecteurs. Si quelqu’un a des éclaircissements sur le sujet, je prends.

oui je suis d'accord avec toi Cassandre, trop de religion dans cette partie, entre les prières, les anges, les Esprits Puissants et j'en passe, même Rochester persuadé que Dieu l'a puni, et il prie et il appelle Jane, Jane Jane! qui l'entend et revient,Dieu lui a pardonné!
enfin ça finit bien!

J'avais déjà vu auparavant des adaptations de Jane Eyre en film et je trouve que le caractère de St John y est souvent mal représente. Dans l'oeuvre originale il est très troublant. Rien que par les mots elle réussit à créer une impression de malaise : un homme, presque fanatique, ayant un tel contrôle de lui même que ça en devient presque inquiétant.

Pourtant, même si c'est un personnage que je n'apprécie ça, c'est pourtant un élément très intéressant de cette troisième partie. Comme vous je m'interroge sur les raisons qui poussent Jane à accepter ce qu'il lui demande, d'un autre côté tous les deux se ressemblent en réalité beaucoup.

Tous les deux sont passionnés, ils ont l'esprit vifs, ils sont ambitieux, ils ont un esprit propre à les faire "voir' un autre monde. Pourtant, leur réaction face à ce qui les entourage est radicalement différente. Si l'une a finit par céder à ce que lui dit son coeur, l'autre fait tout pour l'étouffer au maximum. Est ce qu'au regard de leur ressemblance, le fait que Jane accepte ce que lui demande St John ne vient pas simplement de sa propre résignation ?

Elle a dû quitter Thornfield précipitamment après avoir appris que l'homme qu'elle aime lui a menti et est déjà marié. Cependant, elle l'aime toujours et pense tous les jours à lui. Elle s'est donc résignée à l'idée de se marier de nouveau et d'avoir, au moins en ce sens, une vie heureuse. St John de son côté fait tout pour ne pas céder à la passion qu'il éprouve pour Rosamond. Il a un but dans sa vie qui lui permet de faire passer son ambition personnelle devant ses sentiments. Est ce que Jane ne cherche pas là à trouver de quoi remplir sa vie ?
Est ce qu'elle ne cherche pas à étouffer son chagrin ?

Je suis très en retard , je n'ai pas commencé à lire cette partie. Je vais essayer de vous rattraper .

Aldae a écrit:

Pourtant, même si c'est un personnage que je n'apprécie ça, c'est pourtant un élément très intéressant de cette troisième partie.

Je suis bien d'accord avec toi. Je n'avais pas fait attention au personnage lors de ma première lecture, et cette relecture m'a permis de le reconsidérer. Il est mystérieux par bien des côtés. A l'opposé de ses soeurs qui s'expriment beaucoup, il observe et parle peu. Ainsi, lorsqu'il déclare à Jane qu'il est persuadé qu'elle est la compagne idéale pour lui, on a presque du mal à comprendre comment une telle impression a pu naître en lui. On ne sait jamais ce qu'il pense.

Citation :

Tous les deux sont passionnés, ils ont l'esprit vifs, ils sont ambitieux, ils ont un esprit propre à les faire "voir' un autre monde. Pourtant, leur réaction face à ce qui les entourage est radicalement différente. Si l'une a finit par céder à ce que lui dit son coeur, l'autre fait tout pour l'étouffer au maximum. Est ce qu'au regard de leur ressemblance, le fait que Jane accepte ce que lui demande St John ne vient pas simplement de sa propre résignation ?

J'ai été frappée aussi par la similitude de caractère entre Jane et lui. Sa résignation à l'égard des exigences grandissantes de son cousin m'a surprise également. Elle fait preuve d'habitude d'une détermination qui la pousse à se cabrer aux exigences des autres. Je pense que, bien qu'elle ait repris goût à la vie grâce à l'accueil chaleureux reçu chez St John et ses soeurs, elle continue à être affaiblie par sa situation puisqu'elle avoue elle-même que Rochester n'est jamais loin dans ses pensées. De plus, d'après ce qu'elle dit de son cousin, il semble exercer sur elle une sorte de magnétisme. Il est aussi possible que, leur lien de parenté découvert avec la joie qu'on sait pour elle, elle n'ait pas envie de lui faire de peine. La preuve en est qu'elle est anxieuse de savoir s'il lui a pardonné ou non son refus de partir avec lui en Inde lors de sa "déclaration".

Je n'aime pas trop non plus cette partie, qui présente des longueurs, notamment sur le séjour de Jane chez ceux qu'elle ne sait pas encore être ses cousins. Les multiples références religieuses m'ont gênées également. En revanche, j'aime beaucoup les retrouvailles de Jane et Rochester . Leur complicité est immédiatement de retour, c'est un bonheur de les entendre se taquiner. C'est un happy end qui ne tombe pas dans les clichés traditionnels, parce que le couple doit se reconstruire.

