Les papiers d'Aspern (1888).

J'ai lu ce court roman en début de mois et même si je n'ai pas eu de coup de coeur, j'ai trouvé cette lecture très agréable .

Henry James y distille un suspense très subtil dans une ambiance vénitienne avant le tourisme de masse (le narrateur prend sa gondole pour aller place St Marc mais rien ne trouble sa tranquillité ). C'est assez étrange comme ambiance en fait, on a l'impression que Venise est vide et livrée à ce trio d'américains narrateur/ Juliana/ Tina (avec quand même quelques serviteurs italiens, nous sommes dans la bonne société   ).

Quant au narrateur

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Ton retour me donne envie de tenter ma chance avec ce roman qui doit être plus mince que Les Bostoniennes (la longueur devient un critère en ce qui me concerne pour HJ   ). J'ai vu qu'il est à ma bibliothèque, et le note donc pour un prochain emprunt .

Je signale pour celles qui seraient intéressées, la diffusion d'une adaptation des "Papiers d'Aspern" ce soir sur France Culture (pour plus de précisions, voir le topic Henry James dans les medias).

J'ai écouté l'adaptation diffusée sur France Culture et je l'ai trouvée vraiment très bien

L'adaptation est signée de Jean Pavans, le traducteur d'Henry James et les acteurs sont excellents, en particulier l'actrice qui joue Tita, qui parvient à restituer les nuances du personnage de "vieille fille éteinte et tyrannisée" (j'emprunte la formule au site de France Culture   ). Les bruitages sont intéressants, on a des dialogues qui résonnent, cela évoque ce grand palazzo vide qu'occupent les deux femmes ...

Cette adaptation m'a rappelé qu'en cours de lecture, je m'étais demandé si Tita n'était pas

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Mon seul regret c'est une simplification dans l'intrigue. L'adaptation occupe le passage où le narrateur

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Pas facile, cependant à transposer en fiction radiophonique

J'ai aussi écouté l'adaptation radiophonique et je l'ai beaucoup aimée. Il y a longtemps que j'ai lu le livre donc je ne me souvenais pas des détails de l'histoire mais j'ai bien retrouvé le narrateur manipulateur, la vieille désagréable et méprisante et la vieille fille Tita, très ambigüe. Et j'aime toujours autant cette fin "Rira bien qui rira le dernier"!

Ce très court roman (je ne suis absolument pas spécialiste du genre, mais peut-il aussi être considéré comme une nouvelle ?) m’a réconciliée avec son auteur après ma déconvenue avec Les Bostoniennes. Sans aller jusqu’à dire que c’est une lecture facile en VO, je l’ai trouvé très abordable, fluide et très bien écrit . Le lire après avoir été à Venise constitue un plus, parce que la description des rues et places m’a rappelé mon séjour, dans cette ville unique tout en étant envieuse du peu de monde de l'époque   . Ce n'est pas une histoire policière mais le suspense est subtilement dispensé tout au long du récit. J’ai bien apprécié aussi la relation à un artiste disparu et l’importance des archives pour une meilleure connaissance de sa vie et de son oeuvre.

Merci Tatiana pour ton commentaire ! j'ai lu également ce qui avait été dit de ce livre au-dessus.

Si je me décide à laisser une 2e chance à Henry James, ce sera avec ces Papiers d'Aspen je pense

Petit Faucon, je ne sais pas quel roman de James a pu te laisser cette désagréable impression. Je te conseille Washington Square, si tu ne l'a pas déjà lu

Merci Marganne, je note ta suggestion ; il me semble que j'ai vu l'adaptation cinéma il n'y a pas très longtemps ... (oui, c'était L'héritière avec Olivia de Havilland)
Mon fiasco avec Henry James c'était avec Les Ambassadeurs.

Marganne a écrit:

Je te conseille Washington Square, si tu ne l'a pas déjà lu  

Je me note Les Papiers d'Aspen !

Tatiana, ce que tu écris sur Les Bostoniennes me fait peur ; j'ai prévu de le découvrir bientôt

Petit Faucon a écrit:

Mon fiasco avec Henry James c'était avec Les Ambassadeurs.

Je crois que c'est un de ses romans "difficiles"... je conseille aussi Washington Square, les Papiers d'Aspern, Daisy Miller...

Ces échanges me donnent envie de lire un autre roman de cet auteur (j'ai une nouvelle dans ma PAL : Le menteur).