Aldae a écrit:

J'avais déjà vu auparavant des adaptations de Jane Eyre en film et je trouve que le caractère de St John y est souvent mal représente. Dans l'oeuvre originale il est très troublant. Rien que par les mots elle réussit à créer une impression de malaise : un homme, presque fanatique, ayant un tel contrôle de lui même que ça en devient presque inquiétant.

Je ressens la même chose au sujet de St John, une impression de malaise: la religion est une partie importante du personnage puisqu'il est pasteur. Mais ça n'explique pas tout. C'est une obsession, et il est prêt à passer à côté du bonheur pour elle et c'est vrai que ça ressemble à du fanatisme.
Comme Jane Eyre, qui, elle, a fuit le bonheur qui s'offrait à elle. Bon, c'est vrai qu'il était basé sur un mensonge.

Aldae a écrit:

Est ce qu'au regard de leur ressemblance, le fait que Jane accepte ce que lui demande St John ne vient pas simplement de sa propre résignation ?

Oui, je pense. Sa déception est immense et elle serait prête à accepter beaucoup de chose pour effacer l'épisode Rochester. De plus, c'est un homme de conviction et de morale. elle pense peut-être qu'il n'aura pas la même attitude (mentir, trahir). c'est une protection en quelque sorte.

Je suis encore bien loin de cette partie là de la lecture, mais l'ayant lu moult fois, je me suis permise de vous lire

Concernant le changement de comportement de Jane, notamment face St John, face à qui elle devient une jeune femme tout à fait soumise, j'ai une petite hypothèse.

Elle se décrit souvent comme pleine de défauts, admirant les multiples qualités qu'Hélène avait. En effet, Jane est une petite fille fougueuse, avec un fort tempérament ne supportant pas l'injustice du monde, des gens entre eux...etc. Elle devient plus raisonnable en grandissant, mais conserve cette fougue, ce feu qui brûle en elle. Je me demande donc si, lorsqu'elle quitte Rochester, décide de laisser cette Jane de côté. Cette Jane qui certes, a connu l'amour et le bonheur (pendant un laps de temps relativement court tout de même) mais a surtout connu une souffrance telle qu'elle n'en a jamais ressenti auparavant. Car après tout, que représentent l'injustice, l'exclusion, la pauvreté...etc face à l'amour, à la passion que lui voue son Rochester ? Mais tout ceci prend fin, son chagrin d'amour, la goutte d'eau qui fait déborder le vase, s'ajoute à toutes les déceptions et les souffrances qu'elle a pu endurer depuis toute petite.
En arrivant chez St John et ses soeurs, elle recommence une nouvelle vie, dissimule son nom "Eyre" et le change par celui de son oncle. Elle veut sûrement oublier sa douleur, et se dit que la Jane d'avant ne lui a apporté que de la peine ou presque. Je comprendrais alors que ce changement soit tout à fait volontaire, si un changement de comportement et de conviction peut lui permettre de reprendre pied, d'être plus ou moins heureuse ou du moins de supporter le fait de devoir se réveiller tous les matins sans Rochester à ses côtés, pourquoi pas ?

Avec Rochester elle découvre également toutes sortes d'émotions. La jalousie, la violence de la passion... Et je pense qu'il y a de quoi être traumatisé lorsque l'on se retrouve face à la femme de Rochester, avec toutes ces choses mêlées à la folie, la haine et le désespoir, les mêmes émotions en beaucoup plus intense, de simples défauts qui deviennent destructeurs. Après tout, peut être que Jane ne veut pas revivre cela. Elle est arrivée tout jeune fille à Thornfield (mon âge!), et même s'il ne s'est pas écoulé beaucoup de temps, lorsqu'elle en est ressortie elle est déjà plutôt une jeune femme. Peut être n'a-t-elle pas envie de revivre ce genre de choses, peut être que l'amour lui fait peur désormais, et que c'est pour cela qu'elle lui préfère la situation stable et dénuée de passion que lui offre St John en voulant l'emmener en Inde. Même lorsqu'elle a de nouveau un travail et une vie bien rangée, elle est toujours affaiblit et traumatisée par cette histoire.

Citation :

Elle a dû quitter Thornfield précipitamment après avoir appris que l'homme qu'elle aime lui a menti et est déjà marié. Cependant, elle l'aime toujours et pense tous les jours à lui. Elle s'est donc résignée à l'idée de se marier de nouveau et d'avoir, au moins en ce sens, une vie heureuse. St John de son côté fait tout pour ne pas céder à la passion qu'il éprouve pour Rosamond. Il a un but dans sa vie qui lui permet de faire passer son ambition personnelle devant ses sentiments. Est ce que Jane ne cherche pas là à trouver de quoi remplir sa vie ?
Est ce qu'elle ne cherche pas à étouffer son chagrin ?

Je plussoie ce que dit Aldae et Athéna

Moi personnellement, je ne trouve pas le changement d'attitude, de caractère de Jane bizarre au contraire je trouve cela justifié avec ce que dit dit Aldae et Athéna notamment
Jane est un être humain qui peut notamment souffrir, on voit qu'elle n'est pas si "parfaite" et 'forte' que ça justement ...

Ce qui très troublant c'est l'obstination de Jane à poursuivre son apprentissage avec St John même si ça la rend malheureuse. Pendant les séances avec lui on sent bien qu'elle est triste, qu'il la met mal à l'aise. Pourtant elle s'acharne. A la lecture du livre, je me disais même au début qu'il n'était pas possible qu'elle accepte sa proposition de partir en Inde. Pourtant, s'il avait accepté de ne pas l'épouser, elle serait probablement partie. Comme si elle s'entête dans son malheur.

Ce qui est intéressant aussi c'est que finalement seule l'entêtement de St John à vouloir l'épouse, et au sien de ne pas vouloir se marier avec lui, fait échouer ces plans (ou presque).

J'ai trouvé un article très intéressant sur Jane et l'Autre, je trouve qu'il termine bien notre lecture en donnant certains éclairages sur ce parcours initiatique dont nous avons déjà parlé. Voici le lien http://www.cercles.com/occasional/ops2009/merias.pdf

J'ai enfin achevé ma lecture...et j'ai adoré ce roman . Je rejoins donc le clan des fans de Jane Eyre et il sera désormais dans la liste de mes livres préférés.
J'ai un peu moins aimé la partie consacrée à Saint John sans doute parce que je lui trouve une tête à claque , son despotisme vis-à-vis de Jane et sa volonté d'étouffer la femme en elle, sont insupportables. J'ai tout particulièrement detesté le moment où il essaie de lui forcer la main en la culpabilisant alors qu'elle ne s'est engagé à rien. D'après la description qui en est faite je lui ai prêté les traits de l'acteur Simon Woods (OetP , Rome).

J'ai fini aussi ma relecture de "Jane Eyre" et j'ai beaucoup apprécié étant donné que j'ai lu la version originale. C'est un roman qui se lit et relit sans peine et toujours avec un plaisir renouvelé. A chaque lecture on y découvre de nouveaux aspects et la lecture de groupe de même que la lecture des différentes discussions dans l'auberge apportent, à chaque fois, des éléments nouveaux et enrichissants.
Je rejoins beaucoup d'entre vous et reste assez mitigée sur cette partie. Surtout le personnage St Jean que je trouve très intéressant dans la mesure où c'est la première fois que Jane se heurte à plus fort qu'elle, question caractère je veux dire. Je me suis posée la question également si en d'autres circonstances, St Jean aurait pris le dessus. Jane fragilisée par toutes les étapes qu'elle a traversées, se trouve démunie et un peu fataliste. Le terrain était alors favorable.
Je trouve que c'est surtout qu'elle pense n'avoir plus rien à perdre. Suivre St Jean et se rendre utile, ou rester et continuer à vivre sans passion n'avait plus de différence à sa portée. Elle a fini par accepter car rien ne pesait plus dans la balance et presque aucun conflit n'est présent.
St Jean représente à mon sens l'engagement dans la religion, se consacrer à dieu. Jusqu'où Jane est prête à renoncer à la vie et s'engager définitivement dans la religion. Elle a démontré dans les parties précédentes, notamment celle de Lowood, qu'elle restait malgré ses principes quelqu'un de vivant et l'écoute aussi de ce qui est concret, la vie, ses hauts et ses bas. Jane est une passionnée mais elle a prouvé aussi qu'elle aimait la vie et n'était pas prête à y renoncer. La voix de Rochester à mon avis, c'est l'appel de la vie! Elle l'a finalement choisie et en retournant à Thornfield, elle avait accepté de renoncer à certains principes et d'accepter l'amour. Elle ne savait pas alors que Rochester était à nouveau libre.
La fin est bien sure très émouvante! Rien à ajouter

Ca fait un petit moment que j'ai fini le roman, mais j'avais oublié de poster

Cette relecture a été très profitable: il y a plein de choses que j'avais oublié (notamment dans la dernière partie) et je crois que j'ai encore plus apprécié le roman!!! Le fait de le relire en même temps que vous m'a permis de réaliser beaucoup de choses auxquelles je n'aurais jamais pensé....

Je trouve moi aussi le personnage de St John très intéressant, c'est celui qui est, je trouve, le plus dur à cerner, parce qu'il a un caractère très complexe et un peu comme Jane, il a des idées fixes!!
Je rejoins tout à fait ton analyse de St John et de Jane, Ysabelle!

C'est vrai que Simon Woods correspondrait assez à l'idée que je me fait de St John...

Pour finir , j'ai trouvé un classement: "10 of the most powerful female characters in literature" où Jane figure en bonne place....